Powered By Blogger

Pages vues le mois dernier

Translate

SACREBOPOL

mercredi 10 juin 2015

Musulmanes, femmes noires : les féministes accusées d'ignorer les minorités




Musulmanes, femmes noires : les féministes accusées d'ignorer les minorités

Par Lucile Quillet | Le 09 juin 2015





Le voile sera-t-il à l'origine d'une fracture définitive chez les féministes ? La démission de toute l'antenne lyonnaise d'Osez le féminisme ! s'inscrit dans une remise en cause des partis pris d'un féminisme souvent accusé d'être pensé par des femmes blanches bourgeoises, gênées par la question du foulard et insensibles à la question du racisme.
Le voile signera-t-il une fracture définitive chez les féministes ? C'est en tout cas la question du foulard qui a poussé toute l'antenne lyonnaise d'Osez le féminisme ! (OLF) à démissionner le 27 mai dernier. « Nous souhaitons être solidaires de toutes les femmes et ne plus être complices de la reproduction des oppressions raciales, sexistes et de classes que le fonctionnement d’Osez le féminisme ! perpétue. » Selon les militantes du groupe lyonnais, le positionnement anti-voile d'OLF laisserait « l’islamophobie gangréner la société alors que les femmes en sont les premières victimes » et favoriserait une récupération des causes féministes à des fins racistes.
Ce sont ces mêmes positions tranchées qui avaient déjà valu aux associations Osez le féminisme !, La Barbe et Les Chiennes de garde d’être perçues comme des mouvements représentatifs du « féminisme blanc » ou «mainstream », c'est-à-dire créés par et pour les femmes blanches, bourgeoises.  Des « femmes françaises qui ne sont pas issues de l’immigration », selon Hanane Karimi, porte-parole du collectif Femmes dans la mosquée. Des femmes qui n'ont jamais été victime du racisme, même insidieux : ces questions maladroites « d'où viens-tu ? », ces regards suspicieux dans un magasin, ces CV envoyés qui ne reçoivent jamais de réponse à cause d'un simple prénom jugé « non français »... des discriminations vécues quotidiennement par les unes et totalement méconnues des autres. Si bien que le féminisme blanc oublierait totalement les vrais soucis et les réels problèmes des minorités.

Un certain sens des priorités

Du côté d’Osez le féminisme !, l’incompréhension règne. « Certes, il y a des femmes qui, en plus du sexisme, sont victimes du racisme. Mais ce qui nous unit, c’est que partout dans le monde, les femmes sont victimes du sexisme. La domination masculine s’exerce en Inde comme en France, selon les mêmes mécanismes. On combat pour le droit à l’IVG, contre le "féminicide"… Cela concerne toutes les femmes », se défend Rima Achtouk, nouvelle porte-parole de l’association.
C’est une tradition bien française que de ne pas prendre en considération la couleur de peau, la religion ou les origines. En voulant défendre un universalisme féminin, OLF se retrouve accusée de promouvoir un féminisme qui n’a pas le visage de toutes les femmes. Car sous l’apparence d’une grande bannière internationale du féminisme, les causes primordiales des unes ne sont pas celles des autres. Les combats médiatisés - comme ceux pour le droit à l’IVG et la reconnaissance du mot « féminicide » - et les batailles linguistiques sur le « Mademoiselle » ou « Mme la présidente » semblent bien secondaires aux yeux des autres mouvements féministes. « On reparle sans cesse du droit à l’avortement, de l’homosexualité, du mariage pour tous, alors que ces causes évoluent. Les discriminations, non, explique Hanane Karimi. C'est pourtant un problème fondamental dans une société où une femme ne trouve pas de travail parce qu'elle s’appelle Fatimi, qu’elle est noire ou musulmane. »

