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samedi 26 octobre 2013

Discours de Kabila devant le Congrès:


Une véritable arnaque politique


Il faut être malhonnête-né pour ne pas reconnaître le mérite de cette synthèse et la solidité mentale de son auteur. C'est rare ou très rare de trouver dans les journaux congolais en ligne de textes dignes d'attention comme celui-ci-. Chapeau bas à son auteur pour sa probité morale et intellectuelle, mais surtout pour son amour pour la patrie en refusant -comme la plupart des manducrates abusivement appelés lettrés - de réfléchir par le ventre.

Le fou chroniqueur par amour de sa patrie







Joseph Kabila est un véritablement artiste comédien! Devant les parlementaires réunis en Congrès le mercredi 23 octobre au Palais du peuple, il a joué sans doute l’un de ses plus beaux rôles dans le polar congolais. Dans ce roman policier, il a réussi le crime parfait au grand dam des inspecteurs! Lui dont la gouvernance au rabais à la tête du pays voilà près de 12 ans a conduit le pays dans les bas-fonds de l’indignité, s’est tiré à bon compte à l’issue des Concertations nationales. Sa responsabilité, évidente, dans les drames sans fin que connait la RD-Congo n’a pas été soulignée par les 900 délégués à ce dialogue national dont le but était de consolider la cohésion nationale. Après un diagnostic du mal congolais, les Concertateurs ont pris près de 700 recommandations, qui en fait sont un réquisitoire contre la gouvernance erratique de Kabila. Les partisans au Dialogue pro-Kabila ont pris le soin de ne pas dégager la responsabilité du président de la République dans la crise congolaise. 

Un gouvernement pompeusement appelé « gouvernement de cohésion nationale »

Ménagé par des délégués complaisants, Kabila reconnaissant s’est présenté devant la Nation via le Congrès avec une récompense : la formation d’un gouvernement dit de « cohésion nationale ».C’était la principale annonce de son discours ! Et c’était le moment le plus applaudi par l’assistance, comme si la résolution des multiples problèmes qui assaillent la RD-Congo dépend de la formation d’un gouvernement pompeusement appelé gouvernement de cohésion nationale. Dans son discours J. Kabila s’est dit entièrement satisfait par le succès des Concertations nationales.

Entendez par là que ce forum politique a réussi à créer la cohésion nationale, le mot fétiche de la nouvelle Majorité constituée autour de Kabila. Partout dans la ville, le gouvernorat a dilapidé l’argent public en déployant des panneaux publicitaires géants où on peut y lire : « merci au Raïs, la cohésion nationale retrouvée ».De la pure propagande quand l’on sait que les principales forces sociales et politiques du pays, UDPS d’Etienne Tshisekedi et UNC de Vital Kamerhe n’y ont pas pris part. À ces deux poids lourds de l’Opposition, il y a d’autres formations politiques regroupées au sein de la « Coalition pour le Vrai Dialogue » qui ont décliné l’invitation de Kabila. L’Eglise catholique n’y a eu qu’une représentation symbolique. Dans ces conditions, de qui Kabila se moque-t-il en parlant de succès de ce forum dont le but avoué était la restauration de la cohésion nationale et le but non avoué la consolidation de son pouvoir au-delà de 2016.Cette capacité du pouvoir à s’auto-mentir, en parlant de cohésion nationale retrouvée, est une des marques de fabrique de la Kabilie.

Flou sur la prolongation de son mandat au-delà de 2016

Dans son discours, Joseph Kabila a pris soin d’éviter de se prononcer de manière solennelle sur les intentions lui prêtées de briguer un troisième mandat successif lors de l’hypothétique présidentielle de2016. J. Kabila, évasif sur ce sujet brûlant, s’est tout juste contenté de dire qu’il est « pour le respect par tous, de l’esprit et de la lettre de la Constitution de la République dans son ensemble, telle que adoptée par référendum populaire en 2005 ». Cette formule est bien choisie, elle ressemble à celle d’Aubin Minaku (président A.N.) sur les ondes de RFI quand répondant à une question de Christophe Boisbouvier sur la candidature de Joseph Kabila à la présidentielle de 2016, il avait dit que « Le président de la République partira après les prochaines élections. Parce que selon la Constitution congolaise, une institution libère les fonctions quand il y a une autre qui a été élue de façon démocratique. Le jour où on organisera les élections présidentielles dans cette République, et que ce sera gagné par quelqu’un d’autre, celui-là remplacera Kabila ». Avec ce langage, on ne pouvait pas faire mieux pour entretenir le flou sur la prolongation du mandat présidentiel. Et Kabila, à dessein, devant les parlementaires ne l’a pas dissipé. Curieux pour celui qui a prôné dans son discours le « changement des mentalités, de méthodes et de comportement ». Ce changement que Kabila prône, il doit se l’appliquer d’abord à lui-même. Et par effet d’entrainement sa cohorte suivra.

Corruption, un aveu d’échec de Kabila. Le cas Kimbuta avec Retranskin et terrain ex PLZ

Sacré Kabila ! Il n’a pas eu froid aux yeux quand il s’est avancé sur le terrain de l’éthique et du sens du bien public. La morale publique, lui-même ne l’incarne pas suffisamment pour orienter le comportement de ses collaborateurs. Conséquence, la corruption et le détournement de deniers publics ne se sont jamais aussi bien portés que sur son règne. Et quand il fait l’annonce de la déclaration des biens par tous les mandataires publics, Kabila se trompe une fois de plus. Généraliser l’obligation de la déclaration des biens par tous les mandataires publics c’est bien mais il ferait mieux d’abord de rendre public son patrimoine à lui et de tous ses ministres. C’est ça la vraie transparence ! C’est alors qu’il sera crédible. Les déclarations du patrimoine des plus hautes autorités politiques sont déposées sous scellés à la Cour suprême de Justice. De la sorte aucun monitoring par l’opinion du patrimoine de ses dirigeants politiques n’est possible alors que la RD-Congo est parmi les pays les plus corrompus du monde selon Transparancy International.Kabila a-t-il fait l’inventaire de la politique de Tolérance Zéro sous le ministre Luzolo ? A-t-il oublié ses phrases choc restées célèbres : « fini la récréation » et « les portes de la prison seront grandement ouvertes ». Que de phrases vaines ! Que du vent ! Devant les congresmen, Kabila toute honte bue, annonce qu’il va nommer un Conseiller spécial du Chef de l’Etat en charge de lutte contre la corruption. Que peut faire un individu fut-il conseiller spécial en matière de lutte contre la corruption, face à un appareil judiciaire complètement caporalisé par le pouvoir qui lui-même baigne dans un système de corruption généralisée. Kabila demande aussi au gouvernement et au Parlement d’accorder au Pouvoir judiciaire une dotation suffisante. La presse dénonce la corruption dans ses colonnes sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit déclenchée. Toutes les accusations notamment de Congonews sur le gouverneur Kimbuta (Affaire Retranskin et terrain ex PLZ) sont tombées dans les sourdes oreilles d’un Etat corrompu. La faiblesse de la Justice a aussi conduit Kabila a préconisé la nomination d’un Représentant personnel du chef de l’Etat chargé de promouvoir la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants. Un aveu qu’il a lui-même précarisé la Justice, pour des raisons aisément compréhensibles, d’où l’impunité généralisée constatée en RD-Congo.

Kabila favorable à la prolongation de facto du Sénat et des Assemblées provinciales

S’agissant des institutions, le chef de l’Etat, complaisant, s’est prononcé sur le maintien du sénat et des Assemblées nationales, largement hors mandat. Le principe de la continuité de l’Etat mal assimilé et mal appliqué fait que le Pouvoir peut retarder par toute sorte d’artifices les élections pour prolonger le bail de ses institutions illégitimes. Sans doute pour calmer l’opinion, J. Kabila s’est prononcé pour des élections dans un délai cout et raisonnable afin de renouveler ces deux institutions totalement illégitimes et même illégales selon d’autres juristes qui estiment que la continuité de l’Etat ne peut pas dépasser une période de 3 mois renouvelable une fois. J. Kabila a fait des propositions sur un mode de scrutin qui vise à confisquer le pouvoir du peuple. En se prononçant sur le mode de scrutin indirect pour les provinciales pour soit disant minimiser le coût des opérations électorales, J. Kabila veut encourager la corruption. Il sera facile au candidat le plus offrant d’enfermer les conseillers municipaux dans une salle pour acheter leur conscience et détourner la volonté populaire comme ce fut le cas avec Kimbuta en 2007.

