RDC: trois morts dans une attaque près de l'aéroport de Lubumbashi
LUBUMBASHI (RDCongo) (AFP) - (AFP) - Trois personnes ont été tuées dans
la nuit de jeudi lors d'une attaque d'hommes armés non identifiés près de
l'aéroport de Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du
Congo, a-t-on appris vendredi auprès d'un ONG locale.
"Il y a eu une
attaque ce matin, vers 02h00 (00h00 GMT) tout près de l'aéroport par un groupe
qu'on n'a pas encore pu identifier. Pour l'instant, nous avons connaissance de
trois morts", a déclaré à l'AFP Timothée Mbuya, de l'ONG des droits de l'Homme
Justicia.
"Nos patrouilleurs se sont affrontés cette nuit avec des hommes
armés non autrement identifiés. Lors des échanges de tirs, il y a eu trois
morts: deux côté assaillants et un côté FARDC (Forces armées). Trois assaillants
ont été capturés", a précisé à l'AFP un officier supérieur de
l'armée.
Selon lui, pour le moment, la situation est "sous contrôle".
Timothée Mbuya a confirmé l'information, indiquant que le calme était revenu
dans la zone aéroportuaire. Cependant, les membres du gouvernement provincial
sont en conseil de sécurité suite à cet incident, d'après un journaliste de
l'AFP.
"Nous sommes infiltrés depuis quelques jours par des diabos
(ex-gendarmes katangais en exil en Angola), et ils avaient promis de nous
attaquer prochainement", a pour sa part indiqué un haut responsable de l'armée
au Katanga, qui reproche aux autorités d'avoir négligé cette
menace.
Début août, plusieurs sources avaient affirmé que des hommes
armés non identifiés avaient tué au moins deux soldats lors de l'"attaque" de
l'aéroport de Lubumbashi, capitale de la riche province minière du Katanga et
deuxième ville de la RDC.
"Il n'y a pas eu une attaque mais plutôt des
échanges de tirs entre des éléments indisciplinés de la garde républicaine",
avait ensuite démenti le vice-gouverneur de la province Gilbert Yav
Tshibal.
Début février 2011, un agent de sécurité avait été tué dans ce
même aéroport par des rebelles présumés de la Coordination pour le référendum de
l'autodétermination du Katanga (Corak), qui avaient été repoussés par les forces
armées après trois heures d'affrontements.
Le Katanga est régulièrement
secoué par des velléités sécessionnistes depuis juillet 1960, où un de ses
dirigeants politiques, Moïse Tshombé, avait proclamé son indépendance, quelques
semaines après l'accession du Congo, une colonie belge, à l'indépendance le 30
juin 1960.