Mis en ligne le 03/01/2012
L'édito du jour par Marie-France Cros
L’agression à Paris d’un septuagénaire, le président du sénat congolais Kengo wa Dondo, par des anti-Kabila qui veulent apparemment sanctionner son rapprochement avec Joseph Kabila, vient rappeler l’incroyable gâchis des élections congolaises.
L’abjection de l’attaque - se mettre à plusieurs contre un seul; des jeunes frappant un vieux - rappelle les abjections qui l’ont précédée : la garde de Joseph Kabila tirant sur des manifestants désarmés; le rapt des cadavres des victimes par les forces de l’ordre pour cacher les traces de leur crime; la Cour suprême "confirmant" les chiffres de la Commission électorale sans y changer un iota malgré les fraudes massives notoires et proclamant Joseph Kabila président; les "amis du Congo" faisant semblant de ne rien voir du hold-up électoral...
Les élections de 2011 au Congo entreront dans l’histoire comme un des plus grands fiascos de ce début de siècle. Fiasco évident pour la démocratie. Fiasco pour la Commission électorale, dont les manœuvres frauduleuses ont été exposées aux yeux du monde entier, décrédibilisant celui qu’elle voulait promouvoir. Fiasco pour Joseph Kabila, qui s’accroche au pouvoir que lui conteste - il le sait - la majorité des Congolais. Et enfin, fiasco pour les "amis du Congo" qui - sauf Washington - font semblant de croire que tenus le même jour, le scrutin présidentiel serait crédible (la fraude n’aurait pas changé l’ordre d’arrivée des candidats) quand le législatif a besoin d’experts pour crédibiliser son dépouillement.
http://www.lalibre.be/actu/international/article/710743/edito-fiasco-au-congo.html
L’abjection de l’attaque - se mettre à plusieurs contre un seul; des jeunes frappant un vieux - rappelle les abjections qui l’ont précédée : la garde de Joseph Kabila tirant sur des manifestants désarmés; le rapt des cadavres des victimes par les forces de l’ordre pour cacher les traces de leur crime; la Cour suprême "confirmant" les chiffres de la Commission électorale sans y changer un iota malgré les fraudes massives notoires et proclamant Joseph Kabila président; les "amis du Congo" faisant semblant de ne rien voir du hold-up électoral...
Les élections de 2011 au Congo entreront dans l’histoire comme un des plus grands fiascos de ce début de siècle. Fiasco évident pour la démocratie. Fiasco pour la Commission électorale, dont les manœuvres frauduleuses ont été exposées aux yeux du monde entier, décrédibilisant celui qu’elle voulait promouvoir. Fiasco pour Joseph Kabila, qui s’accroche au pouvoir que lui conteste - il le sait - la majorité des Congolais. Et enfin, fiasco pour les "amis du Congo" qui - sauf Washington - font semblant de croire que tenus le même jour, le scrutin présidentiel serait crédible (la fraude n’aurait pas changé l’ordre d’arrivée des candidats) quand le législatif a besoin d’experts pour crédibiliser son dépouillement.
http://www.lalibre.be/actu/international/article/710743/edito-fiasco-au-congo.html