Le gouvernement congolais qui a livré Fidèle Babala récemment, avait dit qu’en tant que Etat signataire de la CPI, la RDC avait l’obligation d’exécuter ce mandat quand bien même, Mr Babala était couvert par son immunité parlementaire.
Maintenant que El-Beshir est à Kinshasa … Pourquoi la RDC ne procède pas à son arrestation et son transfèrement ?
« En tant qu’État membre de la CPI, la RD Congo a l’obligation d’arrêter le président el-Béchir et de le transférer à La Haye, où il est recherché pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre », a déclaré Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice, basée à Kinshasa.
HRW et la Société Civile Congolaise sont dans leur rôle en alertant le Gouvernement Congolais et le monde sur la présence au Congo d'El Bechir inculpé par la CPI mais en même temps ils ne doivent pas se faire beaucoup d'illusions sur la volonté et la capacité d'un Congo si faible à l'arrêter et le transférer à la Haye... Déjà il est fort probable que si le Congo s'est fait accepter sa venue c'est sûrement en contrepartie d'espèces sonnantes et trébuchantes pour son immunité alors on ne peut s'attendre à un miracle !
Dernièrement les Ong nigérianes ont réussi à le faire repartir dare-dare alors qu'il était sur leur sol; je ne crois pas les Ong Congolaises capables d'un tel exploit...
Le ridicule pour le Congo, comme vous le soulignez, Admin, c'est sa schizophrénie qui montre son incohérence, sa perversité et son impuissance : il se précipite à livrer son député Babala soit-disant pour être en conformité avec le droit international qui reconnait la prééminence de la CPI mais ne peut-être conséquent en inquiétant El Béchir...
Pas la moindre honte de voir que les autres pays comme la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Soudan et même la Lybie pourtant fort affaiblie n'obéissent pas au doigt et à l'oeil aux oukases de la CPI !
Pauvre pays !
Omar el-Béchir doit répondre devant la CPI de chefs d’accusation pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité
Le président soudanais Omar el-Béchir est arrivé aujourd’hui en République démocratique
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Sudan's President Omar al-Bashir waves to supporters at the
NCP Headquarters in Khartoum on April 26, 2010.
© 2010 Reuters
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du Congo pour participer à une conférence du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), selon les médias congolais. Béchir fait l’objet de chefs d’accusation émis par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis au Darfour, au Soudan.
« En tant qu’État membre de la CPI, la RD Congo a l’obligation d’arrêter le président el-Béchir et de le transférer à La Haye, où il est recherché pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre », a déclaré Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice, basée à Kinshasa.
En vertu du Statut de Rome de la CPI, tous les pays membres, notamment la RD Congo, ont une obligation de coopérer avec l’arrestation de Béchir. Les appels à la non-coopération avec son arrestation lancés par le passé par l’Union africaine n’annulent pas cette obligation légale.
D’autres pays membres africains de la CPI ont évité les visites d’el-Béchir en annulant des voyages proposés, invitant d’autres autorités soudanaises à se rendre dans leurs pays ou bien déplaçant les sites de conférences. Parmi ces pays figurent l’Afrique du Sud, le Malawi, la Zambie et le Kenya.
« Après avoir travaillé étroitement et depuis longtemps avec la CPI, la RD Congo devrait démontrer qu’elle se tient aux côtés des victimes du Darfour et arrêter el-Béchir », a déclaré Descartes Mpongo, secrétaire exécutif de l’ONG Action des chrétiens activistes des droits de l'homme de Shabunda,en République démocratique du Congo.
Les visites annoncées d’el-Béchir ont provoqué un tollé de la part des organisations de défense des droits humains dans toute l’Afrique. Récemment, en juillet 2013, el-Béchir a quitté précipitamment leNigeria moins de 24 heures après être arrivé pour participer à une conférence de l’Union africaine qui se tenait dans ce pays, et sans même faire la présentation qui était programmée, face aux protestations publiques des groupes nigérians de défense des droits humains et d’une action en justice pour exiger l’arrestation d’el-Béchir.
