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lundi 22 septembre 2014

Afrique / USA

"(...)Afrique / USA

En prenant connaissance du dernier numéro (74) du Télégramme du Congo, l’on 
s’aperçoit que l’actualité congolaise, avec ses “feuilletons” à rebondissements multiples, 
est un terrain difficile pour une publication hebdomadaire. Sa manchette, consacrée au 
“pavé dans la mare” du discours de Kengo, donne déjà une impression de réchauffé, 
voire même de refroidi. 

Un article, dans ses pages intérieures, est consacré à la déception de l’Afrique devant le 
bilan du “premier président américain de couleur”. 
“ Il faut pourtant l’admettre : Barack Obama participe depuis bien longtemps au bal des 
hypocrites qu’il décriait naguère. Personne, en effet, ne peut citer le moindre avantage 
apporté par sa politique et ses prises de positions, ni en Amérique (principalement dans 
la « communauté noire »), ni en Europe, pire encore en 
Afrique où l’on peine à distinguer ce président-là d’un autre, la où la figure d’un Bill Gates 
et même celle d’un George Bush fils sont plus sympathiques aux Africains que celles du 
premier président noir et de son épouse Michèle. 

La magie de la rhétorique mise à part, l’actuel président américain ne saurait convaincre 
quiconque qu’il a essayé de faire le contraire de ce que faisaient ses 
prédécesseurs, en Israël, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique latine, et dans les 
anciens pays de l’Est européen.

De déception en déception. Pour assurer sa réélection et son entrée dans l’histoire 
politique de son pays, le premier président noir a compris tout l’intérêt qu’il y avait à 
ne pas contredire les grands intérêts qui gouvernent le monde : les multinationales, les 
banques, les pactes avec les pays amis, dont certains, au Moyen-Orient, sont fort peu 
recommandables : le Qatar, l’Arabie saoudite, et l’Egypte notamment. Plus de mille 
morts en une journée pour déloger les partisans du président Morsi embastillé. Au lieu de 
s’étrangler de colère, nous avons eu droit, de sa part, à un plaidoyer pour la démocratie 
militaire égyptienne. Pas même une phrase de condoléances pour 
effacer les larmes de la veuve et de l’orphelin.

 
Sacré Barack Obama ! Qu’est-ce que l’histoire retiendra de toi ? 
Michael Moore, l’un de ses plus fidèles partisans n’hésite pas à dire tout haut que ce 
dernier aura été une énorme déception : «Dans 100 ans, lorsqu’on écrira l’histoire de 
cette époque, voici ce qu’on retiendra de Monsieur Obama : il a été le premier noir 
américain à être élu président. Ce n’est pas mal, mais c’est tout. Voilà, de vos huit 
années de vie, c’est tout ce dont on se souviendra. J’ai le sentiment qu’il aurait aimé 
qu’on se souvienne de lui pour d’autres choses, d’autres choses qu’il aurait pu faire. À ce 
niveau, je suis vraiment très déçu», a-t-il lâché au micro, lors du dernier festival du film 
de Toronto”. 

(Ce rappel pourrait s’avérer utile si l’on considère que JKK, pour élargir la base de son 
soutien extérieur, serait parti ce samedi 20 septembre pour Washington en visite privée 
de 10 jours. Il n’a toujours pas le cœur à l’aise tant qu’il n’est pas parvenu de convaincre 
l’oncle Sam et compterait sur Dan Gertler, pour infléchir la position de la Maison blanche 
qui reste, jusque-là (mais jusques à quand ?) ferme et décidée à obtenir « le respect de 
la Constitution » et donc son départ en 2016. Gertler a essayé d’utiliser le réseau du 
lobby juif de l’AIPAC pour calmer les ardeurs de Washington peu avant le sommet Etats-Unis – Afrique d’août dernier, sans grand résultat. Aucun de ses proches conseillers ne
l’accompagne dans ce voyage dont l’agenda précis reste inconnu. Mais tout porte à croire 
que Dan Gertler pourrait essayer d’ouvrir à Kabila la porte d’autres groupes de lobbying à 
Washington au-delà de l’AIPAC. Un fait anodin, mais qui pourrait ne pas l'être vraiment, 
est que la visite du duo Kabila-Gertler survient quelques semaines après la visite de la 
ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, à Tel Aviv.
Certainement, les raports avec la RDC ; et donc le cas Kabila n’a pas manqué de faire 
partie des sujets discutés par Mushikiwabo en Israël lorsque l’on connait les relations 
stratégiques qu’entretiennent le Rwanda, l’Etat hébreux et les Etats-Unis. NdlR)(...)"


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