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jeudi 1 décembre 2011

Le journal l'Avenir proche du Pouvoir reconnait des fraudes massives au profit de Joseph Kabila

 Des erreurs qu’on devait éviter, le 06 décembre s’annonce très mouvementé


*En acceptant d’organiser des élections présidentielles et législatives dans un contexte dominé par de graves problèmes en termes de logistique tels que dénoncés par le Centre Carter, International Crisis Group et plus de 40 Organisations non gouvernementales, la CENI se sera mise la corde au cou et devra assumer sa responsable devant Dieu, l’histoire et le peuple congolais.
*Si à Kinshasa, on a retrouvé des bulletins de vote entre les mains de certains congolais dans quelques bureaux de vote, des sources sûres nous apprenons que dans le reste du pays, un bureau de vote a été incendié à Lubumbashi, un couvent de sœurs attaqué à coups de pierres et saccagé à Kananga ; le Grand Séminaire de Malole était à son tour mis à sac, parce que soupçonnée de participer à une opération de fraude en faveur du pouvoir. A MbujiMayi, dans le Kasaï-Oriental, ont été découverts des bulletins de vote de la présidentielle ne portant pas le candidat N°11 (Etienne Tshisekedi) en bas de page. Les villes de Bongandanga en Equateur et Tembo dans le Bandundu n’ont pas connu de bulletins de vote.
*Sur le front politique, l’Union européenne déplore une gestion désordonnée et improvisée des derniers rassemblements de campagne de plusieurs candidats présidentiels qui ont coûté des pertes en vies humaines, avant de considérer que l’opération policière menée le même jour à l’aéroport de Ndjili contre le convoi d’un candidat présidentiel et les interpellations qui ont été perpétrées comme de graves entraves au droit de mener campagne et au principe d’égalité qui devrait prévaloir.
Loin d’être une fête pour tous les congolais, la journée du 28 novembre 2011 s’est soldée par des morts, des incendies et des dégâts dans plusieurs coins de la République. Un peu comme le disait son président, le pasteur Daniel NgoyMulunda, la CENI vient de tenir son pari, en organisant les élections qui étaient du reste attendues de tous. Mais il s’agit d’un pari qui a été tenu, au prix de plusieurs imperfections qui auraient dû être corrigées, si les choses étaient bien préparées.
Ainsi, en parcourant quelques bureaux de vote à Kinshasa, et surtout en apprenant ce qui s’est passé à Lubumbashi, Goma, Mbuji-Mayi, Kananga, Bongandanga, Tembo, etc., on ne peut que constater que le pouvoir organisateur des élections a failli, parce qu’il n’a pas été à la hauteur de toutes ses responsabilités.
D’abord à Kinshasa, plusieurs actes de fraude ont été épinglés, même si le président de la CENI exigeait jusqu’à la semaine dernière des preuves pour pouvoir se décider. Dans la commune de Bandalungwa, un jeune homme a été tabassé à mort avec 250 bulletins de vote déjà cochés à partir de chez lui au profit d’un candidat à la présidence.
A Ndjili et à Masina, nos sources annoncent qu’une jeune femme a été battue à mort, avant qu’on ait découvert 300 bulletins de vote qu’elle détenait, etc. La population qui ne parvient pas à comprendre comment ces bulletins de vote se sont retrouvés entre les mains de la population, voudrait au moins que la CENI qui donne des assurances quant au comptage des voix. Un peu comme le dit la bible, si dans les petites choses la CENI n’a pas été à la hauteur de ses responsabilités, à quoi va ressembler l’annonce des résultats provisoires qui interviendra le 06 décembre prochain ?
Au-delà du problème des fuites des bulletins à la présidentielle, certains congolais ont éprouvé d’énormes difficultés pour accomplir leur devoir civique. En effet, le fait pour la CENI d’avoir violé la loi électorale, précisément son article 8 sur l’affichage des noms des électeurs, a rendu la tâche difficile à une catégorie des congolais qui n’ont pas pu voter. Et ce, parce qu’ils étaient fâché de constater que tout a été fait de manière à les énerver. Comme pour dire que les élections en Rd Congo n’ont pas été réellement une fête.
Que s’est-il réellement passé à Lubumbashi, à Mbuji-Mayi, à Kananga, à Tembo ou à Bongandanga, … ?
