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jeudi 14 août 2014
Alternance 2016 :
Jeannot Mwenze Kongolo montre à «Joseph Kabila»... la porte
Kutino et Diomi : deux grands malades abandonnés…
Kutino et Diomi : deux grands malades abandonnés…
Kutino et Diomi : deux grands malades abandonnés…
Ceux qui pensent devoir absolument informer les Congolais de l’état de santé de certains de leurs compatriotes auraient pu se saisir de l’occasion pour se pencher sur les cas de deux compatriotes qui en appellent, depuis des mois, à une assistance urgente du gouvernement en vue de les tirer d’une mort certaine. Il s’agit, on s’en doute, de deux prisonniers, en l’occurrence, le pasteur Kutino Fernando, en séjour à la prison centrale de Makala depuis plus de 8 ans, et Eugène Diomi Ndongala, président national de la Démocratie Chrétienne, qui se trouve au même lieu depuis une année, pour purger une peine de 10 ans.
Voilà deux malades qui ne se cachent pas. La semaine dernière, Kutino Fernando a fait publier son bulletin de santé dans la presse, par l’entremise du député Franck Diongo, afin d’attirer l’attention du gouvernement sur la gravité de son état de santé, qui exige une évacuation sanitaire urgente vers l’étranger. Transmis sous forme de « Sos », son message n’a rencontré aucun écho du côté des décideurs politiques. Financièrement endetté jusqu’au cou, avec une facture impayée qui vient de dépasser 80.000 dollars, ce ministre de Dieu n’en peut plus. Chaque jour qui passe, les séquelles de son Accident Vasculaire Cardiaque ne font que s’aggraver. Alors que ses jours sont comptés, rien ne bouge du côté des autorités judiciaires ou politiques.
C’est pareil pour Eugène Diomi Ndongala, lui aussi victime des problèmes respiratoires et des complications post-opératoires. Ses requêtes répétées en direction des pouvoirs publics, pour des soins à l’étranger, à ses propres frais, restent sans suite, en dépit de la publicité que ses proches, à commencer par son épouse, font autour de son inquiétant bulletin de santé.
Tout récemment, l’ancien ministre provincial de l’Agriculture au Bas-Congo, le regretté Raymond Nsumbu Badika, a trouvé la mort dans son statut de détenu, pour n’avoir pas reçu à temps des soins appropriés, que devait lui prodiguer l’Etat congolais, propriétaire des établissements pénitenciers. Pourtant, depuis l’année dernière, lui-même, ses avocats et sa famille avaient envoyé des signaux de détresse en direction de qui de droit.
Pourquoi refuse-t-on de venir en aide aux malades privés de liberté, réellement à l’article de la mort, pour porter un intérêt suspect sur Etienne Tshisekedi qui, jusque-là, n’a pas sollicité une assistance publique ? Voudrait-on l’aider à mourir très vite que l’on ne procéderait pas autrement.
Dans des pays de vieille démocratie, on fait très attention à la sphère d’intimité des individus, hommes publics soient-ils. L’affaire du vol du dossier médical de Schumacher, l’ancien champion allemand de «Formule 1», se trouve en justice. Pour échapper à celle-ci, le présumé auteur du coup s’est suicidé.
Dans le passé, on n’a jamais divulgué les dossiers médicaux de l’ancien président François Mitterrand ou de la star américaine Michael Jackson. Chez nous, personne n’est entré dans les dossiers médicaux de Luambo ou Tabu Ley. Avec tout ce qui se dit avec triomphalisme autour de Tshisekedi, la RDC ne s’acheminerait-elle pas vers une jungle ?»
TIRE DE LA REVUE DE LA PRESSE DU 14/08/2014 DE GUY DE BOECK
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