Kinshasa : Le député national MLC Fidèle Babala enlevé?
Le député national Fidèle Babala, secrétaire général adjoint du MLC.
"Fidèle Babala a été enlevé cette nuit à son domicile par des hommes en armes". C’est le SMS reçu aux alentours de 4 heures du matin par l’auteur de ces lignes. Secrétaire général adjoint du MLC (Mouvement de libération du Congo) de Jean-Pierre Bemba, Babala a été le directeur de cabinet de celui-ci lors du régime de transition "1+4". Natif de la province de Bandundu, il a été réélu député lors des élections législatives controversées du 28 novembre 2011. Juriste de formation, l’homme a l’habitude de dire haut et fort ce qu’il pense. "Discuter avec Joseph Kabila, c’est comme manger avec le diable", déclarait-il, en août dernier, dans une interview accordée à l’hebdomadaire parisien "Jeune Afrique". Il dénonçait, au passage, le "mutisme" légendaire du numéro un Congolais pendant que le Nord Kivu "brûlait". Ce dimanche à 11h49, un nouveau Sms indique que Babala serait entendu par le procureur général de la République, Flory Kabange Numbi. Et qu’il pourrait être transféré ce même jour à la CPI à La Haye.
Qui en voudrait à la peau de Fidèle Babala qui a participé activement aux récents travaux des "Concertations nationales" tout en écartant toute hypothèse d’une entrée des personnalités étiquetées "MLC" dans le prochain "gouvernement de cohésion nationale" annoncé le 7 septembre dernier par "Joseph Kabila"?
Pour mémoire, le 16 mai 2012, le député national Babala a demandé la mise sur pied d’une commission d’enquête chargée de «surveiller» la déclaration du patrimoine de «Joseph Kabila», afin "de combattre l’enrichissement illicite". Et ce conformément à l’article 99 de la Constitution lequel impose au «président de la République et les membres du gouvernement» l’obligation de déposer, au début et à la fin de leur mandat, une «déclaration écrite» de leur patrimoine devant la Cour constitutionnelle. Dans un délai de trente jours.
Au cours du mois d’octobre de cette année, l’Agence congolaise de presse rapportait que des députés nationaux, natifs de la province de l’Equateur, «toutes tendances confondues, ont désapprouvé», mardi 1er octobre, une déclaration faite à la presse par leur collègue, le MLC Fidèle Babala, à l’encontre de la députée nationale Jeanine Mabunda Lioko. Selon Babala, Mabunda «a détourné des fonds publics quand elle fut ministre du Portefeuille». Proche de l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu, Jeanine Mabunda est membre du parti présidentiel (PPRD).
Babala entendait également interpeller l’ex-ministre du Portefeuille sur les questions suivantes :
1. Est-il exact, madame la ministre, que vous venez d’instruire la SNEL d’acquérir auprès de la firme allemande PIAG, et cela, de gré-à-gré deux centrales thermiques fonctionnant à l’huile de palme pour une somme de 40 millions d’euros destinées à fournir de l’électricité l’une à la ville de Bumba , et l’autre, à la demande expresse du premier ministre à la ville de Kikwit ?Et cela ,malgré les avis techniques négatifs de la SNEL , et surtout , en sachant que la production nationale d’huile de palme est déficitaire
2. Combien madame la ministre a-t-elle payé l’intermédiation financière de la Banque Nationale de Paris dans la cadre de la transaction Moto Gold/Projet Kibali ? A-t- elle obtenu pour ce paiement l’aval politique du chef du gouvernement ?
3. En sa qualité d’autorité de tutelle financière de la Gécamines (GCM), madame la ministre peut–elle retracer l’historique des affectations du pas-de-porte chinois payé à la GCM ?
4. Madame la ministre peut-elle indiquer aux honorables députés le type de relations qu’elle entretien avec la firme canadienne Haywood Securities Inc. ?
5. Quelle est l’apport effectivement libéré par les partenaires de l’état congolais, notamment le groupe Ledya , dynamic fishing , dans le capital social de la société SOCOPE ?
