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lundi 22 février 2016

RDC : des fonctionnaires suspendus pour absence au travail le 16 février











RDC : des fonctionnaires suspendus pour absence au travail le 16 février

Rassemblement des fonctionnaires à la place Golgota à Kinshasa- Gombe. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Certains agents et fonctionnaires sont suspendus de leurs fonctions dans certaines villes de la RDC pour  absence au service le 16 février, journée décrétée ville-morte par une frange de l’opposition, rapportent certaines sources. Ces sources évoquent principalement les cas de trois chefs de divisions de l’habitat, de la prévoyance sociale et de la Communication et presse à Kindu au Maniema et du chef des travaux Jean-Baptiste Kasekwa de l’Université de Goma qui est mis à la disposition du conseil d’administration des universités du Nord-Kivu.
Il est reproché au chef des travaux d’avoir  refusé de signer la clôture d’une action disciplinaire proposant sa révocation de l’institution. Pour l’incriminé,  affirme que cette décision a des liens avec son appartenance politique et l’organisation de la journée ville-morte du 16 février.
Le vice premier ministre et ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, Willy Makiashi qui assure n’avoir pas été saisi officiellement, attend les plaintes des victimes qui sont licenciés avant de répondre dans le respect des normes. Mais il prévient des personnes pointées par leurs responsables comme celles ayant lancé le défi au gouvernement.
«  L’autorité avait demandé que nous puissions accorder des circonstances atténuantes. Les employeurs qui donnent l’état des lieux de ce qu’il y a eu vont devoir dégager s’il y avait des récalcitrants qui voulaient mettre  le gouvernement au défi. Nous attendons un rapport  de ces employeurs pour nous dire si ces gens sont arrivés en retard, ou ils se sont complètement absentés, quelles étaient des raisons  de ces absences ou retard, à ce moment-là, nous saurons répondre, tout en protégeant les intérêts des uns et des autres en tant que gouvernement », répond Willy Makiashi.
Dans une déclaration politique publiée mercredi 10 février à Kinshasa, la Dynamique de l’opposition, le G7 et le Front anti-dialogue, trois structures issues de l’opposition hostiles au dialogue politique convoqué par le président Joseph kabila,  avaient invité les Congolais à observer une ville morte.
Ils avaient appelé tous les Congolais « à rester à la maison, à ne pas aller au travail et que les parents n'envoient pas leurs enfants à l’école ».
Ces opposants disaient vouloir « honorer la mémoire des concitoyens victimes de la barbarie du 16 février 1992 » et rappeler à Joseph Kabila « qu’il est le garant de notre constitution et qu’il est, de ce fait, tenu à la respecter et à la faire respecter par tous ».
Dans un communiqué officiel, le vice-Premier ministre et ministre du Travail avait souligné que la date du 16 février n’était pas reprise sur la liste des journées fériées en RDC.
Par conséquent, tous les agents et fonctionnaires de l’Etat étaient tenus de se rendre à leurs lieux de service, sous peine d’être sanctionnés conformément aux textes qui les régissent.
Il avait demandé aux responsables de différentes institutions de dresser les listes de présence pour que soient punis les absents et les retardataires.

http://www.radiookapi.net/2016/02/22/actualite/politique/ville-morte-du-16-fevrier-certains-fonctionnaires-suspendus

Ndlr:

C'est vraiment une honte. C'est un chantage sauvage. En fait, par ce licenciement primaire, le gouvernement congolais lance un sérieux avertissement aux congolais qu'il n'hésitera pas a licencier tout fonctionnaire qui voudra combattre le Pouvoir Kabiliste. Pourtant ces fonctionnaires n'ont fait qu'obéir à la constitution. Voilà le gouvernement qui procède à un chantage primaire pour arriver à ses fins. 
Pourquoi ce gouvernement va-t-il de violation en violation de la Constitution? Se croit-il en terrain conquis?
Il est grand temps que les congolais s'unissent et combattent ce cancer qui gangrène notre société. 
Unissons-nous et boutons ces individus dehors avant qu'il ne soit trop tard.

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