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SACREBOPOL

samedi 23 août 2014

HISTOIRE D’ORDINAIRE TORTURE D’UNE JOURNALISTE CONGOLAISE DANS UN CAMP MILITAIRE: LE CAS DE LA PRESENTATRICE DE CANALKIN, THYTHY BOLUMBU


HISTOIRE D’ORDINAIRE TORTURE D’UNE JOURNALISTE CONGOLAISE DANS UN CAMP MILITAIRE: LE CAS DE LA PRESENTATRICE DE CANALKIN, THYTHY BOLUMBU



La journaliste Thythy Bolumbu a été libéré ce matin, 22/08/2014,  après une mobilisation de RFI, des défenseurs des droits de l’homme et la cellule des Droits de l’Homme de la Monusco qui lui ont sauvé la vie.
Voici son récit de ce qu’ on lui a infligé en 48 heures de détention au secret près de la GR au camp Tshatshi, le siège du Ministère congolais de la Défense.

Alors que Thythy Bolumbu rentrait paisiblement à la maison après une journée de travail, une voiture avec 3 femmes  et un  chauffeur s’est arrêtée devant  l’arrêt de bus où elle se trouvait pour lui proposer de l’amener à sa destination. Sans trop se poser de questions, la Journaliste de Canalkin a pris place à bord du véhicule. Arrivée pas loin de l’entrée de Kinsuka, non loin du camp Tshatshi, un véhicule avec des bérets rouges à bord coupe la route à la voiture dans laquelle  se trouvait Thythy Bolumbu.

Les militaires ignorent les autres passagers et  la prennent comme un poids mort  l’obligeant à s’allonger,  avec sa bouche contre le fond de leur jeep.
Au cours du parcours très pénible, la tète de la journaliste de la présentatrice de Canalkin a été écrasée sous les bottes des trois militaires qui l’ont kidnappée.

Arrivée au camp Tshatshi, les militaires prennent possession de tous ce qu’elle a sur elle: argent, téléphone, sac, carte de presse, mais le pire est ce qu’il va suivre.

Après l’avoir amenée dans une cellule, ces tortionnaires   ont exigé qu’elle se déshabille devant eux…Impossible de savoir ce qui s’est passé par la suite, car Thythy est tellement traumatisée qu’elle n’arrive pas en parler. Elle en pleure….

Ses bourreaux lui donneront un tissu sale et troué et avec ce tissu comme seule couverture elle passera la nuit sans savoir les raisons des tortures et de la privation de liberté qu’elle était en train de subir.

Une personne de bonne volonté qui avait assisté à toute la scène   à l’intérieur des locaux du camp militaire a eu pitié d’elle et après lui avoir dit qu’il l’avait reconnue,  lui a donné un téléphone qui lui a permis de signaler à sa famille où elle se trouvait: dans le lieu le plus dangereux de la ville de Kinshasa, un cachot de la Garde Républicaine dans le principal et plus sinistre camp militaire de la capitale à partir d’où beaucoup de citoyens congolais disparaissent.

Ses membres de famille se sont rendus le 21/08 matin au Camp Militaire pour exiger sa libération mais les gardes apostées à l’entrée du Camp leur ont empêché aussi bien d’entrer que de  parler avec leurs supérieurs.

Le lendemain matin, alors que M.me Bolumbu était resté presqu’évanoui toute la nuit, le militaires lui ont donne un boisson sucré déjà ouverte et un morceau de pain, insistant pour qu’elle en mange malgré son refus.
Le matin du 22/08/2014, Thythy sera embarquée encore une fois sur la jeep avec laquelle elle avait était kidnappée, toujours allongée avec les bottes des militaires sur sa tête, et elle sera abandonnée près de Binza Pigeon à la périphérie ouest de Kinshasa.

La seule chose que lui a été remise est  curieusement sa carte de presse, qui a été lancée sur elle le moment où M.me Bolumbu a été jeté sur la macadam.
La journaliste Thythy Bolumbu, présentatrice et reporter  à Canalkin TV,  est dans un état de choc.

Elle n’a pas eu la force d’aller voir un médecin et elle est encore fortement secouée par le traumatisme des tortures et violences subies, dont elle n’arrive pas  à en parler dans les détails, ni avec ses collègues ni avec les membres de sa famille.

Thythy est une victime de plus de la répression violente des libertés fondamentales des congolais et particulièrement de la liberté d’expression. Jusqu’ à quand cette impunité honteuse?

Courage Thythy, vos souffrances et tortures subies  nous les dénonçons avec la dernière énergie. Les tortures infligées aux  journalistes, opposants et défenseurs des droits de l’homme doivent s’arrêter.
Vérité et Justice pour le Congo,

Marc Mawete,
Porte Parole Adj
DC

http://democratiechretienne.org/2014/08/22/histoire-dordinaire-torture-dune-journaliste-congolaise-dans-un-camp-militaire-le-cas-de-la-presentatrice-de-canalkin-thythy-bolumbu/

Kinshasa : Canal Kin TV dénonce l’enlèvement de la journaliste Thythy Bolumbu



Kinshasa : Canal Kin TV dénonce l’enlèvement de la journaliste Thythy Bolumbu



















Canal Kin Télévision dénonce l’enlèvement de sa journaliste, Thythy Bolumbu, depuis mercredi 20 août dernier. Selon un communiqué de la chaîne de télévision, la journaliste a été aperçue la dernière fois lorsqu’elle quittait sa rédaction ce jour à 18h pour rentrer chez elle, au quartier Binza Ozone, à Ngaliema. Ses parents affirment qu’elle n’est jamais arrivée. Selon le communiqué, Thythy Bolumbu a brièvement communiqué par téléphone avec sa mère le lendemain de sa disparition, affirmant qu’elle avait été arrêtée et conduite dans le camp Tshathi.

Le journaliste ne savait cependant déterminer avec exactitude l’endroit ou elle se trouvait.

Contacté par la chaine Canal Kin télévision, les responsables du camp Tshatshi affirme n’avoir aucun détenu répondant à cette identité.

Canal Kin télévision appelle donc les autorités nationales et les associations de défense des droits de l’homme à s’investir pour retrouver cette journaliste.


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L’affaire Ewanga revisitée :

STEPHANIE [stephaniembombo@yahoo.fr] 17/08/2014 23:47:44

Franchement la RDC n’est pas encore en voie de devenir UNE DEMOCRATIE ! Le Président Barack Obama des Etats-Unis, a été obligé de produire un document d’Acte de naissance puisque certains Leaders Républicains ( ses adversaires politiques) mettaient en cause la légitimité de sa naissance aux Etats-Unis et donc de la régularité de son élection comme Président . L’ UNC, le Parti de Monsieur J-B EWANGA , est en droit de saisir les instances internationales pour rétablir la victime dans son honneur et corriger les anomalies de la soidisante "Justice" rd-congolaise qui fait la honte de ce Grand Pays .


Alexis Kabambi [kabambialexis@hotmail.com] 18/08/2014 00:40:50
Voici d’autres livres à lire à ce sujet:
Mwamba Tshibangu, Kabila, la vérité étouffée, L’Harmattan, 2005.
Mwamba Tshibangu, Congo-Kinshasa ou la dictature en série, L’Harmattan, 2007.
Mwamba Tshibangu, Joseph Kabila, la congolité en question, Muhoka, 2009.

«Joseph Kabila» abhorre l’épithète «Rwandais». Et pourtant …
"Joseph Kabila". Photo d’archives

Depuis mardi 5 août, un député national congolais est privé de liberté sur instruction personnelle de «Joseph Kabila» - transmise depuis Washington - au procureur général de la République Flory Kabange Numbi. Il s’agit de Jean-Bertrand Ewanga Is’Ewanga, secrétaire général de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC). L’acte d’accusation est à la fois ubuesque et grave. Ubuesque parce qu’il est reproché à cet opposant d’avoir traité «Joseph Kabila» de… "Rwandais" et de "voleur". Grave est la qualification des faits retenue par le ministère public : «offense au chef de l’Etat et incitation à la haine tribale et raciale». En réalité, Ewanga n’est qu’un parfait bouc émissaire. Depuis son accession à la tête de l’Etat congolais, "Joseph Kabila" est considéré par une "majorité sociologique" des Congolais pour un Rwandais. En cause, le grand flou qui plane sur ses origines. Au lieu d’avoir une "franche explication" avec l’opinion, le "raïs" donne l’impression de fuir tout débat en se barricadant derrières "ses" forces dites de sécurité et un appareil judiciaire aux ordres. "Joseph Kabila" aurait-t-il quelque chose à cacher? Pourquoi est-il si allergique à l’épithète "Rwandais"?
Mercredi 6 août, les auditeurs de l’émission «Dialogue entre Congolais» de radio Okapi ont suivi un débat organisé sur ce qu’il faut appeler désormais «l’affaire Ewanga». Jean-Pierre Kambila, conseiller politique à la Présidence de la République, faisait partie des participants. Invité par le député national UNC Juvénal Munobo à énoncer le «fait matériel» reproché au secrétaire général de ce parti, Kambila a esquivé la question en invoquant son «éducation». «Je ne suis pas là pour répéter des insanités, des insultes à l’égard des gens qui dirigent le pays», a-t-il rétorqué. Quelles sont les «insanités» et «injures» imputées à Ewanga ?

