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dimanche 23 mars 2014

Lettre ouverte aux députés nationaux

Lettre ouverte aux députés nationaux

Wina Lokondo


Messieurs les députés nationaux,

«Quel est votre projet de société ou celui de votre parti politique ?». Cette question a, plus d’une fois, été posée à l’un ou l’autre d’entre vous par un de nos compatriotes. Et le plus souvent pendant les campagnes électorales.
«Projet de société», autrement dit, la société «en projet», la société
«projetée», envisagée. Tous les politiques congolais promettent - dans leur projet de société – de faire de leur pays un coin de la terre où les gens doivent bien manger et bien se soigner, où tous les enfants doivent bénéficier d’une scolarité gratuite et de qualité, où la paix doit régner. Une société merveilleuse où, pour reprendre les mots de la Bible, « coulent le lait et le miel », c’est-à-dire une société de bonheur, de cocagne.

Au-delà du devoir de donner le confort matériel à nos concitoyens, vous soulignez aussi systématiquement, et en y mettant un accent particulier, votre (sincère ?) souhait de voir une vraie démocratie s’installer en RDC. Montrant ainsi que la démocratie est aujourd’hui la mesure de toute chose ou, en tout cas, la condition nécessaire de la réalisation sereine de tous les autres aspects de votre « projet de société ». Et qu’est-ce qu’une démocratie? Pour faire court, on peut ici la résumer en trois mots : liberté, transparence et loi. Est ainsi démocratique un pays où les gens jouissent de la liberté de circuler, d’aller et venir là où ils veulent, et de dire ce qu’ils pensent sans préalable censure. Un pays où la gestion des biens publics est transparente et doit se savoir, où tout ce qui concerne tout le monde est connu de tout le monde. Pays où la loi – et la loi constitutionnelle en premier – est respectée et s’impose égalitairement à tous, y compris à vous, ses « élaborateurs », et au président de la République qui en est le premier garant et qui a prêté serment de s’y conformer.

Mon propos ici porte justement sur ce dernier aspect de la démocratie – le plus important –, celui du respect de la loi constitutionnelle. Et qui est, vous en convenez, la grande inquiètude des Congolais, le grand débat du moment. Allez-vous modifier les articles 220 et 197 de la Constitution ? Nos compatriotes s’interrogent. Les observateurs étrangers de l’échiquier politique congolais, aussi.

En effet, la question de la limitation à deux mandats de la fonction du chef de l’Etat (cinq ans renouvelables une seule fois), comme le stipule l’article 22O, et celle de l’élection au suffrage universel « direct » des députés provinciaux, conformément à l’article 197, se sont invitées dans les conversations des Congolais, dans leur diversité socio-géographique : ceux du Congo profond – de mieux en mieux informés car reliés de leurs champs et de leurs cases au reste du monde par Internet à partir de leurs téléphones portables – comme ceux des grandes villes. Comme également ceux de la « diaspora », les mieux informés puisque ne souffrant pas de coupures intempestives d’électricité et ayant ainsi accès permanent au Web, et dont le bruyant activisme civique - se manifestant de diverses « manières » - ne laisse plus personne indifférente.

Messieurs les députés nationaux,

La longévité au pouvoir (32 ans) du maréchal Mobutu a été considérée anormale par d’aucuns. On s’offusque d’en constater encore des cas dans notre continent, lesquels doivent continuer à nous interpeller. Puisque leurs pays ne limitent pas les mandats présidentiels, c’est ainsi que l’on voit un Robert Mugabe, à 90 ans, continuer à se faire élire et à diriger le Zimbabwe. Paul Biya trône encore sur le Cameroun à 81 ans et après 32 ans au pouvoir. Teodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale est âgé de 72 ans et totalise, lui aussi, 32 ans à la tête de son pays. Bien que malade et tenant à peine débout, l’Algérien Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, vient de se porter de nouveau candidat pour un troisième mandat. Denis Sassou Nguesso a soufflé ses 70 bougies et totalise 29 années additionnées de pouvoir. Etienne Tshisekedi (82 ans) et Léon Kengo (79 ans) n’estiment pas encore leur retraite politique proche. Joseph Kabila est au pouvoir depuis 13 ans. Et il n’a…que 43 ans. La levée de la limitation à deux mandats présidentiels pourrait lui permettre, ayant les finances et les services de sécurité fortement en ses mains, de rester au pouvoir encore plus de trente ans. Très probablement. Car si, aujourd’hui, vous vous hasardez à faire sauter le verrou constitutionnel de la limitation de mandats, et tout simplement pour lui permettre de rempiler, quel argument pourriez-vous lui opposer pour lui demander de ne pas se représenter aux ultérieures élections présidentielles ? Pourriez-vous après vous plaindre de sa longévité au pouvoir ?

Aubin Minaku et Lambert Mende, respectivement président de l’Assemblée nationale et porte-parole du gouvernement, tous les deux très proches collaborateurs du chef de l’Etat, ont fait savoir, à travers les médias, que Joseph Kabila respectera la Constitution en ne brigant pas un troisième mandat successif. Nous souhaitons que le président de la République, comme le font tous ses collègues partout ailleurs lorsqu’un problème taraude leurs concitoyens, se prononce personnellement et clairement sur ce sujet. Car il est incompréhensible - et un grave manque de respect pour le peuble congolais - qu’il ne puisse pas en parler. « Taiseux » ou pas, il est appelé à rassurer, à calmer les esprits. Le chef de l’Etat, civil ou militaire, n’est pas exclusivement le chef de l’Armée, la Grande « Muette ». Il est d’abord et éminemment un chef politique, fonction qui lui demande d’user en permance de la…parole, le « mot » étant au commencement et à la fin de toute action politique. Continuer à faire tabou d’une question, qui n’en est plus une si nous devons croire Aubin Minaku et Lambert Mende, ne ferait que nourrir les suspicions sur ses réelles intentions de céder ou non le fanion présidentiel en 2016.

Si toutefois nous devons nous fier aux déclarations de ces deux grands kabilistes qui, espérons-le, auraient reçu une « sincère » confidence de leur chef, et tout en maintenant notre citoyenne vigilance, nous pouvons présumer exclue la modification de l’article 220. Ma présente interpellation se limite alors à relever, à votre intention, le caractère démocraticide et dangereux d’une éventuelle révision de l’article 197. Proposition de révision qui vous est suggérée par…Joseph Kabila, curieusement et très vite adoptée – avant vous – par le président de la Céni, Apollinaire Malumalu. Y a-t-il encore à douter que ce dernier est au service du seul président de la République et n’est donc pas un arbitre neutre ? La Céni est-elle encore « indépendante » dès lors qu’elle devient une « commission d’enregistrement » des volontés d’un des acteurs au jeu ? Sur quoi porte-t-elle encore son indépendance ?

Messieurs les députés nationaux,

Une sorte de malédiction veut que chaque dirigeant congolais, depuis 1960, marque sa gouvenance d’une cicatrice, d’une gaffe historisque. Laquelle, souvent, l’a personnellement préjudicié tout en ayant causé un grand tort au pays. Kasa-Vubu, Lumumba, Tshombe, Kalonji, Mobutu, Kabila père et fils ont tous eu à fauter gravement. Les connaisseurs de l’histoire du Congo n’ont pas difficile à épingler les décisions prises et les actes posés par chacun, qui ont lourdement terni l’image de l’un ou l’autre et qui ont « impacté » négativement sur le pays, sur le plan politique ou économique.

L’ère Joseph Kabila continue à charrier son lot d’erreurs. Une des plus néfastes a été la révision constitutionnelle perpétrée en 2011 par vos collègues de la mandature précédente qui a « retiré » à notre démocratie le deuxième tour de l’élection présidentielle. Laquelle révision a bousculé la concordance temporelle des mandats du président de la République et des députés nationaux, d’une part, et ceux des sénateurs, des députés provinciaux et des gouverneurs, d’autre part. Cette révision avait été justifiée par l’argument du manque d’argent, le même que brandissent aujourd’hui Joseph Kabila et ses affidés afin de « supprimer » de la Constitution l’élection au suffrage universel direct des députés provinciaux. Le président de la Céni se préparerait à vous en soumettre la proposition. D’où ma patriotique mise en garde et mon vibrant appel à votre sens civique : ne continuez pas à faire régresser la démocratie congolaise !

Messieurs les députés nationaux,

La Constitution de notre pays avait été élaborée - certains d’entre vous y avaient activement et positivement contribué - après une pénible période de guerres civiles. Beaucoup d’argent avait été dépensé par nos partenaires bilatéraux et multilatéraux pour permettre les retrouvailles d’anciens belligérants. L’élite congolaise, dans sa grande diversité, avait séjourné pendant des mois à Sun City. Le Dialogue Intercongolais fut, osons les comparaisons, la Table ronde de Bruxelles de 1960 en plus grand format. Et un peu moins que la Conférence nationale en nombre de participants qui, elle, eut lieu au pays. S’étaient déroulées en Afrique du Sud des négociations très difficiles à l’issue desquelles étaient sortis les principes qui régissent notre actuel ordre constitutionnel. C’est donc ce « pacte politique » qui avait recréé l’unité nationale et celle-ci s’était matérialisée par l’ingénieuse formule d’un président de la République flanqué de quatre vice-présidents, trouvaille qui a permis une période de transition (2003-2006) sereine et, surtout, l’approbation référendaire de la Constitution par le peuple congolais.

Aussitôt sorti du carcan de « l’étouffante » Transition, devenu seul maître à bord du bateau Congo, Joseph Kabila s’est mis, avec « ses » successives majorités parlementaires, à détricoter la Constitution, année après année, à « solder », à « dévaluer » la démocratie congolaise. A croire ainsi que c’est à contrecoeur qu’il avait accepté les Accords de Sun City et les principes qui les contenaient.

La révision de 2011 a fait régresser, avouons-le, le jeu politique en amputant, je l’ai dit, notre démocratie du second tour de l’élection présidentielle. Celui-ci étant pourtant, aujourd’hui et à travers le monde, un des signes du dégré de maturation des régimes politiques. Une élection pluraliste n’est pas seulement l’occasion d’un choix par le peuple parmi plusieurs candidats. Mais aussi du choix du meilleur d’entre eux en termes de crédibilité, de moralité, d’aptitude physique et de compétence. Ainsi, le duel électoral du second tour est l’ultime moment d’appréciation des candidats, la dernière étape de tri par l’électeur après le tamissage des primaires (qu’ont institués, en leur sein, certains partis politiques) et du premier tour. La charge du président de la République étant la plus haute du pays, elle ne doit dès lors pas être confiée à n’importe qui. Le but de toutes ces étapes (primaires, premier tour, deuxième tour) est la recherche du plus doué, du plus représentatif, de celui qui incarne les aspirations du moment pour un peuple.

Et le débat radio-télévisé du second tour entre les deux derniers candidats, consacré par les démocraties modernes, est devenu la dernière épreuve pour ces derniers et qui permet, une fois encore à l’électeur, de vérifier à la fois leur savoir intellectuel, leur compétence technique, la cohérence et la validité de leurs projets, leur connaissance du pays et, aussi, leur capacité de s’exprimer, de communiquer. Le plaisir de suivre ce combat idéel, à travers les médias, des deux derniers candidats à une élection présidentielle, les Congolais ne le connaîtront pas (ou jamais) parce que les députés et les sénateurs de la majorité présidentielle kabiliste ont décidé de le leur priver. Et tout simplement parce qu’il fallait, en 2011, éviter à « un » citoyen congolais un deuxième tour qui lui aurait été fatal. Il a ainsi fallu changer une loi constitutionnelle pour la survie politique d’un individu et de ses partisans. Honteux et antipatriotique comportement. Une régression démocratique.

Régression du fait aussi qu’il sera difficile, vu l’étendue de notre pays, et sa diversité sociologique et politique, qu’un candidat puisse facilement obtenir la majorité absolue (50% plus 1) à une élection à un tour. Peut-on ainsi prétendre « représenter » correctement une nation en se contentant d’une majorité relative, d’une petite légitimité, reçue du vote d’une minime frange de la population ou d’une portion du territoire national ? Le délitement de la cohésion nationale, que connaît aujourd’hui notre pays et que le président Kabila cherche difficilement à recréer, n’a-t-il pas notamment été causé par la suppression du deuxième tour ?

Car, en effet, après le premier tour de l’élection présidentielle de 2006, le candidat Joseph Kabila, bien qu’ayant fait le « plein des voix » à l’Est du pays (dixit Malumalu), fut obligé de courtiser le candidat Antoine Gizenga, ressortissant de l’Ouest, afin de pouvoir gagner au second tour. Les négociations engagées par les deux firent de ce dernier premier ministre. Après la suppression du deuxième tour, Joseph Kabila, « réélu » en 2011, ne s’estima plus contraint de faire de nouveau les yeux doux à l’Ouest du pays. Et il devait, a-t-on dit, prioritairement « recompenser » ses électeurs de…l’Est. Ce qui justifie le fait que les fonctions importantes du pays soient actuellement, presque toutes, occupées par les ressortissants des provinces swahiliphones, celles de l’Est. Leur surnombre au sein du gouvernement national est illustratif. Fait qui a ainsi entamé l’idéal et rassurant principe de l’équilibre régional dans la répartition des pouvoirs. Peut-on dès lors mobiliser une nation – pour le développement du pays ou pour sa défense contre les ennemis extérieurs - dans une telle atmosphère d’injustice institutionnalisée, de frustraction de certains concitoyens? La récente, gentille et très « fraternelle » incorporation des centaines de rebelles Bakata Katanga dans les Fardc, contrastant avec les répressions violentes et l’emprisonnement des rebelles Enyele et des révoltés Bundu-dia-Kongo, a montré à l’opinion que tous les Congolais – et en particulier les insurgés - ne sont pas égaux devant les autorités actuelles de leur pays.

Messieurs les députés nationaux,

Et comme si cet historique appauvrissement de notre démocratie, par ces effets nocifs de la suppression du second tour de l’élection présidentielle, ne suffit pas, voilà que le président Joseph Kabila vous demande de la tuer en lui enfonçant un dernier coup de couteau dans le ventre. Y a-t-il acte plus démocraticide que de supprimer le suffrage universel « direct » ? La carte d’électeur, la même pour tous, est l’expression suprême de l’égalité citoyenne. Celle qui, le temps d’un instant et devant l’urne, donne au plus humble citoyen le sentiment d’être l’égal du chef de l’Etat car ne disposant chacun que d’une voix. Cette belle invention, le suffrage universel, nous léguée par les Révolutionnaires français, élargie et mondialisée au fil des temps, allez-vous nous l’enlever ? Allez-vous nous faire réculer de deux siècles, nous ramener au suffrage restreint, au droit de vote accordé à une petite poignée de citoyens ? Et pour l’unique et léger argument - « officiel » - du manque d’argent pour organiser l’élection des députés provinciaux ?

L’élection des gouverneurs de provinces et des sénateurs au suffrage universel « indirect » a, vous le savez, dramatiquement institutionnalisé la corruption dans notre pays. Faire également élire les députés provinciaux au suffrage universel « indirect » ne ferait qu’amplifier l’odeur de cette puante pratique. De plus, les gouverneurs et les sénateurs tirent leur légitimité de l’élection des députés provinciaux au suffrage universel direct. Cette légitimité serait davantage fractionnée, réduite si leurs électeurs – les députés provinciaux – venaient à ne plus être élus « directement » par le peuple. A qui cela profite-t-il de rabaisser ainsi notre démocratie quand d’autres peuples, notamment africains, se font la fierté de développer les leurs ? Le peuple congolais est-il prédestiné à la médiocrité dans tous les domaines ?

Messieurs les députés nationaux,

La faiblesse de nos finances a été la raison de la révision constitutionnelle de 2011. C’est le même motif actuellement avancé par Joseph Kabila, Lambert Mende et Apollinaire Malumalu pour, une fois encore, dépouiller notre Constitution de ses attributs démocratiques. Pourriez-vous leur demander de dire clairement aux Congolais combien d’argent leur faut-il pour organiser les élections dans notre pays ? Pourraient-ils nous dire, chiffres à l’appui et rubrique par rubrique, les affectations des fonds du budget qu’il faut à la Céni pour l’élection des députés provinciaux ? Le président de la Céni peut-il également nous dire où se trouve le matériel électoral ré-utilisable (urnes, ordinateurs,...) ayant servi aux scrutins précédents ? Les urnes utilisées en 2006 et en 2011 sont en plastique. On présume qu’elles peuvent plusieurs fois servir compte tenu de la longévité de vie de leur matière de fabrication. Faut-il en acheter encore ?

Les élections, mécanismes pourvoyeurs de la légitimité des dirigeants et une des conditions de la paix politique, sont autant importantes, sinon plus, que la construction ou la modernisation des routes. Ne sont-elles pas prioitaires par rapport à certaines réalisations d’apparat, prétendument de la « révolution de la modernité », que le pouvoir de Kinshasa brandit et dont nos « amis » Chinois sont les maîtres d’œuvre ? Les milliards de dollars convenus dans le contrat « Infrastructures contre minerais » (le plus grand troc de l’histoire de l’Humanité) ne pourraient-ils pas aussi servir à l’organisation des élections ? Les Chinois, qui fabriquent tout, ne peuvent-ils pas fournir à la Céni tout ce dont elle a besoin ?

Messieurs les députés nationaux,

Chacun d’entre vous a son destin qui n’est pas nécessairement lié, tels des frères ou soeurs siamois, à celui du président Kabila. Avec ou sans lui à la tête de notre pays, vous continuerez votre vie politique. La mort du président Mobutu n’a pas fait arrêter le destin des mobutistes Kengo Wa Dondo, Mokolo Wa Mpombo, Banza Mukalay et autres. Légiférer pour le seul intérêt à court terme du chef de l’Etat et de ceux qui profitent aujourd’hui de son pouvoir est une faute grave que l’histoire pourrait vous reprocher. Ne continuez pas à rabaisser notre pays. Le monde entier s’est déjà trop moqué de nous depuis quelques années. On ne modifie pas les principes fondamentaux d’une Constitution au gré des humeurs de quelques individus et, surtout, lorsque cela peut engendrer des problèmes au sein d’une nation. Les Congolais ne sont, pour le moment et dans leur grande majorité, pas favorables à une quelconque révision de leur loi fondamentale. Vous avez tout intérêt à les écouter. Ce sont eux qui vous ont élus. « Muana ya mayele, ayokaka liteya mbala moko », dit un proverbe de notre pays.

Mes salutations patriotiques.

Wina Lokondo


Citoyen Congolais,
Après les successives « gaffes » historiques de prédécents dirigeants du Congo, lesquelles ont chaque fois causé de graves torts au pays, Joseph Kabila laisserait, en encourageant la modification des articles 197 et 220, une très laide cicatrice sur le corps de la nation. Et qui lui sera reprochée par…l’histoire.

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