Le samedi dernier 2 juin 2012, les manifestants venus répondre à l'appel du député national Clément Kanku wa Tshibuabua, membre de l'opposition, pour participer à une marche pacifique dénommée ” Débout Congolais “, n'ont pas pu s'adonner à cet exercice combien patriotique.
Ces compatriotes qui tenaient ainsi à exprimer leur soutien aux Forcés armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et à la population de l'Est de la République démocratique du Congo ont été dispersés par la Police nationale congolaise dont les éléments étaient arrivés sur le lieu du rassemblement bien avant le début de la manifestation.
Selon radio Okapi, cette marche qui visait à « dire non à la guerre et à la balkanisation de la RDC “, devait partir du rond-point des huileries, dans la commune de Lingwala, vers le boulevard Triomphal, à Kinshasa.
L'initiateur de la marche, le député Clément Kanku, y avait prévu un rassemblement avec la population.
Seulement voilà, c'est sur le lieu de départ de la marche que les participants ont été informés par la police de l'interdiction de cette manifestation par l'hôtel de ville.
Comme on peut le constater dans ce cas précis, la déception, en même temps que l'étonnement étaient à leur comble pour ces manifestants venus de diverses communes de la capitale de la République démocratique du Congo, mais qui n'ont même pas pu se réunir pour amorcer la marche.
C'est sur le lieu de départ de la marche que les participants ont été informés par la police de l'interdiction de cette manifestation par l'hôtel de ville.
Ceux des manifestants qui ont tenté d'atteindre ce rond-point ont gentiment été renvoyés.
Les manifestants se sont dit étonnés de l'interdiction d'une marche destinée pourtant à soutenir les FARDC et la population ce l'Est du pays exposée aux exactions des différents groupes armés.
En effet, comment ne peut-on pas s'étonner de cette interdiction d'une marche pacifique de soutiens, de surcroît aux Forces armées de la République démocratique du Congo et à la population de l'Est de ce pays qui est fréquemment dans la rue et dans la foret pour fuir les conflits armés ainsi que les exactions des groupes armés qui tentent de faire la loi dans cette partie de la République.
D'aucuns n'ont pas manqué de rappeler que tout récemment, à la suite de la question orale du député Martin Fayulu au ministre de la Défense et à son collègue de l'Intérieur sur la situation des sujets rwandais saisis par la Monusco, il avait été décrété un huis clos à l'Assemblée nationale. Ce qui avait poussé certains députés, membres de l'opposition dont l'honorable Martin Fayulu, à boycotter la séance à huis clos, soutenant qu'il s'agit ni plus ni moins que de la rétention de l'information vis-à-vis de la population.
Bien plus, non seulement on lui prive l'information, ouvrant ainsi la voie à toute sorte des rumeurs, mais on lui refuse, fort curieusement même le droit d'exprimer son soutien aux Forces armées de là République démocratique du Congo qui s'emploient à mettre hors d'état de nuire les groupes armés qui empoisonnent la vie dans l'Est de la RDC et aux population de cette parue du pays qui sont très souvent et depuis plusieurs années déjà obligées d'abandonner leurs maisons, champs, écoles et autres activités pour éviter de se trouver entre deux feux.
CIKO