Ceux qui ont visionné les images du meeting de l’opposition du 4 août à la Place Sainte Thérèse à Ndjili ont entendu Jean-Bertrand Ewanga poser deux questions à la foule. La Première : «Tokozongisa ye wapi ?» Traduction littérale : Où allons-nous le renvoyer ? Réponse de la foule : « Na Rwanda !». La seconde : «Tokotinda ye wapi ?» Traduction : Où allons-nous le transférer ? Réponse de la foule : « Na CPI !». En dehors de ces deux questions, Ewanga ne s’est pas privé d’ironiser sur la non-réalisation des promesses claironnées dans les «Cinq chantiers du chef de l’Etat», présentés par « Joseph Kabila » comme son programme politique au lendemain de l’élection présidentielle de 2006. Rien de bien normal de la part d’un opposant dont le rôle consiste justement à s’opposer, à contester la manière dont les affaires publiques sont conduites par la majorité au pouvoir.

Prisonnier personnel de «Joseph Kabila»

Dans un point de presse qu’il a animé samedi 16 août, l’avocat Ilunga Kabengela, membre de l’équipe de défense d’Ewanga, a fustigé le fait que le procureur général de la République n’ait pas exécuté l’ordonnance de la Cour suprême de justice plaçant son client en résidence surveillée. Il a rappelé que la «résidence surveillée» signifie que le prévenu doit rester «chez lui» et «gardé par les forces de l’ordre». On apprendra par ailleurs de la bouche du juriste que l’accusé Ewanga - qui continue à jouir de la présomption d’innocence - est gardé à l’hôtel Invest non seulement par des policiers de la prison de Makala mais aussi des policiers désignés par le commissaire provincial Célestin Kanyama, des fonctionnaires de l’Agence nationale des renseignements et des éléments de la garde présidentielle dite « garde républicaine ». Comment n’est pas conclure à ce stade que Jean-Bertrand Ewanga est devenu le «prisonnier personnel» de «Joseph Kabila»? Les faits parlent d’eux-mêmes.

C’est un secret de Polichinelle de relever ici qu’immédiatement après le rassemblement populaire de la Place Sainte Thérèse, Ewanga a reçu un appel téléphonique de Kalev Mutond, le patron de l’ANR. Celui-ci était en émoi. « Vous nous avez tués », dira-t-il avant de proposer à Ewanga de le rejoindre à son bureau pour en parler. Kalev appréhendait la réaction de "Kabila". On imagine que le rapport fait à l’administrateur général de l’ANR laissait entendre qu’Ewanga et les autres orateurs ont traité «Joseph Kabila» de «voleur» et de «Rwandais». En tous cas, plusieurs orateurs ont clamé haut et fort que «Joseph Kabila» n’a pas été élu lors de la présidentielle du 28 novembre 2011. "C’est Etienne Tshisekedi wa Mulumba qui a été élu", martelaient les uns et les autres. On peut imaginer que les instructions du "raïs" sont tombées tard dans la soirée de ce 4 août. Ce qui explique le déploiement des agents de l’ANR autour de la résidence d’Ewanga dès le lendemain à 3h00 du matin. L’interpellation interviendra à 6h00.