Le voile, un débat qui divise

Hanane Karimi, porte-parole du collectif Femmes dans la mosquée, sur le plateau de « Ce soir ou jamais ». (Avril 2014)
Quels sont donc les combats sous-représentés ? Du côté des femmes de culture musulmane, c’est la question du voile qui a creusé l’abîme entre elles et Osez le féminisme ! L'association est accusée de rester muette face aux actes islamophobes, alors que près de 80 % de ces actes sont commis contre des femmes, selon le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Elle est aussi accusée de ne pas s'élever contre l'interdiction pour les mères voilées de faire partie des excursions scolaires, contre laquelle se bat l'association Maman toutes égales. Dans son livreDes voix derrière le voile, la journaliste Faïza Zerouala a souhaitédonner la parole à ces femmes voilées dont on parle beaucoup mais qu’on entend rarement. Pour elles, le féminisme dans son sens large s’apparente surtout à un ennemi stigmatisant. « Elles ne peuvent pas se retrouver dans un mouvement qui, majoritairement, les considère comme des victimes. Même quand elles font l'objet d'agressions, elles se disent que les féministes ne viendront pas les défendre. »
Et pour cause : l’association soutient depuis ses débuts que le voile est un objet de soumission. Osez le féminisme ! a consacré sa première gazette au thème des femmes et des religions et dressé un portrait au vitriol des croyances, sans verser dans la nuance. « La société patriarcale a utilisé le voile pour marquer les femmes, les inférioriser et les laisser à l’écart, et pire, elle a parfois réussi à les convaincre qu’elles le faisaient de leur plein gré », écrivait ainsi Caroline De Haas, la fondatrice du mouvement, en 2009. Si Rima Achtouk se défend d’une position officielle sur l'interdiction du voile, elle n'hésite toutefois pas à avouer : « Nous sommes une association laïque. Pour nous, les religions oppressent les femmes et font peser une quantité d’interdits sur elles. En tant qu’entité féministe et laïque, oui, on dit que le voile oppresse les femmes. »
L’éternel débat revient sur la table : le voile est-il un symbole d’aliénation ou de liberté à disposer de son corps ? Le dialogue entre les deux parties semble difficile tant chacune reste persuadée du bien fondé de son opinion. Les avis paraissent inconciliables sur une question centrale dans la définition de la « femme libre » et empêchent les unes et les autres de militer côte à côte pour les autres causes des femmes. OLF tente une ouverture quelque peu maladroite. « Ce n’est pas un rejet de la culture mais une critique politique… Beaucoup de gens ne se rendent pas compte qu’ils sont oppressés. » Qu’adviendrait-il si une femme voilée venait adhérer à l’association qui plaide pour l’interdiction du voile ? « On l'accepterait, on ne lui demanderait pas de l’enlever. Cela doit venir d’elle-même. »
Pour les musulmanes militantes, la position d’OLF est insultante, intolérante et infantilisante. Elles répliquent aux arguments anti-voile par des comparaisons cocasses. « Ce sont les mêmes types de discours que ceux tenus par les religieux sur les femmes en minijupe, rétorque Hanane Karimi. Ce sont des femmes aliénées, incapables de faire des choix libres et conscients : elles sont forcément instrumentalisées. » « Est-ce qu’on va refuser une femme qui a des seins refaits parce que ce serait une forme de domination ? On n'a pas à dire quelle façon de s’habiller est féministe ou ne l'est pas », s’insurge la militante et fondatrice du collectif Les Indivisibles, Rokhaya Diallo, qui voit là-dedans un « paternalisme » réduisant les pratiquantes à des « mineures » et « tirant ses ressorts dans les racines de la colonisation ».

Un féminisme de récupération politique ?

La jupe et le voile semblent ne pas pouvoir aller ensemble. C’est bien ce qui est reproché au « féminisme blanc » : déterminer, selon ses propres critères, le « bon féminisme », au risque de faire taire la voix des autres. « C’est ce genre de féminisme qui fait de Malala le symbole de "la petite musulmane qui a subi les violences des talibans", s'agace Hanane Karimi. Moi, je n’ai pas la prétention d'aller sauver les femmes du Maroc. Je veux juste aider des femmes françaises musulmanes. » Ce monopole du « bon féminisme » surmédiatisé a éveillé les soupçons de certains : le féminisme blanc bien pensant ne serait-il pas un instrument de récupération politique ? OLF a été créé en 1999 par Caroline De Haas, alors membre du PS, avec des militantes proches du Planning familial, d’EELV, du Front de gauche et de l’UNEF. L'association milite pour l’abolition de la prostitution et le mariage pour tous au moment même où des projets de loi concernant des deux questions voient le jour. « Il aurait été bien que le féminisme ne devienne pas un instrument politique», s’attriste Hanane Karimi.

L'invisibilité des femmes noires

Les femmes noires se sentent aussi oubliées du « féminisme mainstream », auquel peu d’entre elles adhèrent. « Je regarde OLF et je ne vois que des blanches, constate Rokhaya Diallo. Quand on est une organisation qui vise à promouvoir l’égalité hommes-femmes, on doit mettre en place des dispositifs pour ouvrir cette organisation à tout le monde. »
Beaucoup, considérant leur couleur de peau comme un détail dans la lutte pour l'égalité, ont cru qu'un féminisme universel était possible. Jusqu'à ce que le racisme les rattrapent. Amandine Gay, aujourd’hui militante afro-féministe, a commencé à militer à OLF. « C’est là que j’ai appris que j’étais noire. » Elle raconte, dans une vidéo de la blogueuse afroféministe Mrs Roots,  comment elle s’est sentie être la « caution noire » de l’association. « Le problème d’OLF est que les militantes avaient des prises de position contre le voile et pour l’abolition de la prostitution. Mais OLF n’a pas de femmes voilées dans son association, très peu de musulmanes, très peu de femmes non blanches et pas non plus de travailleuses du sexe. Au bout d’un moment, tu te demandes "pourquoi vous êtes là à avoir des avis et des prises de position sur des choses qui ne vous concernent pas ? Est-ce que les personnes concernées ne sont pas les mieux placées pour avoir la parole là-dessus ?" La confiscation de la parole m’est devenue insupportable. (...) J’avais envie de dire : "Arrête de parler de ce que tu ne connais pas !" Le premier pas pour aider les gens, c’est de la fermer et de les écouter. » Depuis, Amandine se déclare afroféministe. Elle travaille actuellement sur un documentaire retraçant les parcours de jeunes femmes noires en France, baptisé Ouvrir la voix.
Quelles sont les spécificités des femmes noires en France ainsi ignorées du « féminisme mainstream » ? Récemment, la série documentaire Flâner donnait la parole aux Noirs de toute l’Europe, pour qu’ils témoignent, racontent et partagent leur quotidien. Il en ressort une solitude et une mise de côté, qui, selon eux, est un vestige d’un colonialisme les désignant toujours comme les « autres ». Les filles noires se sentent toujours comme l’exception, la minorité isolée. Elles considèrent être invisibles dans les médias, la publicité et même dans les rayons de supermarché. « Pour nous, il est essentiel de pouvoir aller à Monoprix et trouver du shampoing pour notre type de cheveux, explique Rokhaya Diallo. Pour les associations féministes, cela va sûrement sembler superficiel ».
Rokhaya Diallo, fondatrice de l’association Les Indivisibles. (Août 2011.)
Féministes traditionnelles et afroféministes ne partagent pas les mêmes considérations quant à la beauté physique et à l’utilisation du corps féminin par exemple. « Les féministes blanches veulent se départir des attributs de beauté que les diktats leur imposent et qui les infériorisent vis-à-vis des hommes, explique Rokhaya Diallo. Mais pour les Noires, auxquelles on a toujours dit que leurs traits étaient laids, le fait de se battre pour que ces attributs soient reconnus comme beaux prend tout son sens. Notre revendication est d’affirmer que notre corps est aussi beau que les autres alors que nous sommes invisibles médiatiquement. » Quand de rares figures émergent, elles sont souvent pointées du doigt comme contraires aux principes du féminisme, à l’instar de la rappeuseNicki Minaj, qui utilise son corps à l'envi dans des clips hyper sexualisés. Pour Rokhaya Diallo, elle est au contraire l’exemple d’un nouveau langage féministe. « Elle fait exploser les codes du féminisme classique. Elle est maîtresse de son expression et symbolise l’affirmation d’un corps noir dans un espace féministe blanc, qui a des codes en termes de courbes et condamne les femmes qui font des choix alternatifs. »

