"Nord-Kivu : la
ville de Goma visée par des tirs d’obus
http://www.rfi.fr/afrique/20130822-nord-kivu-ville-goma-visee-tirs-obus
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Des
combats ont lieu depuis une semaine entre les forces congolaises et le M23, dans
les environs de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo. Ce
jeudi, la ville de Goma a été touchée par des obus qui ont tué au moins quatre
personnes et blessé douze autres, selon un bilan provisoire. Le gouverneur du
Nord-Kivu demande une intervention directe de la Monusco, la force des Nations
unies déployée dans la région.
« Au total, nous avons essuyé cinq
obus. Il y a une partie qui est tombée autour de l’université de Goma, une autre
autour de la prison centrale. Et d’autres dans des quartiers habités de la ville
de Goma, ce qui a inquiété l’ensemble de la population, alors que tout le monde
était en train de suivre les affrontements qu’il y a, à plus de 15 km, entre les
FARDC (Forces armées de la RDC, ndlr) et les éléments du M23 », a expliqué au
micro de RFI Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu.
« Le bilan actuel et
provisoire est de quatre morts et douze blessés enregistré. Mais comme les obus
sont tombés dans des endroits différents, il est trop tôt pour donner un bilan
définitif », a-t-il précisé. Il a également fait état d’une réunion des
autorités de Goma avec le commandement de la région militaire.
La
Monusco saisie par le gouverneur du Nord-Kivu
Il a également annoncé
avoir saisi la Monusco. « Il y a quelques jours [la Monusco] a créé une zone de
sécurité à Goma et dans ses alentours. La Monusco avait clairement dit et
indiqué que si un obus tombait dans la zone de sécurité, elle allait directement
entrer en jeu », souligne le gouverneur du Nord-Kivu. La Monusco l’a assuré
qu’une cellule de crise devait se réunir, ce jeudi soir, pour « envisager des
mesures urgentes à prendre au niveau des Nations unies ».
Des positions de la
force de l'ONU ont d’ailleurs été visées, selon Martin Kobler, chef de la
Monusco, qui a mis en garde la rébellion du M23. « Nous ne tolérerons aucune
attaque de civil », a-t-il averti. La Monusco a par ailleurs promis de prendre
toutes les mesures nécessaires pour empêcher l'avancée des rebelles et protéger
la population.
Julien Paluku
Gouverneur du Nord-Kivu
(RDC)
"La Monusco avait clairement dit et indiqué que si un obus tombait dans
la zone de sécurité, elle allait directement entrer en jeu."
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(01:02)Plus"
"RDC : plusieurs obus tombés à Goma, au moins 2 morts et 17 blessés
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130822202217/rwanda-rdc-fardc-gomardc-plusieurs-obus-tombes-a-goma-au-moins-2-morts-et-17-blesses.html
Loin
de la ligne de front, plusieurs obus sont tombés, le 22 août, dans la ville de
Goma. Le bilan provisoire fait état d'au moins deux personnes tuées et de 17
blessés, selon une source onusienne. Le nouveau chef de la Monusco, Martin
Kobler, a demandé aux Casques bleus de "prendre les mesures nécessaires pour
protéger les civils et empêcher l'avancée des rebelles du M23", Mouvement du
23-Mars.
"La panique était générale lorsque de fortes détonations ont
commencé à s'entendre au quartier commercial Birere, en plein centre-ville de
Goma", témoigne Ley Uwera, journaliste-reporter sur place. Le 22 août, entre
midi et 13 heures, des premiers obus sont tombés sur la capitale du
Nord-Kivu.
"Selon les informations dont nous disposons, quatre obus sont
tombés dans la ville, près de la prison centrale notamment. Le premier bilan,
encore provisoire, fait état de trois enfants et une femme tués", a déclaré
Julien Paluku, le gouverneur de la province.
Une source onusienne a rapporté,
plus tard dans la journée, qu'au total "11 obus" sont tombés en deux temps et
ont touché les quartiers "Katindo, Murara, Muzenze et le nord de l'aéroport".
C'est "à Muzenze qu'il y a eu les morts", a-t-elle précisé, ajoutant également
qu'une "femme et un enfant ont été tués et 17 personnes ont été
blessées".
Derrière le campus universitaire où un obus a heurté la maison
d'un personnel de la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco),
on a dénombré aucune victime humaine. Seul présent au moment du tir : Norbert,
le gardien, traumatisé, qui peine à parler. Prostré dans sa guérite, il raconte
: "J'étais juste devant la voiture (UN) quand l'obus est tombé... Je suis tombé
à terre."
"Empêcher toute avancée du M23"
La Monusco qui avait tracé,
début août, une ligne rouge à ne pas franchir entre Goma et Sake, considère que
"les zones peuplées et les positions des troupes de l’ONU ont été directement
visées et touchées par des tirs au mortier indiscriminés". Son nouveau chef,
Martin Kobler, a donné "l'ordre" aux Casques bleus "de réagir et de prendre les
mesures nécessaires pour protéger les civils et empêcher toute avancée du
M23."
Le M23, de son côté, se défend d'être responsable de ces tirs et
accuse l'armée congolaise d'avoir bombardé Goma. "Depuis le début des combats,
nous sommes restés sur nos positions", a affirmé Vianney Kazarama, le
porte-parole militaire de la rébellion. "Ce sont des FARDC qui ont tiré des obus
sur la ville depuis Sake où se trouve leur artillerie lourde", a-t-il
ajouté.
