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SACREBOPOL

mercredi 24 septembre 2014

Alors que la Communauté internationale ne semble pas pressée de se prononcer : Majorité – Opposition ; le choc des stratégies !




Alors que la Communauté internationale ne semble pas pressée de se prononcer : Majorité – Opposition ; le choc des stratégies !






L’Opposition radicale est formelle : il faut un dialogue politique suivant l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Pour la coalition UDPS-UNC et Alliés, ce dialogue doit être convoqué par la communauté internationale à travers l’ONU. L’exigence du dialogue va d’ailleurs constituer le clou de la marche pacifique de l’Opposition prévue pour ce samedi 27 septembre. Les opposants ont décidé de demander à la Monusco de convoquer ce dialogue.
Enlisement
Au niveau de la Communauté internationale cependant, on ne perçoit plus la même détermination à poursuivre la convocation, puis la tenue d’un dialogue politique en Rdc. Après la signature de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, le secrétaire général de l’Onu avait insisté sur l’organisation d’un processus politique crédible en Rdc avec comme point d’orgue la réforme institutionnelle.
Depuis, son appel, la communauté internationale n’a entrepris aucune action concrète en faveur du dialogue politique. Nommée envoyée spéciale du Sg de l’Onu dans les Grands Lacs, Mary Robinson a quitté sa fonction sans laisser la moindre ébauche du fameux dialogue.
L’Algérien dépêché pour pourvoir à son remplacement semble coincé. Son arrivée avait pourtant été placée sous le signe de la réactivation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Pour beaucoup d’observateurs, le successeur de Mary Robinson venait comme une sorte de déménageur pour accélérer le processus consacré dans l’Accord-cadre.
Entre deux urgences
Mais, rien ne semble avancer. Et comme pour le manifester publiquement, l’Opposition a pris le parti de bousculer la communauté internationale à travers la Monusco. Clair que les choses clochent quelque part. il se pose dès lors la question de savoir quel est l’entendement de la communauté internationale face au dialogue inclusif exigé par l’Opposition.
Le moins que l’on puisse dire à ce stade, c’est que les Usa très actifs depuis la signature de l’Accord-cadre n’ont jamais fait allusion à la nécessité d’un dialogue politique en Rdc. Autant John Kerry, lors de son passage à Kinshasa que Russel Feignold, envoyé spécial d’Obama pour les Grands Lacs ou la Maison-Blanche, n’ont jamais fait dudit dialogue un préalable à la normalisation de la vie politique au Congo.
Toutes les fois que les membres de l’administration américaine se sont prononcés sur la situation de la Rdc, le mot dialogue n’a jamais été prononcé. Même chose en ce qui concerne l’Union européenne.
Quand ils évoquent la question congolaise, les Américains comme les européens se focalisent sur le respect de la Constitution et la nécessité d’une présidentielle en 2016. A plus d’une reprise, ils ont exigé un calendrier électoral global qui s’étend jusqu’en 2016. Or, le dialogue inclusif est l’arme favorable de l’Opposition.
Il devient impérieux de s’interroger si l’urgence pour la communauté internationale, c’est le respect de la Constitution pour 2016 ou la convocation d’un dialogue voulu inclusif.
Contradictoire
N’importe comment, il sied de noter que les deux exigences sont fondamentalement contradictoires. Tout comme la révision de la constitution est le dada de la Majorité.
En effet, qui tient au dialogue politique doit dire adieu à l’échéance de 2016 et donc tourner le dos au débat sur la révision constitutionnelle. Car, qui dit dialogue inclusif induit la reconfiguration du contexte politique et institutionnel en vigueur. C’est une manière de remettre le compteur à zéro et de lancer un nouveau processus.
A l’inverse, qui se bat contre ou pour la révision constitutionnelle reste fidèle au cadre institutionnel et politique en vigueur et tient à la continuité du processus entamé à Sun City dans le respect de la Constitution du 18 février 2006. Il devient dès lors contradictoire de réclamer à la fois la convocation du dialogue politique ainsi que de s’opposer à la révision constitutionnelle. C’est là le grand dilemme qu’il faut arriver à résoudre. 
LP