L'histoire et la couleur de peau comme fiertés

Les afroféministes ne veulent pas gommer leur identité noire sous la bannière du féminisme universel, mais au contraire la revendiquer comme un vecteur primordial de leur identité. Le collectif MWASI déclare se battre pour un féminisme qui rende la femme « fière de sa peau (noire, métisse...) et de son identité », pour que les femmes puissent « croire en leur propre puissance, en leurs capacités en tant qu’afrodescendantes ». Leur programme figure sur leur page Facebook (elles n'ont pas souhaité nous parler) : « Marquer notre attachement à l'Afrique à son histoire », « ne jamais oublier les épisodes de la colonisation, de l'esclavage et ainsi que tous les autres moments de l'histoire où les peuples afros ont été exploités »...
La fragmentation est dans l'air du temps. Chacun veut parler de ce qu'il est, de son identité, et n'entend plus transiger, au risque de se refermer sur lui-même. Même les tentatives pour réunir tous les mouvements à travers le « féminisme intersectionnel », un nouveau concept né aux États-Unis dans les années 1990 semblent biaisées. Officiellement, il s'agit de croiser les problématiques de genre, de race et de culture, au-delà de la seule classe sociale, en prônant l'ouverture. Une sorte de féminisme commun, où chaque particularité peut s'exprimer. En théorie. Le 14 juin aura lieu une journée de l’intersectionnalité, organisée notamment par les Assiégé-e-s, journée durant laquelle tous les ateliers seront « en non mixité racisé(e)s ». Comprendre : pas pour les Blancs.

À lire aussi :

http://madame.lefigaro.fr/societe/le-feminisme-exclut-il-les-minorites-090615-96897

Des animatrices vénézuéliennes nues pour soutenir leur équipe de football




Des animatrices vénézuéliennes nues pour soutenir leur équipe de football












LE SCAN TÉLÉ / VIDÉO - Du 11 juin au 4 juillet au Chili se déroule la Copa América de football, un évènement majeur en Amérique du Sud qui provoque une ferveur particulière.

Au quotidien, les filles de Desnudando La Noticia présentent l'actualité en effectuant un strip-tease intégral. Quelques jours avant le début de la Copa America, elles ont réalisé une nouvelle vidéo pour témoigner de leur soutien pour l'équipe nationale du Venezuela. En l'espace de deux jours, leur clip a été visionné plus de 700.000 fois.
Durant la compétition, l'équipe de football du Venezuela devra affronter la Colombie, le Pérou et le Brésil.


http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/etranger/2015/06/09/28007-20150609ARTFIG00387-des-animatrices-venezueliennes-nues-pour-soutenir-leur-equipe-de-football.php

Le Pape demande à Poutine de faire un effort pour la paix






Le Pape demande à Poutine de faire un effort pour la paix



Coup d’Etat monté et manqué : le colonel Omba veut saisir la justice internationale





Coup d’Etat monté et manqué : le colonel Omba veut saisir la justice internationale


9 juin 1975 – 9 juin 2015 : cela fait quatre décennies, jour pour jour, que plusieurs officiers militaires de haut rang et des civils avaient été impliqués et condamnés sous la deuxième République -pour un « coup d’Etat monté et manqué », dont les victimes continuent à réclamer leurs réhabilitation aux yeux du monde et de la nation congolaise.
Cette journée commémorative a été marquée hier, mardi 9 juin 2015 par trois temps forts. D’abord,la messe d’action de grâce dite en la paroisse Notre Dame de Fatima de la Gombe, ensuite le dépôt des gerbes de fleurs au cimetière de la Gombe où reposent des victimes ayant quitté la terre des hommes, enfin, la conférence de presse animée par le Sénateur Omba Pene Djunga, au moment des faits colonel chargé de la sécurité à la présidence, injustement impliqué dans cette affaire comme tous ses compagnons d’infortune civils et militaires.
Il est important de signaler que le Sénateur Omba et ses pairs ont introduit depuis 2006 une requête pour un procès en révision auprès de la Haute cour militaire en raison d’un fait nouveau qui date des travaux de la Conférence nationale souveraine afin de laver leur honneur jeté en pâture. En effet, le Lieutenant Kabamba, principal témoin à charge dans cette affaire s’était rétracté et avait avoué que l’affaire avait été montée de toutes pièces. Fatigué de quémander la justice de son pays, malgré le fait qu’il est sénateur pour reconnaitre leur innocence, le colonel Omba a dénoncé un certain laxisme dans le traitement de ce dossier devant cette juridiction. Ainsi, «9 ans après, je compte maintenant saisir la justice internationale qui sera plus juste. Je vais à partir de ce jour arrêter toutes les démarches auprès de la justice militaire auprès de laquelle je ne suis pas justiciable, cela du fait que j’ai cessé d’être militaire le jour où j’ai été condamné », a-t-il lancé à la presse.
Homme habituellement réservé et loin d’être une question d’argent, ce coup de gueule du sénateur Omba montre combien cet ancien officier de valeur, formé dans la loyauté et ses camarades d’infortune ou leurs familles tiennent absolument à être lavés de cet opprobre qui les couvre encore aujourd’hui afin que leurs descendances n’en souffrent point. A une question de la presse de savoir si celui-ci avait pardonné à ceux qui l’avaient conduit en prison, en bon chrétien, il a répondu que son pardon était total. « Néanmoins, a-t-il précisé, pardonner, ce n’est pas oublier, raison pour laquelle, je me bats pour que les tribunaux nous lavent de tout soupçon et reconnaissent notre innocence. Car, moi qui avais été formé dans la loyauté dans les académies militaires, j’ai été faussement accusé de trahison et conspirateur contre ceux que je servais, a-t-il martelé. Par ailleurs, je serais heureux si l’un de mes bourreaux reconnaissait m’avoir accusé injustement. Nous allons faire la paix.
Pour rappel, le 9 juin 1975, une vague sans précédent de purge frappe plusieurs officiers de l’entourage du président Mobutu. Plusieurs généraux, colonels et officiers seront arrêtés et jugés devant une cour martiale. Tous ces accusés seront condamnés à mort, dégradés et dépouillés leurs biens confisqués. Graciés en 1979, beaucoup de ces anciens officiers seront relégués dans leurs villages d’origine.
Par VAN
http://7sur7.cd/new/coup-detat-monte-et-manque-le-colonel-omba-veut-saisir-la-justice-internationale/

Kengo se dédit



Plus imprévisible que l’actuel président du Sénat, tu meurs ! Après avoir rejeté catégoriquement l’idée d’un dialogue politique, l’autorité morale de l’Opposition républicaine (OR) prononce, depuis le début de semaine, un discours contraire.


























Plus imprévisible que l’actuel président du Sénat, tu meurs ! Après avoir rejeté catégoriquement l’idée d’un dialogue politique, l’autorité morale de l’Opposition républicaine (OR) prononce, depuis le début de semaine, un discours contraire.
C’est un revirement à 360 degrés qui a tout pour étonner tout celui qui avait suivi, ces dernières semaines, la prise de position « catégorique » de l’Opposition républicaine qui parlait de l’ « inopportunité » de convoquer un dialogue politique en cette période. Le lundi 8 juin, Léon Kengo wa Dondo, à 1a tête d’une délégation de sa plateforme politiquer a franchi les portillons du Palais de la Nation pour participer aux consultations ouvertes depuis le 1er juin par le chef de l’Etat en perspective du dialogue national. Depuis, le discours du Vieux Renard de la politique congolaise a changé. Le dialogue qui, il y a quelques jours, était «inutile» est devenu une « voie royale » pour cet ancien membre de la Prima Curia. En effet, l‘Opposition républicaine n’avait pas manqué d’arguments « solides » pour démontrer que le dialogue, dans le contexte actuel, était « inopportun ». Kengo et sa plateforme avaient indiqué, hoir sur blanc, dans un communiqué officiel fin mai qu’« aucun fait nouveau ne s’est ajouté depuis la fin des concertations nationales de 2013 » qui avaient ramassé l’ensemble de questions brûlantes du pays. De ce fait, les sept cents résolutions des concertations nationales n’étant exécutées qu’à 23%, il appartient au gouvernement de cohésion nationale de continuer à les appliquer pour résoudre différents problèmes dont ceux qui concernent le processus électoral. Des arguments qui, certainement, avaient convaincu plus d’une personne à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Mais ces personnes seront certainement les premières à s’étonner face à une telle inconstance d’opinion.
Toujours égal à lui-même
«Mais cette situation n’étonne pas beaucoup ceux qui connaissent le parcours politique de Kengo wa Dondo.
C’est un transhumant et un opportuniste imprévisible prêt à tout pour tirer le drap de son côté, quel que soient les conditions», explique un analyste politique. Cet octogénaire e qui a connu tous les pouvoirs du pays (Exécutif comme premier ministre, Judiciaire comme procureur général de laRépublique et Législatif comme président du Sénat) reste égal à lui-même. Opposant « flexible », prototype de celui que tous les pouvoirs voudraient avoir en face, Kengo ne lésine sur aucune concession, pour vu qu’il trouve son compte. Pour certains, être à la tête d’une plateforme qui a des membres au sein du gouvernement et s’aligner contre le dialogue convoqué par le pouvoir en place, serait siller le tronc d’arbre sur lequel on est assis. Kengo en serait rendu compte ou aurait subit des pressions politiques qui l’auraient poussé à se dédire.
D’autres, par ailleurs, interprètent cette volte-face comme un moyen pour l’autorité morale de l’OR, de sauter sur l’occasion du probable boycott de l’Union pour la démocratie et le Progrès social (UDPS) qui n’a pas répondu aux consultations de Joseph Kabila, lui refusant la paternité d ce dialogue. Après le hors jeu du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et des Forces acquises au changement (FAC) de Martin Fayulu, l’OR voudrait profiter, comme lors des concertations nationales, du vide laissé par des grosses écuries de l’opposition, pour se faire une place d’interlocuteur direct du pouvoir. Ainsi, en tirer toutes les dividendes politiques. Sacré Kengo !

Par CN
http://7sur7.cd/new/kengo-se-dedit/

Chantage, pressions et menaces : Forcing pour un dialogue de façade



























Comme on peut le constater, le pays vit jusqu’à ce jour au rythme des consultations qui se poursuivent sans désemparer au Palais de la Nation, sous la haute main de Joseph Kabila. Hier mardi 9 juin c’était au tour du bureau politique de la Majorité présidentielle d’être reçu par l’illustre leader politique, le peloton devant être bouclé incessamment par les ambassadeurs et Chef de missions diplomatiques accrédités en RD Congo !
Mais il y a lieu d’indiquer que ces consultations, qui sont appelées à préparer la tenue du dialogue politique inclusif, deviennent au fil des jours un moyen de chantage, un véhicule de pressions voire de menaces, dirigé contre les forces du changement pour les amener à s’y impliquer. En effet, alors que la participation des formations politiques et des organisations de la société civile n’est pas obligatoire, une campagne médiatique systématique et décisive orchestrée par le pouvoir s’efforce de persuader le public au sujet d’une soi-disant incontournabilité de ce forum, dont la vocation serait de conférer la qualité de parti aux partis politiques, la qualité de politiciens aux leaders politiques et la qualité de leader aux leaders des organisations de la société civile.
Erreur n’est pas compte !
La même campagne, qui véhicule des idées reçues contre les états étrangers qui coopèrent étroitement avec la RDC dans différents domaines, veut faire croire à la Nation que l’absence de leader de forces de changement au dialogue voulu par Joseph Kabila enlèvera à ces derniers leur honneur, leur dignité, leur crédibilité et leur ascendant moral dans leurs milieux habituels respectifs de vie, au point de les rendre inéligibles lors de la tenue des élections majeures jumelées du 27 novembre 2016. Enfin, la campagne médiatique battue tous azimuts actuellement pour faire changer d’avis aux leaders des forces du changement en rapport avec le dialogue politique projeté, s’efforce de faire croire à l’opinion nationale que ces derniers ont lourdement péché en partageant le point de vue exprimé par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, qui estime que la Constitution du pays doit être scrupuleusement respecté dans son esprit et sa lettre et que l’époque des Chefs d’Etats à vie est définitivement révolue !
Erreur n’est pas compte.
Les forces du statu quo, qui ont cru que les pressions et menaces contre les forces du changement pour les amener à s’impliquer, ont fait fausse route, car le front du refus constitué par les forces du changement est considéré de par le monde (et à juste titre) comme une forme originale d’expression démocratique.
Il a également erreur lorsqu’on s’ingénue à faire croire à l’opinion nationale que le dialogue politique inclusif, « made by » Kabila, ne sera pas une panacée, encore moins une blanchisserie pour les barons de la Majorité présidentielle et autres mandataires de l’Etat, qui se seront compromis dans l’exercice de leur mandat avant le 27 novembre 2016 !
Par KAMBALE MUTOGHERWA
http://7sur7.cd/new/chantage-pressions-et-menaces-forcing-pour-un-dialogue-de-facade/