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mardi 14 janvier 2014

Le régime a décidé de manger Vital Kamerhe cru

Le régime a décidé de manger Vital Kamerhe cru









Vital Kamerhe est devenu la bête noire du régime. Lorsqu’il ne s’agit pas des attaques médiatiques déployées avec acharnement, c’est carrément des actes de persécution contre sa personne ou ses proches.
La dernière fois, le régime a poussé le cynisme pour le faire comparaître, lundi 13 janvier, devant le tribunal de paix de la Gombe sous une pluie battante.
 
Comme une victime expiatoire qui s’attend à payer un lourd tribut pour offrir l’alternance aux Congolais, en 2016, VK s’est plié pour venir passer des heures, assis sur un banc en bois, à entendre le tribunal ressasser les pièces d’une affaire presque classée. Celle que Wivine Moleka avait ouverte contre lui pour imputations dommageables au lendemain de la proclamation des résultats des élections législatives. Cela fait deux ans. L’accusatrice elle-même n’en a plus jamais parlé. Elle était engagée dans une procédure pour un arrangement à l’amiable quand elle a appris que Kamerhe avait été cité à comparaître devant le tribunal de paix de la Gombe. Ses proches affirment qu’elle n’en sait rien.
En tout cas, ce n’est pas elle qui a demandé de fixer l’affaire. C’est donc clair que c’est le régime agacé de la dernière sortie de Kamerhe sur le pseudo putsch du 30 décembre 2013 et l’assassinat du Colonel Mamadou Ndala. Agacé davantage a brandi, la semaine dernière, une copie d’une décision de la DGM d’interdiction de sortie. Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, l’a fait passer pour un faux sans convaincre là où presque tous connaissent les méthodes d’un régime qui a tenté de faire passer l’assassinat de Floribert Chebeya pour un crime passionnel avec l’exposition des capotes et autres ongles postiches à côté de la dépouille de l’activiste. En fait Kamerhe énerve. Il reste seul à porter haut la contradiction pendant qu’Etienne Tshisekedi a décidé de ne plus parler et que Mgr Laurent Monsengwo Pasinya a mis une muselière à l’Eglise catholique au nom d’un compromis pour ouvrir à son ami personnel Léon Kengo wa Dondo la voie de l’Hôtel du gouvernement. «Tout est fait pour dissuader Vital Kamerhe de réaliser la caravane de la paix à l’Est.
Le régime cherche à l’intimider pour opérer la prolongation au-delà de 2016», dénonce un inconditionnel kamerhiste, Billy Kambale. Pour faire taire Kamerhe, le régime en vient à commettre des graves impairs tellement la haine est tenace. Sur l’affaire Wivine Moleka, celle-ci était enrôlée au tribunal de paix de Ngaliema. Voilà que le régime amène la même affaire à la Gombe sans se rendre compte qu’une même affaire ne peut être jugée à la fois au niveau de deux juridictions de même degré. Même Francis Kalombo qui prétend être destiné à une grande carrière au barreau ne l’a pas remarqué. Les avocats de Kamerhe lui promettent une réplique foudroyante sur les conditions de son admission au barreau de Kananga.
«Nous lui réservons une belle leçon à la prochaine audience», a promis un des avocats de la défense. A la prochaine audience, dans la huitaine, le tribunal rendra son jugement avant dire droit sur les exceptions soulevées par la partie accusée. Il restera à Kamerhe d’aller en appel si le jugement en question ne rencontre pas son assentiment. Kamerhe est parti du tribunal comme il était venu, sous la pluie. Il sait que c’est le chemin de la croix et son apostolat ne fait que commencer.

SAM MBUTA



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