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SACREBOPOL

jeudi 3 novembre 2011

La place Victoire très agitée hier matin :


Entre prendre un engagement et le strict respect de celui-ci, il y a très souvent des écarts. C'est vraiment et malheureusement le cas de le dire avec le fameux code de bonne conduite de la CENI soumis aux candidats aux élections voulues apaisées du 28 novembre prochain. Ceux qui croient que la signature de ce code est le gage des élections apaisées en RDC, risquent de se tromper énormément.

Ceci, au vu de la multiplication des actes d'intolérance constatés à moins d'une semaine du lancement de la campagne électorale, actes de nature à compromettre le bon déroulement des élections.

Ce qui s'est passé hier matin sur la place Victoire dans la commune de Kalamu est une parfaite illustration de la difficulté qu'éprouve déjà le code de bonne conduite' à s'imposer à ses signataires.

En effet, il était 9 heures quand les policiers ont débarqué sur cette célèbre place du quartier Matonge pour disperser, à coup de gaz lacrymogène, la population présente et particulièrement les combattants de l'UDPS d'Etienne Tshisekedi. Ils étaient là en train d'assister à la pose de l'affiche de campagne de leur candidat Etienne Tshisekedi wa Mulumba sur l'échafaudage publicitaire installé au Rond point Victoire, précisément au croisement des avenues Victoire et Kasa-Vubu.

Malheureusement pour ces combattants, l'affiche du candidat Tshisekedi n'a pas été installée parce que les policiers dépêchés sur place ont empêché les agents de la société publicitaire de procéder à l'installation. Ils auraient reçu l'ordre d'un commandant qui lui, a été alerté par l'agent de la police de roulage qui était de service au Rond Point Victoire ce mercredi matin.

A leur arrivée, les policiers se sont servis des gaz lacrymogènes pour disperser violemment les combattants de l'UDPS et la population qui a condamné l'acte posé par les policiers. Ces échauffourées ont coûté cher aux revendeurs des téléphones portables installés sur la place des Artistes. Beaucoup d'entre eux perdu leurs marchandises emportés pendant ces troubles par des shégués et des policiers, d'après des témoignages recueillis.

Présent hier sur la place Victoire, Jean-Pierre Chalupa, candidat député national qui a aussi vu son affiche refusée à cet endroit par les policiers, nous a signalé que lui et le candidat Tshesekedi avaient déjà payé pour occuper l'échafaudage de quatre façades.

Selon lui, le délai accordé aux affiches des cinq chantiers qui occupent les deux façades de cet échafaudage avait déjà expiré depuis le 31 août dernier.

De leur côté, les personnes présentes hier sur la place Victoire qui ont été témoins oculaires de cet incident, n'ont pas caché leur indignation face à l'acte posé par la police nationale congolaise. Beaucoup d'entre elles ont une fois encore dénoncé l'instrumentalisation de cette police pourtant appelée à être apolitique.

Même chose du côté des observateurs de la scène politique congolaise qui craignent déjà une escalade des tensions électorales juste au début de la campagne. Beaucoup parmi ces observateurs ont l'impression que le président de la CENI Daniel Ngoy Mulunda prêche dans le désert.

En effet, pas plus tard que ce mardi 1er novembre lors du forum avec les partis politiques au Palais du peuple il a invité les uns et les autres à des élections apaisées et à la tolérance. Ngoy Mulunda s'est adressé également à l'inspecteur général de la Police nationale congolaise, le général Charles Bisengimana qui était présent dans ces assises, mais aussi dans beaucoup d'autres organisées par la CENI à qui il a toujours rappelé le rôle constitutionnel de la police.

Malheureusement la réalité sur terrain est toute autre.

Freddy Longangu

Tshisekedi interdit d'atterrir à Kisangani


Selon l'UDPS à Kinshasa, les autorités de l'aviation civile de République démocratique du Congo (RDC) empêcheraient à l'avion d'Etienne Tshisekedi d'atterrir à Kisangani. Le leader de l'UDPS devait entamer ce mercredi une importante tournée électorale dans l'Est du pays. Sur place, la tension monte.
Pour l'instant aucune explication officielle n'a été donné sur les raisons du refus de l'autorisation d'atterrir du Jet privé d'Etienne Tshisekedi sur l'aéroport de Kisangani.

 Ce nouveau contre-temps n'est pas le premier dans l'organisation de la tournée électorale de Tshisekedi dans l'Est du Congo. Il y a quelques jours, le secrétaire général de l'UDPS, Jacquemain Shabani accusait déjà les autorités congolaises "d'organiser la pénurie de carburant et de kérosène" à Kisangani, pour empêcher Tshisekedi de "battre campagne". L'UDPS dénonce également les multiples agressions dont ont été victimes certains militants du parti, depuis le lancement de la campagne officielle, le 28 octobre dernier.

 "L'affaire" de Kisangani démontre une nouvelle fois le climat de tension qui règne entre majorité pro-Kabila et opposition, à seulement 1 mois du scrutin. Pour l'instant, le patron de l'UDPS est toujours en Afrique du Sud dans l'attente d'informations.

 Christophe RIGAUD