Les plus graves incidents se sont déroulés à Lubumbashi, la capitale de la province du Katanga (sud-est) : deux policiers et une électrice ont été tués dans l’attaque d’un bureau par des hommes armés en civil. Un peu plus tôt, des rafales d’armes automatiques avaient provoqué un mouvement de panique dans le quartier Njanja, où de nombreuses personnes se sont mises à courir pour se mettre à l’abri. La situation a été tendue également à Kananga dans la province du Kasaï Occidental, où une congrégation religieuse, soupçonnée de participer à une opération de fraude en faveur du pouvoir, a été attaquée à coups de pierres et saccagé. Ensuite, le Grand Séminaire de Malole était à son tour mis à sac.
A MbujiMayi, dans le Kasaï Oriental, des bulletins de vote de la présidentielle ne portent pas le candidat N°11 (Etienne Tshisekedi) en bas de page : « problème de découpe », dit-on à la Céni. Dans le Bandudu, les villes de Tembo et Banzi n’avaient pas reçu le matériel électoral ce matin. Un avion de l’armée congolaise a décollé de Kinshasa, mais à court de kérosène, il a dû se poser sur le terrain de Kikwit où il s’est retrouvé bloqué faute de carburant disponible, indique notre source.Toujours dans cette province du Bandundu, un candidat à la députation nationale demande l’annulation des scrutins dans certains bureaux de vote. Et ce, pour la simple et bonne raison que les témoins d’autres partis politiques, ainsi que les observateurs ont été chassés. Le vote n’a pas également eu lieu à Bongandanga faute de matériel électoral.
Au regard de toutes ces irrégularités et impréparations, que va être l’attitude qu’affichera la CENI ? Elle qui a dit il y a quelques jours que si des troubles survenaient dans un bureau de vote, elle n’hésitera pas à fermer le bureau de vote concerné. Obligeant par ce fait les congolais frappés par cette décision à attendre jusqu’en 2016. Il s’agit d’une décision qui ne sera pas appliquée, dans la mesure où les congolais ne demandaient pas autre chose, seulement de leur permettre de voter des candidats de leur choix. Et même s’il y a des violences, est-ce le fait de toute la population, ou de quelques marginaux ? Faire revenir à toute cette population le chapeau de ce désordre, serait un non-sens.
Au regard de fuites des bulletins de vote constatées çà et là, disons qu’il revenait à la CENI d’assurer la sécurité de son propre matériel, même s’il faut féliciter la population pour sa vigilance. Et même si tel n’était pas le cas, certaines langues n’hésitent pas à dire : comment ces bulletins-là seraient-ils glisser dans l’urne, d’autant plus que les témoins et autres observateurs veillaient au grain ? C’est ici qu’il faut vite dire que le fraudeur n’a pas besoin de beaucoup de temps. Il suffit tout simplement qu’on lui accorde un petit temps pour réaliser son forfait.
Une gestion désordonnée te improvisée
Pour terminer leur campagne électorale en beauté à Kinshasa, les trois candidats à la présidentielle, Joseph Kabila Kabange, Vital Kamerhe et Etienne Tshisekedi avaient prévus de s’adresser dans un meeting aux militants, en vue de faire la synthèse de leur périple. Le premier avait choisi le stade des Martyrs, le deuxième lestade Tata Raphaël et le troisième la place du cinquantenaire. Et ce, contrairement à plusieurs voix qui se sont levées pour condamner cette façon d’organiser les choses. Dans son communiqué du 27 novembre dernier, la mission d’observation électorale de l’Union européenne regrette que les derniers jours de la campagne électorale aient été marqués par plusieurs incidents graves et par des affrontements violents qui ont malheureusement coûté des pertes en vies humaines, notamment à Kinshasa. Ceci, avant de déplorer une gestion désordonnée et improvisée des derniers rassemblements de campagne de plusieurs candidats présidentiels par les autorités de la capitale qui ont abouti à restreindre l’expression des opinions et des libertés de réunion et de manifestation. « Elle considère l’opération policière menée à l’aéroport de Ndjili contre le convoi d’un candidat présidentiel et les interpellations qui ont été perpétrées comme de graves entraves au droit de mener campagne et au principe d’égalité qui devrait prévaloir », indique le communiqué de la Mission d’observation électorale, qui insiste auprès de tous les acteurs du processus électoral pour que les violences cessent afin que les électeurs et les électrices puissent exercer leur droit de vote en toute sécurité le jour du scrutin. Si la préparation était bien faite par le n°1 de la ville, qui est en même temps candidat à la députation nationale, peut-être qu’on aurait évité toutes ces morts inutiles et dont les congolais n’avaient nullement besoin.

