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SACREBOPOL

mercredi 24 août 2011

INSÉCURITÉ À L'EST DU PAYS




Assassinat de Kambale Hérode (25 ans) à Mambingi/Beni

Le dimanche dernier 21 Août 2011 à 16h00, c’était le tour du taximan Kasereka
Hérode (25 ans) de succomber sous les balles des militaires supposés lui assurer
la sécurité.  Il faisait du transport par taxi moto pour nourrir sa famille. A 16h00
du dimanche dernier, un groupe des militaires Fardc armés jusqu’aux dents l’arrête et son client au niveau du Pont de la rivière TANU, axe Mambingi-Visiki, Collectivité Chefferie des Bashu, en Territoire de Beni.
Après les avoir déposséder de tout ce qu’ils avaient comme argent, téléphone, montres, les militaires ont tiré à bout portant sur le taximan Kasereka Hérode (25 ans) qui est mort sur le champ. Son passager Muhindo Kavikula (23 ans) sortira de la fusillade avec une plaie par balles à l’épaule gauche. Il lutte entre la vie et la mort dans un centre de santé de la place dont nous taisons le nom pour la securité du centre hospitalier et du témoin oculaire et rescapé de l'assassinat. 

Vue du village de Mambingi (le lieu du crime est à 5 km, au Nord de ce village)

Selon le rescapé, une fois la fouille des poches terminée sans aucune résistance de leur part, le chef militaire du groupe avait donné l’ordre d’éliminer les deux infortunés par balles. La suite était immédiate et aux conséquences incalculables. Ce témoignage démontre que les militaires et policiers tueurs ne sont pas des éléments incontrôlés comme leurs collabos tentent souvent de les dédouaner de leurs crimes de génocide. Ce n’est pas non plus parce qu’ils sont impayés qu’ils tuent. Les militaires de Mobutu étaient impayés mais ne tuaient pas. Ceux qui tuent aujourd’hui donnent l’air d’être des tueurs déployés dans la région pour exterminer à petit feu les congolais en commençant par les plus actifs dont l’âge varie entre 1 et 45 ans. 
Comme d’habitude, après l’assassinat de Kasereka Hérode, aucune enquête n’a été diligentée pour retrouver les militaires tueurs qui ne sont pas à leurs premiers crimes sur ce même pont de la rivière TANU, devenu tristement célèbre car plusieurs congolais y ont perdu la vie ou tout leur avoir. 
Le lendemain matin, soit le lundi 22 Août 2011, les motocyclistes de la place ont procédé à l’enterrement de leur camarade assassiné la veille en plein exercice de son métier au service de la communauté. Pour éviter les représailles du chef des militaires tueurs, aucune autorité militaire, policière, et administrative de la place n’est venue participer aux cérémonies funèbres. Ce fait qui n’est pas passé inapercu a été sévèrement puni par les taximen qui ont incendié cinq maisons des agents de renseignement (ANR) et des policiers.

C’est ainsi que se poursuit la série des assassinats des congolais par les militaires et policiers déployés à Beni-Lubero. Le gouvernement congolais ainsi que la communauté internationale représentée en RDC par la Monusco n’ont aucun plan pour arrêter cette hécatombe que les évêques catholiques ont déjà qualifié de génocide. Entre les forces vives et le gouvernement congolais il n’y a plus de cadre de concertation pour sécuriser la population et  établir les differentes responsabilités. Cette absence de mécanisme de concertation est suivie du silence du gouvernement congolais et de la communauté internationale vis-à-vis du génocide des congolais (six millions des morts). Les congolais habitant ce coin de la R.D.Congo semblent être tous condamnés à mort, certains avec sursis ( notamment les collabos actuels), pour la simple raison qu’ils sont nés dans une région fertile et riche en minerais convoitée par les rwandais. Les formes de ce génocide sont :
  1. Les massacres des congolais, les assassinats ciblés (surtout des chefs coutumiers et des jeunes entre 1-45 ans), etc.
  2. Le « femmecide » (viols et mutilations sexuelles des femmes).
    3. Les braquages sur les routes et pillages des biens destinés au commerce,
    4. Les attaques des repaires culturels tels les dispersions des veillées mortuaires, etc.
    5. Les incendies des maisons aux heures du sommeil profond,
  1. La destruction des récoltes dans les champs par des vaches venant du Rwanda, dites « vaches sans frontières » (VSF en sigle).
  2. L’expropriation par les services du cadastre des terres fertiles (pour l’agriculture, l’élevage) et riches en minerais, des parcelles dans les grandes agglomérations, et tout cela à l’insu de leurs propriétaires et foulant aux pieds la loi foncière coutumière, etc.
Si les congolais ne s’organisent pas aujourd’hui pour exiger que leurs vies et biens soient protégés, Kasereka Hérode, le 390 nième martyr du martyrologue de Beni-Lubero, ne sera pas le dernier. Demain ce sera toi, moi, et nos enfants. 
Correspondance Particulière de Mambingi
©Beni-Lubero Online
 




