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vendredi 2 septembre 2011

Sous l'œil complaisant de la Police Les « Pomba » perturbent la marche de l'UDPS


Dangereuse trouvaille qui risque de créer des tensions au-delà du terrain politique. 
Plus de 5000 Congolais membres de différents partis politiques de l'opposition dont l'UDPS se sont mobilisés hier jeudi 1er septembre 2011 pour déposer un mémorandum à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dans le but d'exiger la transparence du processus électoral afin d'aboutir à une élection transparente, libre, crédible et apaisée et éviter de plonger le pays dans le chaos. Mais l'objectif final de la manifestation n'a pas été atteint. Les marcheurs ont été stoppés dans leur, procession.

Contrairement à toutes les marches, cette manifestation pacifique a été rehaussée de la présence de militants d'autres partis politiques de l'opposition comme l'Udps, Radeco, Rcd/N, UNC, MLC, CCD ainsi que d'autres personnalités politiques comme Roger Lumbala, Lisanga, Diomi, Chalupa, Olenghankoy, Mme Lusamba.

Tout le périmètre de la CENI était fortement pris d'assaut par la police déployée tôt le matin. Le boulevard du 30 juin, de la Gare jusqu'au niveau de la Sonas a connu une forte présence policière. C'est ainsi que les manifestants ont été repoussés au niveau de l'Hôtel de poste où une altercation provoquée par les incompréhensions a été enregistrée. Le gaz lacrymogène a été utilisé pour disperser des milliers des personnes qui tenaient à arriver au siège de la CENI.

Ceux des manifestants qui étaient du côté du Restaurant Le Délice, à quelques mètres du siège de l'Institution chargée de l'organisation des élections, ont été aussi repoussés.

Il a été constaté la présence de certains pratiquants des arts martiaux bien connus qui se sont attaqués contre les manifestants pacifiques. Et certains se sont perm!s de s'attaquer aux professionnels des médias dont le cameraman de CNTV qui s'est vu déposséder de son outil de travail.

A trois mois des élections, l'intrusion de fameux sportifs bien identifiés dans la répression des manifestations pacifiques organisées par les forces du changement est à déplorer. Les conséquences néfastes de cette pratique qui doit être arrêtée sont manifestement dangereuses en ce que les affrontements risquent de se poursuivre après les manifestations voulues pour des objectifs précis.

Tous les Pomba n'appartiennent pas au même parti politique.

Tout bon sens ne doit pas encourager de voir des pratiquants de arts martiaux se régler les comptes dans la rue. Même ceux qui passent leur temps à diaboliser les marcheurs aux mains nues sont autant dangereux. Les auteurs des dérapages s'il y en a eus sont condamnables de la même manière que les pires ennemis de la liberté d'expression.

                                                                                   GODE KALONJI MUKENDI 

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