FARDC, Armée d’opérettes. Services de sécurité défaillants 

Sur le plan sécuritaire, Kabila a promis de débarrasser l’armée des affairistes et de la professionnaliser. Depuis 12 ans qu’est-ce qui lui a empêché à le faire ? C’est aujourd’hui qu’il se réveille de son long sommeil bercé par les champs de ses courtisans en demandant que la loi de programmation de l’armée soit vite mise en œuvre. Son armée et ses services de sécurité sont incapables de protéger les frontières nationales et les populations. Sur J.P Bemba, le leader du MLC, Kabila après avoir tout fait pour le faire arrêter pour des crimes commis hors de son pays (RSA), poussant sa hargne très loin lui avait privé de la protection consulaire dont a droit tout national lorsque la CPI lui avait accordé la possibilité d’une liberté provisoire. Aujourd’hui, il revient à de bons sentiments ! C’est-ce qu’on appelle une gouvernance émotive, pas celle tournée vers l’intérêt général.

Il se serait soucier un peu de l’opinion derrière Bemba, il se serait transcender. Hélas, c’est trop demander à quelqu’un d’égocentrique qui ne prône l’ouverture que pour se maintenir au Pouvoir bafouant son serment constitutionnel. Bemba psychologiquement affaibli a accepté le deal de Kabila. C’est à Kabila d’abord de changer sa manière de faire la politique et de gérer l’Etat avant de faire la morale aux autres. Il ne s’est jamais repenti de ses erreurs.

Seules choses où Kabila a vu juste (ça ne lui arrive pas souvent), c’est son intransigeance face à la rébellion. Pas d’amnistie et de réintégration généralisées au sein des FARDC. La promotion de la femme et des personnes vivant avec handicap sont de bonnes initiatives. Sauf qu’en voulant trop promouvoir la femme, il en fait un peu trop avec une circonscription dédiée uniquement à la gente féminine. Mais dans l’ensemble, il a tapé à côté dans son discours. Encore une fois, Joseph Kabila a raté son rendez-vous avec l’Histoire qui est un juge incorruptible et implacable. Son discours devant le Congrès a été une véritable arnaque politique. Auteur de la crise de légitimité qui secoue le pays après les élections de novembre 2011, Joseph Kabila n’a pas ressoudé les différentes composantes de la nation même si lui et ses partisans veulent se convaincre du contraire. La crise de légitimité demeure, la guerre à l’est se poursuit et les Recommandations des Concertations sont un chapelet de bonnes intentions qui ne sauront sanctifier un régime qui s’appuie sur la force et non sur la volonté populaire. Triste réalité que même le prochain gouvernement de cohésion nationale comme les autres gouvernements de ce genre ne changeront pas.



MATTHIEU KEPA



mercredi 23 octobre 2013

LES CONCERTATIONS NATIONALES

Au début du mois d'octobre, le gouvernement congolais pour se maintenir au pouvoir, a mis en place un forum politique qui a regroupé un millier de personnes, la majorité étant acquise au PPRD/MP de "Joseph Kabila".
Mais si tout le monde parle des concertations, qu'est-ce que ça veut dire réellement? Suivez:



vendredi 11 octobre 2013

Kabila» souhaite «visiter» Tshisekedi.

 Réponse : Oui, mais…
Soixante-douze heures après la visite du chef de la maison civile de «Joseph Kabila» à la résidence d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, on assiste à une surenchère de supputations. D’aucuns voient déjà ce dernier à la primature. Depuis mardi 8 octobre à ce jour, les services de communication de l’UDPS ne sont d’aucun secours. C’est le blackout total. La Présidence de la République, mêmement. Porte-parole adjoint de l’UDPS, Augustin Kabuya a avoué à radio Okapi qu’il ignorait le contenu des conversations entre «Tshitshi» et Théodore Mugalu. On le sait, les deux hommes ont passé ensemble pas moins de trente minutes. Il faut être un parfait naïf pour croire que les deux interlocuteurs ont passé ce laps de temps à méditer sur les psaumes de David. Qui est l’initiateur de la démarche sans précédent entreprise par ce collaborateur de «Joseph Kabila» réputé très proche de la "première dame" Marie-Olive Lembe di Sita? Quel est le message dont était porteur Mugalu? Quelle a été la réponse du président de l’UDPS? Tentative de réponses.

Des observateurs de la politique intérieure du Congo démocratique ont été surpris d’apprendre que «Joseph Kabila» a reporté son allocution devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès. Initialement prévue le jeudi 10 octobre, cette adresse serait fixée au mardi 15 octobre. Une autre date est avancée : vendredi 25 octobre. 
La surprise de ces observateurs n’a pas manqué d’étonner. Et ce pour la simple raison que le «raïs» était resté imprécis dans son discours du 5 octobre clôturant les travaux des «Concertations nationales». «A brève échéance, déclarait-il, je convoquerai les deux Chambres du Parlement en Congrès, afin de rendre compte à la Nation des conclusions et recommandations des Concertations nationales». 
Ces mêmes observateurs ont cru trouver un début d’explication de ce report à travers la visite pour le moins inattendue du chef de la maison civile du locataire du Palais de la Nation chez l’homme qui passe, depuis le 24 avril 1990 à ce jour, pour le chef de l’opposition congolaise. Depuis son accession à la magistrature suprême le 26 janvier 2001, "Joseph Kabila" ignorait "cordialement" Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Celui-ci le lui rendait bien en ironisant sur "quelques routes goudronnées" dans le cadre des "Cinq chantiers".

Qui est l’initiateur de cette démarche ?
Poser la question c’est déjà y répondre. Selon des sources bien informées, «Joseph Kabila» tente depuis plusieurs semaines, voire des mois, à établir un contact direct avec son ex-challenger à l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. Il serait encouragé notamment par "Marie-Olive". Il semble que des membres de la famille biologique de «Tshitshi» auraient été appelés à la rescousse. Sans succès. Nul ne sait l’élément nouveau qui a amené ce dernier à «infléchir» sa position en cette journée du mardi 8 octobre. 

Quel est le message dont était porteur l’envoyé de «Kabila» ?
A en croire ces sources, le message transmis à Tshisekedi pourrait se déclamer à peu de mots près comme suit : «Dans le cadre de la consolidation de la cohésion nationale, le président Joseph Kabila souhaiterait vous rendre visite à votre domicile. Il sera accompagné de son épouse». Il semble que c’est la réponse donnée par le président de l’UDPS qui aurait déterminé le «raïs» à reporter son «harangue» à mardi 15 et peut-être bientôt à vendredi 25. Il espère annoncer, à cette occasion, non seulement des «mesures importantes» découlant des recommandations des concertations nationales mais aussi une «réconciliation au sommet». 

Quelle a été la réponse d’Etienne Tshisekedi ?
Selon des sources proches du premier cercle du pouvoir kabiliste, il semble bien que le leader de l’UDPS aurait soufflé le chaud et froid. Le chaud, d’abord. Il aurait dit à Théodore Mugalu sa disponibilité à recevoir «Joseph Kabila». «Je n’ai jamais refusé de le recevoir», aurait-il souligné. Le froid, ensuite. Il semble qu’Etienne Tshisekedi wa Mulumba aurait posé comme exigence ce qu’il est convenu d’appeler «la vérité des urnes». En clair, il subordonne son accord à une déclaration de «Joseph Kabila» fixant l’opinion sur les «vrais résultats» de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. Un scrutin entaché de multiples fraudes et «défaillances» dénoncées unanimement par des observateurs tant nationaux qu’internationaux. 

La vérité des urnes
Rappelons qu’en dépit de ces opérations électorales chaotiques, la Commission électorale nationale indépendante, dirigée alors par le «pasteur» Daniel Mulunda Ngoy, avait déclaré «Joseph Kabila» vainqueur avec un score discutable de 48,95%. Tshisekedi, 32,33%. C’était le 9 décembre 2011. Selon certaines indiscrétions, Mulunda a fait cette annonce alors que la Ceni n’était pas encore en possession des …résultats de l’ensemble des 169 centres de compilation. A tort ou à raison, depuis le 9 décembre 2011, Tshisekedi se considère comme le véritable «Président élu». 

Inutile de dire que pour Tshisekedi et ses partisans, le successeur de Mzee n’est ni plus ni moins qu’un usurpateur. Il s’appuie sur l’appareil sécuritaire en dirigeant le pays "par défi". «Joseph Kabila a volé la victoire d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, commente un udépésien pur et dur. Ce hold-up a engendré la crise de l’Etat que Kabila fait semblant de déplorer aujourd’hui». Certains sympathisants de l’UDPS, plutôt modérés, souhaitent que leur leader prenne la main tendue de «Joseph Kabila». «Il serait dommageable, disent-ils, que les générations futures ne gardent du président Tshisekedi que l’image d’un homme intransigeant qui ne savait prononcer qu’un seul mot : Non ! Il est temps d’apaiser les esprits». Une chose paraît sûre : le blackout observé tant chez Tshitshi que dans la «Kabilie» laisse supposer que les deux parties tiennent à préserver le contact ainsi amorcé..."
 http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8371

Ndlr:
Dans sa réponse à Abandi du M23 via "Le Soir", Mende cite expressément cette visite, la mettant au compte des progrès récents accomplis par le pouvoir comme décrispation de relations entre Congolais en marche vers la cohésion nationale...
Pour le moins Kanambe y attache un prix décisif : attendre le (bon) dénouement de cette tentative de dialogue entre lui et son têtu rival avant de tirer les conclusions finales des Concertations n'est donc pas une hypothèse volée... 
Mais que faire de cet éventuel dialogue pour un réel bénéfice du pays au delà de leurs deux personnes ? C'est là où leurs responsabilités seront davantage comptables !

Ndo

Aubin Minaku: «Le président Kabila partira après les prochaines élections» en RDC


Aubin Minaku: «Le président Kabila partira après les prochaines élections» en RDC

En RDC, Joseph Kabila devrait annoncer, la semaine prochaine, peut-être le mardi 15 octobre 2013, devant les deux chambres réunies en Congrès, des mesures en faveur de l'ouverture politique. Le chef de l'Etat congolais va-t-il s'inspirer des recommandations faites par les concertations nationales qui se sont achevées la semaine dernière ? Eléments de réponse avec le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku. Le secrétaire général de la majorité présidentielle répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

RFI : Que répondez-vous à ceux qui disent que ces concertations nationales, c’était de la poudre aux yeux ?

Aubin Minaku : La réponse est simple : ils ne pouvaient que dire cela, parce qu’ils n’ont pas pris part aux travaux. Tous ceux qui ont pris part aux travaux, les délégués, les experts, les observateurs nationaux comme étrangers, et finalement, même les membres permanents du Conseil de sécurité, se sont rendu compte que les concertations ont été sérieuses. Les délégués ont débattu en toute liberté. Ce sont des résolutions fondamentales qui ont été adoptées. Reste maintenant leur mise en œuvre à partir du discours du président de la République devant le Congrès.

RFI: Officiellement, ces concertations réunissaient le pouvoir et l’opposition. Mais les deux principaux opposants, Etienne Tshisekedi (UDPS) et Vital Kamerhe (UNC), ont boycotté ces rencontres. Alors, le jeu n’est-il pas faussé depuis le début ?

AM: Les concertations nationales ne concernaient pas que la majorité et l’opposition. Il y a la société civile, les chefs coutumiers, les experts, etc. J’ajouterais qu’en réalité, l’UDPS évolue en parallèle avec le cadre institutionnel, parce que le chef de l’UDPS se considère comme le président de la République, c’est une situation insolite. Cependant, les élus de l’UDPS à l’Assemblée nationale – une bonne vingtaine – ont pris part aux travaux de concertation nationale.

RFI: Vous évoquez les dissidents de l’UDPS qui ont participé à ces concertations, mais depuis vingt ans on compte des centaines de dissidents de ce parti, ce qui n’empêche pas Etienne Tshisekedi de rassembler des millions de voix à chaque nouvelle élection. Est-ce que son absence ne nuit pas à la crédibilité de ces concertations ?

AM: Il a été absent aux élections de 2006 proclamées crédibles par tous. Donc, ce n’est pas sa présence qui crédibilise, même s’il est vrai qu’il a obtenu des voix pendant les dernières élections de 2011. Mais la crédibilité des concertations nationales, on la voit à travers le sérieux des recommandations issues de ces concertations. La République ne peut pas être l’esclave d’un parti politique.

RFI: A l’issue de ces concertations, les délégués ont fait de nombreuses recommandations en faveur de l’ouverture démocratique. Le président Kabila leur a répondu qu’il présentera bientôt des mesures importantes. Pouvez-vous nous en donner des exemples ?

AM: Je n’ose pas devancer le président de la République dans ses prérogatives constitutionnelles, mais en tout cas il a clairement dit que l’ouverture politique prônée par lui depuis sa prestation de serment, il va davantage la mettre en œuvre.

RFI: Avec la nomination d’un nouveau Premier ministre ?

AM: Le Premier ministre émane de la majorité. Ce n’est pas une affaire de Premier ministre tout seul ou d’autres institutions. L’essentiel, c’est que rapidement les recommandations soient mises en œuvre.

RFI: Mais si le prochain Premier ministre émane de la majorité, est-ce que ce sera un Premier ministre d’ouverture ?

AM: Nécessairement, le prochain Premier ministre devra gérer un gouvernement où l’on retrouverait des membres de l’opposition. C’est cela aussi, l’ouverture.

RFI: Vous parlez ouverture, vous parlez consensus, cela peut-il être l’occasion de changer la Constitution ?

AM: La Constitution congolaise est claire, il faut la respecter. Et le président de la République l’a toujours dit. Et si dans cette Constitution, les dirigeants estiment qu’il y a nécessité d’une révision dans l’intérêt de la République sur la base de la même Constitution, ce ne doit pas être un tabou. Mais si la Constitution prévoit quelques dispositions intangibles, on ne touche pas aux dispositions intangibles. Donc pour moi, la révision de la Constitution, ce n’est pas un tabou, mais il s’agit d’une révision des dispositions révisables. On ne touche pas aux dispositions intangibles.

RFI: Parmi les dispositions intangibles, il y a l’article 220, qui interdit au président Kabila de se présenter en 2016 pour un troisième mandat. A vous écouter, on ne touche pas à l’article 220 ?

AM: C’est une disposition intangible ! On ne touche pas à cette disposition. Ca signifie qu’il y a respect des deux mandats non renouvelables. C’est clair.

RFI: Donc, si on ne touche pas à l’article 220, est-ce que ça veut dire que le président Kabila partira en 2016 ?

AM: Le président de la République partira après les prochaines élections. Parce que selon la Constitution congolaise, une institution libère les fonctions quand il y a un autre qui a été élu de façon démocratique. Le jour où on organisera les élections présidentielles dans cette République, et que ce sera gagné par quelqu’un d’autre, celui-là remplacera Kabila.

RFI: Mais vous savez bien qu’il y a des figures de la majorité présidentielle, comme Evariste Boshab, qui se prononce en faveur de la révision de la Constitution. Visiblement, vous n’êtes pas d’accord avec elle ?

AM: Je suis quand même secrétaire général de la majorité présidentielle et je ne sais pas s’il y a un organe de la majorité présidentielle qui réclame une révision constitutionnelle pour prolonger le mandat. Je sais qu’il y a des écrits scientifiques. Chacun a le droit de s’exprimer, mais il n’y a aucun organe de la majorité présidentielle qui s’est prononcé dans ce sens-là.

http://www.rfi.fr/afrique/20131011-aubin-minaku-president-kabila-partira-apres-elections-rdc





Je ne serais pas surpris que le "Medvedev" de Kabila soit lui-même Minaku    
Oui en effet, Minaku peut bien jouer le rôle de Medvedev de Kabila et aussi refuser de lui rendre le tablier le moment venu.

Par contre, je voudrais vous demander d'analyser ce non-verbal de Minaku et dites-moi si j'en fais mauvaise lecture.

RFI: Donc, si on ne touche pas à l’article 220, est-ce que ça veut dire que le président Kabila partira en 2016 ?

AM: Le président de la République partira après les prochaines élections. Parce que selon la Constitution congolaise, une institution libère les fonctions quand il y a un autre qui a été élu de façon démocratique. Le jour où on organisera les élections présidentielles dans cette République, et que ce sera gagné par quelqu’un d’autre, celui-là remplacera Kabila.

Nulle part Minaku ne parle d'élections en 2016. Il parle du jour où on organisera des élections démocratiques. Ça peut-être en 2016 comme en 2022. Donc Mr Kabila pourra allonger son mandat sans nécessairement réviser la constitution car, pour qu'il parte, il faudrait qu'il y ait des élections.

Ah je vois le coup ... genre on a pas d'argent pour organiser les élections  ou une guerre qui retarde le processus Wink ... ou encore plus plausible .... Un gouvernement d'union qui va corriger les erreurs de 2011 et pour cela il faut des préalables ... recensement, nouveau CENI, etc... bref on allonge le délai Wink 

Remarquez que Minaku qui n'est pas bête a évité de répondre sur "2016" (qui est la fin prévue constitutionnellement de ce mandat, 5 ans de décembre 2011 à décembre 2016) mais s'est engagé pour fixer le terme "après les élections" !

C'est par respect pour un autre aspect de la Constitution qui recommande la continuité de l'Etat, le Président sortant ne quitte normalement son poste que lorsque le nouveau est effectivement élu pour le remplacer; mais il l'a dit aussi par réalisme (et par calcul ?) sachant que les élections elles-mêmes peuvent être retardées par des obstacles démocratiquement actés !
N'empêche de sa part, cette nuance n'est pas anodine !