Assassinat de Mlle Gladis KAHAMBU (16 ans) à Kitatumba/Butembo
Les tueurs des paisibles congolais dans la région de Beni-Lubero sont pour la plupart des policiers et des militaires de la R.D.Congo. En dépit de cette triste réalité, le gouvernement congolais au niveau national et local ferme l’œil et fait la sourde oreille. Les tueurs ne sont pas punis. Quand on les met en prison, les directeurs des prisons leur ouvrent les portes pour qu’ils récidivent. Le Président Joseph Kabila avait bien dit en 2006 que les portes des prisons seront ouvertes. Sa prophétie se réalise à Beni-Lubero où les prisons sont portes ouvertes. D’où l’hypothèse répandue que les policiers et les militaires congolais aujourd’hui déployés dans la région de Beni-Lubero sont des tueurs à gages dont la mission est d’exterminer les congolais pendant que politiciens, prêtres et pasteurs payés pour couvrir ce massacre de la population parlent de reconstruction du pays, de 5 chantiers, et battent campagne à coups d’argent et des pacotilles pour la réélection des tueurs. C’est incroyable ce qui se passe dans ce coin de la R.D.Congo où la population civile livrée sans aucune défense aux tueurs. 
Le récit de l’assassinat de Mlle Gladis KAHAMBU (16 ans) dans la journée du Vendredi 19 Août 2011 confirme l’hypothèse ci-haut évoquée.

