Pages

jeudi 18 août 2011

En interdisant aux membres du PALU d'être candidat à l'élection présidentielle de 2011 Antoine Gizenga désavoué






La Parti Lumumbiste Unifié (PALU) cesse d'être un parti démocratique. Il est en train de s'enliser dans une dictature qui cache encore son nom. Le PALU voudrait se caractériser par des diktats et des méthodes fascistes de gestion. Le constat a été fait par l'ancien secrétaire national chargé de contrôle et évaluation des activités du parti, M. Joseph Kapala Luwang ya Ngamal Napu'Ur. C'était à l'occasion d'un point de presse qu'il a animé à la paroisse Fatima, sans la commune de la Gombe.

Contre la déclaration

L'orateur se dit être très opposé à la déclaration du secrétaire général du PALU, le patriarche Antoine Gizenga, exprimée lors de son message du 23 juillet dernier et qui a refusé à ce que ce parti ne se représente et ne représente aucun candidat à la magistrature suprême du pays lors des prochaines élections présidentielles prévues en novembre 2011. M. Joseph Kapala a affirmé avoir pris tout son temps, avoir muri sa prise de position avant de s'exprimer.

Ma position n'est pas prise en retard. II fallait d'abord réfléchir avant de se prononcer. Et les Français disent : mieux vaut tard que jamais », a-t-il souligné, indiquant qu'une telle prise de position exige aussi une analyse objective de toutes les conséquences qui peuvent s'en suivre.

Il a donc fallu à M. Joseph Kapala de prévenir toutes les conséquences avant de s'opposer à la déclaration de son secrétaire général. Voilà la réponse qu'il réserve à ceux qui prétendent que sa position a été annoncée en retard et si l'intéressé sera écouté par les militants du parti: «J'ai pris la décision en tant qu'homme devant ma conscience, devant mon Dieu, devant les gens de la presse en vue de me déterminer face à la déclaration de l'un des monuments de notre vie politique congolaise », a réaffirmé M. Joseph Kapala.

Une mesure de salon

Le conférencier a dans ses explications déploré que la déclaration de M. Antoine Gizenga de ne pas présenter son candidat -PALU à la prochaine élection présidentielle a plus que surpris beaucoup de militants de base. « Cette déclaration n'est pas entendue à l'intérieur du pays. Même à Bukavu, on téléphone. A Idiofa, Kikwit, Gungu.

Même le jour où il a parlé, personne n'a applaudi. Il y avait un désarroi total», a indiqué le secrétaire national Joseph Kapala, faisant savoir que les militants du parti étaient totalement abattus. Ceux des militants qui sont honnêtes me soutiendront car la mesure de Gizenga est une mesure de salon.

« Vue son importance, cette mesure n'a pas été prise au cours du congrès», a martelé M Joseph Kapala, confirmant que tous les Lumumbistes sincères sont déçus. Selon le même orateur, tous les Lumumbistes fidèles aux idéaux de lumumbisme qui sont pour le pouvoir que le moment est venu pour un parti démocratique. « Renvoyer le PALU dans cinq ans est une mort, est un danger pour les lumumbistes qui se battent pour la conquête du pouvoir», a déclaré l'orateur qui se sent heureux de sa prise de position.

Kapala quitte le PALU

Le Parti lumumbiste unifié est un parti très discipliné. Une déclaration de telle importance, une mesure de telle envergure ne doit pas être une décision de salon. Il n'y a jamais eu un congrès. Il n'y a jamais eu une discussion au niveau du comité exécutif national (CENAL).