La Rédaction

mercredi 9 octobre 2013

De l’AFDL aux Concertations:

 Non à la République des « 4 x 4 » !







Lâchée par Léon Kengo wa Dondo, de manière intentionnelle ou maladroite - cela finira par se savoir - dans la foulée de son round de consultations des forces politiques et sociales du pays, en prévision des Concertations nationales, l’idée de formation d’un gouvernement d’union ou de large ouverture nationale fait du chemin. 
Samedi dernier, après le discours du Chef de l’Etat marquant la clôture de ce forum, l’option a semblé se préciser davantage. Nombre de Congolais ont noté qu’il a pris l’engagement de rompre avec la «démocratie classique », au profit de la fameuse « démocratie consensuelle », laquelle veut que la Majorité partage la gestion des affaires publiques avec l’Opposition.

Mais, au-delà de la perspective du partage des postes entre une poignée de compatriotes militant au sein de la classe politique et de la nébuleuse Société Civile, le Congolais moyen ne voit toujours pas le bout du tunnel. De l’épopée de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) aux Concertations Nationales en passant par le Dialogue Intercongolais, il assiste au même décor, celui de l’émergence de nouveaux bourgeois politiques, qui lui promettent monts et merveilles, sans jamais passer aux actes.
S’il y a un spectacle auquel il s’est accoutumé depuis 16 ans, c’est celui des ministres et vice-ministres qui ne pensent qu’à « s’installer » puis à « installer » les membres de leurs cabinets, leurs épouses, enfants, frères, sœurs, cousins, amis... selon une pratique chère aux dignitaires de la Deuxième République de triste mémoire. A huis clos, loin des regards indiscrets du « peuple », ils s’enferment pour discuter des marques et coûts de leurs grosses cylindrées tout terrain « 4x4 », de la hauteur de leurs émoluments, du standing de leurs résidences de fonctions, de leurs frais d’installation. Pour compléter le tableau, ils en arrivent même à fixer la hauteur de leurs indemnités de sortie et à se faire payer alors qu’ils en sont encore à leurs premières semaines au sein du gouvernement.

« 4 x 4 » pour défier les trous

Dans un pays où la voirie urbaine a toujours été un casse-tête et où les routes d’intérêt national sont le plus souvent impraticables, les «Mobutistes » avaient trouvé comme parade pour défier des véhicules tout terrain dits « 4x4 ». Depuis lors, la tradition s’est installée dans les mœurs politiques. Quel que soit l’état des infrastructures routières à Kinshasa ou en provinces, les bourgeois politiques détenteurs de ce type d’engins ne se posent pas de questions. D’aucuns pensent que si la RDC est enclavée, à cause des infrastructures routières urbaines et nationales d’une autre époque, cela tient notamment au fait qu’il existe une catégorie de gens qui se déplacent à bord de véhicules capables de défier nids de poule, crevasses, marécages, bancs de sables etc.
La grande peur des gagne-petit est d’assister, une fois de plus, à une nouvelle spirale des dépenses extrabudgétaires destinées à la prise en charge d’anciens et nouveaux membres du gouvernement, ainsi que des membres de leurs cabinets politiques, que l’on sait d’habitude éléphantesques. 

Croissance : un mirage 

Pendant que les candidats ministrables rêvent de changer de standing de vie, la majorité silencieuse broie du noir. Au niveau de la thématique « Economie », l’une des recommandations a porté sur l’inadéquation entre les statistiques flatteuses de croissance économique que le gouvernement étale ces dernières années sur la place publique et la misère généralisée qu’affiche le Congolais d’en-bas. Celui-ci apparaît comme un éternel laissé – pour – compte en matière de santé, d’éducation, de logement, d’alimentation, de transport, de desserte en eau et électricité, d’emploi, etc. Le paradoxe veut que les gouvernements se succèdent sans que leurs animateurs parviennent à résoudre l’équation des besoins sociaux de base, de la pauvreté, de la paix, de la sécurité, de la défense nationale, de l’industrialisation, de l’autosuffisance alimentaire, des injustices sociales, de l’administration du territoire, etc.
Tous ceux qui ont eu à exercer des mandats ministériels depuis la chute de Mobutu - certains à plusieurs reprises - donnent l’impression d’avoir travaillé pour leur confort personnel, laissant des millions de compatriotes dans l’incertitude du lendemain. Le pays stagne ou presque pendant que des individus s’enrichissent scandaleusement, au détriment du grand nombre. Finalement, la cohésion nationale tant vantée s’apparente à la mise en place d’un nouveau syndicat des profiteurs de la République.


Kimp

Futur PM selon les kinois. Matata, Kengo, Masangu : le dernier tiercé !

Futur PM selon les kinois. Matata, Kengo, Masangu : le dernier tiercé !




Concertations nationales terminées, rapport remis au Chef de l’Etat, la bataille pour la primature fait rage. Selon un sondage du cabinet Les points, la bataille dans l’opinion pour la course à la Primature se joue entre l’actuel Premier ministre, l’ex-gouverneur de la Banque centrale, Jean-Claude Masangu et l’actuel président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo. A en croire les résultats de ce sondage, 89% de Kinois préfèrent voir l’actuel chef du gouvernement ainsi que tout son mouvement poursuivre les différentes réformes initiées. Dans la foulée, la donne Masangu vient également faire chuter Léon Kengo de 5% contrairement à sa côte de fin septembre. Dans l’ensemble, fait savoir Les points, les Kinois ont un goût amer de l’ère Kengo avec sa stérile rigueur qui avait enfoncé le pays dans un coma économique sans précédent. L’ex-gouv’ de la BCC, lui, malgré ses belles réalisations à la tête de l’institution bancaire nationale, les sondés du cabinet Les points ne le voient pas à la primature pour demain. Leur seule préférence pour le moment, l’actuel PM, Augustin Matata Ponyo.

Les jours à venir s’annoncent très palpitants pour la classe politique qui sort fraichement des Concertations nationales. Dans la ville haute, de fortes discussions pour une cohésion nationale voulue par tous font jaser. L’actuel Premier ministre doit-il partir? Qui devra prendre sa place? Est-ce que la cohésion nationale tant souhaitée tient- elle forcement son existence au remplacement de Matata? Autant des questions qui alimentent le débat. Mais pour ces Kinois interrogés par la maison de Frédéric Panda, il n’y a pas deux formules. Matata doit rempiler. Juste une petite poignée d’entre eux, comme le prouve ce sondage, ont d’autres préférences, notamment sur l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, J-C Masangu, ainsi que l’actuel président du Sénat et membre du présidium des Concertations nationales, Léon Kengo Wa Dondo. Par ailleurs, le cabinet Les points s’est également intéressé à l’audience des Concertations au sein de l’opinion ainsi que les attentes des plusieurs RDCongolais par rapport à ce forum.

Des concertations toujours pas adoptées par les Kinois

Sentiment partagé au sein de l’opinion RD-congolaise. Si les uns parlent de la réussite des Concertations nationales clôturées le samedi 05 octobre 2013 par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, les autres parlent par contre d’un échec, un gâchis. Selon le tout dernier sondage du cabinet Les points, une bonne partie de la rue kinoise dit toute sa déception quant aux recommandations de ce forum nationale qu’elle qualifie de «vieux rapports réchauffés». Contrairement aux jours passés, note le sondage, les derniers jours des Concertations, notamment la présentation des rapports des travaux en plénière et la séance de clôture ont par contre attiré du monde devant la télé. La RTNC, note le sondage, a enregistré une audience record le jeudi 03 octobre lors de la présentation en plénière des rapports des groupes thématiques. «S’ils ont été 25% à avoir suivi les travaux des Concertations dans les groupes thématiques lors de la vague du sondage du 27 au 28 septembre, 9% l’ont fait régulièrement et 16 rarement. Le nombre de kinois intéressés par la plénière du jeudi 03 octobre a été plus important. La chaine du parlement, la RTNC3, a connu une audience globale de 38%, soit un accroissement de 28%», souligne le sondeur. «Par ailleurs, la catégorie des personnes qui n‘ont pas suivi la plénière des Concertations connait une inclinaison de 73 à 49%». D’une manière globale, poursuit le sondeur, les Kinois sont restés dubitatifs face au scénario du Palais du peuple. Ils n’ont jamais compris l’importance de l’organisation d’un forum national dont l’objectif principal était de justifier simplement la mise en place d’un nouveau gouvernement. «Ils noient que la clôture de ces assises intervient sans trouver une véritable solution à la crise née de l’insécurité créée par la rébellion du M23. La poursuite des pourparlers de Kampala et l‘absence des principaux leaders de l’opposition aux Concertations nationales sont considérées comme des indicateurs majeurs de l‘échec longtemps programmé de ces assises», enfonce le sondage. A en croire Frédéric Panda et sa maison de sondage, «la cohésion nationale est testée un vœu pieux, les concertateurs ayant accepté de taire leurs querelles dans le seul objectif de se garantir une place au soleil». Et d’ajouter : «les sondés estiment que certaines langues vont se délier dès la publication du gouvernement dont les conclusions des groupes thématiques ont fait allusion à demi-mot et attendent voir comment les conclusions des concertations vont être mises en œuvre et quelle sera la réaction des uns et des autres en cas de maintien de l’équipe en place».


