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SACREBOPOL

mercredi 30 mars 2016

Affaire Yala Tutu : La procédure qui déshonore l’Assemblée Nationale







Affaire Yala Tutu : 

La procédure qui déshonore l’Assemblée Nationale


C’est un rebondissement spectaculaire dans ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire Yala Tutu», du nom de ce député ancien de l’opposition passé à la MP, et qui accuse trois députés de l’opposition d’avoir imité sa signature. Le plus étonnant, c’est la vigueur avec laquelle le président du bureau, Aubin Minaku, s’est embarqué dans cette affaire en autorisant les poursuites contre trois responsables des groupes parlementaires de l’opposition, au risque de donner l’impression d’en être carrément le commanditaire. Au Diable si la volonté de museler l’opposition est trop visible. Aujourd’hui, Yala Tutu est’ proprement confondu, et son éventuel commanditaire avec lui : une ancienne motion initiée par l’opposition porte également sa signature. A la comparaison, c’est la même personne qui a signé dans les deux cas. Il y a trois siècles, Montesquieu disait «Il n’y’ a point plus cruelle tyrannie que elle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de, la justice». Une citation qui, en RDC, reste d’une désespérante actualité.

FORFAITURE TROP GROSSE
Sauf que, les députés de l’opposition ont retrouvé là motion initiée par Samy Badibanga contre l’ancien ministre délégué aux Finances Patrice Kitebi en octobre 2014. Et bien, Yala Tutu l’avait également signée. Et la signature est la même! Mieux : il ne suffit même pas de se limiter à la signature, mais aussi l’écriture du nom du signataire qui permet de voir clairement qu’il s’agit bien de la même personne qui a écrit et signé. Nous produisons ces documents en fac-similés. Yala Tutu proprement confondus.

Reste à voir comment la justice va réagir à ce nouvel élément. Autres réactions attendues, celles du bureau de l’Assemblée nationale, et de la plénière de la chambre basse elle- même. Nul n’a, en effet, intérêt à faire passer en force une forfaiture devenue, décidément, trop grosse.

DE SURPRISE EN SURPRISE
La première : le jour du traitement de la pétition, Aubin Minaku et tous les membres de son bureau prennent place au perchoir, alors que, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les membres du bureau mis en cause dans une pétition devraient rentrer sur les bancs, et, dans le cas d’espèce, il revenait au doyen d’âge, c’est-à-dire Mwando Nsimba, de présider la séance en attendant que la plénière tranche sur leur sort.

La deuxième : après lecture de la pétition, le président de l‘Assemblée passe la parole au désormais fameux député Yala Tutu, qui prend la parole pour intervenir par motion pour démentir avoir jamais signé la pétition en question. C’est la stupeur dans la salle.

La troisième : le président du groupe parlementaire PPRD, Shadari Ramazani, qui intervient par motion incidentielle que Aubin Minaku s’empresse de passer au vote, après deux interventions pour et contre. L’opposition proteste, insistant sur le fait qu’une pétition ne peut jamais être passée au vote. Encore une fois, le bureau reste de marbre : la pétition est rejetée.

Tout semble bien orchestré, digne d’une pièce jouée d’avance. Mais c’est la démocratie qui, pour la énième fois, en prend un sacré coup. «Cette Assemblée nationale est devenue le lieu des coups les plus tordus contre notre jeune démocratie», tempête, déçu, un député de l’opposition du groupe parlementaire UDPS et Alliés.

La quatrième : alors que suite à la première réquisition du PGR demandant la levée d’immunité et l’autorisation d’instruction, la plénière souveraine avait mise en place le 10/12/ 2015 une commission spéciale qui devait traiter de l’affaire, Aubin Minaku s’empresse pendant les vacances parlementaires de répondre à une deuxième réquisition du PGR sur le même sujet pour autoriser une instruction contre les opposants sans attendre les conclusions de cette Commission spéciale.

Pourquoi donc cet empressement en violation des prérogatives de la plénière de l’Assemblée qui est souveraine et en violation de la séparation des pouvoirs?

VISÉ AU PREMIER CHEF
Le bureau de l’Assemblée nationale de la deuxième législature de la Troisième République restera sans doute dans l’histoire pour son combat permanent pour déstabiliser l’opposition. Après avoir tenté sans succès de faire éjecter Samy Badibanga et son bureau de la présidence du groupe parlementaire UDPS et Alliés et de dédoubler carrément ce groupe, la MP s’est employé à dédoubler les groupes parlementaires des partis membres du G7. Aujourd’hui, il s’emploi, avec l’aide de la justice, à museler l’opposition.

