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mardi 14 janvier 2014

A la suite de la journée ville-morte décrétée par l’UDPS : Mbuji Mayi paralysée hier

A la suite de la journée ville-morte décrétée par l’UDPS : Mbuji Mayi paralysée hier








La population a répondu au mot d’ordre pour réclamer la libération du secrétaire fédéral de l’UDPS arrêté sur place et transféré à Kinshasa.
Si la police et l’armée avaient réussi à étouffer la marche des partisans de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) projeté le jeudi 9 janvier dernier tel n’a las été le cas en ce qui concerne la ville morte qui a connu un franc succès hier lundi 13 janvier dans la ville de Mbuji Mayi, capitale de la province du Kasaï Oriental.
A quelques exceptions près, ville était fantomatique, sans activités, privée de son image habituelle. La population entendait revendiquer la libération du secrétaire fédéral de l’UDPS arrêté le jeudi 2 janvier 2014 par l’ANR après qu’il ait participé à un débat contradictoire organisé par radio fraternité du diocèse de Mbuji Mayi autour des événements malheureux survenus le lundi 30 décembre 2013 à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu.

Trois invités dont un du PPRD, un de l’UDPS (Bruno Kabatshi) et un expert avaient pris part à ce débat. Le second identifié comme secrétaire Fédéral de l’UDPS a été cueilli à la fin de l’émission sans nul doute pour sa lecture des faits autour de cet événement. Conduit, selon certaines sources, à Kinshasa, l’homme n’a plus fait signe de vie. Son parti et sa famille biologique sont depuis lors sans nouvelles de sa part.

Aussi après une première tentative pacifique, l’UDPS est passée hier à l’organisation de la ville morte observée quasi totalement à travers la capitale diamantifère.
Tout s’est passé au ralenti depuis le début de la journée. Il n’y a presque pas eu d’activités dans les grands marchés Simis de la commune de la Muya et Bakwadianga à Dibindi, qui ressemblaient à une carte postale.

Des jeunes avaient brûlé des pneus sur les voies publiques qui donnent accès à ces marchés. La pluie du matin avait aidé à éteindre les flammes avant l’arrivée de la police. Comme toujours en pareille circonstance, des coups de feu ont été entendus, des jeunes ont été interpellés plus particulièrement dans la commune de Dibindi. Taxis et motos taxis étaient rares, travailleurs et élèves absents des artères seuls des policiers en faction étaient visibles dans les coins des rues. L’ambiance était telle, en dépit des appels de quelques autorités politico administratives et policières appelant la population à vaquer à leurs occupations, appels lancés à partir de leurs véhicules 4X4.

Une partie du centre ville n’a pas suivi ce mouvement de ville morte. Certaines sources signalent que quelques banques commerciales, des messageries financières et les entreprises de télécommunications ont ouvert, mais sans succès réel.
Tandis qu’un groupe de conducteurs de moto taxis avec à leur tête le directeur cabinet du gouverneur de province avait manifesté devant les installations de la MUNUSCO pour dénoncer cette ville morte. Une trentaine de représentants de l’UDPS ont été dispersée par la police alors qu’ils voulaient plaider la cause de l’infortuné auprès des mêmes autorités de la MONUSCO.
Le gouverneur Ngoy Kasanji qui avait réussi une forte mobilisation lors du dernier passage du chef de l’Etat dans cette ville était désarmé devant la ville morte.

G.O.

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