HMK

Ndeko Elyezer : Concertations eko mema élection na 2022 (RDCONGOINFOS)

Ndeko Elyezer : Concertations eko mema élection na 2022 (RDCONGOINFOS)




Les congolais accepteront-ils encore un autre gouvernement de transition ?..CONGOMIKILI



Bientôt une rencontre entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi?

Le chef de la maison civile de Joseph Kabila rencontre Etienne Tshisekedi

Le chef de la maison civile du chef de l’Etat congolais, Théodore Mugalu, a rendu visite à l’opposant Etienne Tshisekedi le mardi 8 octobre à Kinshasa. Rien n’a filtré de leur entretien qui s’est déroulé pendant une demi-heure à huis clos.

Interrogé par Radio Okapi, Augustin Kabuya, porte-parole adjoint de l’Union pour la démocratie et le progrès Social (UDPS), parti d’Etienne Tshisekedi, dit également ignorer le contenu des discussions entre les deux personnalités.

« Je vous le confirme la rencontre a bel et bien eu lieu entre Etienne Tshisekedi et l’envoyé de M. Joseph Kabila. Je n’étais pas associé à l’entretien mais je sais que la rencontre a eu lieu à huis clos », affirme-t-il.

http://radiookapi.net/actualite/2013/10/09/rdc-le-chef-de-la-maison-civile-de-joseph-kabila-rencontre-etienne-tshisekedi/



UN ÉMISSAIRE DE KABILA CHEZ TSHISEKEDI



L’après concertations nationales se déclinerait-il déjà autrement ? Entre Kabila et Tshisekedi, des passerelles se mettent en place. Même s’il serait hâtif de parler de dégel, le passage confirmé de l’ambassadeur Mugalu la 10 ème rue est un signe qui ne trompe pas. Le chef de la Maison civile du président Kabila est resté pendant de longues heures avec le sphinx de Limete.
A la sortie de cette audience, il n’y a eu aucune déclaration faite à la presse. Les proches du lider maximo sont peu bavards à ce sujet. Ils confirment l’information sans donner d’autres détails sen imitant à confirmer que les deux hommes « ont eu un échange ».
Les portes de la résidence du président Tshisekedi qui s’ouvre à un émissaire du président Joseph Kabila, le chef de la Maison civile du chef de l’Etat est plutôt porteur d’espoir en cette période de la recherche de la cohésion nationale, après la levée des barrières autour de la résidence du président de l’UDPS. Il va de soi que les deux hommes ont abordé la question de la cohésion nationale après les assises des Concertations nationales dont les appréciations diffèrent notamment selon que l’on est proche de Limete ou de Kingakati.
Le président Kabila qui négocie l’ensemble des échéances qui se présente à la République, à savoir l’inévitable guerre pour libérer totalement le territoire national de l’emprise rwandaise, les élections à venir, … sont autant de sujets pour lesquels les deux personnalités ont intérêt à aborder en vue de faire bénéficier au pays des bienfaits d’un tacite consensus minimal. Ces passerelles devraient se multiplier entre principaux acteurs et leaders. Elles permettent des avancées au-delà des grand-mess comme les concertations nationales et autres.

L’initiative est saluée par tous les Congolais soucieux d’aboutir à une réelle cohésion entre toutes les opinions et dynamiques du pays. D’autres par contre estiment que ces contacts seraient plutôt réguliers. Le professeur Philippe Biyoya en ce qui le concerne estime que « La concertation avait pour finalité la cohésion nationale. Nous sommes des frères voire des adversaires, dans la recherche de la paix sociale, la prise en charge des frustrations des uns des autres est nécessaire si l’on veut aller dans le sens de l’apaisement. Nous avons l’obligation de gérer nos différences ».
La traversée annoncée de Denis Sassou Nguesso pour participer au Congrès que le chef de l’Etat pourrait convoquer ce jeudi, sauf changement de dernière minute, ne serait pas étrangère à cette visite insolite de Mugalu.
L’ambassadeur Mugalu, chef de la Maison civile du chef de l’Etat, doit avoir balisé la voie à quelque chose que l’opinion connaitra bientôt. Des annonces spectaculaires ne sont pas à écarter à ce stade.

http://lepotentielonline.com/site2/index.php?option=com_content&view=article&id=3267:un-emissaire-de-kabila-chez-tshisekedi&catid=85:a-la-une&Itemid=472&lang=en

Le dialogue national a échoué




Le dialogue national a échoué

INTERNATIONAL L’espace politique de Kabila ne s’en trouve pas élargi, juge le Pr Jean Omasombo.
Congo-Kinshasa Entretien Marie-France Cros

Avec une semaine de retard, les concertations nationales voulues par Joseph Kabila, pour "rétablir davantage la cohésion nationale" (voir "La Libre" du 4 septembre), se sont terminées samedi. Lors de la cérémonie de clôture, le chef de l’Etat a annoncé qu’il convoquait pour jeudi un Congrès des deux assemblées du Parlement pour débattre de projets de loi fondés sur les recommandations des participants au dialogue national, qui n’ont pas été rendues publiques. "Je vais soumettre ce rapport et réunir les deux Chambres pour montrer au pays ce qui a été accompli, afin que nous avancions sur ces mesures importantes", a-t-il dit, sans donner plus de détails.
Rappelons que les dirigeants d’opposition, qui contestent la validité de l’élection présidentielle de 2011, ont refusé de prendre part à ces concertations. Nous avons demandé au politologue Jean Omasombo (Musée d’Afrique centrale de Tervuren et université de Kinshasa) d’analyser les résultats de cet exercice.

A quoi ont servi ces concertations ? Pas à grand-chose, au vu des résultats, si ce n’est d’insister sur l’application de la décentralisation, sur la création d’un gouvernement d’union nationale, sur le rapatriement de la dépouille de Mobutu… La montagne a accouché d’une souris ? Oui, parce que l’exercice était mal engagé. Dès avant l’ouverture de ce forum, il y a eu une large opposition à ce qu’il aboutisse à modifier la Constitution, parce qu’en juin dernier, le secrétaire général du parti présidentiel, Evariste Boshab, avait publié un livre plaidant dans ce sens. Cela avait été compris comme une préparation à l’autorisation, pour le chef de l’Etat, de briguer un troisième mandat. Joseph Kabila a été, du coup, obligé de mettre ce point de côté. Mais il a refusé de promettre, comme le demandait l’opposition pour participer aux concertations - qu’elle a finalement largement boycottées - qu’il n’y aurait pas de modification dans ce sens. C’est vrai, mais il n’a pas non plus plaidé en sa faveur, alors qu’il n’aurait pas pu argumenter sur le thème : la Constitution actuelle a été dictée dans un contexte de sortie de guerre qui n’est plus de mise aujourd’hui.

Le coprésident des concertations, Léon Kengo, a, lui, créé la surprise en annonçant que le forum se terminerait par la formation d’un gouvernement d’union nationale… Il voulait montrer à Kabila qu’il pouvait attirer dans l’orbite de la majorité présidentielle une partie au moins de l’opposition. Il l’avait déjà fait en 1993-1994, et était parvenu, ainsi, à prolonger le pouvoir de Mobutu. Mais seul le parti de Bemba a accepté. Cette preuve de charisme se serait ajoutée à son autorité - élément qui manque dans le camp Kabila - et au fait qu’il est écouté par la communauté internationale. Mais sa proposition a provoqué la panique dans le camp présidentiel et au Katanga (NdlR : province d’origine du Président), qui craignent que Kengo, plus rusé et près de quarante ans plus vieux que Kabila, arrive à lui ravir le pouvoir et à déplacer son centre vers l’Ouest. 

Donc, au total, Joseph Kabila se retrouve, après les concertations, au même point qu’avant. Il doit trouver comment concrétiser la décentralisation prévue par la Constitution, alors qu’au Katanga, le président de l’Assemblée provinciale, Gabriel Kyungu, a déjà refusé celle-ci si l’accroissement prévu des ressources provinciales (NdlR : 40 % des rentrées retenues à la source) ne l’accompagne pas. Il doit aussi changer son gouvernement de technocrates - mais qui choisir comme Premier ministre ? Reconduire Matata ? Prendre Kengo ? Ce serait se mettre en danger. Et l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Jean-Claude Masangu, aujourd’hui "chômeur", réclame le poste au nom des Lubakat (Luba du Katanga) et du Katanga. Choisir le Kasaïen Boshab, parce qu’il dirige le PPRD, parti du Président et officiellement le plus important ? Le choix n’est pas évident… 

Bref, la patate chaude est à nouveau dans les mains du chef de l’Etat. Joseph Kabila est donc dans une impasse ? Les concertations ne l’ont pas aidé - et pas à cause de l’opposition. Il voulait élargir son espace politique, ce qu’il n’a pas obtenu. Aujourd’hui, il n’a plus d’excuses. Il ne peut plus se retrancher derrière sa jeunesse, sa virginité politique et l’espoir d’une démarcation par rapport à la gestion de ses prédécesseurs. Depuis son élection en 2006, il peine à se trouver un style, une apparence, un langage. Il ne possède pas la verve oratoire pugnace et persuasive d’un Lumumba, ni le charisme et l’autorité d’un Mobutu ni la richesse supposée d’un Tshombé. Ce n’est donc que par son action politique qu’il devrait être reconnu. Maintenant, il doit se décider."


http://www.lalibre.be/actu/international/le-dialogue-national-a-echoue-52522d003570458368c16db4

mardi 8 octobre 2013

Déclaration politique des partis, groupes parlementaires et députes nationaux ayant dit non aux concertations nationales


Déclaration politique des partis, groupes parlementaires et députes nationaux ayant dit non aux concertations nationales




Nous, dirigeants des partis politiques, Groupe parlementaire et Députés nationaux ayant refusé de participer aux concertations nationales,
•Attachés au respect de la Constitution, aux lois de la République et aux valeurs républicaines,
•Attachés – à la défense de la Démocratie, des Droits humains et des intérêts vitaux de nos compatriotes,
•Préoccupés par l’interminable guerre à l’Est du pays, l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national, l’absence de légitimité de certaines institutions de la République et par les souffrances des Congolaises et Congolais; 
Après avoir suivi la clôture des concertations nationales précédée par la lecture du Rapport synthèse reprenant les recommandations issues de ces assises, déclarons ce qui suit : 

1.Les concertations nationales n’ont marqué aucune avancée réelle en rapport avec les défis politiques, économiques, sociaux et les attentes de l’ensemble de la population Congolaise.
2.Les Concertations nationales auront été l’occasion donnée au Président KABILA d’identifier et de constituer sa nouvelle majorité présidentielle préoccupée désormais par la mise en place d’un nouveau Gouvernement en vue de satisfaire les appétits gloutons des impétrants qui ont satisfait avec brio à l’examen d’admission à la nouvelle majorité présidentielle par la voie des dites assises. De ce fait, aucune analyse approfondie sur les causes profondes de la guerre à l’Est du pays incluant les complicités internes n’a été faite. De même, les Concertations n’ont pas permis de mettre en cohérence l’appui de la communauté internationale, les discussions de Kampala et une approche interne crédible pour une sortie définitive de crise sécuritaire à l’Est du pays.
3.La question de la légitimité du pouvoir a été superbement escamotée par la nouvelle majorité présidentielle qui a manqué le courage politique et l’occasion de rencontrer le Président Etienne TSHISEKEDI à cet effet et exiger des élections crédibles et rapides des députés provinciaux en vue d’arrêter la prise en otage du Sénat, des Assemblées provinciales et Gouvernements provinciaux par des autorités illégitimes n’agissant depuis 2012 qu’en leurs propres noms sans devoir de recevabilité.
4.Quant au processus électoral, les recommandations des concertations nationales ont laissé libre court à des prolongations des délais par l’absence d’un agenda précis, d’un chronogramme clair et des objectifs forts qui devraient traduire la volonté de mettre fin à l’incertitude politique et à la crise de légitimité désormais renforcée.
5.Au plan social, les Concertateurs sont restés muets et incapables de proposer des réponses réelles aux préoccupations des Congolais dans le domaine de l’emploi, de la santé publique, de l’enseignement, du niveau minimum des salaires, du pouvoir d’achat ainsi que de la pauvreté qui touche 71% de la population. De ce qui procède, les Partis politiques, Groupes parlementaires et Députés nationaux membres de l’opposition signataires de la présence déclaration. 
1.Rejetons la demande faite par les concertateurs à la CENI de décaler les élections des députés provinciaux dans le seul but de prolonger les mandats des Gouverneures des provinces, des sénateurs, et de faire bénéficier au Président Kabila un nouveau mandat. 
2.Exigeons que soit résolue, par le biais des élections provinciales, sénatoriales et des Gouverneurs à organiser en urgence, la crise de légitimité du pouvoir.
3.Constatons par ailleurs l’absence de cohésion nationale, étant donné que le non règlement politique du contentieux électoral entre le Président Tshisekedi et la nouvelle majorité présidentielle issue des concertations nationales.
4.Exigeons du président Kabila et sa nouvelle majorité de mettre définitivement un terme aux souffrances des Congolais victimes d’une guerre dont les complices internes tardent à être démasqués.
5.Prenons à témoin le peuple Congolais et mettons en garde la nouvelle majorité contre toute tentative de coup d’Etat institutionnelle en vue de remettre en question les acquis Démocratique chèrement obtenus par le peuple Congolais et parfois aux pris du sacrifice suprême.
6.Demandons au peuple Congolais de se mobiliser comme un seul homme en vue de barrer la route à toute forme d’imposture.

 
Fiat à Kinshasa, le 5- 10-2013

AFFAIRE SPOLIATION TERRAIN EX-PLZ: Diongo a battu Kimbuta avec méthode

AFFAIRE SPOLIATION TERRAIN EX-PLZ: Diongo a battu Kimbuta avec méthode






Le député Franck Diongo Shaba, a battu le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango avec méthode et conviction dans l’affaire de spoliation du terrain ex-PLZ de Lingwala. Le député a mis du temps, pour réunir tous les éléments et documentation –preuves- qu’il faut pour démontrer à Kimbuta, que le terrain ex-PLZ, qu’il avait vendu à un sujet chinois pour des intérêts purement privés, est un domaine public de l’Etat ;



par conséquence, il ne peut ni être vendu ni être aliéné ni être imprescriptible encore moins insaisissable. Car, il sert d’utilités publiques, faisant parti du patrimoine public de l’Etat.

C’est ce que Diongo a démontré également au ministre des Affaires foncières, Robert Mbuinga, qu’il a cru, lorsque ce dernier lui a accordé une audience la semaine dernière dans son cabinet. Avec le soutien et accompagnement total des natifs et habitants de la commune de Lingwala –une dynamique- très déterminante à barrer l’action spoliatrice du Gouv de Kinshasa, Diongo a fini par l’emporter en obtenant de la part du ministre Mbuinga, la restitution du terrain à la population de l’ex Saint-Jean. Le samedi 05 octobre, le ministre Robert Mbuinga, accompagné de son collègue des Travaux Publics, Urbanisme, Habitat et Aménagement du Territoire, Fridolin Kasheshi ; de Kimbembe Mazunga, conseiller principal du chef de l’Etat chargé des infrastructures ; du number one de cinq chantiers, Moïse Ekanga et du ministre provincial du Plan, ont effectué une descente au terrain pour ordonner la démolition des constructions y érigées anarchiquement. Une victoire méritée de Franck Diongo face au gouverneur Kimbuta –submergé par des sales dossiers- que le président de la République, Joseph Kabila éloigne de plus en plus de son cercle politique.

Diongo le redoutable rival de Kimbuta à la prochaine course au gouvernorat 

Cette première victoire de Diongo au frontal face à Kimbuta a été portée et saluée avec allégresse par la population, qui n’a pas arrêté ce jour-là d’ovationner le député le mieux élu de la circonscription électorale de Lukunga. La voie de la raison a fini par prendre le dessus sur celle de la mafia, scandaient quelques habitants venues assister à la démolition des quelques constructions déjà érigées. Lors de l’audience que Mbuinga a accordée à Diongo, il avait déjà annoncé que sur cette affaire, il n’appliquera, la loi rien que la loi. Ce que Mbuinga a fait. En effet, le gouverneur de la ville de Kinshasa n’a pas le pouvoir même pas la compétence de vendre ou de distribuer des terres, contrairement aux gouverneurs des autres provinces. 
Ce que Kimbuta a fait n’est que de l’anarchie (Art. 183 code foncier). Par ailleurs, Robert Mbuinga s’adressant à la population, a rappelé : «je suis venu au nom de l’Etat congolais avec toute ma délégation officielle, vous restituer votre terrain, qui est un domaine public et ne peut être ni vendu ni loti». Et de poursuivre : «je fais appliquer la loi, tel que je l’avais promis lors de l’audience avec l’honorable Franck Diongo». Alors que Mbuinga s’adressait à la population très attentive aux déclarations du ministre des affaires foncières, un groupe informel de trois députés MLC notamment Roger Nsingi –président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa et ses deux collègues William Canon et Jolino Makelele, étaient-là à chercher comment couvrir les actes anti-patries d’André Kimbuta Yango. Ces trois élus MLC ont subi la colère de la population, qui les a conspués. Ceux qui veulent prouver que Kimbuta a le pouvoir soit de distribution ou d’affectation des terres ont tort. Ils ont tort parce qu’en cette matière, c’est le ministre national seul qui a compétence. D’ailleurs, même si le ministre national des affaires foncières a ce pouvoir, il ne peut pas agir tant que le délai de six mois des procédures accordé en matière de désaffection n’est pas épuisé. «Il fallait cette implication de l’honorable Franck Diongo, pour que notre terrain nous soit restitué», a déclaré un homme d’une quarantaine d’années. Les actions de Diongo en faveur de la population de Kinshasa aujourd’hui placent le député à la dimension du véritable challenger de Kimbuta à la prochaine course au gouvernorat de la capitale. Diongo a les chances de l’emporter, si pas battre un homme qui traîne derrière lui et dans ses tiroirs trop de casseroles et de sales dossiers.

