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vendredi 13 novembre 2015

MONDE ATTENTATS À PARIS





Attentats à Paris 








Attentats à Paris : huit terroristes sont morts



Au moins 120 personnes ont été tuées vendredi soir à Paris dans une série d’attaques terroristes sans précédent en France, dont une tuerie dans une salle de spectacle aux cris de «Allah Akbar» et un attentat suicide au Stade de France. Il y aurait aussi  plus de 200 blessés dont 80 graves. 
 
Huit terroristes sont morts, dont sept en se faisant exploser, selon les premières constatations des enquêteurs, a affirmé à l’AFP une source proche de l’enquête.
 
Quatre de ces assaillants sont morts dans la salle de concerts du Bataclan, dont trois en actionnant une ceinture d’explosifs, le dernier étant tué lors de l’assaut des forces de l’ordre. Trois kamikazes sont morts au Stade de France et un autre boulevard Voltaire, à proximité du Bataclan, a détaillé la source. 
 
Quelque 1500 spectateurs étaient présents au Bataclan, célèbre salle de spectacle proche du lieu où des jihadistes avaient déjà décimé la rédaction deCharlie Hebdo en janvier, lorsque les assaillants ont fait irruption.
«Deux ou trois individus non masqués sont entrés avec des armes automatiques de type kalachnikov et ont commencé à tirer à l’aveugle sur la foule», a raconté un journaliste de la radio Europe 1, Julien Pearce, présent dans la salle.
 
«Ça a duré une dizaine, une quinzaine de minutes. Ça a été extrêmement violent et il y a eu un vent de panique, tout le monde a couru vers la scène, il y a eu des scènes de piétinement», a-t-il ajouté.
 
«Ils ont tiré en plein dans la foule en criant “Allah Akbar"», a raconté un autre témoin sur la radio France Info. «Je les entendais charger (...) ils continuaient à tirer sur les gens (..) on a enjambé des corps, c’est un cauchemar», a-t-il enchaîné, la voix brisée par les sanglots.
 
Trois assaillants présumés ont été tués lors de l’assaut mené par la police, selon des sources policières.
 
Six ou sept attaques simultanées
 
En tout, six ou sept attaques simultanées ont été menées dans plusieurs secteurs de la capitale, selon des sources proches de l’enquête.
 
Au moins trois explosions, dont l’une provoquée par un kamikaze, ont retenti aux alentours du stade de France, au nord de la capitale, où se déroulait un match amical France-Allemagne auquel assistait François Hollande.
 
L’attentat suicide est une première en France, au moins dans l’histoire récente. Près de 80 000 personnes assistaient au match dans le stade.
 
À Paris, la préfecture de police a dénombré plusieurs fusillades, notamment rue Bichat (Xe arrondissement) et rue de Charonne (XIe arrondissement), près de la place de la République.
 
Rue Bichat, dans un restaurant, Le Petit Cambodge, «c’était surréaliste, tout le monde était à terre, personne ne bougeait», a relaté une femme. «Les gens ne comprenaient pas ce qui se passait. Une fille était portée par un jeune homme dans ses bras. Elle avait l’air morte», a-t-elle ajouté.
 
Devant l’ampleur des événements, les autorités ont recommandé aux habitants de la capitale d’éviter de sortir, sauf nécessité absolue, et les hôpitaux de Paris ont déclenché leur plan d’urgence.
 
Fusillades à Paris, nous vous invitons à ne pas sortir de chez vous en attendant les instructions des autorités cc
 
Une ligne téléphonique d'urgence a également été mise en place par la préfecture.
Numéro d'urgence mis en place par la Préfecture de police : 08 00 40 60 05
«C'est une horreur»
 
Dans une allocution télévisée, le président François Hollande a décrété l’état d’urgence, rétabli les contrôles aux frontières et ordonné des renforts militaires de 1500 hommes à Paris, qui s’ajoutent aux 7000 soldats déjà déployés en permanence pour des missions de sécurité sur le territoire national depuis les attentats de janvier. «C’est une horreur», a-t-il dit, en déplorant «des attaques terroristes sans précédent».
 
Le chef de l’État, qui a annulé un déplacement dimanche en Turquie pour un sommet du G20, s’est immédiatement rendu au Bataclan où il a promis un «combat impitoyable» contre les auteurs de l’attentat.
 
Une cellule de crise à été mise en place au ministère de l’Intérieur. Un conseil des ministres exceptionnel s’est tenu à l’Elysée et le président de la République réunira un conseil de Défense samedi matin. Le parquet antiterroriste a été saisi.
 
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné des «attaques odieuses et abjectes» et appelé les «musulmans de France à prier pour que la France puisse faire face à cette terrible épreuve dans le calme et dans la dignité».
 
Soutien international
 
Les condamnations sont venues rapidement du monde entier. Le président Barack Obama a promis que les États-Unis allaient aider la France à «traduire les terroristes en justice», le Kremlin a dénoncé des attaques «inhumaines», la chancelière allemande Angela Merkel s’est dite «profondément choquée» par ces attaques «à l’évidence terroristes» et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré la France du soutien d’Israël.
 
Ces attaques surviennent dix mois après les attentats jihadistes de janvier contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts, et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.
 
La dernière en date s’était produite le 21 août à bord d’un train à grande vitesse Thalys entre Amsterdam et Paris.
 
Un carnage avait alors été évité par des passagers, dont des militaires américains en vacances, qui avaient maîtrisé un tireur armé d’une kalachnikov et d’un pistolet. Deux personnes avaient été blessées. 
 
Voici une carte montrant les lieux où se seraient produites les fusillades et les explosions:


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