La défense d’Ewanga a balayé du revers de la main ces accusations. «On lui reproche d’avoir dit que Kabila est un voleur ce que notre client nie catégoriquement et aussi d’avoir dit que Kabila est un Rwandais ce que notre client nie également», a déclaré l’avocat Godé Bononga, un des membres de l’équipe de défense. « Le parquet général de la République a violé la loi sur toute la ligne. Il n’y avait aucun procès-verbal de constat des faits et le parquet général de la République n’a pas informé l’Assemblée nationale qu’il poursuivait un député».

Le parcours personnel de « Joseph Kabila » en question

« Que celui qui a des doutes fasse des enquêtes. Je ne suis pas prêt à m’expliquer. Je ne suis pas plus Congolais que d’autres et d’autres ne sont pas plus Congolais que moi». L’homme qui prononce ces mots s’appelle Joseph Kabila. Il répondait à une question sur ses origines (voir «Le Soir» de Bruxelles daté du 01.7.2001). C’était seulement six mois après son accession à la tête de l’Etat congolais.

Depuis qu’il a succédé à son « père » Laurent-Désiré Kabila, «Joseph» est mal aimé. En cause notamment, le grand mystère qui entoure son parcours personnel. Sa filiation, son identité et son passé professionnel sont contestés par ses «concitoyens». Les Congolais dans leur grande majorité le considèrent comme un imposteur voire un "agent infiltré" du régime rwandais de Paul Kagame. Lorsqu’il a foulé le sol zaïrois en 1996, "Joseph", appelé à l’époque "commandant Hyppo" était le bras droit de James Kabarebe, alors colonel de l’Armée patriotique rwandais. Cette "proximité" n’a cessé de lui coller à la peau. Faut-il rappeler que l’actuel chef de l’Etat congolais a fait son service militaire dans l’armée tanzanienne?

Pour de nombreux citoyens congolais, l’infraction-bateau dite «outrage au chef de l’Etat» est devenue une arme malicieuse qui permet au pouvoir kabiliste de neutraliser tous les «fouilleurs des poubelles».

Quelle est le lieu de naissance de « Joseph Kabila» ?

Dans son livre « Les nouveaux prédateurs », publiés chez Fayard, la journaliste Colette Braeckman note à la page 131 que Joseph est né à Lulenge. Vital Kamerhe, lui, parle de Fizi dans son ouvrage "Pourquoi j’ai choisi Kabila". L’historien belge Erik Kennes note dans son « Essai biographique sur LD Kabila », publié chez L’Harmattan, que Joseph Kabila est né tantôt à Yungu (p.229), tantôt à Mpiki (p.298). Pire, dans le procès-verbal d’investiture lu par le procureur général de la République d’alors Luhonge Kabinga Ngoy, on peut lire notamment : «Attendu que l’examen par l’organe de loi du dossier personnel de Monsieur Joseph Kabila, général-major, révèle que ce dernier est Congolais d’origine, de père et de mère et qu’il est né à Hewa Bora II, Collectivité de Lulenge (…)». Problème : cette localité n’a jamais existé au Congo-Zaïre. C’est le nom donné par LD Kabila à son maquis. Il incombait à "Joseph" de fournir un jugement supplétif.

« Mulubakat à 100% »

Quid de la filiation ?

Les médias occidentaux ont été les premiers a faire état du « flou » qui plane sur les origines de «Joseph». «L’homme est discret, voire secret. Même son âge est sujet à discussion tant on le connaît mal», écrivait le quotidien bruxellois « La Dernière Heures/Les Sports» datée 19 janvier 2001. Son confrère « Le Soir » du même jour d’enchaîner : « C’est un anglophone. Il a longtemps vécu en Tanzanie. (…). Il est vrai qu’à Kinshasa, on le considère comme un homme de l’Est (presque un étranger donc) d’autant plus qu’il s’exprime qu’en anglais et en swahili (…) ».

Depuis quand Joseph porte-t-il le patronyme de Kabila ?