« El-Béchir est un fugitif recherché par la justice qui devrait se trouver à un seul endroit : La Haye », a conclu Elise Keppler, directrice associée du programme Justice internationale à Human Rights Watch. « Puisque la RD Congo n’a pas empêché la visite d’el-Béchir, ce pays devrait passer à l’étape suivante et l’arrêter. »
Un communiqué de presse de la société civile congolaise sur la question est disponible ici.
Pourquoi Kinshasa ne peut pas arrêter Omar el-Béchir sur son sol
Profitant de la présence d'Omar el-Béchir à Kinshasa du 26 au 27 février, 88 ONG congolaises des droits humains exigent "l'arrestation immédiate du président soudanais", poursuivi pour crimes contre l'humanité. Une démarche qui met les autorités de la RDC dans une "situation bien délicate" dans sa coopération avec la CPI.
Omar el-Béchir a-t-il pris un risque en se rendant à Kinshasa ? Depuis l'annonce de l'arrivée du président soudanais dans la capitale congolaise pour participer au XVIIe sommet du Comesa (Marché commun de l'Afrique orientale et australe, NDRL) du 26 au 27 février, les ONG congolaises des droits humains se mobilisent pour
demander "l'arrestation immédiate" de celui qui est poursuivi depuis 2009 pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et génocide.
La Cour pénale internationale (CPI) a en effet déjà émis deux mandats d'arrêts internationaux – en 2009 et en 2010 - contre Omar el-Béchir pour sa responsabilité "en tant que coauteur ou auteur indirect" des crimes graves commis notamment au Darfour, dans l'ouest du Soudan. La procureure
Fatou Bensouda l'a rappelé, le 25 février, en demandant à la chambre de la Cour de rappeler à la RDC son "obligation permanente" de coopérer en vue de l'arrestation des personnes poursuivies par l'institution pénale internationale.
"Une situation bien délicate" pour la RDC
La RDC est tenue à respecter la position de l'UA sur les mandats d'arrêt émis contre les chefs d'États en exercice.
Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais
"C'est une situation bien délicate", admet Lambert Mende. Contacté par Jeune Afrique, le porte-parole du gouvernement congolais demande aux ONG qui réclament l'arrestation d'Omar el-Béchir de "comprendre que la RDC a non seulement des obligations auprès de la CPI, mais également auprès du Comesa qui a invité le président soudanais dans la capitale congolaise".
Décodage : Kinshasa ne va pas arrêter Omar el-Béchir. Mais "cela ne veut pas dire que les autorités congolaises refusent de coopérer avec la CPI", tente de nuancer Lambert Mende. La RDC s'aligne seulement derrière "une position claire de l'Union africaine par rapport aux mandats d'arrêts émis contre les chefs d'État en exercice". "C'est un cas spécifique", insiste-t-il.
La Monusco appelée à "intervenir"
Une position qui ne surprend pas les ONG. Elles s'y attendaient même."Nous avons prévu de rencontrer Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, pour lui demander d'intervenir, en cas du refus des autorités congolaises", explique Me Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice. Et de rappeler :
"En vertu de la résolution 2098 du Conseil de sécurité, la Monusco (Mission de l'Onu pour la stabilisation de la RDC) se doit d'appuyer les initiatives qui visent à arrêter et à traduire en justice les personnes responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, notamment en coopération avec la CPI". Pour l'instant, silence radio du côté de la Monusco.
En attendant, "une grande banderole sera déroulée pour appeler à l'arrestation immédiate d'Omar el-Béchir à Kinshasa", annonce Germain Kapiamba. Les ONG, elles, comptent également déposer une plainte devant le parquet général de la république pour demander au procureur congolais d'exécuter les mandats de la Cour. Pas gagné.
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