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vendredi 15 août 2014

Au département d'état américain :

 L’Udps Samy Badibanga et David Gilmoor tournent la page Kabila




(WASHINGTON)- Le président du groupe parlementaire Udps et alliés, Samy Badibanga et le sous-secrétaire d’état américain chargé des affaires africaines, David Gilmoor se sont accordés sur la nécessité de voir le président Kabila ne pas se représenter après 2016.
Ils se sont entretenus longuement et en deux temps au département d’état. D’abord, les avant-midi et ensuite, les après-midi où l’homme d’état américain se fait entourer de ses principaux conseillers pour approfondir le dossier politico-électoral congolais. A Washington, le sort de Kabila est déjà scellé, rappelle Badibanga qui a senti la détermination de l’administration Obama d’amener les congolais à consolider leur jeune démocratie. 
Il faut respecter la constitution, a répété le collaborateur de Kerry. 
Au cours des échanges, David Gilmoor a émis également le vœu de voir un processus électoral transparent. Des stratégies sont mises en place pour contrer les chefs d’état africains fin mandat à ne pas oser retoucher leur constitution. Le meilleur élu Udps de Kinshasa a vu sa démarche réconforter par cet imminent membre du département américain. J’ai insisté pour un calendrier global et un budget électoral global, a affirmé Badibanga.Il a décrié le caractère corrompu du fichier électoral actuel. Devant Gilmoor et les principaux conseillers du Desk Afrique, Samy Badibanga a démontré le caractère dangereux du processus en cours tendant à l’exclusion de dix millions des jeunes congolais lors de futures élections. 
Le calendrier de la commission électorale nationale indépendante, dit-il,  ne prévoit pas l’identification et l’enrôlement de nouveaux électeurs. 31 % des congolais seront exclus du vote et sans raison, a-t-il déploré.  Badibanga a insisté pour le recadrage du processus électoral afin d’éviter le trucage du corps électoral. Inacceptable, a rétorqué le sous-secrétaire d’état américain chargé des questions africaines. Pour Gilmoor, les jeunes doivent jouer le premier rôle dans le développement des pays africains et on ne peut pas les voir écarter du processus électoral congolais. 
Le président américain, a-t-il ajouté selon l’opposant,  fait la promotion des jeunes entrepreneurs africains à travers son initiative ‘‘The young leadership’’.  Avant de quitter le département d’état, Samy Badibanga a parlé brièvement avec Linda Thomas Greenfield, le numéro 1 du département Afrique. Il a eu des encouragements et la promesse ferme des autorités américaines à ‘‘soutenir les opportunités qui permettent de trouver les moyens pour que les populations des pays africains puissent s’exprimer et pour que leurs droits de l’homme soient respectés’’. Dans sa mission de lobbying, il s’est entretenu aussi avec six sénateurs américains au capitole mais aussi avec Russ Feingold, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs. Là aussi, les voix se sont élevées pour dire non à un nouveau mandat pour Joseph Kabila.
Après les contacts de haut niveau dans la capitale fédérale américaine, le président du groupe parlementaire Udps et alliés est parti à New York où il a fait parvenir son mémo à Banki Moon via son chef de cabinet, Suzan Talcorra. Le cadre Udps a repris son message percutant ‘‘de ne procéder à aucune révision constitutionnelle’’. A cette occasion, l’opposant a plaidé pour que Martin Kobler, le patron de la Monusco soit soutenu dans son rôle de facilitation pour la tenue du dialogue dans le cadre de la résolution 2098 et de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Cependant, Samy Badibanga a insisté pour que le dialogue s’inscrive uniquement dans la perspective électorale et non pas dans le sens du partage du pouvoir. Comblé après sa tournée américaine, le chef du premier groupe politique de l’opposition à l’assemblée nationale a affiché la détermination de son parti de reconquérir l’impérium après le chaos électoral de 2011.




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