Feu Gladis Kahambu sur son lit de mort à l'Hôpital de Kitatumba/Butembo



Il est 9h00 du matin à l’Hôpital Général de Kitatumba. Deux Policiers congolais y font la garde des prisonniers malades. Un des policiers abandonne son poste sous prétexte d’aller acheter sa cigarette. C’est ce moment qu’un prisonnier malade choisit pour demander au policier de garde resté seul la permission d’aller aux toilettes. La permission est vite accordée. Curieusement, une fois le prisonnier malade est entré dans une des toilettes, le policier de garde l’y a laissé seul pour aller fumer sa cigarette loin des toilettes. Le prisonnier malade profite de l'absence de ces deux geôliers pour se sauver dans le quartier de l’Hôpital Kitatumba. 
Finalement, le policier de garde se rend compte de la cavale de son prisonnier. Au lieu de se mettre à sa recherche, il fait crépiter plus coups des balles dans l’enceinte de l’Hôpital où plusieurs malades essaient de se refaire une santé. Le crépitement des balles sème la panique à l’Hôpital et ses environs.  
Prés d’une heure après les coups de feu, l’évadé est aperçu à quelques 300 m de l’Hôpital par une femme d’un policier qui le connaissait. Le policier mari de cette femme est ami au policier de garde qui a laissé s’évader le prisonnier malade. Cette femme, fera appel aux autres femmes des policiers du quartier pour mettre la main sur le fugitif. Profitant de son état de santé fragile, les femmes des policiers se montreront plus courageuses que leurs maris en maîtrisant le fugitif.
Le fugitif, lui-même policier, espérait certainement trouver refuge auprès de femmes de ses amis. Selon certains observateurs, son évasion était certainement orchestrée par les deux policiers de garde. Mais les femmes des policiers qui dans ce cas démontrent bien leur sens de la justice, auraient fait échouer le coup. 
Une fois l’évadé arrêté par les femmes des policiers, une d’elle ira à l’Hôpital pour alerter les deux policiers de garde. Entretemps, comme une trainée de poudre, la nouvelle de l’arrestation d’un prisonnier par les femmes s’est rependue dans tout le quartier. Très vite, les habitants du quartier et les passants ont entouré la parcelle où l’évadé était tenu en respect par les femmes des policiers.  
Une fois saisi, le policier de garde coupable de l’évasion du fugitif partira de l’Hôpital en train de faire ce que les policiers congolais savent mieux faire, c’est-à-dire, effrayer les civils par des coups des balles à l’air. Ce crépitement des balles a en effet eu l’effet escompté. L’attroupement autour de la maison où l’évadé était devenu de nouveau prisonnier s’est dispersé. L’évadé a profité de la débandade pour se cacher dans un ravin non loin de la maison. Le policier de garde arrive sur le lieu. Il continue de tirer pêle-mêle pour effrayer la foule des curieux venus s’agglutiner sur le lieu du crime. Au lieu de mettre la main sur l’évadé visiblement sans force pour opposer une grande résistance, le policier de garde tire sur lui. L’évadé gravement blessé à la tête feint le mort et reste couché dans le ravin. 
Les femmes des policiers ainsi que d’autres voisins du quartier et des jeunes qui ne sont plus effrayés par le crépitement des balles essaient de raisonner le policier en furie mais qui n’a personne d’autre à plaindre que lui-même, en le suppliant en vain de cesser de crépiter des balles inutilement. Au contraire, le policier ouvre le feu sur la foule. Un jeune garçon de 12 ans, du nom de Blaise Mumbere, attrape une balle dans l’avant-bras. Blaise tombe avec son bras fracassé qui saigne à profusion.
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 La foule continue de supplier le policier d’arrêter de tirer. Mais plus la foule lui parle, plus il tire sur elle. C’est ainsi que une jeune fille du nom de Gladis KAHAMBU âgée de 16 ans, attrapera deux balles dans son bas ventre. Elle tombe dans son sang. Malgré les amis qui l’ont dépêché à l’Hôpital, Gladis KAHAMBU rendra l’âme quelques minutes plus tard.  
Le nombre des blessés lors de cette fusillade de Kitatumba est très élevé. Nous n’avons retenu que les trois cas graves dont un mort, Gladis Kahambu. 
Après le forfait, le policier prendra le large vers l’Etat-Major de la Police Nationale Congolaise en ville de Butembo, toujours entrain de tirer à l’air. 
Constatant qu’une fois de plus ils étaient la cible de ce policier tueur, cinq jeunes chercheront à venger leurs camarades Gladis et Blaise. Ils se mettront mains nues aux trousses du policier tueur qui continuait à tirer jusqu'à ce qu’il tombe en panne des cartouches. Quand les jeunes étaient au point de l’appréhender pour le corriger, comme ils n’étaient pas loin de l’Etat Major de la Police, plusieurs policiers de l’Etat Major ont accouru eux aussi en tirant en l’air, pour sauver le policier tueur de mains des jeunes.Quatre de cinq jeunes qui dirigeaient l’expédition de la capture du policier tueur ont été jetés dans un cachot de l’Etat-major de la Police où ils disent avoir été torturés et battus. Il s’agissait de :
1. KAKULE Joachin (22 ans), battu et grièvement blessé.
2. MAYELE KAMATHE MUHINDO (24 ans) torturé.
3. STELLA KAHINDO (16 ans) amie à Gladis Kahambu décédée dans la fusillade , torturée.
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4. Mbale 1 , torturé
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Saisi du dossier, Me MBUSA NZANZU Yotama MBENZE, patriote du Parlement Debout de Furu et candidat aux prochaines élections provinciales, à la tête d’une forte délégation venue du Parlement debout de Furu, descendra à l’Etat Major de la Police Nationale Congolaise en ville de Butembo pour libérer les jeunes arrêtés, battus, torturés, à la place du criminel. Juriste de formation, Mr MBENZE a réussi à libérer les 4 jeunes vaillants.
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Mais ce n’était pas tout. Les Jeunes ont alors décidé de s’en prendre aux maisons des policiers dans tout le quartier.

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Les dégâts matériels sont énormes et quelques arrestations auraient été faites parmi les jeunes.

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Bilan : Gladis Kahambu est morte. Blaise sera infirme toute sa vie durant. Le prisonnier blessé n’a pas été remis en prison. Les dizaines des blessés de la fusillade sont laissés pour compte. 

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Les bubolais qui espèrent contre toute espérance continueront à se battre pour vivre, dans l’espoir qu’un jour les tueries cesseront. Ce qu’ils oublient c’est le fait que sans l’implication de chacun, des associations, des églises, etc. pour mettre sur pied un cadre de concertation et de responsabilisation des gouvernants, les tueries continueront de plus belle et n’épargneront personne. Et si les responsabilités dans les tueries actuelles ne sont pas établies, demain les victimes d’aujourd’hui seront présentées comme les coupables. L’histoire des Hutu au Rwanda doit servir de leçon aux congolais qui rêvent d’un avenir qui adviendrait comme un miracle. 
L’Est de la R.D.Congo est selon les observateurs sous un régime militaire avec comme mission l’extermination des populations congolaises qui s’opposent aux extrémistes tutsi de la région des Grands Lacs. L’américain Herman COHEN a déclaré récemment que pour le Département d’Etat Américain, la province du Kivu appartient au Rwanda. Le gouvernement congolais n’a pas réagit à ces propos car cet octogénaire a dit haut ce que les autres disent tout bas. La balkanisation que les congolais craignent est déjà effective sur le plan militaire et économique. Un seul point reste à accomplir : le transfert des populations rwandaises au Kivu. L’extermination des populations congolaises, notamment les jeunes, prépare ce transfert qui se fait au su de la Monusco sous forme de retour des refugiés congolais… A l’heure qu’il est, il apparait que seules les populations civiles ne sont pas au courant de cette balkanisation. Les politiciens en savent quelque chose. Les kits électoraux qui ont été signalés au Rwanda, au Burundi et en Ouganda participent de ce plan. La disparition des milliers d’enrôlés du fichier électoral constituent un autre signe que les prochaines élections seront utilisées pour légitimer les occupants de l’Est du Congo et délégitimer les congolais dont l’extermination progressive est en cours. C’est cela le plan diabolique pour la R.D.Congo. Les massacres des civils dans toute impunité est le signe qui ne trompe pas. 
Kakule Mathe 
Butembo
©Beni- Lubero Online

