Powered By Blogger

Pages vues le mois dernier

Translate

SACREBOPOL

dimanche 10 novembre 2013

Joseph Kabila ou "le Président malgré lui..."

Joseph Kabila ou "le Président malgré lui..."


"Joseph Kabila" lors de son investiture le 20 décembre 2011

De retour de Pretoria, en Afrique du Sud, où il a participé à la réunion extraordinaire conjointe de la Sadc (Marché commun de l’Afrique australe) et le CIRGL (Conférence internationale de la Région des Grands lacs), "Joseph Kabila" s’est arrêté à Lubumbashi.

Mercredi 6 novembre, le "raïs" a présidé, en sa qualité de commandant suprême des Forces armées de la RD Congo, la réunion extraordinaire du conseil supérieur de la défense. Toutes les "têtes couronnées" et "épaules galonnées" que comptent le pays étaient présents en tant que membres effectifs ou invités.

Outre les "félicitations" adressées à l’armée nationale pour son "bon comportement" face aux rebelles du M23, les participants ont passé en revue la situation générale du pays et ont conclu que celle-ci était "globalement calme sur toute l’étendue du territoire national". Calme?

Au moment où ces lignes sont écrites, les rebelles du M23 sont sans doute "défaits". Reste que pas moins de quarante groupes armés nationaux ou internationaux continuent à imposer leur loi dans la partie orientale du pays.

Pendant ce temps, près de trois millions d’habitants des localités troublées ont déserté leurs logis. Ils sont à la merci des intempéries et de diverses maladies. Qui est ce père de famille dont les enfants sont en errance, livrés à eux mêmes, privés des choses essentielles pour leur survie, qui oserait affirmer que "tout va bien" dans sa famille? "Joseph Kabila" serait-il sain de corps et d’esprit?

Au cours de cette même année 2013, les maï maï Ba Kata Katanga ont par deux fois fait irruption, avec une facilité inouïe, à Lubumbashi, la deuxième ville du pays. A l’insu des services dits de sécurité. Ces combattants ont tenté fin octobre de prendre le contrôle d’un dépôt d’armes. On a dénombré plusieurs morts et blessés.

Qu’en dit le "raïs"? L’homme semble afficher un détachement frisant l’insouciance : "S’agissant des événements survenus au Katanga au courant de la dernière semaine du mois d’octobre 2013, particulièrement à Lubumbashi, des instructions «claires et fermes» ont été données aux Forces armées, à la Police, aux services de sécurité, à la justice et à l’administration pour une solution appropriée". Pitoyable!

Depuis le déclenchement de la mutinerie des éléments des FARDC étiquetés CNDP-M23, en avril 2012, "Joseph Kabila" qui aime bomber son torse de "commandant suprême des Forces armées congolaises" n’a jamais mis les pieds à Goma. Pire, la prise de Bunagana par les FARDC n’a pas réussi à le faire descendre sur le terrain pour congratuler les valeureux soldats nationaux et étrangers qui ont pris des risques pour leur vie tout en manifestant la compassion nationale aux parents de ceux qui ont perdu la vie.

Que voit-on?

Le nouveau patron de la Monusco, l’Allemand Martin Köbler, s’est rendu à plusieurs reprises dans le chef-lieu du Nord Kivu prenant des risques personnels dans un pays qui n’est pas le sien. Le diplomate onusien assume tout simplement ses responsabilités. Où est passé le chef de l’Etat congolais? Où est passé cet homme qui a juré solennellement "de remplir loyalement et en fidèle serviteur du peuple les hautes fonctions qui" lui "sont confiées"? Il est en vadrouille.

Au cours de cette réunion de Lubumbashi, les participants ont lancé un "appel pressant" à tous les autres groupes armés nationaux et étrangers "encore actifs sur le territoire national" de "déposer les armes". Faut-il en rire ou en pleurer? "Joseph Kabila" compte sans doute sur la "communauté internationale" pour faire le "boulot" en ses lieu et place.

