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SACREBOPOL

mardi 13 septembre 2011

Les anti-Kagame sèment la pagaille à Paris

  • Le manifestants ont brûlé des pneus sur la voie rapide, une voiture a également été incendiée.FABIANNA LEVY

Dans la matinée de lundi, un groupe d'une trentaine de personnes d'origine congolaise opposés à la visite en France du président rwandais Paul Kagame ont manifesté sur le périphérique parisien, semant la zizanie et créant de sérieux embouteillages.


Les manifestants ont brûlé des pneus sur la voie express. Une voiture a également été incendiée. Un manifestant a été interpellé. Suite à cette manifestation, le périphérique extérieur a dû être coupé au niveau de la porte Maillot, pendant plusieurs heures. Le périphérique a été rouvert à la circulation après 14 heures.

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Il n’y a qu’en RDC où tout dirigeant est « Son Excellence »



Les dirigeants que l’on traite le plus souvent par la formule protocolaire de “Son Excellence” sont les moins “excellents”, et surtout il n’y a que leurs domestiques par déférence, due à leurs chefs qui brillent par cet état de médiocrité. Sinon, dans l’histoire du monde, c’est en RD Gong o où l’on entend cette formule se répéter à longueur des journées. Comme pour dire, l’Excellence colle à la bouche de chaque Congolais, et l’hypocrisie finit par être de bonne foi, doit-on dire.

Sous la Deuxième République, cette formule était rarement entendue, car tout Commissaire d’Etat, Secrétaire d’Etat étaient appelé citoyen commissaire d’Etat ou Citoyen secrétaire d’Etat tout court. Même quand il a été décidé de revenir à l’origine ancienne, par le port de la cravate, en reversant à la formule ancienne de Monsieur X ou Y, jamais on a traité le Maréchal Mobutu de “Son Excellence”, ce à longueur des journées, note-t-on.
Or, trop d’excellents, pas d’excellents, dit-on. Au rebours de ce que l’on remarque présentement, ne pas traiter’ toute personne de la dite formule, c’est lui faire outrage pour ne pas dire crime de lèse- majesté. Comme quoi, il ne faut réduire une personnalité de cette époque de la Majorité présidentielle en lui ôtant cette formule fétiche “Son Excellence un tel” parce que, c’est un crime à lui fait qui est mal ressenti. Cette pathologie a gagné tous les réseaux rdcongolais au point qu’appeler un député ou un sénateur sans précéder de l’honorable peut valoir à quiconque une plainte en bonne et due forme.
A Kingabwa plus précisément dans la commune de Limete, un député provincial excelle, dans cette voie. Pourtant, les présidents de la République et tous les ministres des plus grands pays comme les USA, la France, l’Allemagne, il est rare d’entendre leurs concitoyens les traiter de “Son Excellence”. Peut-être sur l’enveloppe lorsqu’ils s’adressent à l’une ou l’autre personnalité.
En RD Congo, en revanche, les dirigeants ont leur manière d’éternuer ou d’éculer leurs talons que s’ils entendent la formule savoureuse de “Son Excellence” plusieurs fois par jour. Sans quoi, ils n’ont pas sommeil. Tout Congolais qui veut ne pas se rendre coupable est celui qui récite cette formule tant dans son parler que dans son écrit. Sans quoi, pas de réponse à sa demande d’emploi ou toute autre correspondance. La formule “Son Excellence” est un remède, une nourriture et une boisson pour la classe dirigeante actuelle. Toute petite goutte absente coûte cher.
 P. Kadiambu ko

Présidentielle de 2011 : Majorité et Opposition en ordre dispersé





Les deux grandes familles politiques congolaises, à savoir la Majorité Présidentielle (MP) et l’Opposition politique, abordent l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 en ordre dispersé. Les ambitions politiques personnelles sont si fortes, de part et d’autre, qu’aucun bloc n’a pu faire respecter le principe du « Candidat unique » ou du « Candidat commun ». En jetant un regard sur la liste des 13 présidentiables, deux chapeaux apparaissent clairement avec d’un côté Joseph Kabila, Antipas Mbusa, Vital Kamerhe, Nzanga Mobutu et Léon Kengo wa Dondo comme candidats de la Majorité Présidentielle; et de l’autre, Etienne Tshisekedi, Adam Bombole et Oscar Kashala pour la vraie opposition.

Selon des analystes sérieux, ce serait une grave escroquerie politique que de considérer Antipas Mbusa, démissionnaire du gouvernement en fin de semaine dernière; Nzanga Mobutu, révoqué du gouvernement en janvier 2011 et Vital Kamerhe, démissionnaire de l’Assemblée Natona1e et du PPRD en novembre 2010, comme opposants. Pendant presque cinq ans, ces alliés du président Kabila ne se sont manifestés par aucun haut fait justifiant leur qualité d’opposants. Le statut de Kengo et vraiment paradoxal. Pendant qu’il se réclame de l’Opposition, il continue de présider le Bureau du Sénat et de participer à toutes les réunions interinstitutionnelles, en tant que partie prenante au pouvoir en place. Il devrait expliquer aux Congolais sur quelle base lui, homme du pouvoir, s’organise-t-il pour s’opposer à un pouvoir auquel il obéit au doigt et à l’oeil. A ce que l’on sache, depuis le 06 décembre 2006, l’architecture institutionnelle de la République Démocratique du Congo n’est pas assise sur la cohabitation Pouvoir-Opposition au sommet de l’Etat.
Cette opposition opportuniste vient de se démasquer en se montrant incapable de désigner un candidat commun appelé à assumer le programme commun de gouvernement qu’elle avait prétendu avoir ficelé lors de ses concertations à l’Hôtel Sultani. Ayant compris le piège lui tendu, la véritable opposition, celle acquise au vrai changement, a consolidé son unité autour d’un candidat commun, Etienne Tshisekedi. Elle peut désormais voir venir les choses et prie instamment les faux opposants à retourner à leur maison mère qui est la Majorité Présidentielle.
Quant à ce qui se passe dans ses propres rangs, elle respecte la liberté prise par certains de ses membres connus tels que Oscar Kashala et Adam Bombole.
En définitive, s’il faut examiner la scène politique congolaise actuelle en termes de manque de discipline dans l’expression des ambitions politiques face à la présidentielle, le désordre est largement présent dans les deux familles politiques. Aucune d’elle n’a été en mesure d’empêcher ses affiliés d’opposer plusieurs candidatures à la candidature commune.
La multitude des candidatures, dans la Majorité Présidentielle comme dans l’Opposition, en tant qu’expression de la démocratie, ne devrait offusquer personne. Depuis la fin du monopartisme, dans les années 90, le vent de liberté qui souffle sur le pays est pour beaucoup dans l’éclosion des vocations à viser la magistrature suprême. Alors que le président sortant, Joseph Kabila, se croit en droit de solliciter un nouveau mandat en vue de parachever, l’oeuvre amorcée il y a cinq ans, ses challengers rêvent, pour leur part, de construire un Congo nouveau, à travers des pro-j jets de société dont certains ont déjà esquissé les lignes maîtresses.
Au lendemain du 28 novembre 2011, les résultats des urnes pourront fixer les Congolais sur les vrais-faux opposants et- les vrais-faux membres de la Majorité Présidentielle. En attendant, le « bal des chauves» se poursuit.

 Kimp