Quant aux conséquences, M. Joseph Kapala persiste : «Un homme fait ce qui doit malgré toutes les conséquences que cela peut avoir pour lui. Malgré tous les périls, tous les obstacles et toutes les pressions. C'est la base même de toute moralité humaine », s'est déterminé le secrétaire national du PALU. « Je quitte le Parti lumumbiste unifié, parce que l'espoir était le pouvoir et quand on nous envoie à 6 ans puisque le parti n'était pas préparé, est une trahison pour le PALU », a décidé M. Joseph Kapala. Pour celui-ci, le PALU aurait dû présenter même un « KIZENGI », mais avec son programme, le peuple lui aurait fait confiance, même si l'on n'est pas élu président de la République, mais on aurait un nombre important des députés. Mais, si aujourd'hui, le PALU doit soutenir un candidat qui va soutenir un programme de gauche et jusque-là ce programme n'est pas encore négocié, peut-être en catimini. « Les députés du PALU vont battre campagne sur quoi? », s'est interrogé M. Joseph Kapala, mettant en doute que la campagne des députés du PALU ne se fera pas sur leur beauté, leurs richesses et sur leur appartenance tribale. « Non. Ça, c'est la médiocrité », s'est explosé M. Joseph Kapala. Un député ne battra pas campagne sur la construction d'une école, la construction des routes, etc. Ce n'est pas de la compétence du député. Il conçoit les lois. Il appuie le gouvernement. C'est l'exécutif national qui dirige.

51 ans de pauvreté

Le secrétaire national du PALU a ensuite décri les 51 ans de notre indépendance comme une époque de grande pauvreté. L'on a tout détruit, Il s'agit de tout reconstruire. Une période de bouleversements, des tentatives avortées, d'expériences poussées à leur paroxysme qui ont créé l'attente. La demande et le besoin de l'ordre. « Chrétien, Congolais, social démocrate, Joseph Kapala est l'énergique accoucheur des changements auxquels aspire la RDC. D'un côté, la RDC est potentiellement riche. De l'autre, c'est la pauvreté, c'est la misère ambiante. Non, refuse-t-il. Il faut qu'il y ait un changement dans ce pays. Et ledit changement doit passer par des hommes compétents et consciencieux. «Pas toujours voler l'argent », a dénoncé M. Joseph Kapala.

Diktat

Ce dernier refuse de faire allusion au président de la République. Il s'agit là d'une coalition. Mais, lui, il prend position face à la déclaration de son chef An- tome Gizenga. Ce dernier a donné une direction pour les années futures. Concernant les élections. Gizenga, a répété M. Kapala, a dit qu'il ne se présentera pas aux prochaines élections. Et le PALU a toujours attendu que l'un des siens soit Président. D'où le slogan « Gizenga Président ».

C'est donc le souci le plus ardent du parti. Renoncer à cette ambition est un regret pour le parti: C'est encore pire quand Gizenga déclare : « Pas de candidat Président de la République issu de ses rangs. Donc le PALU ne va pas présenter quelqu'un et militant quel que soit son militantisme et sa compétence. Ça, c'est un diktat », s'est opposé M. Joseph Kapala, précisant que ceci n'a rien à voir avec coalition, mais PALU revendique son futur, son avenir.

Pas de candidat Président

Le PALU est un parti démocratique. Et comme tout parti politique, son objectif, c'est la conquête du pouvoir. Le pouvoir à tous les échIons. D'abord la têt. Ensuite l'exécutif, le législatif et le judiciaire. La tête, c'est l'élément clé.

« Comment manquer un candidat issu du parti. C'est là tout le problème. Et si le problème avait été posé au sein du parti les ambitions se seraient exprimées », a déploré M. Joseph Kapala.

Le PALU abonde de cadres. Ils ne manquent pas. Et si on ne réussit pas au cours d'un mandat, on peut réussir lors du deuxième voire troisième. Mitterrand, en France, Lincoln aux Etats-Unis d'Amérique, ils se sont battus pour réussir, mais supprimer... Dire que le PALU n'aura pas un candidat issu de ses rangs, « moi, je proteste. Je me révolte », s'est décidé M. Joseph Kapala, qui ne prétend pas être candidat Président de la République pour le compte du PALU, tel que veulent l'accréditer certaines rumeurs.

Alexis M.
http://www.7sur7.cd/index.php?option=com_content&view=article&id=23809%3Aen-interdisant-aux-membres-du-palu-detre-candidat-a-lelection-presidentielle-de-2011-antoine-gizenga-desavoue-&catid=45%3Aother&lang=fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire