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jeudi 7 août 2014

Fonds d’investissement américains en Afrique :

Washington pose des conditions d’éligibilité aux 33 milliards $US





















Joseph Kabila doit donc apporter d’abord les preuves de démocratisation de son pays, de sa réponse à l’appel pressant de son peuple à l’alternance au po u voir, de la lutte entreprise contre la corruption et pour l’instauration d’une bonne justice, avant de prétendre à cette manne financière.
Hier mercredi 6 août 2014 sur le coup de 17 heures (heures de Washington), le président Barack Obama a procédé la clôture solennelle du sommet organisé par son gouvernement à l’intention de chefs d’Etats africains sur les investissements et la sécurité régionale à promouvoir en Afrique !

Au cours de ce sommet riche en enseignements sur les plans économique et politique, des personnalités américaines de premier plan (dont le président Barack Obama, le vice président Joe Biden et le secrétaire d’Etat John Kerry) se sont succédées à la tribune pour inviter les chefs d’Etats africains à faciliter l’ouverture de leurs pays respectifs à un flux massif d’investissements américains ainsi qu’à des réformes politiques susceptibles de conduire leurs peuples à la prospérité et à une paix durable !

S’agissant du flux massif d’investissements américains en Afrique, le monde des affaires des Etats-Unis, par la bouche autorisée du président Obama, est disposé à déverser 33 milliards de dollars américains sur le continent noir, soit l’équivalent de 24 milliards d’Euros.

Une éligibilité hypothétique !

En ce qui concerne le rétablissement d’une paix durable en Afrique, le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique s’est déclaré prêt à aider les gouvernements du continent à bâtir leurs systèmes de défense et de sécurité, de manière à les rendre dissuasifs face à d’éventuelles attaques extérieures.

Le gouvernement américain est aussi disposé à coopérer à la mise en place des forces régionales d’intervention rapide pour lutter contre le territoire d’où qu’il puisse venir.
Mais, l’accès aux investissements américains annoncés par le président Barack Obama au cours du sommet qui vient de connaître son épilogue à Washington n’est pas sans conditionnalités !

En effet, pour prendre part au partage de 33 milliards de dollars mis en jeu en termes d’investissements par le monde américain des affaires, les chefs d’Etat africains doivent œuvrer à l’instauration d’une véritable démocratie dans leurs pays respectifs. Ils doivent, en outre, s’engager à ne pas changer la durée et le nombre de mandats à.la tête de leurs pays respectifs, à ne pas modifier la Constitution de leurs pays respectifs pour pouvoir se maintenir au pouvoir.

Dans un large commentaire publié par le gouvernement américain sur le même sujet en rapport avec le sommet, il est clairement indiqué qu’aucun investisseur américain ne se précipitera au portillon des pays africains qui naviguent à contre courant des principes de gouvernance démocratique, étant entendu que l’absence de la démocratie fait le lit de régimes dictatoriaux qui ne se gênent pas le moins du monde de violer délibérément les droits de l’homme et deviennent souvent des milieux de refuge pour les milieux terroristes de tous bords.

La République démocratique du Congo a pris une part active au sommet Afrique-Etats-Unis mais, son éligibilité aux 33 milliards de dollars américains d’investissement est hypothétique.
Et pour cause ? La réponse à cette question est à rechercher dans le contexte politique où évolue ce pays depuis plus d’une décennie sous la conduite de Joseph Kabila. Celui-ci doit apporter les preuves de démocratisation du pays, de sa réponse à l’appel pressant de son peuple à l’alternance au pouvoir, de la lutte entreprise contre la corruption et pour l’instauration d’une bonne justice !

KAMBALE MUTOGHERWA


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