A noter, enfin, que les participants à cette réunion dite extraordinaire ont eu à prendre connaissance du "rapport partiel" rédigé par une "commission d’enquête" ad hoc sur les "allégations" des Nations Unies contre le général major Amisi Kumba Gabriel, ancien chef d’état-major des forces terrestres. "Joseph Kabila" a demandé un "complément d’informations en vue de se prononcer".

Les faits reprochés à Amisi sont gravissimes. Au lendemain du déclenchement de la mutinerie des éléments des FARDC portant le label CNDP-M23, cet officier a été accusé par des experts onusiens, en novembre 2012, de vendre des armes aux groupes armés opérant à l’Est. L’homme sera suspendu de ses fonctions au cours de la même période. Etrangement, il a gardé sa liberté de mouvement. Cette longanimité présidentielle n’a pas manqué de surprendre. On a vu le "raïs" sévir sans rémission pour moins que ça. L’opposant Eugène Diomi Ndongala en sait quelque chose.

A travers cette réunion, "Joseph Kabila" vient une fois de plus de confirmer qu’il est un président de la République malgré lui. Il n’a jamais disposé et ne dispose nullement des ressources morales et intellectuelles pour assumer une charge aussi lourde. Une charge qui requiert non seulement un sens aigu de responsabilité et de l’intérêt général. Bref, le sens de l’Etat.

En faisant preuve de laxisme lors de l’examen du cas Amisi, "Joseph" s’est disqualifié par son incapacité à assurer à tous les citoyens un traitement égal devant la loi. On avait oublié que Gabriel Amisi Kumba est issu du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie). Il s’agit d’un intouchable. L’homme est proche du général James Kabarebe, donc du régime rwandais de Paul Kagamé...

Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2013

Combien de rebelles du M23 sont passés au Rwanda ?

RDC: combien de rebelles du M23 sont passés au Rwanda ?

Des enfants jouent suyr un tank abandonné par les rebelles du M23, à Kibumba, à l'est de Goma, le 6 novembre 2013.
Des enfants jouent suyr un tank abandonné par les rebelles du M23, à Kibumba, à l'est de Goma, le 6 novembre 2013.
REUTERS/Kenny Katombe

Par RFI

Alors que l’Ouganda affirme détenir le chef militaire du M23, Sultani Makenga, la situation des combattants M23 qui ont, selon les autorités congolaises, traversé massivement la frontière pour se rendre au Rwanda, reste jusqu’ici encore floue. Les informations et les chiffres diffèrent selon les sources.


Avec notre correspondante à Kigali,

Selon l’ambassadeur du Rwanda à l’ONU, jeudi, 51 combattants du M23 blessés ont traversé la frontière pour se rendre au Rwanda. Ils ont été confiés à la Croix-Rouge rwandaise. Eugène-Richard Gasana a assuré qu’à sa connaissance aucun autre rebelle n’avait traversé en territoire rwandais.

De son côté, la Croix-Rouge rwandaise a avancé le chiffre de 95 blessés, actuellement soignés à l’hôpital de Gisenyi, une localité de l’ouest du pays frontalier avec la République démocratique du Congo.

76 rebelles au Rwanda, selon la Croix-Rouge
Selon Angelique Murungi, en charge des opérations à la Croix-Rouge rwandaise, 51 rebelles sont arrivées mercredi 6 novembre et 25, jeudi 7 novembre. « La Croix-Rouge rwandaise leur a distribué du matériel non médical, tandis que le Comité international de la Croix Rouge (CICR) se charge de l’acheminement des blessés et des soins médicaux », a assuré Angelique Murungi.

L’arrivée de ces 76 rebelles blessés en deux jours atteste de la violence des combats de lundi, lorsque la brigade d’intervention de la Monusco est intervenue à l’aide de chars et d’hélicoptères d’attaque contre le M23. Un peu plus tôt dans la journée de jeudi, la ministre rwandaise en charge des réfugiés, Séraphine Mukantabana, avait démenti une arrivée massive de combattant M23 ces derniers jours.

Le cas Innocent Kayina
Interrogé sur le cas du colonel M23 Innocent Kayina, sous sanction des Nations unies et qui, selon certaines sources, serait au Rwanda, Eugène-Richard Gasana a affirmé qu’il n’avait pas d’information à ce sujet. Il a néanmoins assuré que le si Rwanda prenait connaissance de sa présence sur son territoire, il le signalerait au Comité de sanctions des Nations unies.

RDC: le Rwanda a-t-il lâché le M23?


RDC: le Rwanda a-t-il lâché le M23?

Des enfants congolais jouent sur un tank du M23 abandonné près de Goma lorsque les rebelles ont décidé de rendre les armes.
Des enfants congolais jouent sur un tank du M23 abandonné près de Goma lorsque les rebelles ont décidé de rendre les armes.
REUTERS/Kenny Katombe

Par RFI

Le gouvernement rwandais a toujours démenti toutes les accusations de soutien militaire ou financier de l'ex-rébellion congolaise. Et pourtant bon nombre d'observateurs estiment que si le M23 n'a pas pu faire face à l'offensive des FARDC et de la Monusco, c'est parce que justement Kigali serait resté en retrait.


Au tout début de l'offensive finale contre le M23, le Rwanda avait menacé, par l'intermédiaire de son ambassadeur aux Nations unies, de mener une opération chirurgicale en RDC si des bombardements avaient encore lieu sur son territoire, situé à proximité de la zone des combats.
«C'était une menace à peine voilée d'intervention au Congo qui aurait peut-être marché il y a quelques années, mais plus aujourd'hui», explique une source onusienne. Ce qui a changé, c'est avant tout la position des Etats-Unis. Dans les jours qui ont suivi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry aurait appelé à plusieurs reprises le président Paul Kagame pour l'inciter à ne pas intervenir. Une pression sans précédent de Washington qui, depuis la multiplication des rapports du groupe d'experts de l'ONU et de Human Rights Watch, avait ouvertement accusé Kigali de soutenir le M23, allant même jusqu'à couper son aide militaire à cause des soupçons de recrutement d'enfants-soldats pour le compte de la rébellion.
Les Etats-Unis n'étaient pas le seul pays. Beaucoup d'autres avaient fait le choix de suspendre ou couper leur aide au Rwanda à cause du M23. «Depuis plusieurs mois, le Rwanda était en retrait dans les réunions internationales sur le Congo et c'était l'Ouganda qui défendait les positions du M23», estime un diplomate «et notamment en proposant une amnistie générale pour tous les combattants».
Si Kigali continue d'accepter les blessés du M23, plusieurs sources affirment que les combattants, eux, ne seraient pas les bienvenus cette fois. Certains auraient même été renvoyés en Ouganda.

Il faut engager des poursuites judiciaires

RD Congo - M23 : Il faut engager des poursuites judiciaires

En République Démocratique du Congo, il faut veiller à ce que la célébration des victoires militaires ne contribue pas à masquer la fuite des dirigeants du M23, laissant les victimes sans perspective de justice. En effet, comme durant la libération de l’Europe par les soldats américains, les soldats congolais ont surtout découvert des charniers et les visages d’une population traumatisée par des atrocités. Ainsi les territoires repris par l’armée sont-ils avant tout des scènes de crime à protéger. Une de ces scènes de crime, la ville de Kiwanja, fut le théâtre d’un vaste massacre par les combattants du M23, alors appelés CNDP. Quelquesimages avaient fait le tour du monde. Selon l’ONG américaine Human Rights Watch, au moins 150 civils congolais furent massacrés cette nuit du 4 au 5 novembre 2008. Certaines victimes avaient été exécutées dans leurs lits, les combattants rwandais passant de porte à porte. Leur défaite militaire, aujourd’hui, offre une occasion historique de traduire en justice des individus présentés par l’ONU comme étant parmi les pires criminels du monde.


Le déclenchement rapide du volet judiciaire, dans la foulée de l’action militaire, présente plusieurs avantages. Tout d’abord, pour la population des territoires libérés, il s’agit d’endiguer le risque de vengeance, à court terme, et, à long terme, le péril du cycle de vengeances et des représailles entre communautés. La souffrance des veuves, des femmes violées, des orphelins, et de toutes les victimes du M23 doit trouver un début de soulagement dans une réponse ferme que « justice sera rendue ». Les discours autour de l’« espoir de paix » ne sont pas crédibles si le volet judiciaire ne suit pas.

Ils reviendront pour « finir le travail »

En effet, comme dans tout conflit, si les auteurs d’atrocités ne sont pas présentés en justice, les populations restent prostrées dans l’angoisse que leurs bourreaux reviendront pour « finir le travail ». Une expression qui traduit le martyre des survivants des carnages que continuent de répéter, par exemple, les rescapés de la Shoah. L’idée que des combattants rwandais se retrouvent, à nouveau, dans des villes comme Kiwanja, devrait suffire à mobiliser la communauté internationale sur l’impérieuse nécessité d’une prise en charge des victimes dans le cadre des procédures devant les juridictions nationales et internationales.
L’autre intérêt dans le déclenchement rapide des poursuites est qu’il enlèverait aux instigateurs des guerres à répétition la tentation de renvoyer, à l’avenir, des combattants dans l’Est du Congo. Si des personnalités autour de Paul Kagamé au Rwanda et de Yoweri Museveni en Ouganda, avec leurs réseaux remontant jusqu’aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, prennent conscience que les combattants qu’ils envoient au Congo risquent de finir dans des procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, il y a de réelles chances qu’ils renoncent à ces aventures meurtrières. L’arrestation dès maintenant des membres du M23 enverrait incontestablement une onde de choc au-delà des pays de la région. Ce choc constituera la principale garantie de paix pour les populations de l’Est du Congo.

Les leçons tirées du M23

Il convient toutefois d’aborder la question des poursuites judiciaires en ratissant large. Tous les criminels présumés, ayant endeuillé des populations, doivent être traduits en justice. L’attention est mise, en particulier, sur les membres du M23, pour plusieurs raisons, dont deux principalement.

Une exceptionnelle dangerosité

Tout d’abord, ce groupe fut le plus lourdement armé et le plus dangereux de tous ceux qui sévissent dans la région. Il a été considéré comme la cible prioritaire de l’armée congolaise (FARDC) et la brigade d’intervention de la Monusco en raison du niveau de dangerosité qu’il représentait aux yeux de la population. En le neutralisant militairement et en traduisant ses dirigeants en justice, les autorités congolaises et leurs partenaires de la communauté internationale gagneraient en crédibilité aux yeux d’une population habituée à ne plus croire à la force du droit face à la tyrannie des violences barbares.
Une telle démarche de fermeté jusqu’au bout, à l’encontre du M23, servirait, au passage, d’arme de dissuasion à l’attention des autres groupes qui opéraient en fonction des appuis et de la tolérance dont le M23 bénéficiait. Poursuivre les membres du M23 signifie que les autres miliciens sont les prochains sur la liste. L’angoisse qui en naîtrait devrait contribuer à influer sur le comportement des maquisards en activité et la tentation, pour la jeunesse de la région, de rejoindre les maquis.
La seconde raison est que les combattants du M23 s’inscrivent dans la longue tradition des guerres et de l’impunité qui fait le malheur d’un peuple, les Congolais, meurtri comme aucun autre peuple au monde depuis 1996.

L’impunité qui tue

Des hommes comme Bosco Ntaganda, fondateur du M23, et Sultani Makenga, ont pris part à la Première Guerre du Congo dont on retient, entre autre, l’affaire du massacre des réfugiés documenté dans le Rapport du Projet Mapping. Ils auraient pu en rester là si, à l’issue de la Première Guerre du Congo, des actions judiciaires avaient été engagées pour punir les responsables des massacres. Aucune action en justice ne fut menée, ce qui leur permit de déclencher la Deuxième Guerre du Congo.

Elle sera le conflit le plus meurtrier du monde[1]. Les dirigeants du M23 auraient pu, une fois de plus, renoncer aux aventures meurtrières si la fin de la Deuxième Guerre du Congo avait prévu des poursuites judiciaires contre les auteurs d’atrocités sur la population. Cet engagement, pourtant exigé par les ONG et la population n’eut pas lieu. Les conséquences étaient prévisibles. Une nouvelle guerre, par les mêmes hommes, est déclenchée contre le Congo avec l’occupation de la ville de Bukavu en 2004.
La série des massacres et des viols que les populations ont endurés de la part de « ces hommes » aurait pu être évitée s’ils avaient été traduits en justice et amenés à faire face à leurs victimes. Et les populations civiles ne seront pas les seules victimes de cette impunité chronique. Quatre casques bleus[2] ont été, depuis, tués, des blindés de l’ONU ont été détruits, tandis que des hélicoptères ont essuyé des tirs délibérés des membres du M23.

Il s’agit, à chaque fois, de crimes d’une exceptionnelle gravité[3], commis de façon répétée, parce que leurs auteurs ont systématiquement été épargnés de poursuites judiciaires. 
Pour ces deux raisons, au moins, la poursuite des dirigeants du M23 en justice est, pour la communauté internationale, une exigence au-delà de l’indispensable application du droit. C’est l’humanité qui joue sa crédibilité aux yeux d’un peuple : les Congolais. Un peuple indéfiniment privé de justice, en dépit de ses millions de morts, et qui cultive le sentiment d’être l’objet d’une discrimination planétaire, comme récemment rappelé dans une pétition.

Les manœuvres de Kigali et Kampala

Les autorités rwandaises avaient avancé, dans le cadre des pourparlers de Kampala, la proposition de trouver un pays d’accueil pour y installer les dirigeants du M23. Comme on pouvait s’y attendre, les derniers combattants du M23 se sont repliés sur les territoires du Rwanda et de l’Ouganda où ils ont été accueillis en violation de l’accord d’Addis-Abeba[4]. Le séjour dans les deux pays pourrait être transitoire, la prochaine étape étant la fuite vers des pays qui ne pourraient pas les extrader.
C’est le pire scénario pour les victimes, leurs familles et les survivants des massacres. La Cour Pénale Internationale devrait s’activer pour que le dossier Bosco Ntaganda, qui se trouve déjà à La Haye, ne soit pas amputé de précieux témoignages et des dépositions que devraient apporter des hommes-clés comme Sultani Makenga, Innocent Kaina ou Laurent Nkunda.
Car, faut-il toujours le rappeler, c’est en restant ferme sur l’exigence de justice pour les victimes qu’on aboutit à une paix durable. Ce fut le cas dans d’autres conflits, le Congo ne peut pas être une exception.

Boniface MUSAVULI



Victimes du M23

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/rd-congo-m23-il-faut-engager-des-143368


[1] Plus de six millions de morts selon diverses sources. (http://www.nytimes.com/2010/02/07/o...)
[2] Un casque bleu indien avait été tué par le CNDP, l’ancêtre du M23, en juillet 2008. Depuis août dernier, trois casques bleus ont été tués par les combattants du M23.
[3] Aux termes de l’article 8/iii du Statut de Rome instituant la Cour Pénale Internationale, constitue un crime de guerre « Le fait de diriger intentionnellement des attaques contre le personnel, les installations, le matériel, les unités ou les véhicules employés dans le cadre d'une mission (…) de maintien de la paix (…) ».
[4] L’accord d’Addis-Abeba du 24 février 2013 engage ses signataires (dont le Rwanda et l’Ouganda) à « ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés » et « ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité, d'actes de génocide ou de crimes d'agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies. » (Article 5). Les dirigeants du M23 figurent sur la liste des personnes visées par les sanctions de l’ONU, de l’Union européenne et du gouvernement américain.
  

l'accord RDC-M23, "étape très importante vers la paix" selon l'ONU

l'accord RDC-M23, "étape très importante vers la paix" selon l'ONU

Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes


L'émissaire de l'ONU en RDC, Mary Robinson, à Kampala le 5 septembre. © AFP

L'accord que doivent signer lundi la République démocratique du Congo et la rébellion du M23 représente "une étape très importante" pour ramener la paix dans une région déchirée par un long conflit, estime l'envoyée spéciale de l'ONU Mary Robinson.[/b]

"C'est une étape très importante vers la paix dans la région des Grands Lacs car cela nous permet maintenant d'aller de l'avant", a déclaré dimanche à l'AFP Mme Robinson dans un entretien à Addis Abeba, la capitale éthiopienne.
Après leur victoire sur le Mouvement du 23 mars (M23), dont la rébellion durait depuis un an et demi dans l'est de la RDC, l'armée congolaise et la brigade d'intervention de l'ONU (22.000 hommes) "vont désormais s'en prendre à tous les groupes armés" y sévissant encore, a-t-elle souligné.
Elle confirme ainsi ce que le gouvernement congolais avait déjà annoncé, le jour même où le M23 avait dit "mettre un terme" à sa rébellion.

