Les tueurs des paisibles congolais dans la région de Beni-Lubero sont pour la plupart des policiers et des militaires de la R.D.Congo. En dépit de cette triste réalité, le gouvernement congolais au niveau national et local ferme l’œil et fait la sourde oreille. Les tueurs ne sont pas punis. Quand on les met en prison, les directeurs des prisons leur ouvrent les portes pour qu’ils récidivent. Le Président Joseph Kabila avait bien dit en 2006 que les portes des prisons seront ouvertes. Sa prophétie se réalise à Beni-Lubero où les prisons sont portes ouvertes. D’où l’hypothèse répandue que les policiers et les militaires congolais aujourd’hui déployés dans la région de Beni-Lubero sont des tueurs à gages dont la mission est d’exterminer les congolais pendant que politiciens, prêtres et pasteurs payés pour couvrir ce massacre de la population parlent de reconstruction du pays, de 5 chantiers, et battent campagne à coups d’argent et des pacotilles pour la réélection des tueurs. C’est incroyable ce qui se passe dans ce coin de la R.D.Congo où la population civile livrée sans aucune défense aux tueurs. Le récit de l’assassinat de Mlle Gladis KAHAMBU (16 ans) dans la journée du Vendredi 19 Août 2011 confirme l’hypothèse ci-haut évoquée.
Feu Gladis Kahambu sur son lit de mort à l'Hôpital de Kitatumba/Butembo
Il est 9h00 du matin à l’Hôpital Général de Kitatumba. Deux Policiers congolais y font la garde des prisonniers malades. Un des policiers abandonne son poste sous prétexte d’aller acheter sa cigarette. C’est ce moment qu’un prisonnier malade choisit pour demander au policier de garde resté seul la permission d’aller aux toilettes. La permission est vite accordée. Curieusement, une fois le prisonnier malade est entré dans une des toilettes, le policier de garde l’y a laissé seul pour aller fumer sa cigarette loin des toilettes. Le prisonnier malade profite de l'absence de ces deux geôliers pour se sauver dans le quartier de l’Hôpital Kitatumba. Finalement, le policier de garde se rend compte de la cavale de son prisonnier. Au lieu de se mettre à sa recherche, il fait crépiter plus coups des balles dans l’enceinte de l’Hôpital où plusieurs malades essaient de se refaire une santé. Le crépitement des balles sème la panique à l’Hôpital et ses environs. Prés d’une heure après les coups de feu, l’évadé est aperçu à quelques 300 m de l’Hôpital par une femme d’un policier qui le connaissait. Le policier mari de cette femme est ami au policier de garde qui a laissé s’évader le prisonnier malade. Cette femme, fera appel aux autres femmes des policiers du quartier pour mettre la main sur le fugitif. Profitant de son état de santé fragile, les femmes des policiers se montreront plus courageuses que leurs maris en maîtrisant le fugitif. Le fugitif, lui-même policier, espérait certainement trouver refuge auprès de femmes de ses amis. Selon certains observateurs, son évasion était certainement orchestrée par les deux policiers de garde. Mais les femmes des policiers qui dans ce cas démontrent bien leur sens de la justice, auraient fait échouer le coup. Une fois l’évadé arrêté par les femmes des policiers, une d’elle ira à l’Hôpital pour alerter les deux policiers de garde. Entretemps, comme une trainée de poudre, la nouvelle de l’arrestation d’un prisonnier par les femmes s’est rependue dans tout le quartier. Très vite, les habitants du quartier et les passants ont entouré la parcelle où l’évadé était tenu en respect par les femmes des policiers. Une fois saisi, le policier de garde coupable de l’évasion du fugitif partira de l’Hôpital en train de faire ce que les policiers congolais savent mieux faire, c’est-à-dire, effrayer les civils par des coups des balles à l’air. Ce crépitement des balles a en effet eu l’effet escompté. L’attroupement autour de la maison où l’évadé était devenu de nouveau prisonnier s’est dispersé. L’évadé a profité de la débandade pour se cacher dans un ravin non loin de la maison. Le policier de garde arrive sur le lieu. Il continue de tirer pêle-mêle pour effrayer la foule des curieux venus s’agglutiner sur le lieu du crime. Au lieu de mettre la main sur l’évadé visiblement sans force pour opposer une grande résistance, le policier de garde tire sur lui. L’évadé gravement blessé à la tête feint le mort et reste couché dans le ravin. Les femmes des policiers ainsi que d’autres voisins du quartier et des jeunes qui ne sont plus effrayés par le crépitement des balles essaient de raisonner le policier en furie mais qui n’a personne d’autre à plaindre que lui-même, en le suppliant en vain de cesser de crépiter des balles inutilement. Au contraire, le policier ouvre le feu sur la foule. Un jeune garçon de 12 ans, du nom de Blaise Mumbere, attrape