congrès-PPRD, Joseph Kabila investi candidat à la présidentielle de 2011



                                                                                                                                                     




 – Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD,  lors de la clôture du 2ème congrès de son parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo– Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de son parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo







Le deuxième congrès ordinaire du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a investi Joseph Kabila, candidat pour l’élection présidentielle de novembre 2011. Il s’est clôturé dimanche 21 août au stade des Martyrs de Kinshasa et a réuni plus de trois mille cinq cents congressistes venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays.

L’ Acte d’investiture des congressistes lu par le secrétaire général du PPRD, Evariste Boshab, explique que la personnalité et les atouts politiques du candidat à la présidentielle sont déterminants pour le développement du pays.
Selon les congressistes, Joseph Kabila a fait preuve de vision et d’excellence dans la défense de la patrie et de l’intégrité du territoire national ainsi que dans la gestion de la chose publique.
«Il [Joseph Kabila] a, en outre, toujours fait montre des qualités morales exceptionnelles en étant discipliné et constant dans ses promesses,» indique la déclaration finale du congrès.
Lors de l’ouverture de ce congrès, Evariste Boshab avait invité les militants et sympathisants du PPRD à trouver des stratégies pour assurer la victoire de Joseph Kabila.
Pour les élections législatives, le secrétaire général du PPRD avait demandé aux participants d’aligner «des candidats de taille» en vue de donner à l’autorité morale de ce parti une majorité confortable au futur parlement.
 – Des cadres et membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo– Des cadres et membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo
 – Des cadres et membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo– Des cadres et membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo
 – Quelques cadres et membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo– Quelques cadres et membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo
 – Quelques cadres et membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo– Quelques cadres et membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo
 – Quelques cadres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo– Quelques cadres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo
 – Quelques membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo– Quelques membres du PPRD, lors de la clôture du 2ème congrès de leur parti politique le 21/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ John Bompengo

PPRD, un congrès à 3 millions de dollars!

 



Le décor est enfin planté. Pendant qu’on s’approche des élections de novembre 2011, la bataille s’annonce rude. Ainsi, tous les coups sont permis : des coups bas, des défections, des ralliements, etc. Et les congrès des partis politiques, à la mode, sont des occasions indiquées pour s’offrir le spectacle. Selon certaines indiscrétions, la somme de 3 millions de dollars Us serait sortie, rien que pour l’organisation du deuxième congrès. Contrairement à l’UDPS et d’autres partis, ici, les kinois auraient été achetés moyennant quelques billets de banque, afin de remplir à tout prix le mythique stade des Martyrs.
Et pourtant, l’occasion devait être trouvée pour jeter un regard rétrospectif, se décider sur les options à prendre pour conquérir le pouvoir et l’exercer le plus longtemps possible.
Mais c’est chaque parti politique qui organise à la va-vite son congrès, pour régler les comptes à ses adversaires politiques connus, potentiels ou supposés. L’UDPS, le MSR, la CCU, le MLC, le PPRD, le RDC/GOMA, l’UDEMO, ne nous diront pas le contraire. C’est comme si tous les ingrédients sont réunis pour un combat permanent avant les congrès des partis, la désignation clientéliste des candidats à la députation et ce, bien avant leur élection par des bases tribales ou achetées. Un congrès, c’est devenu l’occasion ou jamais de faire son test de popularité. De faire son « plein » comme on le dit à Kinshasa. Ne pas organiser son congrès paraît comme une non-existence. Des espaces publics sont pris d’assaut. Il y en a qui remplissent un stade, d’autres une salle de conférences, etc.
Le premier à organiser son congrès était l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Ici, la grande résolution du congrès n’était autre que le choix et le soutien de la candidature d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba comme candidat à l’élection présidentielle de 2011. Ici, l’opinion ne s’était pas réservé de critiquer ce choix, disant qu’il s’agit d’une dictature, dans la mesure où ce président de parti politique se disait déjà candidat, avant même que soit organisé le congrès. Ceci, sans pour autant imaginer que les partis politiques en Afrique se retrouvent tout autour d’un leader charismatique. Ainsi, celui-ci pouvait bien se déclarer candidat, dans la mesure où en 2006, lors des premières élections organisées au pays, les avait boycottées, au motif que toutes les conditions pour une bonne organisation n’étaient pas réunies. Pour ce parti, du reste fils aîné de l’Opposition, ce sont les membres qui ont été appelés à contribuer, sans oublier les donations et d’autres actes des hommes de bonne volonté. Et le lieu choisi n’était autre que le jardin botanique, dans la commune de la Gombe.
Montrer qu’on est aussi populaire
Il faut dire qu’il y a en Rd Congo des partis qui ne peuvent remplir qu’un salon familial ou un container de la taille de ceux qu’occupent nos sous-commissariats de police, éparpillés à travers les quartiers. Ceux-là se disent, toute honte bue, qu’ils sont eux aussi en congrès très ordinaire. Mais certains n’ont pas voulu se contenter de leur statut de parti tête d’affiche de la Majorité Présidentielle. Ils ont mis la main à la poche, ont sorti de grands capitaux et ont mobilisé les masses populaires. C’est dans cette ligne que l’on retrouve le PPRD, le MSR, la CCU, l’UDEMO, le RCD/Goma, etc.
Au PPRD par exemple, selon certaines indiscrétions, la somme de 3 millions de dollars Us serait sortie, rien que pour l’organisation du deuxième congrès. Contrairement à l’UDPS et d’autres partis, ici, les kinois auraient été achetés moyennant quelques billets de banque, afin de remplir à tout prix le mythique stade des Martyrs. Comme on a eu à le dire, il s’agit d’un congrès qui a été organisé dans le but premier de se venger du plein enregistré par l’UDPS lors de la clôture de la tournée de leur leader. Comme conséquence, des caméramans ont été brutalisés pour le simple motif qu’ils prenaient des images qui ne cadraient pas avec la volonté des organisateurs. Et pourtant, surtout que le pays connait à ce jour beaucoup de problèmes, la somme de 3 millions de dollars Us serait utilisé utilement pour soulager, tant soit peu, la misère de la population. Il s’agit donc d’un manque à gagner pour le Trésor public. Dire que le congrès devait permettre de choisir le candidat aux élections présidentielle, législatives et provinciales de 2011, c’est taper à côté dans la mesure où tout le monde savait que c’est l’actuel Chef de l’Etat Joseph Kabila qui était le candidat de la Majorité Présidentielle. Et de ce fait, un grand événement comme celui qu’on n’a vu ne valait pas la peine d’être organisé. En plus, le cachet donné aux musiciens, sans oublier l’argent qu’on aurait distribué aux militants, devaient être utilisés à autre chose si réellement on aime son pays.
Faisant l’économie de ses moyens, le MLC n’a fait mieux que de se retrouver dans l’une des résidences du feu Sénateur Jeannot Bemba, pour l’organisation de leur congrès. Ici et comme il fallait s’y attendre, le choix est tombé sur Jean-Pierre Bemba, du reste retenu à La Haye. Comme on peut bien s’en rendre compte, les gros moyens n’ont pas été utilisés. Mais on dira qu’ils ne sont plus au pouvoir. Ce qui n’est pas du tout vrai, surtout lorsqu’on sait comment fonctionne les partis politiques en Rd Congo. Au MLC, les congressistes se sont montrés ouverts à la conclusion de certaines alliances qui pourraient être bénéfiques pour les uns et les autres.
Au CCU, le parti cher à Lambert Mende, l’état des lieux a été dressé et l’avenir balisé. (Un peu comme au PPRD, le candidat à la présidentielle de 2011 était déjà connu : il s’agit de Joseph Kabila Kabange). Ici, c’est la salle des conférences du Centre d’accueil Kimbanguiste qui a été choisie. Ceci, du fait que Simon Kimbangu est le père de l’indépendance congolaise, au même titre que Lumumba auquel la CCU se reconnait. C’est aussi le cas du MSR, qui avait choisi comme cadre la salle du jardin Botanique et qui a fait le choix de Joseph Kabila Kabange comme seul candidat à la présidentielle. Au RCD/Goma, lors de son deuxième congrès, son président Azarias Ruberwa n’a pas pris le risque de se proclamer candidat, même s’il a prôné pour une candidature de l’Opposition du consensus. C’est ici qu’il faut vite relever que ce leader politique qui a perdu l’essentiel de ses cadres n’a toujours pas été accepté par ses collègues de l’Opposition. Ceux-ci disent que l’Opposition ne s’annonce pas, elle se vit.
A l’UDEMO par contre, l’ex. vice-premier ministre en charge du Travail et de la Prévoyance Sociale a été choisi pour être candidat de ce parti. Ici, la population, notamment celle de l’Equateur, qui semble être son fief électoral, sera curieux de lui demander le bilan à la tête de l’Etat, sans passer par les raisons de sa révocation par Joseph Kabila, le Président de la République. Disons que Mobutu Nzanga risque d’avoir beaucoup de problèmes, surtout avec ses frères, qui pensaient qu’il profitait de son rang pour rapatrier le corps de son feu père en Rd Congo et l’enterrer dans la dignité que requiert son rang d’ancien président de la République. Mais certains pensent qu’en politique, beaucoup de gestes ne sont pas posés au hasard. Ainsi, Mobutu Nzanga voudrait profiter, comme en 2006, afin de signer avec le gagnant de 2011, question de se retrouver. Une hypothèse qui semble être très difficile, dans la mesure où il ne peut pas cohabiter avec Joseph Kabila qui l’avait limogé, mais aussi avec Etienne Tshisekedi, le farouche opposant de son père.
Parti sans base solide
A Kinshasa, voire dans toute la Rd Congo, l’on vit à l’ère des congrès, certains chefs des partis politiques dits « autorités morales » – il y en a plus de quatre cents – pensent qu’ils occupent tout l’espace. Ils ne cessent de parler et de gonfler, et pourtant on sait bien qu’ils ne sont guère plus que des ombres, ou presque. Ils se targuent d’avoir une base consistante. A défaut de terroir solide où ils pourraient poser fermement leurs pieds, ces « autorité morales » sont prises dans une alternative : la pénombre ou la lumière. La plupart d’entre les « politicailleurs » trainent des coquilles vides. Même ceux qui se disent « grands » ne sont que des éléphants aux pieds d’argile. Il suffit d’un coup de bâton aux pieds, et flop !…
L’illustration la plus simple a été l’ouverture du congrès du PPRD au stade des Martyrs. Conscients d’avoir déjà empoché leurs frais de transport, les militants ramassés dans tous les coins de la ville de Kinshasa n’ont trouvé mieux que de quitter le stade, pendant que le Secrétaire général faisait son discours. Ce qui a poussé certains à dire que le plein constaté ce jour n’était qu’un trompe l’œil, car ses effets ne pouvaient pas être capitalisés.
Dans ces conditions, on aura beaucoup de mal à trouver un arrière-plan de stabilité. Les traces ne cessent de s’effacer sous leurs pieds. Les paroles mielleuses s’évaporent. Le peuple n’en a cure. Inutile de chercher un cri qui porte, une parole forte : tout flotte dans un nuage nul et non avenu. Les dés sont jetés. Ce n’est pas un congrès (à moitié vide ou à moitié plein) qui changera le cours des choses. Mais les Congolais ont besoins des gens honnêtes, déterminés à changer les conditions de vie de la population qui ne font que se détériorer du jour au jour. Donc, le politique peut bien organiser les congrès, mais la décision appartient au peuple qui détient l’arme fatale pour sanctionner ceux qui vont à l’encontre de ses intérêts.
Tout est permis
Les partis politiques, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, sont en droit d’utiliser toutes les voies qui sont à leur portée, afin de s’attirer le plus grand nombre de militants. Ainsi, pour cette thèse défendue par le Professeur Biyoya, sans moyens financiers, il est difficile de gagner une élection. Pour lui, peu importe la popularité, peu importe le charisme, si vous avez les moyens de votre politique, il est facile d’aller de l’avant. Il s’agit d’une thèse qui se justifie, dans la mesure où les élections en Rd Congo sont encore tribales ou ethniques. Même si une portion très faible de la population peut encore voter par rapport à une idéologie politique quelconque.

http://africaboyebi.blogspot.com/2011/08/rdc-pprd-un-congres-3-millions-de.html

Election présidentielle de 2011 Opposition : le débat sur la candidature unique relancé


En plus de la réplique que les opposants déposent aujourd'hui à la CENI, ils ont aussi débattu du choix de leur représentant commun à la présidentielle.
Les membres de l'opposition congolaise se sont réunis, hier mardi 23 août 2011 en la salle paroissiale de Notre Dame de Fatima dans la commune de la Gombe à Kinshasa, pour faire une réplique à la CENI (Commission électorale nationale indépendante) après les dernières négociations sur les préalables Outre cette réplique, les membres de l'opposition ont,tenté de débattre su le dossier du choix du candidat commun de cette famille politique congolaise à l'élection présidentielle prévue le 28 novembre 2011.

Ce dernier élément inscrit à l'ordre du jour n'a pas été abordé, de la même manière dans la salle. L'ont déploré ce qu'ils ont qualifié de l'imposition d'une pensée unique au sein de l'opposition. Ils soutiennent n'avoir pas été contactés sur le sujet de candidat commun de l'opposition à l'élection présidentielle.

D'autres par contre ont relevé que les partis politiques et regroupements politiques de l'opposition attendent d'aborder ce problème depuis longtemps. Le moment était bien choisi pour débattre de ce dossier sur le choix du candidat commun de l'opposition à l'élection présidentielle.

La modération du débat entre les membres de l'opposition a été confiée, une fois de plus, au député national Lisanga Bonganga, de la CCD (Convention des chrétiens démocrates) et au Secrétaire général adjoint de l'Udps (Union pour la démocratie et le progrès social), Serge Mayamba. Les deux sont revenus sur la dernière rencontre dans le cadre des négociations entreprises dans les installations de la CENI entre les membres du bureau de cette institution en charge de l'organisation des élections et les représentants de l'opposition.

L'opposition a promis de répondre à la CENI, aujourd'hui mercredi 24août 2011, sur les éléments débattus lors des dernières négociations. Les membres de cette famille politique vont aussi profiter de l'occasion pour aborder le dossier de candidat commun de l'opposition. Le débat est aussi relancé pour voir comment harmonisé les avis sur cette question au sein des opposants.

Kumbu Kumbel de la plate-forme Unader - Urec (Union nationale des démocrates républicains - Union pour la reconstruction du Congo) a parlé d'un piège tendu par la modération pour imposer aux autres une pensée unique pendant que les partis de l'opposition n'ont pas été répertoriés et contactés sur cette dernière question. Martin Fayulu a vite répliqué pour relever qu'il ne s'agissait pas d'imposer la pensée unique, mais de débattre d'un sujet longtemps lancé dans l'opposition. Ce dernier e été appuyé par le modérateur Lisanga Bonganga pour préciser que, beaucoup se sont présentés pour la première fois aux réunions do l'opposition alors que les choses ont largement évolué concernant le débat de candidat commun de l'opposition.

L'heure est révolue pour les candidats à l'élection présidentielle de venir vers l'opposition, mais c'est à cette famille politique de faire le choix de son candidat pour le scrutin présidentiel. Il ne s'agit pas

non plus de prendre quelqu'un qui longtemps servi la majorité présidentielle et qui  a fait volte-face pour se retrouver, à quelques mois de l'élection présidentielle dans l'opposition, a soutenu Lisanga Bonganga. L'opposition va donc faire le choix d'un véritable représentant de l'opposition, a insisté le modérateur Lisanga Bonganga. Il a précisé, qu'une méthodologie a été retenue pour que les partis politiques de l'opposition procèdent au dépôt de leurs réflexions sur le candidat commun de l'opposition à l'élection présidentielle. L'information est donc passée. A ce stade, la machine ne peut pas être arrêtée pour le choix d'un vrai candidat commun de l'opposition à ce scrutin. Le président e la CCD a fait savoir que, la modération est composée de lui et du secrétaire Serge Mayamba de l'Udps qui a toujours représenté jusque-là l'opposition dans les rencontres avec la MONUSCO, les différents partenaires impliqués dans le processus électoral et la CENI. Qu'on laisse donc à cette modération continuer le travail, a-t-il conclu.

LUCIEN KAZADI TSHIBAMBE 

Cas « Yves Kisombe » : Les journalistes dans la rue ce vendredi ! Un embargo de 6 mois contre le député « grossier » dans les médias.



Les carottes sont cuites pour Yves Kisombe, député national et cadre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). Coupable d'injures totalement discourtoises, grossières et crues, teintées de menaces à l'endroit de la journaliste, Eugénie Ntumba, reporter et présentatrice à la First radio and television by satellite (RTVS 1), il y a de cela trois semaines, le politicien est déclaré « persona non grata» par les professionnels des médias. En clair, un embargo de 6 mois de non médiatisation est décrété contre lui à dater de ce mercredi 24 août 2011.

La décision est tombée hier, mardi 23 août, à l'issue d'une réunion dans les locaux de Syfia/RDC qui a mis autour de la table les organisations professionnelles (UNPC, OMEC, JED, ANECO, etc.) et les responsables des médias tant audiovisuels qu'écrits. A cet effet, le président de « Journalistes en danger» (JED), -Donat M'Baya, a souligné que cette option à finalité pédagogique vise à apprendre aux élus » du peuple à respecter l'homme, en général, et le travail des journalistes, en particulier.