«Pour des raisons évidentes de clandestinité, il {Joseph} s’est aussi appelé Kabange, Mtwale, Hyppolite», écrit Célectin Kabuya Lumuna dans son livre «Les quatre premiers présidents du Congo.», paru aux éditions Secco & Cedi. Dans un portrait intitulé «Le vrai Kabila», François Soudan, directeur de de l’hebdomadaire parisien «Jeune Afrique», écrit ce qui suit dans le n°3 de la «Revue de l’intelligence du monde» : « Joseph et Jaynet, qui n’ont jusque là connu que l’école de brousse du parti, sont inscrits sur des noms d’emprunt (Kabange, puis Kanambe) dans un collège francophone de Dar-es-salam (…).» Des bonnes sources indiquent qu’à l’époque où il était à l’état-major général des FARDC, l’actuel président signait toutes ses correspondances officielles comme suit : «Joseph K.». Question : K comme Kabila ou Kanambe ? « De son vrai nom, l’actuel président de la RDC s’appelle Kanambe Joseph. Il est le fils de feu Christopher Kanambe et d’une certaine Marcelline», tonne Etienne Kabila.

Les Congolais n’ont pas oublié que c’est le Grand Chef Kasongo Nyembo qui avait « proclamé » à la veille de l’élection présidentielle de 2006 que « Joseph Kabila est un MulubaKat à cent pour cent ». Le notable Luba sortait d’une audience chez Abdoulaye Yerodia Ndombasi, alors un des vice-présidents de la République. Dans le même contexte, une association dite des « Mamans du Maniema » est venue à la rescousse en affirmant connaître la sage-femme qui avait assisté Mama Sifa Mahanya lors de l’accouchement…dans le maquis de Hewa Bora, au Sud Kivu. Son nom : Mbeke Mbeke (?)

Quid de son parcours professionnel ?

Depuis mai 1997, des témoignages laissent entendre que "Joseph" était un officier de liaison entre les "services" rwandais et LD Kabila. Dans une interview accordée à Congo Indépendant en septembre 2006, le général Jules Lomomba, un proche de feu André Kisase Ngandu, dit avoir connu « Joseph Kabila » à Goma lors du déclenchement de la guerre de l’AFDL. Il a eu ces mots à son sujet : « (…), «Joseph» était souvent en compagnie de James Kabarebe, alors colonel de l’Armée patriotique rwandaise. « James » l’initiait aux métiers des armes. (…). On entendait dire que c’est un fils Kabila. Etrangement, les autres enfants de LD Kabila autant que ceux de Jean-Claude Kifwa alias Tango Tango - un des neveux de LD Kabila - ne le considéraient pas comme un des leurs. Ils lui déniaient la qualité de membre de leur famille. Nous avons fini par comprendre que Joseph était en réalité le fils d’une des « maîtresses » de Laurent-Désiré. En vérité, Joseph Kabila est un soldat de l’armée patriotique rwandaise. C’est un fait connu de tous. Ce n’est qu’à l’étape de Lubumbashi (avril 1997) qu’une certaine propagande l’a présenté comme le fils de son père, donc Congolais ». Lomomba de poursuivre : « (…). Mais je vous dis que Joseph Kabila est un citoyen Rwandais à cent pour cent. Pour preuve, avant la guerre de l’AFDL, Joseph a travaillé dans les services de sécurité rwandais. Pensez-vous qu’un Congolais peut être admis dans les « services » rwandais ? »

L’hebdomadaire « Jeune Afrique » daté du 30 janvier 2001 note ce qui suit : « Joseph, adopté par Laurent-Désiré Kabila, intègre l’Armée patriotique rwandaise et devient l’aide de camp du colonel James Kabarebe. A la chute de Lubumbashi, pendant la guerre de 1996-1997, il travaille dans les services de renseignements rwandais et, à ce titre, procède à l’interrogatoire des officiers zaïrois capturés ». « RD Congo : un mystère nommé Joseph Kabila ». C’est le titre d’un article paru dans le mensuel parisien « Africa International » dans son édition du mois d’avril 2006. Cinq ans après son accession à la tête de l’Etat congolais, Joseph Kabila reste un mystère non seulement pour ses concitoyens mais aussi pour la terre entière. La population congolaise n’a pris connaissance du curriculum vitae de leur président que via une dépêche de l’AFP datée du 16 décembre 2002.».

« Le véritable chef des opérations de l’AFDL était un officier rwandais, le commandant James Kabarebe », écrivait le très influent quotidien américain « The Washington Post » daté du 9 juillet 1997. « Il est secondé par un fils de LD Kabila, Joseph Kabila, 25 ans. On dit que la mère de celui-ci est la sœur du commandant Kabarebe », ajoutait le même journal cité dans « RD Congo : Chronique politique d’entre-deux guerres », G. de Villers et JC Willame, Cedaf – L’Harmattan. « Lorsque l’AFDL entre en vainqueur à Kinshasa, Joseph Kabila est présent, dans l’ombre de « James », auprès de son père », souligne la journaliste Colette Braeckman à la page 134 de son ouvrage « Les nouveaux prédateurs », publié chez Fayard.


Les Congolais ne sont plus dupes

Dans une ordonnance de la Cour internationale de Justice datée du 30 janvier 2001, on peut lire : «Le président de la Cour internationale de Justice, (…). Considérant que, par lettre du 15 janvier 2001, reçue au Greffe par télécopie le même jour, l’agent de la République démocratique du Congo, se référant au paragraphe 2 de l’article 89 du Règlement, a fait savoir à la Cour que le gouvernement de la République démocratique du Congo souhaitait se désister de l’instance et a précisé que «celui-ci se réservait la possibilité de faire valoir ultérieurement de nouveaux chefs de compétence de la Cour»; «Considérant que, par lettre du 22 janvier 2001, reçue au Greffe par télécopie le même jour, l’agent du Rwanda a informé la Cour que son gouvernement acceptait le désistement de la République démocratique du Congo de l’instance ; Prend acte du désistement de la République démocratique de l’instance introduite par la requête enregistrée le 23 juin 1999 ; Ordonne que l’affaire est rayée du rôle.»

Le 23 juin 1999, la RD Congo introduisait sa plainte notamment contre le Rwanda devant la Cour internationale de Justice. Par ordonnance du 21 octobre 1999, la CIJ invitait les parties rwandaise et congolaise à déposer leur mémoire et contre-mémoire respectivement le 21 avril 2000 et le 23 octobre 2000. Le Congo n’ayant pas accompli cette formalité, la CIJ lui accorda un nouveau délai jusqu’au 23 janvier 2001. Contre toute attente, par lettre datée du 15 janvier 2001, la RD Congo, via son «agent» de l’époque, en l’occurrence l’avocat belge Michel Lion, décide le retrait de la plainte. Selon cet avocat, il a été "contraint" d’agir dans ce sens au motif qu’il n’avait plus d’interlocuteur à Kinshasa. Bref, plus personne ne lui indiquait la conduite à suivre dans le cadre de cette procédure.

Voici quelques faits qui poussent les Congolais à considérer, à tort ou à raison, que leur pays est régenté depuis le 26 janvier 2001 par un « imposteur » voire un "agent de l’étranger". Pour toute réponse, « Joseph Kabila » recourt à l’arme de l’intimidation en tenant des propos du genre : « Le chien aboie la caravane passe. Il y a de fois où la caravane écrase le chien… ». D’où l’"outrage au chef de l’Etat" qui vaut au secrétaire général de l’UNC Jean-Bertrand Ewanga d’être privé de liberté. Les Congolais ne sont plus dupes...
Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2014



Le pape François évoque pour la première fois publiquement la perspective de sa mort

(Belga) 


Le Pape François
Le pape François a pour la première fois, lundi 18 août, publiquement évoqué la perspective de sa mort, se donnant encore "deux ou trois ans" à vivre, et n’a pas exclu une possible démission s’il n’avait plus la force de continuer.

Au cours d’une conférence de presse dans l’avion qui le ramenait de Corée du Sud, le pape de 77 ans, qui semblait en pleine forme, était interrogé sur sa popularité et le sentiment qu’elle faisait naître en lui.

"Je la vis comme une générosité du peuple de Dieu. Intérieurement, je cherche à penser à mes péchés, à mes erreurs, pour ne pas m’enorgueillir. Parce que, je le sais, ça durera peu de temps. Deux ou trois ans. Et puis, à la Maison du Père ! ", a-t-il lancé sur le ton de la boutade.

Jorge Bergoglio a dit vivre cette popularité "plus naturellement qu’au début", car initialement, elle "m’effrayait un peu".

S’il n’avait pas jusqu’alors publiquement parlé de sa mort, il avait, selon une source du Vatican, confié à des proches qu’il pensait n’avoir que quelques années seulement devant lui.

