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mardi 13 décembre 2011

l’opposition dépose un recours

En RDC, l’opposition dépose un recours contre les résultats de la présidentielle

Après avoir renoncé dans un premier temps, Vital Kamerhe a finalement déposé un recours devant la Cour suprême, lundi 12 décembre à Kinshasa.
Après avoir renoncé dans un premier temps, Vital Kamerhe a finalement déposé un recours devant la Cour suprême, lundi 12 décembre à Kinshasa.
AFP PHOTO/ ADIA TSHIPUKU

Par RFI
Après les résultats contestés de l’élection présidentielle, le président Joseph Kabila a reconnu des erreurs tout en précisant qu’elles n’étaient pas de nature, selon lui, à invalider les résultats du scrutin. En RDC, c’est loin d’être l’avis de tout le monde. L’opposition unie derrière Etienne Tshisekedi a finalement déposé un recours devant la Cour suprême contre le résultat de la présidentielle. Dans un premier temps il n’était pas question de recours « devant une justice aux ordres », disait Etienne Tshisekedi. Finalement, la voie légale est empruntée. Vital Kamerhe est allé déposer le dossier à la cour suprême lundi.

« Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis », lâche Vital Kamerhe au sortir de la Cour suprême où il a déposé un recours, ce lundi après-midi 12 décembre. Il est vrai que, la veille encore, celui qui a terminé troisième du scrutin présidentiel disait qu'il n'y avait « rien à attendre » d'une Cour aux ordres. Avant lui, Etienne Tshisekedi - crédité de 32,33% des suffrages contre 48,95% au président sortant - avait d'ailleurs qualifié la Cour suprême« d'officine privée au service de Kabila ». Et il avait rejeté, lui aussi, toute idée de recours.
Aujourd'hui, c'est au nom de Tshisekedi et de l'opposition réunie que Vital Kamerhe a accompli la formalité du recours « parce que nous sommes légalistes, parce que nous voulons la paix »,dit-il. L'opposition dit avoir entendu les appels pressants du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, et surtout celui du cardinal Monsengwo qui, tout en condamnant le résultat de l'élection, encourage l'opposition à utiliser toutes les voies de recours.

Monseigneur Laurent Monsengwo
Archevêque de Kinshasa
On se provoque, on s'arme de machettes, parfois de fusils, on casse et on brûle, comme si le but des élections était de détruire le pays plutôt que le bâtir, que les élections visaient à tuer plutôt qu'à sauvegarder et à promouvoir la vie.
 
11/11/2011 par Bruno Minas
Par contre, Monseigneur Marini Bodho, président national des protestants, affirme que le peuple a investi sa confiance en Joseph Kabila qui doit répondre aux défis du peuple.

Monseigneur Marini Bodho, président national des protestants
Ces élections sont conformes à la justice et à la vérité.
 
12/12/2011 par Boniface Vignon
Sérénité dans le camp Kabila
Cette décision de l'opposition de déposer des recours à la Cour suprême a été accueillie favorablement par le ministre porte-parole du gouvernement Lambert Mende. Cela dit, l'opinion de l'opposition ne change pas à l'encontre de la Cour suprême. C'est donc un défi qui est lancé aux juges : celui d'invalider les résultats litigieux de l'élection.
Dans le camp présidentiel, on dit attendre cela sereinement car l'écart est tel, affirme Lambert Mende, que cela ne pourra pas changer le résultat final, à savoir l'élection de Joseph Kabila. Pour sa part, l'opposition n'a pas renoncé à l'idée de faire appel à la rue, « même avant la fin de l'examen des recours par la Cour suprême », prévient Jean-Pierre Lisanga, coordonnateur de la plate-forme de soutien à Tshisekedi.

Aubin Minaku
Secrétaire général de la majorité présidentielle
Le Centre Carter considère que, malgré les imperfections, le résultat n'est pas à rejeter
 
12/12/2011 par Cyril Bensimon

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