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mardi 16 août 2011

Bas-Congo : Tournée à risques, Kamerhe Un arbre abattu pour lui barrer la route



EN CROISADE DE REDYNAMISATION DE SON PARTI A LA BASE DANS LE BAS-CONGO Vital Kamerhe crée la pagaille à Matadi - Boma - Tshela !




En croisade de redynamisation de cette grande formation politique de l'opposition à la base, Vital Kamerhe vient d'investir les villes de Matadi, Boma et Tshela où des foules immenses de militants et sympathisants sont, venus à sa rencontre pour, l'écouter et l'encourager.
Alors que beaucoup le croyaient adulé et populaire seulement dans le Kivu montagneux, le président national de l'UNC vient de donner la preuve qu'il a de la place dans l'âme de la population du Bas-Congo qui se dit tout à fait prête à soutenir son entreprise politique quoi qu'il en coûte.

A La première étape de son itinéraire, Vital Kamerhe a fait une halte dans la localité de Kasangulu. Après y avoir harangué fa foule sur les grandes questions politiques de l'heure, le président national de l'UNC a mis le cap sur la ville portuaire de Matadi où il a été accueilli à l'esplanade de la maison communale de Nvuzi pour un meeting, l'accès au stade Lumumba de Matadi lui ayant été refusé par le Maire de la ville.
Il était prévu que le meeting de Vital Kamerhe à Matadi eut été retransmis en direct par la chaîne CCTV mais cela a été envisagé sans compter avec la malice des hommes du pouvoir qui ont immédiatement ordonné aux agents de la Snel d'interrompre le courant électrique dans le secteur !
Il nous revient que malgré ce sabotage, le président de l'UNC a parlé à la population avec brio de la vision qu'il a pour la RDC et sa population, à savoir le développement intégré du pays calqué sur le modèle Lula qui a porté le Brésil au diapason de pays émergents.
Parlant de l'épineuse question relative à la candidature commune de l'opposition, Vital Kamerhe a indiqué que cela est devenu une de ses préoccupations de tous les temps et qu'à son retour à Kinshasa il entreprendra des pourparlers avec ses pairs de l'opposition, notamment Etienne Tshisekedi, l'objet ultime étant de dégager un consensus global autour d'un candidat commun.
Car l'alternance au pouvoir après les prochaines élections de novembre dépendra de cela, a-t-il souligné.
Arrivé à l'étape de Boma dimanche dernier, le président de l'Unc a fait l'objet d'un accueil sans précédent dans le Bas-Congo depuis que cette terre congolaise s'était mise pour la première fois à l'écoute des hommes politiques !

Comme dans la ville de Matadi, Vital Kamerhe a réitéré son souci de voir l'opposition se souder davantage et constituer un front commun pour battre Kabila aux élections qui viennent en courant.
Des informations transmises par notre correspondant basé à Matadi indiquent que c'est hier lundi que le président de l'UNC est arrivé à Tshela où il a été accueilli avec la même ferveur manifestée par les populations de cette ville et de Boma.

La même source indique par ailleurs que la dernière étape de la croisade de redynamisation de la base de l'UNC par Vital Kamerhe, sera la ville, sera la ville portuaire de Moanda où il est attendu avec fièvre.
Il y a lieu de signaler que l'actuel séjour du Président national de ce grand parti de masses, est le premier à être effectué dans les contrées précitées du Bas-Congo après la fondation de l'UNC. En 2006, il y avait été en sa qualité de directeur de campagne de Joseph Kabila. Il s'y trouve aujourd'hui à son propre compte avant d'aller rencontrer les populations d'autres régions du pays.

Bas-Congo : Tournée à risques, Kamerhe Un arbre abattu pour lui barrer la route


Vital Kamerhe a fait l'objet des manoeuvres les plus tordues dans sa tournée au Bas-Congo. A l'étape de Tshela, dans le Bas-fleuve, le gouverneur Mbatshi Batshia, a appliqué la malveillance jusqu'à envoyer des hommes couper un arbre pour barrer la route à Kamerhe. Vital Kamerhe qui était paré à toute éventualité, sitôt qu'il a appris la nouvelle, ses hommes ont été parachutés sur place avant de mettre le tronc en pièces à l'aide d'une tronçonneuse. 

A l'étape de Lukula le même jour, Mbatshi a privé Kamerhe de la place de l'Etat civile, réservé pour son meeting. Le président de l'Union pour la nation congolaise a dû délocaliser son meeting pour la place FOLECO. Ces entraves ont plutôt motivé des milliers des gens qui les ont prises pour un défi. A Lukula comme à Tshela, il y avait bain de foule comme nul autre n'avait mobilisé depuis les bains des foules de Jean Pierre Bemba en 2006. Ici comme partout dans le Bas-Congo, ça reste le bastion de l'opposition.