6. Madame le ministre n’estime-t-elle pas que le protocole d’accord avenu entre la Snel et Saf energie est une privatisation déguisée de l’activité Production/Transport/commercialisation de la Snel
Qui sont les "hommes en armes" qui ont enlevé, ce dimanche 24 novembre 2013, le secrétaire général adjoint du MLC Fidèle Babala? Qui en est le commanditaire dans ce Congo-Kinshasa où toutes les forces dites de sécurité ne rendent compte qu’à un seul homme, "Joseph Kabila"?
Il est 11h50 lorsqu’un nouveau SMS tombe : "Fidèle est entendu en ce moment par le procureur général de la République. Il va être transféré ce dimanche 24 novembre 2013 à la Cour pénale internationale à La Haye".
Selon une source bien informée à Kinshasa, l’avocat Aimé Kilolo-Musamba, conseil de Jean-Pierre Bemba Gombo, aurait été "interpellé" par des sbires de l’ANR (Agence nationale de renseignements). Il semblerait que des conversations entre lui et Babala auraient été "écoutées" par les "services".
Selon certaines indiscrétions, maître Kilolo tenterait sans succès d’obtenir le transfert à la CPI de l’actuel commandant de la Base de Kitona. Il s’agit du colonel ou général Mustapha Mukiza. Ancien du MLC, cet officier, issu de la communauté tutsie, est l’homme qui commandait les troupes de ce mouvement déployées en Centrafrique. Il s’agit d’un important "témoin à décharge" pour le leader du MLC qui est à sa cinquième année de "détention préventive" dans une prison gérée par cette juridiction internationale. Selon ces mêmes sources, Kilolo aurait effectué un premier voyage en novembre de l’année à Kitona. A son retour à l’aéroport de Ndolo, il aurait trouvé un "comité d’accueil" avec à sa tête un certain Kakudji de l’ANR Kinshasa.
Coïncidence ou pas, on appris, dimanche matin, que le président de la Fédération du MLC-Bas Congo, Lajos Bidiu Nkebi Nkebila, a été abattu à son domicile. Il revenait d’une manifestation familiale. "Bidiu et Babala clamaient haut et fort leur opposition à toute entrée des membres du MLC dans le prochain gouvernement de cohésion nationale", confie un Bruxellois. Y a-t-il un lieu entre tous ces événements? Affaires à suivre.
Pour mémoire, le 16 mai 2012, le député national Babala a demandé la mise sur pied d’une commission d’enquête chargée de «surveiller» la déclaration du patrimoine de «Joseph Kabila», afin "de combattre l’enrichissement illicite". Et ce conformément à l’article 99 de la Constitution lequel impose au «président de la République et les membres du gouvernement» l’obligation de déposer, au début et à la fin de leur mandat, une «déclaration écrite» de leur patrimoine devant la Cour constitutionnelle. Dans un délai de trente jours.
Au cours du mois d’octobre de cette année, l’Agence congolaise de presse rapportait que des députés nationaux, natifs de la province de l’Equateur, «toutes tendances confondues, ont désapprouvé», mardi 1er octobre, une déclaration faite à la presse par leur collègue, le MLC Fidèle Babala, à l’encontre de la députée nationale Jeanine Mabunda Lioko. Selon Babala, Mabunda «a détourné des fonds publics quand elle fut ministre du Portefeuille». Proche de l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu, Jeanine Mabunda est membre du parti présidentiel (PPRD).
Babala entendait également interpeller l’ex-ministre du Portefeuille sur les questions suivantes :
1. Est-il exact, madame la ministre, que vous venez d’instruire la SNEL d’acquérir auprès de la firme allemande PIAG, et cela, de gré-à-gré deux centrales thermiques fonctionnant à l’huile de palme pour une somme de 40 millions d’euros destinées à fournir de l’électricité l’une à la ville de Bumba , et l’autre, à la demande expresse du premier ministre à la ville de Kikwit ?Et cela ,malgré les avis techniques négatifs de la SNEL , et surtout , en sachant que la production nationale d’huile de palme est déficitaire
2. Combien madame la ministre a-t-elle payé l’intermédiation financière de la Banque Nationale de Paris dans la cadre de la transaction Moto Gold/Projet Kibali ? A-t- elle obtenu pour ce paiement l’aval politique du chef du gouvernement ?