SAMUEL MBUTA

samedi 5 octobre 2013

JOSEPH KABILA REÇOIT LE RAPPORT FINAL DES CONCERTATIONS NATIONALES


JOSEPH KABILA REÇOIT LE RAPPORT FINAL DES CONCERTATIONS NATIONALES

Ce samedi au Palais du peuple
Le chef de l’Etat préside, ce samedi 5 octobre, la cérémonie solennelle de clôture des Concertations nationales.


La clôture des travaux des Concertations nationales intervient, ce samedi 5 octobre, au Palais du peuple. C’est le président de la République, Joseph Kabila, qui va procéder à la clôture solennelle de ces assises, destinées  à consolider la cohésion nationale et à renforcer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.
Cette cérémonie qui connaîtra  la participation de tous les délégués, scelle ainsi l’atterrissage en douceur des travaux de ce forum national. Elle constitue une  preuve de conciliation de toutes les perceptions sur les questions essentielles de la République, notamment la conjuration de toute tentative de déstabilisation des institutions et l’accélération du développement du pays dans la paix et la concorde.
Avant de prononcer son discours de clôture, Joseph Kabila se verra remettre le rapport final des Concertations nationales après que cela soit lu par le présidium composé des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Pour le président de la République, la partie ne sera pas du tout terminée, dans la mesure où un prochain rendez-vous devra le mettre aux prises avec la Nation devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, en présence des chefs des corps constitués, des délégués aux Concertations nationales, du corps diplomatiques et des invités, pour rendre compte des conclusions et recommandations des Concertations nationales.

Intégration des besoins sociaux
Hier vendredi 4 octobre, les délégués aux Concertations nationales réunis en plénière ont validé les conclusions et recommandations de la thématique 2 axée sur l’économie, le secteur productif et finances publiques.
Le rapport présenté souligne la nécessité du changement de l’orientation économique pour parvenir à la relance de l’économie nationale. Il appuie l’intégration des besoins sociaux, des impératifs de dépense du pays ainsi que des aspirations aux progrès dans la nouvelle orientation proposée.
Le gouvernement  devra mettre en œuvre une politique volontariste et puissamment socio-économique articulé entre un choix sectoriel et une option socio-économique.
Selon ce rapport, le choix sectoriel doit être axé sur une agro-industrie ayant trois missions: produire les denrées de base importés à ce jour, satisfaire à un coût supportable les besoins de consommation intérieure et réduire la dépendance, la vulnérabilité extérieure et les plages de la famine du pays, et développer, notamment une industrie nationale de transformation des produits locaux en vue de créer les emplois par milliers.
S’agissant de l’option socio-économique, elle consiste à un soutien ferme et multiforme à la classe moyenne dans toutes ces catégories. Par ailleurs, l’accélération de la mise en place du Conseil économique et social, l’amélioration des traitements des agents et fonctionnaires de l’Etat, la poursuite et l’amélioration du climat des affaires et la dotation au secteur de l’agriculture d’un budget avoisinant les 10% du budget national, figurent également parmi les recommandations formulées"


http://lepotentielonline.com/site2/index.php?option=com_content&view=article&id=3186:joseph-kabila-recoit-le-rapport-final-des-concertations-nationales&catid=85:a-la-une&Itemid=472&lang=en



02 octobre 2010 - 02 octobre 2013. A l’occasion de la commémoration du troisième anniversaire de la disparition du Bruxellois Armand Tungulu Mudiandambu, des Congolais de Belgique organisent, ce dimanche 6 octobre 2013 à 15h00, à l’église St Pierre à Jette (48, Place Cardinal Mercier). Arrêté le 29 septembre 2010 par des éléments de la garde prétorienne de "Joseph Kabila", "Armand" a été accusé d’avoir "lapidé" le cortège du "raïs". Le 2 octobre, son corps a été trouvé sans vie dans un cachot de la garde présidentielle. Suicide ou assassinat? "Armand" a emporté avec lui sa part de vérité.



Armée Congolaise : La société civile du Nord Kivu opposée à l’intégration du M23
Dans une lettre adressée le week-end dernier à l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu pour les Grands Lacs, Mary Robinson, ainsi qu’au chef de la Mission onusienne au Congo, Martin Kobler, les activistes de la société civile du Nord-Kivu clament leur opposition à l’intégration de tous les rebelles du M23 dans l’armée congolaise (FARDC). L’idée a été lancée par le président ougandais Yoweri Museveni. Intervenant, vendredi 30 septembre, sur radio Okapi (Dialogue Entre Congolais), le gouverneur du Nord Kivu, le PPRD Julien Paluku, s’est réjoui de cette "convergence de vue" entre la société civile et le pouvoir politique. Il y voit une "conscience congolaise qui se forge". Des observateurs pointent un doigt accusateur en direction de "Joseph Kabila" - dont le discours, faussement nationaliste, prononcé le 25 septembre à l’Assemblée générale des Nations Unies - est loin de faire oublier la gestion perfide de cet épineux dossier. Question : Que fait-on des cadres militaires du RCD et du CNDP intégrés dans l’armée congolaise à partir de 2003? Et si les Congolais se trompaient d’adversaire? [Lire la suite]

Concertations nationales : Et maintenant !



Concertations nationales : Et maintenant !


Aubin Minaku, "Joseph Kabila" et Léon Kengo wa Dondo 

Les travaux des concertations nationales inaugurés le 7 septembre dernier, se clôturent ce samedi 5 octobre par une séance solennelle au cours de laquelle «Joseph Kabila» procédera à la réception des «recommandations» formulées par les différents groupes thématiques. Selon une source proche des concertateurs, le locataire du Palais de la Nation devrait annoncer, jeudi 10 octobre, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, les réformes à opérer. Une autre source croit savoir que l’homme "lira" son « allocution-programme » dès ce samedi. Après le flot des paroles, le pouvoir kabiliste va se trouver à l’épreuve des faits. Des observateurs avertis restent sceptiques sur les capacités réformatrices d’un régime dont les piliers restent l’unanimisme, l’intolérance, la violence, la corruption et l’arbitraire. Rien d’étonnant, notent-ils, que le «consensus» ait été retenu comme mode de décision en lieu et place du «vote démocratique».

Lors de la séance plénière qui s’est tenue, jeudi 3 octobre, sous la présidence de Léon Kengo wa Dondo et Aubin Minaku, membres du présidium, les concertateurs ont, par acclamations, adopté et validé les rapports et les recommandations des différents groupes thématiques. Kengo a rappelé, à cette occasion, «les missions assignées à ces assises» par l’ordonnance présidentielle et le mode de décision. A savoir : le consensus. Ce vocable a pour synonymes : accord, arrangement, compromis, modus vivendi.

Consensus ou anti-débat démocratique ?

Il importe d’ouvrir une parenthèse. Dans un ouvrage intitulé « Les nouveaux mots du pouvoir », publié aux éditions Aden à Bruxelles, le sociologue belge Jean-Louis Siroux, qui est par ailleurs cité dans la revue «Tribune des services publics» de la FGTB (Fédération générale des travailleurs de Belgique) du mois d’octobre 2013, dit tout le mal qu’il pense du consensus. Selon lui, celui-ci n’est qu’un subterfuge pour éviter le débat et la confrontation. «Cette idéologie du consensus s’oppose ainsi à la démocratie, dont l’objet est d’exprimer les conflits qui traversent la société pour les trancher pacifiquement », peut-on lire. «La restauration de la légitimité démocratique suppose au préalable la réhabilitation du conflit. Cette restauration suppose une re-politisation qui implique d’assumer le conflit et d’en organiser le règlement de manière pacifique et raisonnée». Fermons la parenthèse.