La date du 06 décembre approche !
Au vu de tous ces incidents constatés çà et là sur toute l’étendue du territoire national, dans quel état d’esprit le peuple va-t-il accepter les résultats qui seront publiés le 06 décembre prochain par la CENI ? Même si le vote a été prolongé pour certains bureaux de vote, disons qu’il appartient à la CENI de réorganiser le vote dans les bureaux de vote qui ont connu des incidents graves. Il s’agit de Mbuji-Mayi, Kananga, Lubumbashi, etc.
Sinon, si rien n’est fait jusqu’à aujourd’hui, un candidat malheureux pourra facilement s’appuyer sur ces coins de la République pour dénoncer les résultats des urnes. Aussi, des responsabilités doivent être établies, afin de savoir comment les bulletins de vote sont-ils parvenus jusqu’à se retrouver entre les mains de la population ? Chose qui ne devait pas avoir lieu, surtout pour la CENI qui disait qu’elle était prête à 100%.

L’Avenir


Fraudes électorales : L’UDPS monte au créneau




Après un scrutin émaillé d’incidents et d’irrégularité lundi dernier, le parti cher à Tshisekedi wa Mulumba est monté au créneau. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dénonce une « fraude significative à certains endroits » lors du déroulement des élections présidentielle et législatives du 28 novembre. Le Secrétaire Général du parti de la 10ème rue a dénonce ces irrégularités dans un point de presse au siège du parti.
« Personnellement, j’ai été témoin de beaucoup de tentatives de fraudes et même des fraudes avérées » a déclaré Me Jacquemain Shabani qui affirme avoir vu des hommes en uniforme portant des armes prendre possession des bureaux de vote après avoir chassé tous ceux qui s’y trouvaient. Qu’à cela ne tienne, le secrétaire général de l’UDPS qui a salué la participation et la détermination des électeurs, ainsi que leur surveillance, a soutenu que son parti récolte les résultats du scrutin de lundi notamment en collaboration avec des structures de la société civile : « les premiers chiffres que nos observateurs et témoins rapportent donnent une telle avance au Président Tshisekedi qu’il ne pouvait plus être rattrapé », a-t-il laissé entendre.

La CENI doit s’expliquer

Il sied de noter que outre l’UDPS, la mission conjointe du collectif Agir pour les élections transparentes et apaisées (AETA) et du Réseau européen pour l’Afrique centrale (Eurac) a déploré le dysfonctionnement du système électoral notant entre autres, la création précipitée d’extension des bureaux de vote, la non sécurisation du matériel électoral et l’absence totale ou partielle du matériel électoral ; particulièrement les bulletins de vote et les isoloirs dans nombre de bureaux de vote.
Ainsi, au-delà de tout ce qui a été démontré, une certaine opinion estime que la CENI devait s’amender, en corrigeant ses erreurs. Une correction qui ne servirait pas à grand-chose, lorsqu’on sait que les carottes sont déjà cuites et qu’il faut les prendre comme telles. Pendant qu’une autre pensait que la CENI devait s’assumer, en acceptant par exemple qu’elle n’a pas tenu compte de l’article 56 de la loi électorale qui stipule : « Quarante-huit heures avant le début des opérations de vote, la CENI met à la disposition de chaque bureau de vote ; un centre de vote des bulletins de vote compatibles au nombre des enrôlés et attendus », tout en ajoutant dans son alinéa 2 qu’avant le début des opérations de vote, les membres du bureau procèdent devant les témoins et les observateurs au comptage des bulletins de vote reçus. Ils vérifient si le matériel est complet et si l’urne est conforme et vide.



Examen d'état 2009

Editorial

Mulunda, Tshisekedi, Mende et Kamerhe
Personne ne s’attendait à ce qu’après avoir publié le calendrier électoral, la Ceni reçoive des bouquets de fleurs. Ce serait étonnant. La classe politique, affolée par la perspective de se soumettre au (...) >>Lire la Suite

 

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