RD Congo/Akon: « Nous devons soutenir l’Afrique »








La star américaine d’origine sénégalaise Akon multiplie des actions en faveur de son continent d’origine. « L’enfant du Ghetto » est depuis vendredi en République démocratique du Congo (RDC) où il participe à Goma à la célébration de la journée internationale de paix. Placée sous le thème «Droit des peuples à la paix», cette journée (21 septembre) est l’occasion pour la star de partager le podium d’autres artistes africains notamment de Goma.
Depuis vendredi, Akon a posé ses valises en RD Congo dans le cadre de «Peace one Day». L’artiste sénégalais qui œuvre depuis quelques années avec sa fondation sur le continent n’a pas hésité à se joindre à l’initiative.
« Chaque année, l’évènement se tient dans un lieu différent. Cette année c’est au Congo.  C’est un mouvement qui appelle à une journée de paix mondiale.  C’est un pas énorme. Même si des gens disent ce n’est qu’un jour, c’est à eux de faire pour que ça ne dure pas qu’un jour. Nous ne pouvons que lancer l’initiative et espérer qu’elle soit suivie. Mais je pense qu’une journée de paix au cours de la quelle chacun peut aller à la rencontre de son pire ennemi et lui dire : « comment pouvons-nous faire la paix en ces 24heures et mettre fin à notre différend… Voilà le message », a-t-il indiqué dans une interview accordée à Trace TV.
Seront sur la scène ce dimanche aux côtés d’Akon,  la jeune chanteuse Dety Darba, le jeune dramaturge et musicien Mzee Mbukuli et le percussionniste et danseur traditionnel Ives Ndagano. Tous sont venus de Goma (Nord-Kivu), une zone souvent théâtre de violents affrontements.
Pour Akon, agir pour le développement de l’Afrique est  un devoir. Il appelle par ailleurs les autres africains de la diaspora à soutenir les efforts du continent.
« Je suis africain. Ma mère, mon père, ils sont tous nés en Afrique. Toute ma famille est en Afrique.  (…) Ma fondation se mobilise énormément pour les enfants, l’éducation et la santé en Afrique. Et nous avons trouvé des pistes pour aider la communauté. Nous les enfants de la diaspora, nous nous devons de soutenir notre communauté », précise Akon.






Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu à l’Est de la RDC, a vibré ce dimanche 21 septembre 2014 au rythme de la musique du chanteur américain d’origine sénégalaise Akon à l’occasion de la Journée
internationale de la paix commémorée le 21 septembre de chaque année.

Le gouverneur du Nord-Kivu a, à cette occasion, qualifié Goma de capitale internationale de la paix.
Ce grand concert populaire d’Akon, qui a été télédiffusé en direct dans plusieurs pays à travers le monde, a drainé plus ou moins 10.000 personnes à l’aéroport de Goma.
Le concert a été organisé par l’ONG américaine Peace One Day en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies (ONU) et le gouvernement congolais.
Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, et le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Martin Kobler, ont, peu avant la production du chanteur Akon, lancé encore une fois un vibrant appel et une mise en garde à tous les groupes armés qui sévissent encore au Kivu pour qu’ils déposent pacifiquement les armes.
Julien Paluku a dit qu’il y a à peine une année Goma était sous le coup de balles. Il a salué les efforts du gouvernement et des Nations Unies qui ont pacifié cette ville. Il a promis que tous ceux qui ne
veulent pas déposer les armes trouveront sur leur chemin tous les habitants du Nord-Kivu unis comme un seul homme.

Le chanteur américaino-sénégalais Akon a, pendant une heure, emballé et fait danser cette foule nombreuse composée non seulement des autochtones, mais aussi des expatriés vivant à Goma ou venus pour la circonstance.
On a noté la présence à ce concert de l’acteur britannique Jude Law. La production d’Akon a été précédée par celle du chanteur congolais Ndende Esakami alias Lexxus Legal.