Pour le colonel Olivier Hamuli, porte-parole des FARDC au Nord-Kivu,
les obus tombés dans la ville de Goma "pourraient plutôt provenir de Kigali" et
non de positions des rebelles du M23 qui ont été, selon lui, "repoussés" lors
des combats en cours à Kibati.
Par ailleurs, une bombe serait tombée sur le
territoire rwandais. Selon un communiqué du ministère de la Défense du Rwanda,
"les Forces armées de la RDC ont tiré délibérément une roquette de 107 mm dans
le village de Bugu", à la frontière avec la RDC. Un "acte de provocation" et
"injustifié", souligne le texte. Il y aurait eu des dégâts matériels, la bombe
étant tombée dans une "zone urbanisée". Kigali a demandé à l'équipe du mécanisme
conjoint de vérification élargie de descendre sur le lieu pour attester les
faits.
En attendant, en fin de journée, le calme est revenu dans la ville de
Goma. Des dizaines de curieux sont sortis pour se rendre sur les lieux touchés
par les obus."
"Nord-Kivu: des tirs d’obus font 5 blessés à Goma
° http://radiookapi.net/actualite/2013/08/22/nord-kivu-des-tirs-dobus-font-5-blesses-goma/
[i]Cinq
personnes dont trois enfants ont été blessées le jeudi 22 août à Goma par des
obus. Une école primaire et trois habitations ont été complètement ou
partiellement détruites. Ces détonations ont créé la panique dans la ville dans
l’après-midi. Des habitants de la ville se précipitaient pour regagner leurs
domiciles.
Les obus sont tombés dans deux quartiers de la ville. A Katindo
gauche, le domicile d’un fonctionnaire de la Monusco a été partiellement
endommagé, d’importants dégâts matériels ont également été recensés.
Dans le
quartier Murara, le bilan fourni par les chefs locaux fait état de cinq
personnes gravement blessées.
Les autorités municipales et le service de la
protection civile, arrivés sur les lieux, n’ont pas voulu se prononcer sur la
provenance de ces obus.
Ils disent attendre une enquête balistique pour
déterminer l’origine de ces obus et la nature de l’arme qui les attirés.
Ces
obus sont tombés à Goma alors qu’ à 15 km au nord de la ville les militaires
congolais et les rebelles du M23 s’affrontent depuis le mercredi 21 août dans la
soirée.
Ces combats se sont intensifiés le jeudi dans la journée à Kibati.
Des sources militaires indiquent que des dizaines de rebelles du M23 ont été
tués et douze autres capturés. Les FARDC auraient également récupéré trois armes
lourdes au cours de ces affrontements.
Comme souvent, les deux parties
s’accusent mutuellement d’avoir pris l’initiative de ces combats.
Le M23,
dans un communiqué transmis à l’AFP, a accusé les forces gouvernementales de
vouloir généraliser cette offensive. La guerre absurde relancée par le
gouvernement congolais aurait des allures d’un coup de colère suite à l’échec de
sa diplomatie militariste ces dernières semaines, a déclaré le porte-parole du
mouvement, Amani Kabasha.
Selon un officier des FARDC cité par la même
agence, les troupes régulières ont été attaquées sur les positions qu’elles
occupent depuis mi-juillet à environ 20 kilomètres de Goma. L’officier, qui a
préféré garder l’anonymat, n’a donné aucun bilan de ces tirs effectués selon lui
à l’arme lourde.
La Monusco renforce son dispositif
Dans un communiqué
publié à la suite de la reprise des combats entre les rebelles et les FARDC, le
chef de la Monusco, Martin Kobler, a affirmé avoir « donné l’ordre à la Force de
la Monusco de réagir et de prendre les mesures nécessaires pour protéger les
civils et empêcher toute avancée du M23 ».
« Effectivement, nous avons
renforcé notre dispositif et accru nos patrouilles tout autour de la ville de
Goma et vers Sake. Et au niveau de nos positions de Munigi, nous avons renforcé
nos effectifs et nous nous tenons actuellement prêts à engager le M23 dans
toute tentative d’offensive vers la ville de Goma », a expliqué, de son côté, le
porte-parole militaire de la mission onusienne.
L’officier onusien a ajouté
que la Monusco a également mis en alerte ses hélicoptères d’attaque qui ont
survolé la zone de combat, poussant leur reconnaissance jusqu’à Kiwanja, Katale,
Kibati, « en vue d’avoir une idée plus claire du dispositif du M23 dans cette
région là ».
« Nous avons aussi donné des instructions fermes à nos troupes
pour qu’aucune tentative de mouvement du M23 vers la ville de Goma ne soit
tolérée », a-t-il poursuivi."
° http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2013/08/130822_rdc_combats_goma.shtml
° http://radiookapi.net/actualite/2013/08/22/nord-kivu-reprise-des-combats-entre-fardc-m23-kibati/
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130822152609/tanzanie-rdc-fardc-afrique-du-sudrdc-la-monusco-en-appui-des-fardc-contre-le-m23-a-kibati-pres-de-goma.html
° http://www.jeuneafrique.com/actu/20130822T130435Z20130822T130426Z/rdc-nouveaux-combats-au-nord-de-goma.html[/i]