Le Secrétaire général de la MP Aubin Minaku, qui est concerné au premier chef dans cette affaire, car étant le principal visé par la pétition, aurait-il profité des vacances parlementaires pour violer la ‘procédure parlementaire encours en autorisant les poursuites contre «ses adversaires»? Donc, des députés coupables d’avoir tenté de le descendre démocratiquement et suivant les règles de l’Assemblés Nationale, d’un piédestal auquel il tient tant.

lundi 28 mars 2016

Scientifique et homme d’Etat : Aubert Mukendi Ntite est mort à Paris









Le grand public congolais l’a découvert à l’occasion des films documentaires le « Cycle du serpent » (1991) et « Mobutu, roi du Zaïre » (1998) du Belgique Thierry Michel dans lesquels il s’est révélé comme un excellent commentateur/analyste du « système » Mobutu. Pourtant, Aubert Mukendi Ntite Kizito, mort le samedi 26 mars 2016 à Paris, a un pedigree hors du commun.

En effet, il est le premier congolais diplômé de l’université de Liège et premier congolais licencié en sciences Mathématique. Il a occupé de hautes fonctions au sein de l’Etat congolais de l’époque coloniale à l’arrivée de Laurent-Désiré Kabila au pouvoir. Exilé en France de 1969 en 1981,11 est parmi ceux qui ont, collaboré à la création de l’UDPS.

Ancien membre du collège de Commissaires généraux (chargé des transports), il avait également occupé le poste de Directeur de cabinet de Laurent-Désiré Kabila et premier Directeur général d’Air Congo. Scientifique de renom, il est auteur des plusieurs ouvrages scientifiques dans plusieurs domaines.
Il a notamment écrit : La Grammaire objective du Ciluba scientifique, Présence Africaine, 1975, (épuisé) ;

Dictionnaire fondamental du Ciluba (en préparation) ; Tipo Tip le Moloch. (période de l’esclavage) Conte du Roi Souverain Léopold II, le géant qui hante notre Congo. (Période coloniale) Enterrons les zombies première critique du régime de Mobutu par un zaïrois, Paris 1969. (épuisé) ; L’esclavage doré de la chèvre qui mangeait des pierres ou l’acquisition du pouvoir (période Kabila) ; etc.

Marié à Josée Schiltz Mukendi, cette dernière a renseigné que son défunt mari était hospitalisé dans un hôpital de Paris pour des problèmes intestinaux. « Hier encore (vendredi 25 mars), a-t-elle dit, elle a parlé avec lui, il a même ri avec sa fille qui était à .ses côtés. Il était prévu qu’il retourne à la maison aujourd’hui.
Hélas, la nuit, il a fait un arrêt cardiaque et les tentatives pour le réanimer n’ont rien donné. Il s’est endormi dans la paix ». A l’en croire, on attend le retour de leur fils qui se trouve au Congo en ce moment pour communiquer le programme des funérailles de commun accord avec la grande famille de Mukulu Aubert Mukendi se trouvant au pays.

Notons qu’à l’annonce de sa mort, le cinéaste belge a témoigné qu’« Un ami, un père africain, un mentor, celui qui m’a «initié» à la culture et la politique congolaise, est décédé la nuit passée. » Puis d’ajouter : Opposant de la première heure au régime Mobutu. Il dut partir en exil politique tant sous le régime Mobutu que sous celui de Kabila.

Il fut un intellectuel engagé et intègre. Modeste et discret, il ne renia jamais ses convictions et espéra jusqu’à’ son dernier souffle que le Congo sorte de ses népotismes, de ses prédateurs et connaisse une renaissance humaniste et démocratique.

Pour conclure, Thierry Michel a fait noter qu’il est, comme de nombreux amis belges et congolais, fier d’avoir été un proche et de l’avoir considéré comme un membre de ma famille. « Puisse l’Afrique nous donner d’autres sages de son envergure. Partageons tous le deuil de sa femme Josée, qui l’a accompagnée dans tous ses combats et tous les aléas d’une vie de résistant, de ses enfants qui faisaient sa fierté et de ses nombreux petits enfants ».
Par Tshieke Bukasa

vendredi 25 mars 2016

Sur France 24, M. Katumbi pour un président intérimaire

Sur France 24, M. Katumbi pour un président intérimaire à la place de J. Kabila au delà du 19 décembre. (Extrait vidéo)