Par ailleurs, afin d'exprimer tout haut ce mécontentement, la corporation journalistique a décidé de descendre dans la rue le vendredi 26 août prochain. Cette marche de colère partira du croisement des avenues colonel Ebeya et des Hileries, pour chuter à l'Assemblée nationale où un mémorandum contre Yves Kisombe sera remis à son président, Evariste Boshab. Dores et déjà, a souligné Donat M'Baya, une plainte au pénal est déposée auprès du Procureur général de la République. Tout en lançant un vibrant appel de solidarité aux journalistes et aux défenseurs des droits à l'expression, Donat M'Baya a fait noter que c'est le député Kisombe qui sera tenu responsable de tout malheur qui surviendrait à la journaliste Ntumba.

Elections : 1ères cibles, les journalistes

Ayant entrepris une démarche de démenti à l'endroit d'un confrère, Mike Mukebayi de « Congonews », le député Kisombe s'est dit « être victime d'un montage... » « Cela ferait rire les vaches... a répondu un responsable de RTVS 1, se demandant par ailleurs quel est son poids politique et électoral pour qu'on lui en veulle. Et puis, d'ajouter, comment ne pas accorder de crédit à cet enregistrement lorsque l'on connaît ses frasques et ses antécédents de limites éducationnelles tant dans sa propre famille nucléaire que dans ses relations avec ses amis et collègues, travailleurs, menuisiers, domestiques, etc.

« Il veut se faire passer comme victime alors qu'il sait et nous savons que le gars est ainsi… c'est sa nature, il a un défaut de fabrication, qu'il traînera au long de sa vie... Il s'est déjà suffisamment moqué du monde, qu'il n'en rajoute pas! » a-t-il conclu.

Cependant, au- delà de ce «cas Kisombe », une inquiétude prend corps dans les milieux des journalistes durant cette période préélectorale. Il s'agit principalement de leur sécurité.

En effet, tout comme lors des dernières élections de 2006, les menaces et brimades à l'endroit des journalistes se multiplient de jour en jour. Le week-end dernier, 'lors de la manifestation politique du PPRD au stade des Martyrs, un caméraman de la télévision RTGA s'est vu arracher son instrument de travail, avant sa restitution mais sans la cassette du film.

Divers observateurs s'étonnent de cet acharnement sur les journalistes, durant cette période électorale, alors que ces derniers .ne font que leur travail consistant à rapporter les événements. Ces chevaliers du micro et de la plume; otages des faits, restent souvent au service de la vérité et ne peuvent en aucun cas être victimes des bourreaux pour avoir accompli cette noble mission.

Cas « Kisombe » : les faits

De quoi s'agit-il ? Avec beaucoup de réserve pour ne pas heurter la pudeur publique, Le Phare se permet de résumer les faits qui se seraient passés le mercredi 3 août dernier. L'«honorable» Yves Kisombe reçoit un appel téléphonique émis depuis la rédaction de la chaîne RTVS1. La journaliste Eugénie Ntumba était, semble-t- il, au bout du fil. «Bonjour honorable, je voudrais vous poser une question sur une déclaration faite par l'opposition...», aurait-elle dit. Pour une raison que l'histoire ne dit pas, la consoeur aurait «raccroché le téléphone».

Heurté dans son ego apparemment démesuré, Kisombe pique une sainte colère. Il se lance aux trousses de l'outrecuidante journaliste' qui a osé lui «manquer du respect». Il tente à plusieurs reprises de former le numéro 'de l'appelante. Aucune réponse. Aussi décide-t-il de contacter le cabinet du Premier ministre Muzito afin de connaître l'identité de la «pute», les mots sont de lui', qui l'a appelé avant de lui «raccrocher au nez».

Au bout du fil, il y a une dame qui adopte le profil bas dans un premier temps. Le député se lance aussitôt dans un monologue à ne pas écouter en famille. «Quel est le nom de la chienne qui a osé me manquer du respect au téléphone ? vocifère-t-il. Quel est le nom de cette pute ?» «Je suis une autorité du pays. Je ne suis pas votre ami», s'enrage Kisombe avant de menacer: « Si tu couvres cette fille, tu auras affaire avec moi, imbécile

«Excusez-nous, honorable», répond timidement la dame «Ecoutes-moi, nyama, imbécile !», tonne- t-il. «Je viens à peine d'arriver», poursuit la dame sur le même ton. «Je vais de ce pas me rendre à la rédaction de TVS1, je vais vous casser la gueule.» Constatant le silence de son interlocutrice, «Yves» lance : «J'espère que tu ne fais pas la maligne en enregistrant mes propos !». «Vous tes un honorable, nous allons enregistrer pour témoigner», répond cette fois fermement une voix féminine. «Imbécile, Nyama !» Je dois connaître le nom de cette dame. D'ailleurs, je vais descendre chez vous pour vous en … avec mon argent !»

 Tshieke Bukasa