François a en outre, une nouvelle fois, mentionné l’éventualité d’une démission s’il ne se sentait plus en capacité d’assumer ses fonctions. Depuis celle de Benoît XVI en 2013, la démission d’un pape n’est plus "une exception", "même si ça ne plaît pas à certains théologiens", a-t-il à cet égard déclaré.

Il a rappelé que les évêques émérites (à la retraite) étaient une exception il y a 60 ans, et que maintenant c’était une pratique courante.

"Vous pouvez me dire: si un jour vous ne vous sentiez plus capable d’aller de l’avant, feriez-vous la même chose ? Oui. Je prierais et ferais de même. Benoît XVI a ouvert une porte qui est institutionnelle", a affirmé le pape.

(Belga) 
© Congoindépendant 2003-2014



Alternance 2016 :



Vers des «chaises musicales» entre «Joseph Kabila» et Etienne Tshisekedi ?


Photomontage. Etienne Tshisekedi wa Mulumba et "Joseph Kabila" 


Selon certains analystes proches de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), la controverse suscitée récemment autour de la santé d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba serait l’oeuvre des «services d’études stratégiques», autrement dit les «officines à barbouzes» du pouvoir kabiliste. Quel en serait le mobile ? A en croire ces milieux, l’objectif serait de «faire disqualifier» le leader de l’UDPS au moment où les «Américains» envisageraient, semble-t-il, d’organiser une «passation de pouvoir», à mi-mandat, entre ce dernier et «Joseph Kabila» à l’issue du « dialogue » devant réunir prochainement la majorité au pouvoir et les représentants des forces politiques et sociales. Et ce, en application du volet « Réconciliation nationale, tolérance et démocratisation» contenu dans l’Accord-cadre d’Addis Abeba. Selon cette hypothèse, Tshisekedi ou "ses hommes" pourraient régenter les affaires du pays jusqu’en septembre 2016 date de l’organisation des élections générales.

«Pratique consistant à muter des personnes d’un poste de direction à un autre, au risque de laisser certains sans attributions ». Telle est la définition du vocable «chaises musicales». Les «Américains» envisageraient-ils d’organiser une « passation de pouvoir », à mi-mandat, entre le président «élu» « Joseph Kabila » et son ex-challenger Etienne Tshisekedi wa Mulumba?
Trois années après l’élection présidentielle et les législatives du 28 novembre 2011 «remportées» par «Joseph Kabila» et ses partisans, le Congo démocratique peine à retrouver la paix des cœurs et des esprits. Une crise socio-politique couve dans le pays.

Lors d’un meeting organisé, lundi 4 août dernier, à Kinshasa, les représentants des forces politiques et sociales de l’opposition - n’ayant pas participé aux travaux des Concertations nationales – ont dénoncé l’actuel chef de l’Etat d’avoir «volé» la victoire qui revenait à Etienne Tshisekedi. «Kabila doit partir parce qu’il n’a pas gagné les élections de 2011», clamaient les uns. «Joseph Kabila n’a pas été élu, il doit partir maintenant», enchaînaient d’autres. Secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu Puati insistera sur l’idée d’organiser un «dialogue» avec le pouvoir en vue d’« organiser le départ» du locataire du Palais de la nation. 
A la surprise générale, le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement Lambert Mende Omalanga de lâcher, au lendemain de ce rassemblement populaire que «Joseph Kabila n’a jamais refusé le dialogue». Ce qui est loin d’être vrai. 

A en croire certains analystes, lors du Sommet Afrique/USA qui s’est tenu du 5 au 6 août à Washington, l’Administration Obama a réitéré au numéro un Congolais le message que le secrétaire d’Etat John Kerry lui avait transmis lors de sa visite du 4 mai dernier à Kinshasa. A savoir : il faut respecter la Constitution dans ses articles 70 et 220 lesquels limitent la durée du mandat président à 5 ans et le nombre de mandat à deux. «Elu» en 2006 et en 2011, 
«Joseph Kabila» achève actuellement son second et dernier mandat.

Dialogue 

Selon des analystes proches de l’UDPS, lors de la réunion de Washington, les 
«Américains» auraient conçu un «Plan de partage du pouvoir» entre les deux ex-rivaux. Un «dialogue politique» doit, de ce fait, être organisé conformément à l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la Région, signé le 24 février 2013 à Addis Abeba, en Ethiopie. «Etienne Tshisekedi devrait succédait à Kabila à la tête du pays, confie une source. C’est la solution préconisée par l’Administration Obama pour mettre fin à la crise socio-politique déclenchée par les fraudes et irrégularités ayant émaillé les scrutins du 28 novembre 2011 ». « Pour faire disqualifier Tshisekedi, le pouvoir kabiliste a fait publier des informations tendancieuses son état de santé», ajoute une autre. «L’objectif du pouvoir est de démontrer qu’Etienne Tshisekedi ne jouit plus des ressources physiques et intellectuelles pour assumer la plus haute fonction du pays».
Des sources « udépésiennes » suspectent la direction de la RVA (Régie des voies aériennes) d’avoir transmis aux «services» les informations relatives à l’état de santé de Tshisekedi. «Lorsqu’on sollicite une autorisation de survol pour un avion médicalisé, il est demandé de fournir des informations sur l’identité du malade et son état de santé. La RVA avait contacté l’Agence nationale des renseignements afin de savoir si les autorisations devaient être données ou pas... ». 

Notre dernière source de rappeler l’information diffusée en boucle, à partir du 11 août, par la télévision d’Etat (RTNC), sur l’imminence du transfert de Tshisekedi à l’étranger donnant au passage quelques détails sur les pathologies dont souffrirait le leader de l’UDPS. Sans omettre les identités des personnes devant accompagner le malade. Une source gouvernementale non autrement identifiée avait confié à l’AFP que « les paramètres vitaux » de Tshitshi « 81 ans, souffrant de diabète depuis de longues années » sont en train « de se dégrader dangereusement ». Des "révélations" qui ont fait bondir de leurs chaises certains cadres de l’UDPS. «C’est curieux que la RTNC s’intéresse à Tshisekedi, juste pour raconter des contrevérités sur sa santé, s’enrageait valentin Mubake. La politique ne se fait pas avec les moyens de l’Etat, ni dans la manipulation de la vérité, c’est-à-dire le mensonge». 

« Passation de pouvoir » 

Selon ces sources, l’idée d’une « passation de pouvoir » entre Tshisekedi et «Kabila » aurait été lancée par le président français, François Hollande. «L’état de santé du leader de l’UDPS l’aurait incité à abandonner cette option ». « Les Américains ont repris le flambeau en espérant que Tshisekedi va retrouver ses moyens physiques comme en 2011. A défaut, ils souhaiteraient qu’il donne des garanties qu’il disposerait des ressources humaines capables de relever le défi». A en croire ces milieux, les "hommes de Tshitshi" devraient dans cette hypothèse achever le mandat entamé par "Joseph" et organiser les élections générales en 2016. Rêve ou réalité?
Certains tshisekedistes font état d’un plan qu’on pourrait qualifier de «diabolique». Un plan conçu, dit-on, par le pouvoir kabiliste. «L’arrestation du secrétaire général de l’UNC Jean-Bertrand Ewanga a pour but de booster ce parti et ainsi placer Vital Kamerhe en position de jouer le rôle dévolu à Etienne Tshisekedi», confie une source. 

A Kinshasa, certains opposants dits radicaux sont opposés à toute idée de dialogue avec la majorité politique au pouvoir. C’est le cas notamment de Jean-Claude Vuemba. Pour d’autres opposants, cas de Samy Badibanga, il y a urgence d’organiser prioritairement l’élection présidentielle et les législatives. Le député national de l’opposition, Clément Kanku se fait plus "inventif". Il envisage d’élaborer une proposition de loi portant statut des anciens présidents de la République. Selon lui, l’objectif est de garantir une "retraite paisible" au chef d’Etat sortant afin que celui ne s’accroche pas au pouvoir. 

Selon diverses sources, Russ Feingold, l’Envoyé spécial des Etats-Unis pour la Région des Grands lacs, est attendu, début septembre, dans la capitale congolaise. Une des sources de conclure : «Joseph Kabila ne garantit plus l’alternance démocratique. L’Administration Obama a fait de la normalisation et de la stabilisation politique au Congo-Kinshasa, une priorité». La passation de pouvoir entre « Joseph Kabila » et Etienne Tshisekedi wa Mulumba sera-t-elle évoquée lors du voyage de Russ Feingold ? C’est à voir…"

Baudouin Amba Wetshi © Congoindépendant 2003-2014