journaldebrazza.com, 16h49
Le vice premier ministre de la RDC est attendu à Brazzaville demain 11 octobre 2011, suite à l'attaque de Lukolela a t-on appris cet après-midi de source proche du ministère de l'intérieur. Une visite qui fait suite à la publication vendredi 7 octobre 2011, du communiqué du ministre de l’intérieur de la RD Congo Adolphe Lumanu Bwana N’sefu. Le communiqué annonçait l'arrestation vendredi de cinq hommes armés venus du Congo voisin, soupçonnés d'appartenir à un groupe qui projetait "d'attaquer simultanément" six villes en RDC, dont la capitale Kinshasa. Cette bande d'éléments armés" précisait le communiqué, en provenance de Loukolola au Congo-Brazzaville, a "franchi le fleuve (Congo) et attaqué la cité de Lukolela", dans la province de l'Equateur dans le nord-ouest de la RDC, écrit le ministre Adolphe Lumanu. Il poursuit que, les services de sécurité congolais ont neutralisé cinq assaillants" détenteurs "de cartes de résidents au Congo-Brazzaville" et de 18 armes légères de types Kalashnikov et Uzi. Des accusations réfutées par le ministre de l'Intérieur du Congo-Brazzaville, Raymond Zéphirin Mboulou, qui a dénoncé un « montage » des autorités de RDC pour repousser les élections du 28 novembre 2011. «Cette attaque et ses arrestations sont un simulacre et un montage de la part des autorités de Kinshasa », a-t-il dit.Arrestation d'hommes armés qui projetaient "d'attaquer" Kinshasa
Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont arrêté vendredi cinq hommes armés venus du Congo voisin, soupçonnés d'appartenir à un groupe qui projetait "d'attaquer simultanément" six villes en RDC, dont la capitale Kinshasa, a rapporté dimanche la presse kinoise, citant des sources officielles.
Vendredi vers 02H00 (03h00 HB) "une bande d'éléments armés" en provenance de Loukolola au Congo-Brazzaville, a "franchi le fleuve (Congo) et attaqué la cité de Lukolela", dans la province de l'Equateur dans le nord-ouest de la RDC, a indiqué le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N'Sefu, évoquant une "attaque armée des forces du mal".Les services de sécurité congolais "ont neutralisé cinq assaillants" détenteurs "de cartes de résidents au Congo-Brazzaville" et de 18 armes légères de types Kalashnikov et Uzi, ajoute le texte.
"Interrogés à chaud, les assaillants (...) ont fait plusieurs révélations tant sur les ordres reçus de leurs commanditaires que sur le modus operandi des actes de déstabilisation qu'ils devraient commettre en RDC, notamment la mission d'attaquer simultanément Mbandaka, Lukolela, Bolobo, Kwamouth, Kinshasa et Matadi", six villes de l'ouest de la RDC, selon le ministre.
Faustin Munene
"Les fugitifs se sont repliés vers Loukolela" au Congo-Brazzaville, est-il indiqué sans précision sur le nombre des ces personnes. Les assaillants arrêtés seraient "un prétendu colonel, chef de bande, un certain major, deux capitaines et un lieutenant", et ils portaient sur eux "un ordre de mission signé Faustin Munene", un général retraité de l'armée de RDC arrêté en début d'année au Congo-Brazzaville où il est détenu depuis, ajoute le ministre de l'Intérieur.
Ex-chef d'état-major des forces aériennes congolaises sous Laurent-Désiré Kabila, le précédent président et père de l'actuel chef de l'Etat, le général Benoît-Faustin Munene a fui la RDC à l'automne 2009.
Il a été accusé par le gouvernement de Kinshasa d'avoir formé une rébellion - l'Armée de résistance populaire (ARP) - début novembre 2010 dans la province du Bandundu (ouest), dont il est originaire, et a été condamné par contumace à la prison à vie pour ces faits par un tribunal militaire congolais en mars.
Tensions
Le général Munene est également soupçonné par les autorités de RDC d'avoir été mêlé à l'attaque ratée de la résidence du président Kabila en février dernier dans la capitale. Le cas Munene est un point de friction entre les deux Congo, Kinshasa réclamant l'extradition du général, Brazzaville s'y opposant jusque-là.