Norbert TAMBWE


"RDC : la fronde s’étend contre la modification constitutionnelle"





"RDC : la fronde s’étend contre la modification constitutionnelle" 

L’hostilité à la révision de la Constitution qui prolongerait le mandat du président Joseph Kabila, gagne désormais l’église catholique, la société civile et même le président du Sénat, Léon Kengo.

Le Palais du peuple à Kinsahsa – Licence creative commons

La rentrée parlementaire est placée sous haute pression à Kinshasa. Le débat sur la possible modification de la Constitution qui permettrait à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat s’emballe. En dehors de l’opposition politique qui dénonce depuis plusieurs mois l’éventualité d’un « tripatouillage » constitutionnel, c’est maintenant toute la société civile qui se positionne… majoritairement pour demander aux parlementaires de ne pas toucher à la Constitution.
« Coup d’Etat constitutionnel »
Les premiers à faire pression sur les présidents des deux chambres à la veille de la rentrée parlementaire, sont un collectif de 600 ONG et organisations de la société civile. Objectif du texte : décourager toute nouvelle initiative de révision ou de changement de la Constitution. Pour le collectif, « on ne peut pas changer la Constitution sans que ce changement soit un coup d’État constitutionnel« .  Quand au possible référendum que prévoierait la Majorité présidentielle, les ONG précisent que « le doute plane sur son caractère démocratique« . Selon la société civile, la seule motivation d’une révision de la Constitution serait de permettre au président Kabila de déverrouiller l’article 220 et de pouvoir se représenter à sa propre succession en 2016.
« L’article 220 a été verrouillé par le constituant lui-même »
Dans le concert des opposants, l’église catholique, via la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a tenu à réaffirmer pour la seconde fois son opposition à une modification de la Constitution. Les évêques affirment que « la menace devient de plus en plus précise » et note que « la forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des mandats du président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle« . Si la CENCO reconnaît que « toute Constitution peut être modifiée« , l’église explique que le fameux article 220, qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels, « a été verrouillé par le constituant lui-même, justement pour échapper à cette modification« .
Kengo dit « non« 
La troisième salve anti-révision constitutionnelle est plus inattendue puisqu’elle vient d’un (ex ?) allié de Joseph Kabila : Léon Kengo. Le président du Sénat a surpris tout le monde lors de son discours d’ouverture de la session ordinaire en appelant « au strict respect des articles verrouillés« . Bien que dans l’ »opposition« , Léon Kengo s’était rapproché de la Majorité présidentielle lors des Concertations nationales, censées « consolider la cohésion nationale« , majorité et opposition confondues. Le président du Sénat s’était alors (prématurement) déclaré « disponible » pour le poste de Premier ministre du nouveau gouvernement de cohésion nationale, issu des Concertations. Depuis cette annonce, le gouvernement n’a toujours pas vu le jour, et la primature semble s’éloigner pour Léon Kengo. Certain de ne pas obtenir le poste tant convoité, Léon Kengo s’est-il « lâché » contre Joseph Kabila lors de son discours d’ouverture ? Ou bien espère-t-il pouvoir revenir dans la course à la primature après une prise de position « musclée » qui lui redonne sa légitimité d’ »opposant » ? Toujours est-il que le message de Kengo est clair : un changement de Constitution pourrait « menacer la paix et la cohésion nationale » en RDC.
« Cabriole »
Sur RFI, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende relativise l’emballement médiatique autour de la Constitution congolaise. Selon lui, les opposants au régime font tout simplement « un procès d’intention au pouvoir« .  » Jusqu’au moment où nous parlons, il n’y a aucune initiative en ce qui concerne l’article 220. Je me demande quel plaisir les évêques trouvent à répondre à des questions qu’aucune institution congolaise n’a posé« , martèle Lambert Mende. Sur le site CongoForum, Guy De Boeck, fait une lecture très pragmatique de la situation :  « l’enjeu n’est pas la révision, ni l’article 220, mais bien la perpétuation de Joseph Kabila. Quelle que soit la cabriole choisie, la Majorité présidentielle l’approuvera car, si elle est frondeuse sur des points de détails, elle est unanime à désirer le maintien de Joseph Kabila« .
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-la-fronde-setend-contre-la-modification-constitutionnelle/