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SACREBOPOL

jeudi 17 mars 2016

Fred Bauma et Yves Makwambala, symboles de la répression en RDC








L’organisation américaine de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a appelé, mardi dernier, les autorités de la République Démocratique du Congo à libérer « sans condition » les deux militants de la société civile (Fred Bauma et Yves Makwambala) arrêtés en mars 2015 à Kinshasa lors d’une rencontre internationale.
 Le mardi 15 mars 2015 marque le premier anniversaire de la détention de Fred Bauma et Yves Makwambala. Les deux militants congolais ont débuté à minuit une grève de la faim illimitée pour demander leur liberté. MM. Bauma et Makwambala, âgés tous deux d’une vingtaine d’années, sont poursuivis par ta justice congolaise pour complot contre le président Joseph Kabila. Ils avaient été arrêtés à Kinshasa le 15 mars 2015, après avoir donné une conférence de presse à Kinshasa avec leurs amis sénégalais du mouvement «Y’en a marre». Cette rencontre sur la bonne gouvernance en Afrique avait été présentée par les autorités comme une réunion «terroriste», un qualificatif réfuté depuis par une commission parlementaire.

Le bloqueur Fred Bauma, diplôme en économique financière selon Jeune Afrique, est t des principaux animateurs de la «Lutte pour le changement» (Lucha), mouvement non-violent basé à Goma (Est de la RDC) qui regroupe des jeunes indignés et adhère à Filimbi, et Yves Makwambala, est le webmaster et graphiste de Filimbi qui se présente comme un collectif de mouvements d’éducation à la citoyenneté, non partisan et non-violent. Les deux jeunes militants avaient été détenus au secret pendant plus de 40 jours avant d’être déférés à la justice début juin. Leur procès pour complot contre le chef de l’Etat s’est ouvert il y a plusieurs mois mais est suspendu à une décision de la Cour suprême de justice congolaise sur leur demande de remise en liberté, attendue pour le 16 mars. D’après Amnesty International, les deux jeunes hommes, écroués à la prison de Makala à Kinshasa, encourent la peine de mort.
«UNE VOLONTE DES AUTOR1TES CONGOLAISES DE FAIRE TAIRE LA CONTESTATION PACIFIQUE»
L’organisation américaine de défense des droits de l’Homme Human Riqhts Watch (HRW) a appelé mardi les autorités de la République démocratique du Congo à libérer «sans condition» ces deux militants de la société civile. «Les autorités congolaises devraient libérer immédiatement et sans condition deux activistes qui ont été arrêtés il y a un an» en RDC, écrit HRW dans un communiqué. «Fred Bauma et Yves Makwambala font l’objet de fausses accusations dans le cadre d’une apparente campagne politique visant à faire taire toute voix dissidente», dénonce l’ONG. Et d’ajouter : leur «détention prolongée est un rappel inquiétant de la volonté des autorités congolaises de faire taire la contestation pacifique. (…) Les autorités devraient immédiatement abandonner les poursuites sans fondement et libérer Bauma et Makwambala».

Lucha a organisé mardi d’une marche pacifique à Goma pour «demander la libération» de Bauma et Makwambala. Le mouvement a fait savoir qu’une dizaine de participants avait été arrêtée, et que des militants avaient été «brutalisés» par la police. Le climat politique est très tendu en RDC alors que s’éloigne la perspective d’une élection présidentielle censée avoir lieu avant la fin de l’année. L’opposition soupçonne le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat s’achève en décembre, de manœuvrer pour contourner interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter.
 Paris Match/LP
http://7sur7.cd/new/fred-bauma-et-yves-makwambala-symboles-de-la-repression-en-rdc/




Affaires Christopher Ngoyi et Filimbi : Scandale hier à la Cour Suprême de Justice


















La foule venue pacifiquement attendre les décisions de la Chambre du Conseil de la CSJ dans ces deux dossiers a été sommée de quitter la salle d’audience par des policiers sans la moindre explication
La Cour Suprême de Justice (CSJ) devait se prononcer hier mercredi 16 mars 2016 sur la libération conditionnelle ou pas des deux activistes pro-démocratie de Filimbi, Fred Bauma et Yves Makwambala ainsi que la liberté provisoire sollicitée par les avocats du défenseur des droits de l’homme Christopher Ngoyi Mutamba dont l’état de santé se détériore.
Mais l’assistance composée en grande partie des organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l’homme tant nationales qu’internationales, des journalistes, personnalités politiques, et de diplomates venus à la CSJ pour attendre la décision de la chambre du Conseil de cette haute instance judiciaire est rentrée très déçue.
Car, outre le fait que la CSJ ne s’est pas prononcée sur la demande de liberté provisoire ou conditionnelle de Yves Makwambala, Fred Bauma et Christopher Ngoyi Mutamba, l’assistance a été finalement sommée de quitter la salle par les policiers gardant les lieux, sans la moindre explication.
Il était 17h 45, en effet, lorsqu’un policier est venu dire au public de vider la salle au motif que tous les hauts juges étaient déjà partis et qu’il n’y avait plus personne au bureau.
C’était une grosse déception dans les rangs de l’assistance. Ce qui a poussé les avocats et activistes des droits de l’homme présents hier à la CSJ à dénoncer ce qu’ils considèrent comme une prise en otage de la justice par le politique. Surtout que Fred Bauma, Yves Makwambala et Christopher Ngoyi Mutamba sont considérés par certains observateurs comme des prisonniers du régime de Kinshasa.
Arrêtés illégalement depuis une année, Fred Bauma et Yves Makwambala ont entamé depuis une grève de la faim jusqu’à ce qu’ils vont obtenir une liberté conditionnelle.
Quand au défenseur des droits de l’homme, Christopher Ngoyi Mutamba, son état de santé inquiète de plus en plus.
D’après le bulletin médical, ce défenseur des droits de l’homme souffre d’une anémie sévère, d’une gastrite aigue et d’une cardiopathie hypertensive. Et sa famille qui redoute le pire continue à réclamer sa liberté provisoire, afin de permettre à Christopher Ngoyi Mutamba de suivre les soins appropriés dans un centre hospitalier spécialisé à l’étranger.
L’absence des juges de la CSJ hier pour statuer sur les deux dossiers est perçue comme un manque d’indépendance de cette cour par certains observateurs présents. Ces derniers déplorent la non application des recommandations des Etats généraux de la justice tenus dernièrement à Kinshasa sous le haut patronage du président de la République, Joseph Kabila.
Emmanuel Cole Adu, responsable de l’ONGDH « la Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) a aussi déploré l’absence des juges et lancé un appel pour que soient appliqués les articles 149 et 150 de la Constitution.
Brave combattant de la liberté
L’activiste Christopher Ngoyi Mutamba avait multiplié des activités au début janvier 2015, afin de mobiliser la population pour participer au meeting du 11 janvier, cinq jours avant la session de l’Assemblée nationale qui devait adopter les modifications de la loi électorale.
Le 21 janvier 2015, Christopher Ngoyi a été enlevé vers 20h00 dans la commune de Kalamu et gardé dans les geôles de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).
Il a été présenté officiellement devant la presse tant nationale et internationale, en présence du Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et mis à la disposition de la justice, au parquet Général de Matete, puis transféré à la prison Centrale de Makala trois jour après.
Eveil de conscience de la jeunesse congolaise
En vue de renforcer le processus démocratique et la gouvernance des institutions politiques à travers la promotion d’un processus électoral libre, démocratique, transparent et apaisé, la jeunesse congolaise réunie au sein des différentes associations comme la Lutte pour le Changement (Lucha), Jeunesse pour une nouvelle société (JNS), Forum de la jeunesse pour l’excellence (FNJ), Filimbi, Eloko makasi avaient fait appel aux mouvements sociaux africains comme  » Y’en a marre  » du Sénégal et  » Balai citoyen  » du Burkina Faso, pour échange d’expériences en vue d’un éveil de la conscience de la jeunesse congolaise sur les prochaines élections en RDC.
L’atelier qui coïncidait avec le lancement du collectif Filimbi avait, entre autres, pour objectif de discuter sur l’engagement citoyen des jeunes dans le contexte de la RDC.
FNJE avait organisé à Kinshasa, plus précisément dans la commune de Masina du 14 au 15 mars un atelier qui a regroupé les jeunes provenant du Katanga, Nord-Kivu et de Kinshasa pour parler d’engagement civique et de mobilisation de la jeunesse sur le processus électoral en cours, surtout pour renforcer le processus démocratique et la gouvernance des institutions publiques à travers notamment la promotion d’un processus électoral libre, transparent et apaisé.
Ainsi, la présence des Sénégalais et du Burkinabe, Fadel Barro, Aliou Sane, Malal Talla, Ouedraogo Sbiri était un moment important d’échange d’idées, pour un engagement pacifique et citoyen des jeunes de la République démocratique du Congo.
Cette rencontre avait pour but d’exercer une citoyenneté volontaire et plus épanouie dans tous les domaines d’intervention en milieu associatif, dans les universités, dans le monde des arts, en politique, dans le domaine des entreprises. Il ne s’agissait donc pas de mener des activités subversives contre Kinshasa, comme une certaine opinion veut aujourd’hui le présenter.
Par G.K.M.
http://7sur7.cd/new/affaires-christopher-ngoyi-et-filimbi-scandale-hier-a-la-cour-supreme-de-justice/

Sale temps pour opposants: à son tour Freddy Matungulu échappe à un enlèvement.

















Freddy Matungulu, ancien ministre des finances et opposant au président Kabila, a échappé à une tentative d’enlèvement ce mercredi 16 mars à Kinshasa. C’est lui même qu’il a écrit sur tweeter. Pour nombre d’observateurs, cela est très plausible car l’ancien expert du FMI (Fonds monétaire international), est aujourd’hui très remuant sur le plan politique, déterminé à faire respecter la Constitution pour l’alternance. Membre du Front citoyen, Freddy Matungulu a multiplié des sorties médiatiques où il appelle clairement à tourner la page Kabila à cause de l’échec de sa gouvernance à la tête du pays. Le président de Congo Na Biso était clairement dans le viseur du pouvoir visiblement. La tentative d’enlèvement à laquelle il vient d’échapper, confirme les craintes émises par la communauté internationale et la société civile ainsi que les partis d’opposition sur les restrictions de l’espace des libertés individuelles et publiques en RDC. Avant Matungulu, Katumbi, Kamerhe, Fayulu, Bazaiba, Mwando, Lumbi et les jeunes de la Lucha et Filimbi ont vu leurs droits civils et politiques, pourtant constitutionnels, bafoués. Les circonstances de l’échec de cette tentative d’enlèvement du professeur Matungulu dans nos prochaines éditions.