Un séisme a traversé tout le Bas-Congo. L'épiphénomène s'est déclaré à partir de Kasangulu, la localité frontalière à Kinshasa, pour se poursuivre jusqu'à Moanda, la porte bas-congolaise sur l'océan, avec le passage très mouvementé de Vital Kamerhe. Cinq jours au total, soit du 12 au 16 août, qui ont vu l'ancien secrétaire général du PPRD aller dessoucher tout ce qu'il avait planté en 2006 en compagnie de ses anciens compagnons kabilistes. Cinq jours pour toutes les grandes villes du Bas-Congo visitées (Matadi la capitale, Borna la capitale économique, Moanda, la ville maritime et pétrolière, Kimpese très prisé par toux ceux qui font le voyage Kinshasa-Matadi, Mbanza-Ngungu, la contrée la plus froide du Bas-Congo..) et plus d'une trentaine de centres urbains et localités prisés d'assaut par la marée rouge de l'UNC. Une foule de plus de 20.000 personnes mobilisées à Matadi. 

Effervescence populaire à Boma où Kamerhe s'est fait ovationner aux cris de «PPRD éliminé». Une multitude venue l'écouter à Kimpese la nuit déjà tombée. - Une communion inattendue à Seke-Banza. Liesse à Songololo. Marée humaine à Moanda. Au finish, il y a lieu de parler des milliers de personnes que Kamerhe a haranguées dans sa tournée au Bas-Congo. Une tournée orientée vers deux messages : d'un côté, une volonté réaffirmée pour fédérer l'opposition avec l'objectif d'une candidature unique et de l'autre, une expression claire et nette de rupture, rupture avec le PPRD et son leader Joseph Kabila. 

Jamais Kamerhe n'était allé si fort contre Kabila. «Chaque chose a son temps. Joseph Kabila a fait le sien depuis dix ans au pouvoir. Il est temps qu'il passe la main», a répété Kamerhe devant toutes les foules avec lesquelles il a communié dans une grande complicité. Il a même appelé Kabila a constaté son échec et en tirer la seule conséquence logique, à ses yeux, son départ.

En appui de sa position, il a étalé les chiffres de surfacturation des ouvrages réalisés à Kinshasa, notamment le boulevard du 30 juin, le boulevard Triomphal, le salon présidentiel de l'aéroport international de N'Djili. Si Kamerhe a décidé de ne plus taire de cadeau au PPRD, son ancien parti a été plus cynique en tentant sournoisement de faire échouer sa descente dans le Bas-Congo. 

 Au niveau de Matadi, le gouverneur PPRD Mbatshi Batshia lui a refusé le stade de Matadi sans aucune raison apparente. Il a dû se contenter de réunir- son meeting à la place de la commune de Mvuzi. Sur tout son parcours, les kabilistes avaient fait monter des banderoles qui le qualifiaient de «judas, traître». Traître à quelle cause pour un homme contraint à la démission pour avoir dénoncé .une opération militaire conjointe avec l'armée rwandaise mise en route sans tenir compte de l'opinion congolaise. Hier, les mêmes le faisaient passer pour leur taupe dans les rangs de l'opposition, son ascension lés amène aujourd'hui à le diaboliser. 

A Kimpese, la banderole hostile a flotté au vent juste à côté de la tribune pendant tout le temps du meeting de Kamerhe. Elle avait été placée là quelques heures auparavant par ceux qui digèrent mal la confirmation de Kamerhe et de l'UNC. Plusieurs autres écueils ont été dressés sur le parcours de VK dans une stratégie sournoise du PPRD qui a consisté à donner l'impression de laisser faire ses adversaires pour leur jeter des peaux de bananes de la manière la plus insidieuse. Encore à Kimpese, si ça n'avait pas été la détermination des manifestants, Kamerhe n'aurait franchi des épaves dressées pour l'empêcher de réunir son meeting. 

Partout où Kamerhe est passé dans le Bas-Congo, les populations se sont montrées très favorables à un rapprochement entre lui et Etienne Tshisekedi. Ce qui fait qu'il a été très applaudi chaque fois qu'il a évoqué son idée de faire un pas vers Tshisekedi pour des discussions. Remarquez que des drapeaux de l'UDPS ont flotté lors du meeting de Kamerhe à Mbanza-Ngungu et même ailleurs. Les drapeaux du MLC étaient les plus manifestes depuis le pont Maréchal jusqu'à Borna où Jean-Pierre Bemba reste le plus adulé selon toute vraisemblance. En apparence, la base de l'UDPS, du MLC et de l'UNC croit le rapprochement naturel alors que- les leaders butent à certaines susceptibilités personnelles et à la gestion des ambitions (Lire reportage avec force détails dans notre prochaine édition).

De notre envoyé spécial


H.M. MUKEBAYI NKOSO


Sacrebopol, Le Jalon Congolais

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