Pour Moïse Katumbi, Joseph Kabila c’est fini! Il vit ces derniers moments au pouvoir. Au delà du 19 décembre, il doit être remplacé par un président intérimaire si les élections présidentielles ne se tiennent pas entre-temps. Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, a donc conjugué au passé Joseph Kabila dans la perspective d’un blocage du processus électoral. Il s’est exprimé le jeudi 24 mars sur les ondes de France 24. Katumbi a dit qu’au delà du 19 décembre Kabila ne serait plus président de la République car il aura accompli les deux mandats lui confiés par le peuple. Pour Katumbi, après cette date, qui consacre la fin du second mandat présidentiel, il faudrait qu’un président intérimaire assume les charges de chef de l’État. Le président du Tout-Puissant Mazembe justifie sa position par le fait que la résultante probable de la non-organisation des élections cette année, c’est une responsabilité qui incombe à Joseph Kabila seul.
Ce dernier ayant multiplié selon Katumbi, les manœuvres dilatoires pour repousser aussi loin que possible les élections présidentielles. Pour Katumbi donc au delà du 19 décembre, le fauteuil présidentiel doit être occupé par un président intérimaire. Voilà une déclaration choc qui va laisser des traces et qui ébranle davantage le pouvoir de Kabila dont la légitimité et la légalité deviennent de plus en plus étroites. Ci-dessous l’extrait vidéo de la déclaration de Katumbi.

Attentats de Bruxelles : 10 Congolais blessés




























La République Démocratique du Congo compte par la quarantaine de pays victimes des attentats terroristes de Bruxelles du mardi 22 mars 2016.
Kinshasa dénombre dix de ses ressortissants parmi les 270 blessés recensés jusqu’ici. L’information a été donnée, hier jeudi 24 mars, par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, au cours du face-à-face qu’il a eu avec les journalistes.
Parmi les victimes congolaises, dont la liste a été transférée à Kinshasa par notre ambassadeur en poste à Bruxelles, figure le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Floribert Luhonge Kabinda Ngoy, qui voulait déjà regagner le pays après un séjour de plusieurs jours en Europe pour des raisons médicales.
Trois points ont constitué la communication de Lambert Mende, à savoir : les attentats de Bruxelles, le rapport d’enquête du GREC, et la dénonciation du Dr Denis Mukwege relative à la violation de sa liberté d’expression.
Ci-dessous la communication du gouvernement :
Mesdames et Messieurs de la presse, trois points feront l’objet de ma communication de ce jour : Les attentats de Bruxelles, le rapport d’enquête du GREC, et les allégations de violation de la liberté d’expression de notre compatriote le Dr Denis Mukwege de l’Hôpital de Panzi.
• Les attentats de Bruxelles
Le mardi 22 mars dernier, la barbarie aveugle du terrorisme a une
fois de plus frappé, semant la mort et la désolation à Bruxelles.
Après les massacres cycliques des Congolais que nous déplorons chaque
jour dans le Grand Nord Kivu ; après les attentats de Paris de l’année
dernière, de la Turquie, de la Tunisie, du Burkina-Faso, du Mali, du
Nigéria, du Tchad et de Côte d’Ivoire cette année, c’est la Belgique
qui vient d’être la cible d’actes terroristes avec des dizaines de
victimes innocentes parmi lesquelles se trouvent quelques
compatriotes, compte tenu de la proximité qui existe entre nos
peuples.
Le Gouvernement condamne ces crimes que rien ne saurait justifier. Il
exprime sa compassion et adresse au peuple frère de Belgique ses
sincères condoléances.
La révolte que suscite en chacun de nous la multiplication
exponentielle de ces tragédies humainement inacceptables et dont
aucune région du monde n’est épargnée appelle la constitution rapide
d’un front commun des nations civilisées. Un tel front commun contre
la barbarie devrait se fonder sur un code standard des lois et règles
communes destinées à rendre efficiente et efficace l’indispensable
lutte contre ce fléau qui se nourrit de la complaisance, de
l’obscurantisme, de l’anonymat et de l’irresponsabilité. Il est assez désagréable pour nous de constater qu’en la matière, il

existe malheureusement une floraison mal coordonnée de registres
d’analyses, de définitions des situations et des modes opératoires
face à ce fléau selon que l’on se trouve dans l’hémisphère Nord ou
sous nos tropiques. Nous regrettons qu’à cet égard, que ce que l’on
déplore et condamne à bon escient dans tous les pays du Nord fasse
souvent l’objet de controverses, voire de complaisance en Afrique en
général et en République Démocratique du Congo en particulier.
Ainsi, lorsque le Gouvernement congolais exige que, conformément aux
usages observés partout ailleurs et aux lois en vigueur dans le pays,
les usagers des téléphones cellulaires ainsi que toutes les personnes
morales et ONG qui interagissent avec le public d’une façon ou d’une
autre se fassent enregistrer, des donneurs de leçons s’agitent et
accusent les autorités congolaises de brimer leurs concitoyens ou de
restreindre les espaces des libertés fondamentales. Il en est de même
chaque fois que des mesures exceptionnelles sont prises face à des
situations menaçant gravement la sécurité dans notre pays, des mesures
jugées banales sous d’autres cieux.
Le Gouvernement congolais estime qu’il s’agit pour lui de
dispositions qu’il ne peut pas se permettre de ne pas prendre au
risque de violer la législation nationale qu’il a le devoir de mettre
en application. Car en définitive, il s’agit d’une obligation de
précaution élémentaire.
Nous n’avons pas à attendre l’autorisation de je ne sais qui pour
assurer la protection des populations vivant dans notre pays en les
mettant à l’abri par de telles mesures des conséquences funestes de
certaines dérives dès l’instant où le lien entre anonymat et
criminalité ou le terrorisme est avéré.
Tout en respectant les fondamentaux de la vie privée et des droits
individuels garantis par la Constitution, il nous appartient en tant
qu’Etat, de mettre en œuvre un système qui permette de réduire les
trop nombreux cas de crimes commis par des auteurs inconnus,
c’est-à-dire par des individus ou des groupes d’individus qui, n’étant
ni identifiables ni localisables, rendent impossible toute possibilité
de prévention, de répression ou de réparation, et abandonnent au
désespoir leurs victimes.
La liberté d’opinion et d’expression entendue comme le droit
d’informer, d’être informé, d’avoir des opinions et de les communiquer
sans aucune entrave quel que soit le support utilisé est garantie à
toute personne par notre constitution et nos lois mais sous réserve du
respect de la loi, de l’ordre public, des droits d’autrui et des
bonnes mœurs.
C’est uniquement sous cette réserve qu’il est affirmé qu’en matière
de communication audiovisuelle ou écrite par exemple, la liberté est
le principe et l’interdiction, l’exception. C’est également cette même
réserve qui justifie, dans toutes les législations du monde, la
responsabilité pénale et civile de l’auteur d’une communication.
C’est le sens qu’il faut donner au rappel par le Ministre de la
Justice et des Droits Humains de l’option du Gouvernement de la
République de mettre un terme à l’existence de groupes illégaux parce
que non enregistrés par les services compétents de son administration.

• Le rapport d’enquête du GREC
La complaisance de quelques groupes d’intérêt à l’égard des groupes
criminels sous nos tropiques transpire jusque dans certaines analyses
produites par des africanistes autoproclamés qui semblent faire leur
beurre dans la mauvaise image qu’ils répandent de notre pays. Le cas
de cet ancien expert de l’ONU, Jason Stearns, aujourd’hui converti en
chercheur dans un Centre de Coopération Internationale de l’Université
de New-York, est emblématique à cet égard. En effet, dans un rapport
publié lundi dernier et repris par Jeune Afrique, ce Monsieur s’est
lancé dans une sorte de plaidoyer pour dédouaner les ADF des massacres
commis à Beni en les imputant aux FARDC sous prétexte que certaines
victimes des égorgeurs en action dans la région lui auraient déclaré avoir vu certains de leurs bourreaux ivres et les avoir entendu s’exprimer en Kinyarwanda et en lingala alors que lui, sieur Jason Stearns sait que les ADF ne boivent pas de bière et ne parlent aucune de ces deux langues !

Ce rapport d’une quarantaine de pages daté du 20 mars 2016 que le
Groupe d’Etude sur Congo (GREC) a rendu public sur la situation
sécuritaire au Nord-Kivu : « Qui sont les tueurs de Beni. Rapport
d’enquête n° 1 » s’appuie sur les déclarations de centaines de témoins
oculaires des tueries perpétrées dans la partie du territoire de Beni
que l’on appelle Beni-rural qu’il interprète. C’est ce qui permet à
Stearns et à ses amis de mettre le pied dans le plat pour ébaucher des
hypothèses et prétendre identifier les auteurs des crimes qui ont
coûté la vie à plus d’un demi-millier de Congolais dans le Grand Nord
mieux que ne l’ont fait jusqu’ici les autorités congolaises et la
Monusco qui accusent les rebelles Ougandais de l’ADF de ces atrocités
perpétrées depuis le dernier trimestre 2014.
L’étude se contente en réalité de romancer plus ou moins ce que les
autorités congolaises et la Monusco n’ont cessé de dire jusqu’à ce
jour, à savoir que quelques autochtones, c’est-à-dire, quelques
Congolais ont été embrigadés par les terroristes des ADF pour tuer
leurs propres concitoyens.
Le fait que certains assaillants se soient exprimés en lingala et en
kinyarwanda alors que les ADF s’expriment généralement en kiganda et
en swahili ne constitue donc en rien un « scoop » que Stearns croit
jeter en pâture aux lecteurs de son rapport.
Pour forcer la note, ils insistent sur l’hypothèse de la «
participation directe des FARDC aux massacres » en faisant état de
témoignages selon lesquels « les membres du 1006 Régiment basés à
Kithahomba (à 5 km de l’axe Beni-Nyaleke) seraient les auteurs des
tueries ». Ou encore, que des FARDC monnayent les massacres : « Un
témoin interne aux FARDC, du grade de sous-lieutenant, confirme (que)
un de ses collègues, originaire de l’ancienne province de l’Equateur,
aurait été recruté par le groupe de massacreurs. Il a reçu 250 USD au
moment de son recrutement, avec promesse de recevoir par la suite 250
USD par tête tranchée ». Des massacres de Tenambo-Mamiki (le 8 octobre
2014), un rescapé dénommé Modeste Leblanc accuse un certain major
Byamungu et son escorte d’avoir participé à la tuerie. « Il les
connaît bien parce qu’il participe aux travaux communautaires du camp
des FARDC de Tenambo-Mamiki et (…) que le major Byamungu convoite sa
femme ».


Des témoignages non exhaustifs, loin s’en faut et qui pèchent par un
certain subjectivisme dans l’appréciation des faits. Nulle part il
n’est prouvé que ce sont des unités FARDC répondant aux ordres de leur
hiérarchie qui auraient participé à quelque tuerie que ce soit à Beni.
Les auteurs du rapport eux-mêmes le reconnaissent lorsqu’ils écrivent
en page 19 que « Néanmoins, il reste difficile de savoir exactement
dans quelle mesure la hiérarchie de l’armée a été impliquée dans ces
abus et quelles motivations auraient conduit certains de ses membres à
participer ».
On aura constater avec quelle facilité les auteurs sont passés de «
certains  membres des FARDC », à l’affirmation selon laquelle les
FARDC ont participé aux massacres de Beni. Cela s’appelle
généralisation abusive.
Comme on peut le constater, dans sa quête de sanctification des ADF,
Jeason Staerns avoue paradoxalement que ‘’ses enquêtes’’ n’ont établi
ni les chaînes de commandement ni les motivations des uns et des
autres.
Mais le venin est dans la queue de la bête, dans la conclusion ou
l’auteur du rapport qui accable les forces régulières congolaises
énonce que la MONUSCO a deux mandats contradictoires : protéger la
population civile et étendre l’autorité de l’Etat congolais. Comme
pour convaincre le lecteur que les deux objectifs sont inconciliables
et incompatibles pour cet expert dans la mesure où la bonne protection
de la population congolaise serait conditionnée par l’affaiblissement
de l’Etat congolais. Autrement dit, plus un Etat est faible, mieux sa
population est protégée … sans doute par procuration ou par
substitution, afin peut-être de donner du travail à des experts
étrangers au chômage ! On est face à une mystification que
l’intelligence la plus élémentaire ne saurait soutenir.

• Point de presse du Dr MUKWEGE à Kinshasa
Notre estimé compatriote le Dr Denis Mukwege, directeur de l’hôpital
de Panzi au Sud-Kivu, a tenu une conférence de presse dont la
caractéristique principale fut qu’elle était essentiellement
politique.
Au cours de sa prestation à l’Institut Français de Kinshasa, le
médecin de Panzi a délaissé le sujet qui l’a rendu célèbre à travers
le monde, les femmes violées de Panzi, pour parler exclusivement de
politique politicienne. C’est son droit.
L’opinion publique, nous l’espérons, aura pu se rendre compte que
cette conférence de presse prétendument « interdite » avait simplement
été reportée par ses organisateurs de l’Institut français de la Gombe
débordés par le voyage de leur ministre Ségolène Royal à Kinshasa et
non par le Gouvernement congolais comme l’avait insinué l’intéressé.
L’incident, inventé manifestement de toutes pièces, aura permis au
médecin de Panzi de proclamer ses véritables préoccupations de
l’heure, qui sont essentiellement politiques. Probablement parce que
la page des femmes violées à l’Est de la RD Congo particulièrement,
devrait se clore d’un jour à l’autre, et qu’il paraît avoir résolu
d’investir sur d’autres thèmes très médiatiques.
Le point de presse du médecin – directeur de Panzi à Kinshasa, fut un
événement très politisé, à défaut d’être politique. Reporté comme
signalé plus haut par l’institut Français en raison du séjour de la
ministre française de l’Écologie et Développement et présidente de la
Cop 21 en RDC, le décalage a été présenté avec force publicité par M.
Mukwege et ses amis comme une obstruction du « pouvoir en place à
Kinshasa ». L’astuce avait l’avantage de le présenter comme un acteur
politique dont Kinshasa aurait peur de vérités qui feraient trembler
dans les allées du pouvoir congolais.
Force est de constater que, in fine, le point de presse du «
réparateur des femmes » s’est bel et bien tenu, et qu’il n’a pas eu
pour point focal les femmes violées du Kivu au nom desquelles il court
le monde et se constitue un joli pactole sur lequel il refuse de
rendre compte à quiconque, même pas au fisc de son pays.
L’Institut Français de Kinshasa vous a bien présenté un praticien qui
a allègrement franchi le Rubicon de la politique politicienne. Mardi
15 mars à Kinshasa, c’est « l’alternance démocratique » en République
Démocratique du Congo que le médecin de Panzi a réclamé comme remède
aux maux dont souffrent ses patientes. C’est, pour lui, la solution
pour mettre un terme au cycle des violences sexuelles indicibles
imposées à des milliers de femmes de l’Est de notre pays.
On devrait, à l’en croire, conclure que les viols au Kivu et dans
tout l’Est rd congolais sont directement liés au manque d’alternance
démocratique à Kinshasa. Et pas à l’état de guerre endémique imposé
aux paisibles citoyens congolais par des groupes armés criminels qui
se sont déversés depuis 1994 dans notre pays et des coalitions de
puissances étrangères qui gavent le médecin fistulier de titres
honorifiques depuis quelques années.
Comme pour passer sous silence la responsabilité de ses parrains
occidentaux dans les maux qui assaillent ses patientes et leurs
familles, le Dr. Denis Mukwege a déclaré qu’« On a trop parlé de viol,
de guerre, de destruction, il est temps que nous puissions également
parler du développement ». Ou encore, « Nous sommes très, très
inquiets par rapport à l’année 2016, une année où nous avons deux
possibilités : un passage de paix, où on pourrait avoir une alternance
démocratique ; ou malheureusement retourner dans le cycle des
violences ». Une manière comme une autre d’absoudre les vrais
responsables des problèmes qui ont entrainé les dysfonctionnements
dont souffrent les femmes du Kivu.
Plutôt que de verser dans les discours ressassés par les politiciens
depuis plusieurs décennies, ce médecin qui a forcé notre respect à
tous en soignant des femmes violées s’est abstenu dans sa
communication de dire aux Congolais ce qu’ils attendaient le plus de
lui, à savoir l’impact réel sur nos malheureuses concitoyennes de ses
interventions. On attendait de savoir si le nombre de femmes violées
avait diminué ou non à l’Est. Ces statistiques sur ce phénomène qui
l’a rendu célèbre aurait permis d’apprécier ses efforts qui
gagneraient à être coordonnés avec ceux du Gouvernement et des
partenaires comme la Monusco qui ne sont pas négligeables sur terrain.
Malheureusement il ne les a pas suffisamment élaboré et beaucoup de
ceux qui l’ont écouté seraient en peine de savoir si le cycle de
violence qui a jeté des centaines de femmes violées entre ses bras à
Panzi conserve la même ampleur que par le passé ni en quoi il
constitue toujours un problème qui ne peut être résolu que par le
discours politicien et grossièrement racoleur fondé sur le procès
d’intention fait au Président Joseph Kabila par certains de ses
sponsors de se préparer à refuser l’alternance démocratique.
En fait, la relation entre l’alternance démocratique et la fin des
violences sexuelles à l’Est est simplement tirée par les cheveux,
sinon, comme le constatait un de ses jeunes confrères écœuré par ses
diatribes, ces violences n’auraient pas attendu la disparition d’un
régime qui régna 32 ans et sans aucun débat sur l’alternance entre
1965 et 1997 pour devenir endémique. Une remarque d’autant plus
pertinente que de l’aveu même de Denis Mukwege, « cette barbarie est
corrélée à la guerre, à l’absence de l’Etat de droit, au déni de
justice. On n’avait jamais vu cela auparavant ».
Faire croire que l’alternance démocratique est synonyme de la fin de
la guerre et de ses corollaires que sont l’absence de l’Etat de droit
et le déni de justice relève du leurre parfait. Dans la mesure où on
peut lui rétorquer qu’un pouvoir fort et dictatorial, comme celui qui
a existé dans notre pays en d’autres temps ou aujourd’hui encore dans
certains pays de notre continent ou ailleurs, est tout aussi à même
d’éradiquer efficacement cette catégorie criminelle.
De fait, les statistiques de nos confrères de Paris Match qui ont
consacré un reportage à Denis Mukwege indiquent que le nombre de
victimes de viols est en chute libre à Panzi. Il serait passé de
quelque 4.000 à 2.500 femmes soignées par jour, même si à l’évidence,
de tels chiffres méritent d’être contrevérifiés. Etant donné que les
règles élémentaires de la pratique médicale ne permettent pas
d’imaginer qu’un médecin puisse effectuer autant d’interventions
fistulaires par jour.
U       n fait demeure, cependant, le marché des femmes violées pourrait se
révéler saturé et financièrement peu rentable d’ici quelques années.
De mauvaises langues commencent à croire que c’est la raison pour
laquelle ce compatriote qui semble avoir pris goût aux feux de la
rampe et aux plantureux subsides, s’agite pour se ménager un créneau
plus porteur que la réparation des fistules à Panzi.

Je vous remercie.
Lambert MENDE OMALANGA
Ministre de la Communication et Médias
Porte-parole du Gouvernement
Liste des 10 Congolais blessés
HONNEUR VOUS SALUER ET VOUS INFORMER QU’À L’HEURE Où NOUS VOUS FAISONS CE RAPPORT, LA CELLULE DE CRISE MISE EN PLACE À LA SUITE DES ATTENTATS TERRORISTES DU MARDI 22 MARS 2016 À BRUXELLES, A ENREGISTRÉ UNE DIZAINE DE VICTIMES DE NATIONALITÉ OU D’ORIGINE CONGOLAISE.

CES VICTIMES ONT POUR LA PLUPART SUBI DES BLESSURES LEGÈRES ET ONT ÉTÉ LIBÉRÉES APRÈS UN BREF PASSAGE DANS LES CENTRES MÉDICAUX. SEULES DEUX PERSONNES ONT ÉTÉ HOSPITALISÉES POUR DES LÉSIONS JUGÉES SÉRIEUSES MAIS QUI N’AFFECTENT PAS LES ORGANES VITAUX.

JUSQUE LÀ, LA LISTE OFFICIELLE DES PERSONNES DÉCÉDÉES N’EST PAS ENCORE PUBLIÉE. MAIS À CE STADE, AUCUN DÉCÈS N’A ÉTÉ SIGNALÉ À L’AMBASSADE.
TOUTEFOIS LES RECHERCHES CONTINUENT ET DE NOUVEAUX CAS PEUVENT TOUJOURS ÊTRE ENREGISTRÉS.

VOICI CI-DESSOUS LA LISTE DES VICTIMES EN QUESTION.
1. MR LUHONGE KABINDA NGOY
2. MRJEAN KASONGO
3. MR KABWA KAUME Henri Maurice
4. MR KIAKU LUYINGA
5. MR KJLUMBY Jean-Marie
6. MME MAWETE NAMANI LUWOLA Nolla
7. MR MIANTEZILA MUSUNDA
8. MR MINGASHANG Yvon
9. MR BEYA MUTSI NGAULULA Ernest
10. MME NSOlO ANSELABE Wivine
SALUTATIONS PATRIOTIQUES
DOMINIQUE KILUFYA KAMFWA
AMBASSADEUR

Lambert Mende se décharge sur le Dr Mukwege



























Selon le ministre de la Communication et de Médias, le médecin directeur de l’hôpital de Panzi a récemment déclaré à Kinshasa qu’ « on a trop parlé de viols, de guerres, de destructions, il est temps que nous puissions également parler du développement ». Ou encore, « nous sommes très très inquiets par rapport à l’année 2016, une année où nous avons deux possibilités : un passage de paix où on pourrait avoir une alternance démocratique, ou malheureusement, retourner dans le cycle des violences ».

Le porte-parole du gouvernement central de la République démocratique du Congo, Lambert Mende Omalanga, suspecte le médecin directeur de l’hôpital de Panzi à Bukavu au Sud-Kivu, le Dr Denis Mukwege, de basculer de son travail de « réparer » les femmes violées à la politique. Le ministre des Médias l’a déclaré jeudi 24 mars 2016, lors de son point de presse tenu dans son cabinet de travail, à Kinshasa.

Pour le gouvernement, la caractéristique principale de la dernière conférence de presse animée par ce médecin, le mardi 15 mars, à l’Institut français de Kinshasa, était essentiellement politique. Reporté auparavant, signale Lambert Mende, par l’institut français en raison du séjour de la ministre française Ségolène Royal, le décalage a été présenté comme une obstruction du pouvoir en place à Kinshasa.

Finalement, poursuit-il, ce point de presse s’est bel et bien tenu,” et qu’il n’a pas eu pour point focal les femmes violées au Kivu “. Il a, plutôt, été question, fait-il remarquer, de l’ « alternance démocratique en République démocratique du Congo, présenté par Mukwege comme remède aux maux dont souffrent ses patients.

Selon Mende, le réparateur des femmes violées a déclaré qu’“on a trop parlé de viols, de guerres, de destructions, il est temps que nous puissions également parler du développement “. Ou encore, « nous sommes très très inquiets par rapport à l’année 2016, une année où nous avons deux possibilités un passage de paix où on pourrait avoir une alternance démocratique, ou malheureusement, retourner dans le cycle des violences “.

Du rapport d’enquête du GREC
Dans un rapport d’une quarantaine de pages, intitulé « Qui sont les tueurs de Beni ? Rapport d’enquête n°1 », publié lundi 21 mars courant, note le ministre des Médias, Jason Stearns, ancien expert de l’Onu, chercheur dans un Centre de coopération internationale de l’Université de New-York et patron du Groupe d’Etudes sur le Congo (GREC), a dédouané les Adf des massacres commis à Beni, en les imputant aux FARDC. « C’est faux !», s’exclame le porte-parole du gouvernement.

Ce rapport s’appuie sur les déclarations des centaines de témoins oculaires des tueries perpétrées dans la partie du territoire de Beni appelée Beni-rural. “ C’est ce qui permet à Stearns et à ses amis de mettre le pied dans le plat pour ébaucher des hypothèses et prétendre identifier les auteurs des crimes qui ont coûté la vie à plus d’un demi millier de Congolais dans le Grand Nord, mieux que ne l’ont fait jusqu’ici les autorités congolaises et la Monusco qui accusent les rebelles ougandais de l’Adf de ces atrocités perpétrées depuis le dernier trimestre 2014 “, renchérit ce membre du gouvernement.

A en croire ce dernier, l’étude se contente, en réalité, de romancer, plus ou moins, ce que les autorités congolaises et la. Monusco n’ont cessé de dire jusqu’à ce jour, à savoir, quelques autochtones ont été embrigadés par les terroristes des Adf pour tuer leurs propres concitoyens. “ Le fait que certains assaillants se soient exprimés en Lingala et en Kinyarwanda, alors que les Adf s’expriment généralement en Kiganda et en Swahili, ne constitue donc en rien un scoop que Stearns croit jeter en pâture aux lecteurs de son rapport “, tance-t-il.

Il ajoute que les témoignages contenus dans ce rapport sont non exhaustifs, et pèchent par un certain subjectivisme dans l’appréciation des faits. Car, nulle part il n’est prouvé que ce sont des unités FARDC, répondant aux ordres de leur hiérarchie, qui auraient participé a quelque tuerie que ce soit à Beni. Pour lui, les auteurs du rapport le reconnaissent eux-mêmes lorsqu’ils écrivent, en page 19, que “ néanmoins, il reste difficile de savoir exactement dans quelle mesure la hiérarchie de l’armée e été impliquée dans ces abus et quelles motivations auraient conduit certains de ses membres à y participer “.

Attentats de Bruxelles : Kinshasa sollicite la création d’un « Front commun des nations civilisées »
Le gouvernement de la République démocratique du Congo se dit consterné par la barbarie aveugle du terrorisme qui a frappé, mardi 22 mars dernier, la Belgique, causant de nombreux morts et blessés. Kinshasa qui condamne ces crimes, en appelle à la constitution rapide d’un Front commun des nations civilisées, se fondant sur un ‘code standard des lois et règles communes, destinées à rendre efficiente et efficace la lutte contre le terrorisme.

Par LEFILS MATADY
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