Durant une vingtaine de jours, les participants - issus des institutions nationales et provinciales, des partis politiques, des autorités coutumières, de la société civile, des personnalités historiques, des experts et invités du chef de l’Etat - se sont efforcés à diagnostiquer les causes profondes de l’effritement de la cohésion nationale. L’objectif a-t-il été atteint ? On peut en douter. Reste que des «thérapies» ont été préconisées sous forme de recommandations pour «soigner» le grand pays malade qu’est le Congo-Kinshasa : la séparation des pouvoirs, le respect des droits humains, la garantie d’une égale protection des citoyens devant la loi. Il a été également question de la libération des prisonniers politiques et d’opinions, la levée du dispositif policier au périmètre où se trouve la résidence du président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Le cas de Jean-Pierre Bemba Gombo a été également évoqué. Un petit bémol cependant : les recommandations issues des Concertations nationales n’ont aucune force contraignante.

« Une injustice réparée »

Le départ des policiers qui filtraient les allées et venues aux environs de la résidence de «Tshitshi» constitue la toute première décision effective. Cette mesure n’est pas sans rappeler la journée du 25 avril 1990. Après avoir organisé des «consultations nationales» de janvier à fin mars – au cours desquelles toutes les couches socio-professionnelles du Zaïre ont été invitées à évaluer le fonctionnement des organes du MPR Parti-Etat -, le président Mobutu Sese Seko prononcera son discours du 24 avril 1990 annonçant la fin du monopartisme. A l’époque, le leader de l’UDPS se trouvait en «résidence surveillée». La mesure sera levée le lendemain. «Je ne peux en aucun cas remercier quelqu’un qui n’a fait que réparer une injustice, réagissait Tshisekedi aux questions des journalistes internationaux venus recueillir ses premières déclarations d’homme libre en sa résidence à Limete. Mobutu doit démissionner. S’il ne démissionne pas, nous allons le chasser comme son ami Ceaucescu… ». On le sait, le bras de fer entre les deux hommes va plomber le processus démocratique jusqu’à l’entrée de l’AFDL à Kinshasa, un certain 17 mai 1997.

Bien que l’Histoire a tendance à repasser les plats, «Joseph Kabila» a organisé un forum «bien verrouillé» par la présence massive des caciques de sa mouvance. L’homme tient sans aucun doute à rester le maître du jeu. A l’inverse, Mobutu avait snobé les hauts cadres du part-Etat en invitant toutes les couches socio-professionnelles «à évaluer» le fonctionnement des institutions qui n’étaient à l’époque que des «organes» du MPR. Contrairement à Mobutu qui subissait la pression de la «Troïka» (Belgique, Etats-Unis, France), le «raïs» ne fait guère - pas encore ? - face à un environnement international hostile. De New York à Washington, en passant par Bruxelles et Paris, la «stabilisation du Congo» semble être le maître mot en dépit du fait que le sommet de l’Etat congolais brille par un déficit inqualifiable de leadership. Sept sur 10, c’est la côte que le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a attribué à «Kabila», au mois de septembre dernier sur RTL-Tvi.

Les « anciennes recettes »

De 1989 à 1997, les Occidentaux avaient mis le chef d’Etat zaïrois en «quarantaine» au motif qu’il constituait un «obstacle» à la promotion des valeurs démocratiques. L’époque des «sanctions» est bien révolue. C’est, en tous cas, ce qu’a semblé dire le diplomate européen Pierre Vimont, un des bras droits de de Catherine Ashton, la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères. Au cours des débats organisé les 2 et 3 octobre sur les matières premières en Afrique au Parlement européen, Vimont a qualifié les rétorsions diplomatiques comme étant des «anciennes recettes». Selon lui, celles-ci «ont fait leur temps». «La seule solution doit être politique». Le diplomate a cité dans cette logique les pourparlers de Kampala entre le gouvernement de Kinshasa et le M23.

Une approche minimaliste de la crise

Les concertations nationales sont terminées. Question : Et maintenant ! Quelles sont les réformes institutionnelles que compte conduite «Joseph Kabila»? C’est la question qui taraude des observateurs. Des observateurs qui notent d’ores et déjà la divergence d’approche sur les causes du déclin de la cohésion nationale. Pour les représentants des forces politiques sociales n’appartenant pas à la mouvance kabiliste, le Congo-Kinshasa fait face à une crise politique grave. Les zélateurs de la majorité présidentielle ont un avis « nuancé ». Pour eux, la paix n’est troublée que dans la partie orientale du pays en général et dans la province du Nord Kivu en particulier. Bref, « tout va bien ». Dans son ordonnance n° 13/078 du 26 juin 2013, «Joseph Kabila» semble abonder dans ce sens : «Les Concertations nationales ont pour objet la réunion de toutes les couches sociopolitique de la Nation afin de réfléchir, d’échanger et de débattre, en toute liberté et sans contrainte, de tous les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer et étendre l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national en vue de mettre fin aux cycles de violence à l’Est du pays, de conjurer toute tentative de déstabilisation des institutions et d’accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde».

Cette vision présidentielle pour le moins minimaliste de la problématique et un environnement international moins regardant sur la démocratie et les droits de l’Homme incitent des observateurs à faire preuve de prudence. Ils ne voient pas « Joseph » annoncer des «bouleversements institutionnels» à l’image du discours présidentiel du 24 avril 1990. Un analyste de marteler : «Sans une pression populaire accrue, Joseph Kabila ne pourra en aucun cas saborder les piliers de son régime que sont la concentration des pouvoirs, l’intolérance, la violence, la corruption et l’arbitraire… ». Deux rendez-vous sont pris : samedi 5 et jeudi 10 octobre.


Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-201

mercredi 2 octobre 2013

Arrivée de 200 familles rwandophones à Rutshuru: la RDC demande des explications au HCR et à Kigali


Arrivée de 200 familles rwandophones à Rutshuru: la RDC demande des explications au HCR et à Kigali



Lambert Mende, Ministre de l'Information, Communications et Médias lors d'une Conférence de Presse à Kinshasa, le 03/01/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGALambert Mende, Ministre de l'Information, Communications et Médias lors d'une Conférence de Presse à Kinshasa, le 03/01/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

Le gouvernement congolais demande au Haut-commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR) et au Rwanda des explications sur l’arrivée récente dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) de deux cents familles rwandophones en  provenance du Rwanda. Kinshasa n’a pas été informé de ce mouvement, conformément à l’accord tripartite conclu en 2010 entre le RDC,  Rwanda et le HCR relatif au rapatriement des réfugiés, a affirmé à la presse mercredi 2 octobre le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende. 

«Nous demandons au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés de nous éclairer sur cet événement  parce que nous n’avons pas été informés. Il n’est pas concevable qu’un mouvement de retour [des réfugiés] s’opère, sans qu’aucun [des signataires de l’Accord tripartire RDC-Rwanda-UNHCR] des ne soit au courant. Or, le gouvernement congolais n’a pas été tenu au courant», a déclaré Lambert Mende.
Kinshasa dit attendre «dans les heures qui viennent » les explications du HCR pour savoir si cette agence onusienne en avait été prévenue et pourquoi elle n’a pas informé à son tour les autorités congolaises.
Les services du HCR au Rwanda ont déjà à fait savoir que le retour de ces personnes ne s’inscrivait pas dans le cadre de la tripartite RDC-Rwanda-HCR, chargée du rapatriement des réfugiés rwandais et congolais dans leurs pays respectifs.
Lambert Mende indique que  Kinshasa a aussi demandé des comptes  à Kigali:
«Nous avons également demandé des explications à nos voisins Rwandais de nous expliquer comment ils ont pu laisser partir, parce que ces gens là sont sortis du Rwanda, [...] vers la RDC sans nous prévenir et comment ils ont accepté qu’ils partent vers une zone que le gouvernement qui a signé l’accord tripartite avec eux, ne contrôle pas ?».
Si le gouvernement congolais avait été informé, a poursuivi la même source, « il aurait orienté d’éventuels réfugiés candidats au retour vers une zone moins perturbée que cette partie du territoire de Rutshuru où sévissent de nombreuses forces négatives, y compris celles du M23
Entre cent cinquante et deux cents familles rwandophones sont arrivées le lundi 30 septembre dernier dans le groupement de Jomba contrôlé par la rébellion du M23 à Rutshuru.
Selon le chef de ce groupement, ces personnes sont des Congolais qui s’étaient réfugiés dans des camps au Rwanda et en Ouganda. Mais le responsable de la coordination provinciale de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) dit ignorer le mécanisme par lequel ces personnes sont retournées en RDC par le poste frontalier de Bunagana, une zone sous occupation rebelle.

http://radiookapi.net/actualite/2013/10/02/arrivee-de-200-familles-rwandophones-rutshuru-kinshasa-demande-des-explications-au-hcr-kigali/