Riche en minerais, l'Est est depuis une vingtaine d'années la proie de nombreux groupes armés qui tuent, violent, pillent, provoquent des déplacements massifs de population et recrutent des enfants.
Selon Mme Robinson, le Rwanda et l'Ouganda voisins, accusés de soutien au M23 congolais, sont prêts à traiter des causes profondes d'un conflit parmi les plus longs et brutaux d'Afrique.
Le M23 a subi une lourde défaite la semaine dernière face à une offensive des soldats de Kinshasa épaulés par la brigade spéciale de la Monusco, la mission de l'ONU en RDC. Les deux camps doivent signer un accord de paix lundi à Kampala, capitale de l'Ouganda.
Cet accord doit formaliser l'engagement des rebelles à cesser leur insurrection dans la province du Nord-Kivu.

"Il est très positif de voir l'armée congolaise victorieuse, et avoir fait preuve de discipline en tant qu'armée nationale face à un groupe rebelle", a ajouté Mme Robinson.
"C'est bon pour le moral du Congo", s'est-elle réjoui. "Il est bon maintenant de conclure (la paix à) Kampala demain, parce qu'il y a un accord" sur la réintégration des combattants du M23 dans l'armée nationale congolaise ou un retour chez eux.
Le M23, s'appuyant sur les populations rwandophones locales, était né en mai 2012 d'une mutinerie d'anciens rebelles, essentiellement tutsi, intégrés dans l'armée trois ans plus tôt.
La victoire contre eux, due notamment à l'interruption de son soutien par le Rwanda, selon les observateurs, témoigne également des progrès des militaires congolais jusque-là surtout réputés pour leur indiscipline, leurs pillages et leur inefficacité.

L'accord de Kampala, "une bonne nouvelle"
L'accord de Kampala représente aussi "une bonne nouvelle pour les gens (...) qui ont subi pendant trop longtemps ces groupes armés, avec les viols à répétition et le déplacement de populations", a encore dit Mme Robinson.
"Ce fut intolérable, et maintenant il existe un véritable espoir", a-t-elle ajouté.
Désormais, a poursuivi l'envoyée de l'ONU, la nouvelle priorité est de vaincre les rebelles hutus rwandais des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), qui comptent dans leurs rangs des auteurs du génocide contre les Tutsi du Rwanda en 1994.
Le gouvernement de Kigali, dirigé par la minorité tutsi, les considère comme une menace pour la sécurité du Rwanda et a été accusé par l'ONU de soutenir le M23, également dominé par des Tutsi, pour protéger ses intérêts stratégiques.

Mais Mme Robinson a assuré que le président rwandais Paul Kagame et son homologue ougandais Yoweri Museveni, dont le pays a également été accusé de soutien au M23, s'étaient engagés à respecter un accord de paix signé par 11 pays de la région en février.
"Nous avons eu de nombreux contacts" avec les deux dirigeants, qui "font preuve d'un respect très ferme de ce cadre", a-t-elle dit.
"Je pense qu'on reconnaît le besoin de s'attaquer aux causes profondes (du conflit) car à l'origine du M23, on trouve les griefs de Tutsi qui ne se sentent pas chez eux dans leur propre pays, le Congo", selon l'ancienne commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.
Elle a dit croire à une forte "volonté de résoudre ce problème qui tire vers le bas cette région de l'Afrique, pas seulement la RDC".
Quant aux dirigeants du M23, dont beaucoup ont fui en Ouganda, ceux qui sont accusés de crimes contre l'humanité "doivent être jugés", a-t-elle lancé."

° http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20131110161048/onu-rdc-kivu-mary-robinson-crise-dans-le-kivu-rdc-l-accord-rdc-m23-etape-tres-importante-vers-la-paix-selon-l-onu.html



"RDC : Le M23, « c’est fini… mais on ne sait jamais »"
° http://www.jambonews.net/actualites/20131105-rdc-le-m23-cest-fini-mais-on-ne-sait-jamais/

"KAMPALA PREND KINSHASA À CONTREPIED"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=4063:kampala-prend-kinshasa-a-contrepied&catid=85:a-la-une&Itemid=472

"RDC - François Mwamba : "Pas d'amnistie ni d'intégration en bloc" dans l'armée pour les ex-M23"
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20131108151104/addis-abeba-kinshasa-rdc-ouganda-crise-dans-le-kivu-rdc-francois-mwamba-pas-d-amnistie-ni-d-integration-en-bloc-dans-l-armee-pour-les-ex-m23.html

"RDC : Un nouveau scénario s'écrit au Kivu"
° http://www.afrikarabia.com/

"Les groupes armés dans l’Est du Congo-Kinshasa"
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8435

"LES ONG ANALYSENT LES PROBLÉMATIQUES DES GROUPES ARMÉS ET DES ENJEUX DE LA RÉFORME DU SECTEUR DE SÉCURITÉ"
° http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=4076:les-ong-analysent-les-problematiques-des-groupes-armes-et-des-enjeux-de-la-reforme-du-secteur-de-securite&catid=88:sociale&Itemid=514


° http://fr.africatime.com/republique_democratique_du_congo/articles/la-mission-de-lonu-appelle-une-solution-politique-la-crise-en-rdc

"La RDCongo confirme la signature lundi de l'accord de paix avec le M23


FLASH: SUIVEZ EN DIRECT DE KAMPALA LE SEC.PERMANENT

 


"La RDCongo confirme la signature lundi de l'accord de paix avec le M23
(AFP 08/11/13)



Raymond Tshibanda, le ministre des Affaires étrangères de la Rdc a confirmé vendredi à Paris la signature lundi d'un accord de paix avec la rébellion M23

PARIS, 8 novembre 2013 (AFP) - Le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo a confirmé vendredi à Paris la signature lundi d'un accord de paix avec la rébellion M23, promettant en outre l'éradication des autres groupes armés refusant de déposer les armes dans l'est du pays. Le gouvernement ougandais a annoncé vendredi matin que l'accord de paix serait signé lundi à Kampala avec le M23, qui a annoncé mettre fin à sa rébellion dans l'est du pays après sa débâcle des derniers jours. L'Ouganda assure la médiation des négociations entre Kinshasa et le M23, ouvertes en décembre 2012. "Il était entendu qu'un jour après la déclaration du M23 annonçant formellement qu'il renonce définitivement à la rébellion, le gouvernement lui en donnerait acte et que cinq jours après la déclaration du gouvernement interviendrait la signature des conclusions des pourparlers de Kampala. La signature aura donc lieu lundi", a déclaré Raymond Tshibanda N'Tunga Mulongo. 
"Ces accords sont importants car l'histoire démontre que c'est autour de la table que se fait la paix", a insisté le ministre qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à l'issue d'une Conférence ministérielle de la Francophonie à Paris. Interrogé sur le sort des autres groupes armés, le ministre a affirmé que le "sort des autres groupes armés et forces négatives est déjà scellé. Ceux qui ne déposent pas les armes seront dans le viseur des forces armées car ils doivent disparaître".

"Nous avons signé le certificat de décès des groupes dans l'est du pays", a-t-il ajouté, citant notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) présentes dans l'est du pays, et les Forces nationales de libération (FNL), un groupe rebelle burundais.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait déjà indiqué mardi que la victoire obtenue contre les rebelles du M23 "n'a pas pour conséquence de mettre un terme aux efforts de normalisation de notre pays", et "cela se concrétisera par l'offensive que va lancer incessamment" l'armée contre les différentes milices qui pullulent dans la moitié est du pays."