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SACREBOPOL

jeudi 21 avril 2016

Week-end politique très chaud à Kinshasa !






Week-end politique très chaud à Kinshasa !


Deux meetings de l’Opposition sont annoncés ce week-end à Kinshasa. Le premier, avec l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) est prévu ce samedi , 23 avril à partir de 12 heures 30 devant la permanence de ce parti, sur l’avenue Zinnias, 10me Rue, quartier Résidentiel, dans la commune de Limete. Le message de circonstance sera livré par Bruno Mavungu, Secrétaire général, qui aura sûrement reçu du président du parti, Etienne Tshisekedi, les consignes requises à communiquer à la « base ».

Le second, celui de la Dynamique de l’Opposition, est programmé le dimanche 24 avril 2016, dans la zone neutre comprise entre l’avenue de l’Enseignement et le boulevard Triomphal, dans la commune de Kasa-Vubu.

Plusieurs orateurs de cette plate-forme politique pourraient se succéder à la tribune, entre autres Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Jean-Claude Vuemba, Jean-Lucien Busa, Delly Sessanga, Eve Bazaiba, Mwenze Kongolo, Joseph Olenghankoy, etc.
Les observateurs notent que les deux activités interviennent dans un climat politique fort trouble et tendu. Il s’agit notamment de la gué-guerre entre pro et anti-dialogue, du blocage du Comité préparatoire par la guerre des quotas, de l’agitation créée par la Majorité présidentielle suite au dépôt à la Cour Constitutionnelle d’une requête en interprétation, de l’article 70 de la Constitution, etc.

Le choix des dates de ce week-end n’est pas fortuit. L’UDPS et la Dynamique tiennent sans doute à rappeler au peuple congolais que la démocratisation de l’ex-Zaïre avait été lancée par le Maréchal Mobutu Sese Seko, alors Président-fondateur du MPR et Président de la République, un certain 24 avril 1990. Cela fait 26 ans que le pays vit l’expérience d’une démocratie à plusieurs vitesses, où les ambitions politiques empêchent le souverain primaire de faire le libre choix de ses gouvernants, à tous les niveaux.

L’UDPS face au dialogue et au Comité préparatoire

Premier parti de l’Opposition à avoir exigé la tenue d’un dialogue national en vue de résoudre la crise de légitimité au sommet de l’Etat et de débloquer le processus électoral, l’UDPS se trouve dans l’obligation de fixer ses cadres et militants sur l’état des lieux. Sa « base » voudrait notamment connaître la position du parti par rapport au dossier de la gestion des quotas de participation au Comité préparatoire, étant donné que des informations circulent dans tous les sens au sujet de sa décision d’en exclure tous les faux opposants ou présumés tels. Elle serait également curieuse de savoir la conduite à suivre dans l’hypothèse de la non tenue du dialogue et partant des élections synonyme du « glissement » certain des mandats des animateurs actuels des institutions de la République.

Les masses combattantes de l’UDPS sont également impatientes d’être fixées sur la lecture que leur parti fait de l’article 70 de la Constitution, lequel règle la fin de mandat du Président de la République. Chaud partisan de l’alternance au pouvoir et défenseur acharné de la loi fondamentale de la République, ce parti ne va pas rester muet sur cette disposition constitutionnelle ainsi que d’autres qui traitent de la fin de mandat du Chef de l’Etat et des modalités d’organisation de la vacance au sommet de l’Etat.
Naturellement, le Secrétaire général Mavungu serait amené à dire un mot sur la santé d’Etienne Tshisekedi et sur la date probable de son retour au pays.

La Dynamique pour réaffirmer son refus du dialogue

La Dynamique fait circuler, depuis une semaine, des messages écrits annonciateurs de son meeting de ce dimanche 24 avril 2016 dans l’espace compris entre l’avenue de l’Enseignement et le boulevard Triomphal Les observateurs s’attendent à ce que ses leaders – Kamerhe, Fayulu, Olenghankoy, Sessanga, Bussa, Bazaiba, Vuemba … réaffirment avec force leur refus de siéger dans le Comité préparatoire et de venir au dialogue. Ils vont en profiter pour marteler qu’ils considèrent ce forum comme une pure distraction destinée à faire le lit du «glissement » et que leur credo, c’est la tenue des élections présidentielle et législatives nationales’ dans les délais constitutionnels. Quant à leur avis sur l’article 70 de la Constitution, c’est la consécration de la fin du mandat du président actuellement en fonction et l’ouverture d’une période de vacance à gérer par un Président de la République intérimaire dans l’hypothèse de la non organisation de la présidentielle en novembre 2016 et de la non investiture d’un nouveau Chef de l’Etat dix jours après l’expiration du mandat de son prédécesseur.
Par KIMP

En déplacement de tous les enjeux d’ici là : Joseph Kabila entre honneur et dignité à Paris et Washington









En déplacement de tous les enjeux d’ici là : Joseph Kabila entre honneur et dignité à Paris et Washington






























En plus du climat, il ne manquera pas de s’entretenir avec ses interlocuteurs français et américains de son imminente succession.
D’après des sources dignes de foi, le Chef de l‘Etat de la RDC Joseph Kabila séjournera respectivement à Paris et Washington au courant de ce mois d’avril.

Dans la capitale française, J. Kabila aura à présider des réunions de haut niveau des pays les moins avancés (PMA) dont il assure présentement le leadership. Les PMA constituent l’instance de suivi de la COP 21 de Paris sur les changements climatiques à travers le monde.

Après les réunions qu’il présidera dans la capitale française, Joseph Kabila ira s’entretenir avec les hauts responsables américains sur le même sujet à Washington.

Mais au moment où le Président s’apprête à faire le voyage de Paris et Washington, les deux grandes puissances occidentales ayant pesé de tout leur poids pour faire voter massivement la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la guerre des requêtes en interprétation des articles 70, 103 et 105 (Côté Majorité présidentielle) de la Constitution bat son plein auprès de la Cour constitutionnelle à Kinshasa … mais pourquoi?

Un immense héritage!
Deux réponses à cette question sont plausibles. D’une part, la Majorité présidentielle persiste dans sa démarche consistant à obtenir un troisième mandat pour son autorité morale. Ce, malgré les prescrits de la Constitution. D’autre part, l’Opposition persiste à renvoyer la Majorité présidentielle à l’article 220 de la Constitution qui fixe le mandat du Président de la République à cinq (5) ans renouvelable une (seule) fois!

Or, cette guerre de requêtes en interprétation des articles précités ainsi que la nature même et le rôle joué jusque-là par la Cour constitutionnelle de la RDC intéressent au plus haut point la France et les Etats-Unis que J. Kabila s’apprête présentement à visiter.

Contrairement à ce que pensent certains observateurs, les hôtes français et américains du Chef de l‘Etat de la RDC ne s’intéresseront pas seulement aux questions ayant trait au climat au cours des entretiens qu’ils auront avec ce dernier.

Dès lors, il est acquis que Joseph Kabila sera poussé par ses interlocuteurs à parler de sa succession déjà imminente!

En effet, à Paris comme à Washington, l’opinion publique est scandalisée de constater que la Majorité présidentielle s’occupe de plus en plus de son maintien au pouvoir et de moins en moins de l’honneur et de la dignité de son autorité morale après plus d’une décennie de travail que le peuple n’a pas appréciée!

A la veille de l’important déplacement du Président Kabila en Occident et de la tenue imminente du dialogue politique inclusif, la Majorité présidentielle se devrait de mettre dans la bouche de ce dernier un discours tout-à-fait aux antipodes de ses stratégies actuelles de maintien au pouvoir en vue de rassurer les partenaires extérieurs au sujet de l’avenir de la RDC dans le concert de nations vues de Paris et Washington !

Il s’agira là d’un, immense héritage que le Chef de l’Etat de la RDC aura ainsi laissé à son peuple pour l’éternité.

Par BAMPORIKI CHAMIRA