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jeudi 7 août 2014

Affaire Ewanga :

 Kamerhe se dit visé




“Le pouvoir de Kabila cherche ma tête “, a notamment déclaré hier sur RFI l’ancien président de l’Assemblée nationale en réaction à l’emprisonnement du secrétaire général de son parti.
L’arrestation du secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC) tôt le matin le mardi 5 août 2014 et son transfèrement le même jour, tard dans la nuit, à la prison centrale de Makala n’a pas laissé indifférent le président rational de ce parti, Vital Kamerhe.

Selon l’ancien speaker de la chambre basse du parlement congolais, Vital Kamerhe, qui s’est exprimé hier sur RFI après sa participation aux travaux du sommet Afrique Etats-Unis (du 4 au 6 août 2014) à Washington, l’arrestation de Jean Bertrand Ewanga vise l’anéantissement de l’opposition politique, dont l’UNC est membre.

Ce que les laboratoires de Kabila sont en train de faire pour le moment, c’est de savoir comment avoir la tête de M. Kamerhe L’autre objectif c’est comment anéantir l’UNC et l’ensemble de l’opposition “, a poursuivi Vital Kamerhe.

L’ancien égérie de Joseph Kabila conclut sa position en faisant remarquer le fait que “c’est parce que nous avons entrepris de consolider et d’unifier l’opposition et ça dérange “il note enfin que c’est quand même grave ce que nous sommes en train de vivre avec le président Kabila. “Le transfèrement à la prison centrale de Makala du député national membre de l’UNC constitue un nouveau cas de jurisprudence en RDC.

En effet, après six heures de débat sur le dossier Ewanga, la Cour constitutionnelle s’est prononcée sur l’inconstitutionnalité de la loi relative à la procédure en flagrance. Néanmoins, le parquet a estimé bon de transférer le détenu au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), la prison centrale.

La décision u parquet général de la République de transférer Ewanga à la prison centrale contraste avec la décision de la Cour suprême de justice :
A la ville haute comme à la cité, la décision du parquet fait débat dans la mesure où la plus haute instance judiciaire, après le chef de l’Etat, a pris en compte le rang auquel appartient le secrétaire général de l’UNC.

Pour sa parti l’un des avocats du collectif, le bâtonnier Jean Joseph Mukendi, a fait remarquer qu’il ne faut pas oublier que les instruments internationaux font maintenant partie de l’arsenal juridique de la RD Congo. Par conséquent, ce procès équitable ne peut pas être avec les dispositions de la loi sur la flagrance.

Mise à part cette parenthèse, la préoccupation demeure celle de savoir si le parquet peut passer outre la décision de la Cour constitutionnelle.

C’est aux environs de 20H00’ mardi soir que la Cour suprême a répondu aux exceptions soulevées par les avocats d’Ewanga sur l’inconstitutionnalité de la loi sur la procédure en flagrance et de s’en référer à la Cour constitutionnelle.

G.O

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