Et le ministre de l'Intérieur du Congo-Brazzaville, Raymond Zéphirin Mboulou, a rejeté les accusations de Kinshasa sur la responsabilité de l'attaque de Lukolela, dénonçant, selon Radio France International (RFI), un "montage" des autorités de RDC pour repousser les élections présidentielle et législatives prévues le 28 novembre prochain. (belga)
10/10/11 04h59
« Cette attaque et ses arrestations sont un simulacre et un montage de la part des autorités de Kinshasa ». Ces propos directs sont signés du ministre de l'Intérieur de la République du Congo (Congo-Brazzaville). Pour Raymond Zéphirin Mboulou.
tout ce montage a pour objectif de justifier la non tenue des élections en République démocratique du Congo (RDC), prévues fin novembre : « si ceux qui organisent les élections ne sont pas prêts, ils n'ont qu'à le dire.. mais qu'ils laissent les autres tranquilles ».
Concernant les preuves évoquées par Kinshasa sur la complicité du général Faustin Munene, le ministre Mboulou se défend, « comment peut-on envoyer des assaillants avec un ordre de mission signé par le général Munene qui est bel et bien aux arrêts à Brazzaville ?».
Hier matin, son homologue du Congo-Kinshasa, Adolphe Lumanu, avait indiqué que parmi les hommes armés qui avaient attaqué la localité de Lukolela , 5 assaillants possèdaient des cartes de résident du Congo-Brazzaville, des armes légères et un ordre de mission signé Faustin Munene .
Faustin Munene, est un général à la retraite congolais, ex-chef d'état-major des forces aériennes sous Laurent-Désiré Kabila, le père de l'actuel président.
Après avoir fui la RDC en automne 2009, il est officiellement emprisonné au Congo-Brazzaville et « attend » une hypothétique extradition vers Kinshasa où il a été condamné par contumace à la prison à vie. Il est soupçonné d'avoir été mélé à l'attaque ratée contre la résidence présidentielle en février dernier.
Le 27 février 2011, un groupe de plusieurs dizaines d'hommes armés avaient attaqué la résidence du président Joseph Kabila et la base logistique du camp Kokolo. Dix assaillants et cinq militaires avaient été tués. Dans les jours suivants, près de 130 personnes avaient été arrêtées à Kinshasa.
Une enquête préliminaire de la Mission de l'organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) avait révélé que les assaillants avaient franchi le fleuve Congo en provenance de Brazzaville.
Plusieurs rebelles de RDC ont trouvé refuge ces dernières années chez le voisin congolais. Lors de l'attaque de février, les deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs respectifs. Le président Denis Sassou Nguesso avait ensuite assuré son voisin que « le Congo ne servirait jamais de base arrière aux ennemis de la RDC ». Celui-ci avait cependant précisé que le général Faustin Munene ne serait pas extradé.
http://www.rfi.fr/node/691633
tout ce montage a pour objectif de justifier la non tenue des élections en République démocratique du Congo (RDC), prévues fin novembre : « si ceux qui organisent les élections ne sont pas prêts, ils n'ont qu'à le dire.. mais qu'ils laissent les autres tranquilles ».
Concernant les preuves évoquées par Kinshasa sur la complicité du général Faustin Munene, le ministre Mboulou se défend, « comment peut-on envoyer des assaillants avec un ordre de mission signé par le général Munene qui est bel et bien aux arrêts à Brazzaville ?».
Hier matin, son homologue du Congo-Kinshasa, Adolphe Lumanu, avait indiqué que parmi les hommes armés qui avaient attaqué la localité de Lukolela , 5 assaillants possèdaient des cartes de résident du Congo-Brazzaville, des armes légères et un ordre de mission signé Faustin Munene .
Faustin Munene, est un général à la retraite congolais, ex-chef d'état-major des forces aériennes sous Laurent-Désiré Kabila, le père de l'actuel président.
Après avoir fui la RDC en automne 2009, il est officiellement emprisonné au Congo-Brazzaville et « attend » une hypothétique extradition vers Kinshasa où il a été condamné par contumace à la prison à vie. Il est soupçonné d'avoir été mélé à l'attaque ratée contre la résidence présidentielle en février dernier.
Le 27 février 2011, un groupe de plusieurs dizaines d'hommes armés avaient attaqué la résidence du président Joseph Kabila et la base logistique du camp Kokolo. Dix assaillants et cinq militaires avaient été tués. Dans les jours suivants, près de 130 personnes avaient été arrêtées à Kinshasa.
Une enquête préliminaire de la Mission de l'organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) avait révélé que les assaillants avaient franchi le fleuve Congo en provenance de Brazzaville.
Plusieurs rebelles de RDC ont trouvé refuge ces dernières années chez le voisin congolais. Lors de l'attaque de février, les deux pays avaient rappelé leurs ambassadeurs respectifs. Le président Denis Sassou Nguesso avait ensuite assuré son voisin que « le Congo ne servirait jamais de base arrière aux ennemis de la RDC ». Celui-ci avait cependant précisé que le général Faustin Munene ne serait pas extradé.
http://www.rfi.fr/node/691633