3. En sa qualité d’autorité de tutelle financière de la Gécamines (GCM), madame la ministre peut–elle retracer l’historique des affectations du pas-de-porte chinois payé à la GCM ?
4. Madame la ministre peut-elle indiquer aux honorables députés le type de relations qu’elle entretien avec la firme canadienne Haywood Securities Inc. ?
5. Quelle est l’apport effectivement libéré par les partenaires de l’état congolais, notamment le groupe Ledya , dynamic fishing , dans le capital social de la société SOCOPE ?
6. Madame le ministre n’estime-t-elle pas que le protocole d’accord avenu entre la Snel et Saf energie est une privatisation déguisée de l’activité Production/Transport/commercialisation de la Snel
Qui sont les "hommes en armes" qui ont enlevé, ce dimanche 24 novembre 2013, le secrétaire général adjoint du MLC Fidèle Babala? Qui en est le commanditaire dans ce Congo-Kinshasa où toutes les forces dites de sécurité ne rendent compte qu’à un seul homme, "Joseph Kabila"?
Il est 11h50 lorsqu’un nouveau SMS tombe : "Fidèle est entendu en ce moment par le procureur général de la République. Il va être transféré ce dimanche 24 novembre 2013 à la Cour pénale internationale à La Haye".
Selon une source bien informée à Kinshasa, l’avocat Aimé Kilolo-Musamba, conseil de Jean-Pierre Bemba Gombo, aurait été "interpellé" par des sbires de l’ANR (Agence nationale de renseignements). Il semblerait que des conversations entre lui et Babala auraient été "écoutées" par les "services".
Selon certaines indiscrétions, maître Kilolo tenterait sans succès d’obtenir le transfert à la CPI de l’actuel commandant de la Base de Kitona. Il s’agit du colonel ou général Mustapha Mukiza. Ancien du MLC, cet officier, issu de la communauté tutsie, est l’homme qui commandait les troupes de ce mouvement déployées en Centrafrique. Il s’agit d’un important "témoin à décharge" pour le leader du MLC qui est à sa cinquième année de "détention préventive" dans une prison gérée par cette juridiction internationale. Selon ces mêmes sources, Kilolo aurait effectué un premier voyage en novembre de l’année à Kitona. A son retour à l’aéroport de Ndolo, il aurait trouvé un "comité d’accueil" avec à sa tête un certain Kakudji de l’ANR Kinshasa.
Coïncidence ou pas, on appris, dimanche matin, que le président de la Fédération du MLC-Bas Congo, Lajos Bidiu Nkebi Nkebila, a été abattu à son domicile. Il revenait d’une manifestation familiale. "Bidiu et Babala clamaient haut et fort leur opposition à toute entrée des membres du MLC dans le prochain gouvernement de cohésion nationale", confie un Bruxellois. Y a-t-il un lieu entre tous ces événements? Affaires à suivre.
B.A.W, article mis à jour le 24.11.2013 à 12h00
© Congoindépendant 2003-2013
Le député Fidèle Babala réclame une enquête sur le patrimoine de Joseph Kabila et des ministres
Dans une motion présentée à la plénière du mercredi 16 mai à l’Assemblée nationale, le député de l’opposition Fidèle Babala demande la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour surveiller la déclaration écrite du patrimoine du chef de l’Etat congolais Joseph Kabila et des membres du gouvernement, conformément à l’article 99 de la constitution.
Cet article est ainsi libellé :
« Avant leur entrée en fonction et à l’expiration de celle-ci, le Président de la République et les membres du Gouvernement sont tenus de déposer, devant la Cour constitutionnelle, la déclaration écrite de leur patrimoine familial, énumérant leurs biens meubles, y compris actions, parts sociales, obligations, autres valeurs, comptes en banque, leurs biens immeubles, y compris terrains non bâtis, forêts, plantations et terres agricoles, mines et tous autres immeubles, avec indication des titres pertinents. […]
Faute de cette déclaration, endéans les trente jours, la personne concernée est réputée démissionnaire.
Dans les trente jours suivant la fin des fonctions, faute de cette déclaration, en cas de déclaration frauduleuse ou de soupçon d’enrichissement sans cause, la Cour constitutionnelle ou la Cour de cassation est saisie, selon le cas. »
Fidèle Babala affirme que la Cour constitutionnelle n’est pas maîtresse de l’action en ce qui concerne le contrôle du patrimoine des ministres et du président de la République. Selon lui, le Parlement aussi a le pouvoir de contrôler les ministres, indiquant que sa démarche a pour objectif de lutter contre l’enrichissement illicite.
« C’est pour faire savoir à nos ministres et Premier ministre qu’ils sont des gestionnaires des biens d’autrui. Les gens pensent que [quand on entre au gouvernement] c’est l’occasion de s’enrichir », explique le député du MLC, pour qui les dirigeants politiques doivent avoir « la culture de rendre compte à la population ».
Fidèle Babala déclare que les Premiers ministres Gizenga et Muzito ainsi que les membres de leurs gouvernements respectifs « doivent pouvoir expliquer à la population tous les biens qu’ils ont acquis par rapport aux émoluments que la République leur a payé ».
Il affirme, en outre, que le code pénal prévoit plusieurs sanctions en cas de détournement des deniers publics notamment la saisine des biens acquis illicitement et la privation du droit d’exercer les fonctions publiques pendant au moins dix ans.
La semaine dernière, l’ONG La voix des sans voix (VSV) avait formulé une demande similaire. La VSV invitait les membres du gouvernement récemment nommé à déposer devant la cour constitutionnelle la déclaration de leur patrimoine familial « pour éviter que le revenu national profite seulement à une poignée de personnes ».
http://radiookapi.net/actualite/2012/05/18/rdc-le-depute-fidele-babala-reclame-une-enquete-sur-le-patrimoine-de-joseph-kabila-des-ministres/
Faute de cette déclaration, endéans les trente jours, la personne concernée est réputée démissionnaire.
Dans les trente jours suivant la fin des fonctions, faute de cette déclaration, en cas de déclaration frauduleuse ou de soupçon d’enrichissement sans cause, la Cour constitutionnelle ou la Cour de cassation est saisie, selon le cas. »
Fidèle Babala affirme que la Cour constitutionnelle n’est pas maîtresse de l’action en ce qui concerne le contrôle du patrimoine des ministres et du président de la République. Selon lui, le Parlement aussi a le pouvoir de contrôler les ministres, indiquant que sa démarche a pour objectif de lutter contre l’enrichissement illicite.
« C’est pour faire savoir à nos ministres et Premier ministre qu’ils sont des gestionnaires des biens d’autrui. Les gens pensent que [quand on entre au gouvernement] c’est l’occasion de s’enrichir », explique le député du MLC, pour qui les dirigeants politiques doivent avoir « la culture de rendre compte à la population ».
Fidèle Babala déclare que les Premiers ministres Gizenga et Muzito ainsi que les membres de leurs gouvernements respectifs « doivent pouvoir expliquer à la population tous les biens qu’ils ont acquis par rapport aux émoluments que la République leur a payé ».
Il affirme, en outre, que le code pénal prévoit plusieurs sanctions en cas de détournement des deniers publics notamment la saisine des biens acquis illicitement et la privation du droit d’exercer les fonctions publiques pendant au moins dix ans.
La semaine dernière, l’ONG La voix des sans voix (VSV) avait formulé une demande similaire. La VSV invitait les membres du gouvernement récemment nommé à déposer devant la cour constitutionnelle la déclaration de leur patrimoine familial « pour éviter que le revenu national profite seulement à une poignée de personnes ».
http://radiookapi.net/actualite/2012/05/18/rdc-le-depute-fidele-babala-reclame-une-enquete-sur-le-patrimoine-de-joseph-kabila-des-ministres/
Fidèle Babala : "Joseph Kabila est souvent aphone"
Participation de l'opposition congolaise aux "concertations nationales" en RDC, silence de Joseph Kabila sur sa candidature en 2016, crise dans le Kivu… Fidèle Babala, le secrétaire général adjoint du Mouvement de libération du Congo (MLC), livre à Jeune Afrique sa position sur la situation politique et sécuritaire actuelle en RDC. Interview.
Ndlr: