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SACREBOPOL

dimanche 25 janvier 2015

Répression de manifestations en RDC:
































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Le président de l’Assemblée nationale en République démocratique du Congo (RDC) a reconnu samedi sur Twitter un « dérapage » lorsque la police a tiré à « balles réelles » sur des manifestants opposés à une révision de la loi électorale.
« Plus jamais nous n’admettrons que la police tire des balles réelles sur des manifestants, étudiants ou autres en RD Congo. Il y a eu dérapage, aucune autorité censée ne peut donner l’ordre pour qu’on tire sur son peuple », a souligné samedi Aubin Minaku sur son compte Twitter.
Entre lundi et mercredi, principalement à Kinshasa, des étudiants et des jeunes ont manifesté contre une révision de la loi électorale qui pourrait permettre au président Joseph Kabila de rester au pouvoir après la fin de son mandat, en 2016. Les marches ont rapidement viré à l’émeute et au pillage.
Selon le gouvernement congolais, 12 personnes ont été tuées par des vigiles privés. Un bilan très éloigné de celui de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), qui évoque 42 morts, et de celui de Human Rights Watch (HRW), qui parle d’au moins 40 tués. « Au moins 21 de ces victimes ont été tuées par balles par les forces de sécurité congolaises », a affirmé samedi HRW.
Les députés avaient adopté le 17 janvier un projet de révision de la loi électorale qui pourrait permettre au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir à la tête de l’Etat au-delà de la fin de son mandat, alors que la Constitution lui interdit de se représenter à la prochaine présidentielle, censée avoir lieu en 2016.
Vendredi, les sénateurs ont amendé le texte, disant avoir trouvé un « compromis ». Mais l’affaire n’est pas réglée: une commission paritaire Assemblée nationale-Sénat doit maintenant se mettre d’accord sur une formulation, faute de quoi c’est le texte avalisé par les députés qui primera.
http://7sur7.cd/new/repression-de-manifestations-en-rdc-le-president-de-lassemblee-nationale-reconnait-un-derapage/

Loi électorale :

 Les émeutes de Kinshasa font reculer le pouvoir




(7sur7) La rue a fait plier le sénat, une des institutions chargée d’élaborer la nouvelle loi électorale qui a mis le feu aux poudres à Kinshasa qui a été secouée par 3 jours d’émeutes (lundi, mardi et mercredi) à l’appel des partis d’opposition et de la société civile.
Kinshasa a été paralysée pendant près de 5 jours depuis le lundi passé car les Kinois redoutaient que la nouvelle loi électorale, dite loi Boshab, en organisant le recensement de la population, ne repousse aux calendes grecques les élections générales de 2016 (présidentielle et législatives).
Dans une séance historique, la chambre haute, à l’unanimité de se membres présents, Majorité et Opposition, a adopté une loi électorale qui n’a rien à avoir avec celle adoptée le lundi passé par une chambre basse sourde à la volonté populaire.

En remaniant de fond en comble l’article 8 de la loi Boshab, qui conditionnait la tenue des élections générales de 2016 au recensement, le sénat s’est résolument rangé du côté du peuple qui pendant une semaine a laissé éclater sa colère dans divers quartiers de la ville de Kinshasa notamment. Les termes « recensement » et « identification » contenus dans la loi adoptée par la chambre basse ont été remplacés par  « Données démographiques ». Selon le président du sénat, Léon Kengo Wa Dondo, « l’article 8 posait problème » a-t-il dit en Lingala (ezalaki na mwa kokoso). Pour Kengo qui a rejoint le point de vue de la population et de l’Opposition les termes « recensement » et « identification » contenues dans la loi électorale version assemblée nationale, suggéraient un possible débordement du délai prévu par la constitution et les lois de la Républiques pour les différentes phases électorales à venir. C’est pourquoi poursuit-il le changement terminologique  s’imposait. Exit donc « recensement et identification » place aux « données démographiques » dans la loi électorale version sénat. C’est une victoire incontestable de la population et de l’Opposition qui a fait reculer le pouvoir. Pouvoir qui s’est départi de son arrogance ces dernières 48 heures après avoir pris la mesure du ras-le-bol général dans le pays par rapport à la situation politique actuelle. Minaku, le président de l’Assemblée nationale, flanqué du directeur de cabinet du chef de l’Etat, Beya Siku, et de quelques ministres,  s’est largement exprimé sur sa loi électorale devant une assemblée des étudiants, fer de lance de la contestation. C’était à Fleuve Hôtel Congo. L’émission tourne en boucle sur les chaines publiques et privées. Le patron de la Majorité présidentielle crie à la manipulation et assure que la révision constitutionnelle n’aura pas lieu. Acculé le pouvoir a vite fait d’organiser une émission politique dans laquelle a pris part le ministre des Médias Lambert  Mende,  le député de l’Opposition Delly Sessanga, un député Palu de la Majorité et un membre de l’UNC de vital Kamerhe. Jamais Mende n’avait été aussi humble de sa vie. Sessanga a survolé les débats en donnant presque un cours sur les libertés publiques à ses interlocuteurs du pouvoir. Après avoir refusé de communiquer le pouvoir communique désormais à volonté pour donner des gages à une population qui gronde. Mais la partie n’est pas encore gagnée car le texte du sénat doit être accepté par l’Assemblée nationale. Car c’est elle qui a primauté sur le sénat. La réunion de la commission mixte paritaire (Assemblée nationale-  Sénat) est donc très attendue. Vue la colère qui couve ont voit mal comment l’Assemblée nationale peut se passer de la loi du sénat qui paraît pour elle et pour le pouvoir comme une voie de sortie honorable dans un conflit où il a laissé beaucoup de plumes.
IML
http://7sur7.cd/new/loi-electorale-les-emeutes-de-kinshasa-font-reculer-le-pouvoir/