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mercredi 17 août 2011

Pour la transparence du processus électoral L'ASADHO invite la CENI à ouvrir son fichier électoral à l'audit



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Au cours d'un point de presse animé par son président national, Jean Claude Katende, l'Association africaine de défense des droits de l'homme en RDCongo (ASADHO) a publié ce mardi 16 août 2011, son rapport de l'observation des opérations de révision du fichier électoral en RDC. En effet, les membres de cette association de défense et de promotion des droits de l'homme ont participé activement à cette opération dans les provinces du Bandundu, Katanga, Kasaï Oriental, Kinshasa, Sud-Kivu, ainsi que dans la Province Orientale.


Tout en reconnaissant, de manière globale qu'en inscrivant sur la liste électorale plus de 32 millions des Congolais; la CENI a réalisé un travail impressionnant le conférencier a relevé, plusieurs irrégularités ayant entaché le déroulement des opérations. Il s'agit notamment de la réduction et l'éloignement des centres d'enrôlement qui ont réduit les chances de certaines personnes de voter et de se faire élire. A titre illustratif la ville de Bandundu qui avait 46 centres d'inscription en 2005 n'en a eu que 25. La délocalisation des électeurs faussera la répartition des sièges des députés et la' représentation tant au niveau de l'Assemblée nationale que des Assemblées provinciales. Ainsi, les habitants de Kikwit 4 ont été obligés de se faire enrôler à Kwenge, une localité située à 25 Km de Kikwit au lieu de le faire normalement à Kikwit 3. De même, au Sud-Kivu, de gros bus et camions Fuso ont été pris en location par un membre du gouvernement pour transporter les gens de Bukavu à Kaziba pour s'enrôler. La corruption des éléments de la Police nationale commis à la sécurisation des Centres d'enrôlement et de certains agents de la CENI qui constitue une menace sérieuse contre la transparence et la régularité des élections. Le non paiement des agents de la CENI, confirme un dysfonctionnement de la CENI et la mauvaise gestion des fonds mis à sa disposition. Le double ou le triple enrôlement et l'enrôlement des enfants mineurs soulève la question de la fiabilité du fichier électoral qui a donné lieu à la répartition des sièges suivant l'annexe soumise au Parlement pour adoption. L'absence des témoins ou observateurs des partis politiques dans beaucoup de centres d'enrôlement est un désintéressement et une caution à la fraude de même que la non publication des listes d'enrôlés vingt-quatre heurs après dans tous les centres.

Face à ce chapelet des faiblesses épinglées, l'ASADHO recommande au gouvernement de prendre des dispositions pour que la sécurité des bureaux de vote, des candidats et des électeurs soit assurée par des éléments de la Police nationale disciplinés, neutres et non corrompus, et de veiller à ce que cette Police soit la gardienne des libertés fondamentales pendant toute la période électorale.

A la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l'ASADHO demande de fixer l'opinion sur les procédés utilisés pour nettoyer le fichier électoral et surtout de continuer la concertation avec les partis politiques pour régler rapidement les différends relatifs à l'audit du fichier électoral son nettoyage et l'accès au serveur central. A ce sujet, le président national de l'ASADHO a insisté sur l'impérieuse nécessité d'un audit du fi- chier électoral pour un processus' électoral transparent et apaisé.

Me Jean Claude Katende appelle les partis politiques à poursuivre les concertations avec la CENI au sujet de l'audit du fichier électoral, son nettoyage, ainsi que l'accès au serveur central.

Michel LUKA

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