une balle dans l’avant-bras. Blaise tombe avec son bras fracassé qui saigne à profusion. La foule continue de supplier le policier d’arrêter de tirer. Mais plus la foule lui parle, plus il tire sur elle. C’est ainsi que une jeune fille du nom de Gladis KAHAMBU âgée de 16 ans, attrapera deux balles dans son bas ventre. Elle tombe dans son sang. Malgré les amis qui l’ont dépêché à l’Hôpital, Gladis KAHAMBU rendra l’âme quelques minutes plus tard. Le nombre des blessés lors de cette fusillade de Kitatumba est très élevé. Nous n’avons retenu que les trois cas graves dont un mort, Gladis Kahambu. Après le forfait, le policier prendra le large vers l’Etat-Major de la Police Nationale Congolaise en ville de Butembo, toujours entrain de tirer à l’air. Constatant qu’une fois de plus ils étaient la cible de ce policier tueur, cinq jeunes chercheront à venger leurs camarades Gladis et Blaise. Ils se mettront mains nues aux trousses du policier tueur qui continuait à tirer jusqu'à ce qu’il tombe en panne des cartouches. Quand les jeunes étaient au point de l’appréhender pour le corriger, comme ils n’étaient pas loin de l’Etat Major de la Police, plusieurs policiers de l’Etat Major ont accouru eux aussi en tirant en l’air, pour sauver le policier tueur de mains des jeunes.Quatre de cinq jeunes qui dirigeaient l’expédition de la capture du policier tueur ont été jetés dans un cachot de l’Etat-major de la Police où ils disent avoir été torturés et battus. Il s’agissait de : 1. KAKULE Joachin (22 ans), battu et grièvement blessé. 2. MAYELE KAMATHE MUHINDO (24 ans) torturé. 3. STELLA KAHINDO (16 ans) amie à Gladis Kahambu décédée dans la fusillade , torturée. 4. Mbale 1 , torturé Saisi du dossier, Me MBUSA NZANZU Yotama MBENZE, patriote du Parlement Debout de Furu et candidat aux prochaines élections provinciales, à la tête d’une forte délégation venue du Parlement debout de Furu, descendra à l’Etat Major de la Police Nationale Congolaise en ville de Butembo pour libérer les jeunes arrêtés, battus, torturés, à la place du criminel. Juriste de formation, Mr MBENZE a réussi à libérer les 4 jeunes vaillants. Mais ce n’était pas tout. Les Jeunes ont alors décidé de s’en prendre aux maisons des policiers dans tout le quartier.
Les dégâts matériels sont énormes et quelques arrestations auraient été faites parmi les jeunes.
Bilan : Gladis Kahambu est morte. Blaise sera infirme toute sa vie durant. Le prisonnier blessé n’a pas été remis en prison. Les dizaines des blessés de la fusillade sont laissés pour compte.
Les bubolais qui espèrent contre toute espérance continueront à se battre pour vivre, dans l’espoir qu’un jour les tueries cesseront. Ce qu’ils oublient c’est le fait que sans l’implication de chacun, des associations, des églises, etc. pour mettre sur pied un cadre de concertation et de responsabilisation des gouvernants, les tueries continueront de plus belle et n’épargneront personne. Et si les responsabilités dans les tueries actuelles ne sont pas établies, demain les victimes d’aujourd’hui seront présentées comme les coupables. L’histoire des Hutu au Rwanda doit servir de leçon aux congolais qui rêvent d’un avenir qui adviendrait comme un miracle. L’Est de la R.D.Congo est selon les observateurs sous un régime militaire avec comme mission l’extermination des populations congolaises qui s’opposent aux extrémistes tutsi de la région des Grands Lacs. L’américain Herman COHEN a déclaré récemment que pour le Département d’Etat Américain, la province du Kivu appartient au Rwanda. Le gouvernement congolais n’a pas réagit à ces propos car cet octogénaire a dit haut ce que les autres disent tout bas. La balkanisation que les congolais craignent est déjà effective sur le plan militaire et économique. Un seul point reste à accomplir : le transfert des populations rwandaises au Kivu. L’extermination des populations congolaises, notamment les jeunes, prépare ce transfert qui se fait au su de la Monusco sous forme de retour des refugiés congolais… A l’heure qu’il est, il apparait que seules les populations civiles ne sont pas au courant de cette balkanisation. Les politiciens en savent quelque chose. Les kits électoraux qui ont été signalés au Rwanda, au Burundi et en Ouganda participent de ce plan. La disparition des milliers d’enrôlés du fichier électoral constituent un autre signe que les prochaines élections seront utilisées pour légitimer les occupants de l’Est du Congo et délégitimer les congolais dont l’extermination progressive est en cours. C’est cela le plan diabolique pour la R.D.Congo. Les massacres des civils dans toute impunité est le signe qui ne trompe pas. Kakule Mathe Butembo ©Beni- Lubero Online |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire