Powered By Blogger

Pages vues le mois dernier

Translate

SACREBOPOL

jeudi 30 août 2012

Et si la guerre dans l’est du Congo était liée au pétrole?



Depuis le déclenchement de la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo et le soutien supposé du Rwanda aux mutins, des questions se posent sur les réelles visées de cette énième rébellion.
Le Potentiel, quotidien paraissant à Kinshasa, la capitale, croit connaître la «cause profonde» de ce conflit.
«Kigali vise le contrôle du pétrole de Rutshuru», titre le journal.
Les mutins du M23 affirment ne pas bénéficier du soutien des voisins rwandais, alors que les derniers rapports des experts des Nations unies apportent des preuves du soutien de Kigali et des haut dignitaires du régime de Paul Kagame.
Un soutien qui vise le contrôle des minerais.
Selon Le Potentiel, «le régime de Kigali, friand des richesses congolaises, ne se contente plus que du coltan et autres terres rares. L’appât du pétrodollar est à la base de l’occupation de Rutshuru » (province du Nord-Kivu, Est de la RDC ndlr)».
Le pétrole congolais n’est pas seulement l’objet des convoitises du Rwanda. En province Orientale, l’Ouganda exploite déjà l’or noir dans les eaux profondes du Lac Albert. L’Angola aussi se sert dans les eaux territoriales congolaises.
Dans la partie qu’occupe le M23, jusqu’alors, le pétrole n’intéressait pas autant le Rwanda.
«Les réserves enfouies dans le sous-sol de Rutshuru seraient estimées à plusieurs milliards de barils. Des indices qui auraient vraisemblablement convaincu Kigali de tenter une nouvelle aventure dans la partie est de la RDC, en montant de toutes pièces une rébellion aux idéaux visiblement obscurs, note Le Potentiel. Kigali vient donc de se découvrir la vocation de se transformer également en pays exportateur du pétrole qui lui faisait cruellement défaut.»
Le quotidien de Kinshasa estime que les raisons avancées par les rebelles du M23 ne sont que prétextes.
«La guerre dans l’est a réellement l’odeur du pétrole. Les revendications, publiquement présentées par le M23, ne sont qu’une façon de détourner l’attention de l’opinion sur les gros enjeux de l’Est de la RDC», souligne le journal.
Les vraies motivations seraient de faire du Rwanda le sous-traitant des richesses de la RDC.
C’est sous cet angle qu’il faudrait analyser l’installation, récente, de l’administration de cette rébellion dans les zones sous leur contrôle.

Lu sur : Le Potentiel

http://www.slateafrique.com/93413/la-guerre-dans-l%E2%80%99est-du-congo-etait-liee-au-petrole

AFFAIRE JEAN-PIERRE BEMBA GOMBO: PROCÈS, TÉMOIGNAGES ...

L’expert a déclaré que M. Bemba ne commandait pas de troupes dans le pays en conflit
Selon l’expert, les forces armées de la RCA n’avaient pas pu laisser les soldats congolais conduire des opérations de manière indépendante et être perçus comme ceux qui auraient restauré l’ordre. « C’est une question de fierté nationale que de voir les forces armées nationales impliquées dans les opérations au lieu de les laisser à des forces étrangères », a-t-il déclaré. Par conséquent, les forces congolaises ne pouvaient avoir conduit leurs propres opérations militaires.
Le général Seara a servi dans l’armée française pendant 37 ans et est spécialisé dans le renseignement, les affaires civilo-militaires, la formation et le commandement. Il a également servi dans l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Bosnie-Herzégovine de 2004 à 2006.
L’expert a également déclaré aujourd’hui que Mustafa Mukiza, le commandant des troupes congolaises déployées dans le pays voisin, était en opération « loin des commandants [centrafricains] qui commandaient toutes les forces loyalistes ». Qui plus est, le général Mukiza « était sous les ordres des forces de la RCA et de personne d’autre ».
« Il a obéit aux ordres qu’il a reçu. Je ne vois pas comment il aurait pu agir autrement », a déclaré l’expert. « Ils [le MLC] avaient un rôle à jouer. S’ils avaient mené leurs propres opérations, ils auraient été expulsés ».
http://french.bembatrial.org/2012/08/lexpert-a-declare-que-m-bemba-ne-commandait-pas-de-troupes-dans-le-pays-en-conflit/
« Il n’aurait pas été possible dans les circonstances que nous connaissons que M. Bemba commande le colonel Mustafa en utilisant un téléphone Thuraya », a-t-il déclaré. Il a ajouté que toute information qui aurait été partagée entre les deux personnes aurait été une « information de source ouverte à tous ».
L’avocat de la défense Aimé Kilolo-Musamba a demandé au témoin s’il était possible de commander une force située à l’étranger qui était impliquée dans des opérations conjointes avec d’autres forces. L’expert a répondu que cela n’était pas possible. Il a déclaré que, une fois que les soldats du MLC ont été appelés pour travailler avec les forces centrafricaines, été nourris, équipés, hébergés et devant honorer les ordres des autorités de ce pays, à ce moment-là ces soldats ont été intégrés aux forces nationales et ne pouvaient s’engager dans leur propre guerre.
« Tous les contingents d’une force multinationale sont sous le même commandement. Ils [le MLC] se sont engagés dans une guerre définie par la République centrafricaine », a affirmé le général Seara.
« M. Bombayake a reçu l’ordre d’organiser les forces de la RCA et les forces alliées, y compris le MLC. Le général Bombayake est devenu le chef de M. Mustafa », a expliqué l’expert. Le général Ferdinand Bombayake a dirigé la garde présidentielle centrafricaine qui a mené le combat contre les insurgés.
Entretemps, les documents présentés devant la Cour aujourd’hui ont montré que le gouvernement de la RCA a autorisé la fourniture d’éléments militaires, notamment l’attribution de fréquences radio, des équipements de communication, des armes, des uniformes et un soutien logistique aux troupes congolaises.
Le général Seara a déclaré que lorsque les troupes de l’accusé étaient arrivées en RCA, elles avaient été équipées et habillées « de la même façon » que les forces armées centrafricaines. Les uniformes fournis aux soldats étrangers n’étaient différents de ceux des forces nationales locales que par le fait qu’ils ne portaient pas de bérets, de grade et d’insigne.
L’expert a également indiqué que les autorités centrafricaines avaient offert aux soldats étrangers une indemnité pour acheter de la nourriture dans les marchés de la capitale Bangui.
« Lorsque vous avez mené votre analyse, y avait-il des cas de pillages ou de vols dus au manque de nourriture ? », a demandé M. Kilolo-Musamba.
« Non. Au contraire, les témoins que j’ai interviewés à Kinshasa étaient totalement satisfaits de la manière dont ils avaient été nourris », a répondu le général Seara.
L’expert blâme les rebelles de M. Bozizé pour les atrocités « J’ai remarqué dans les documents que j’ai analysés et dans les interviews conduites que les personnes subissaient des pressions pour rester loyales aux forces rebelles et pour coopérer dans la mesure du possible avec ces forces que cela leur plaise ou non », a déclaré aujourd’hui l’expert, le général Jacques Seara. « Nous devons savoir que M. Bemba avait d’autres préoccupations en dehors de celles de la RCA. Il avait d’autres brigades au Congo pour des questions plus immédiates d’ordre politiques », a déclaré le général. Il a expliqué qu’il était important de ne pas confondre le rôle de M. Bemba joué dans son pays en tant que commandant en chef du MLC avec le rôle qu’il a joué en mettant à la disposition de M. Patassé certaines de ses troupes.