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SACREBOPOL

mercredi 16 mai 2012

RDC: Joseph Kabila consulte les députés du Nord-Kivu pour le règlement de la crise




RDC: Joseph Kabila consulte les députés du Nord-Kivu pour le règlement de la crise

Joseph Kabila.
Joseph Kabila.
Mark Renders/Getty Images

Par RFI

Près d’une quarantaine d’invités, des députés issus de l’opposition et de la majorité, étaient invités par le président de la RDC, Joseph Kabila dans sa ferme privée de Kingakati. L’échange a tourné autour de la situation dans le Nord-Kivu. A près plus de deux heures de discussions, la solution à la crise n'a pas été trouvée et l'inquiétude a gagné de nombreux députés.

Dans sa ferme privée de Kingakati, dans la périphérie de Kinshasa, le président Kabila a demandé aux élus du Nord-Kivu de l’aider à résoudre la nouvelle crise de l’est.
Née des pressions internationales exercées sur les autorités de Kinshasa pour arrêter et livrer le général Bosco Taganda à la CPI, cette crise a fait apparaître une nouvelle rébellion, le M23, qui regroupe des anciens du CNDP sous la direction du colonel Makinga.
Les revendications de ce mouvement armé reposent avant tout sur la protection de la minorité tutsie qui se dit menacée par les autres communautés de leur contrée. Les élus ou leaders de la région seraient alors appelés à s’investir, pour recréer la confiance qui pourrait amener à une cohabitation pacifique.
Sans trop définir dans cette démarche le sort du général Bosco Taganda, accusé de crimes contre l’humanité, la rencontre de Kingakati a tout de même soulevé quelques questions en rapport avec la situation sur le terrain. Faute de réponses, il y a des élus qui se sont déclarés plus inquiets et pessimistes à l’issue de la rencontre de Kingakati.


Ndlr:

L'article de RFI sur la consultation par Joseph des députés du Nord-Kivu n'a rien de réjouissant et est une entorse alarmante aux règles démocratiques élémentaires. Une rencontre dans sa ferme privée??? Il ne s'agit pas d'une crise, le pays est en GUERRE, ça ne concerne pas seulement le Kivu!!

Le symbolisme derrière ce geste est très éloquent: on commence à traiter cette région comme une entité autonome du reste du pays et Joseph comme le seul habilité à trouver une solution pour y mettre fin, à titre personnel d'ailleurs. Le pire de tout, est que ces députés représentent avant tout leurs ventres et non les nombreux déplacés, tués et violés, mutilés, tout comme le gouverneur Paluku. Joseph a certanement tenté de profiter de cette rencontre en huis-clos pour les soudoyer afin de mieux leur faire avaler la pillule d'une opération militaire conjointe avec le voisin génocidaire (d'où l'inquiétude et le pessimiste de certains au sortir de cette rencontre).

Que font les autres parlementaires de l'opposition pendant ce temps? Et les parlementaires de l'opposition originaires du Kivu, pourquoi ont-ils accepté cette invitation? Pourquoi ne dénoncent-ils pas cet enième plan machiavéllique tout droit sorti des laboratoires de Joseph et son mentor??? Quid des médias Congolais? Trouvent-ils normal que Joseph convoque des députés dans sa ferme personnelle pour discuter d'un enjeu aussi capital pour la souveraineté de l'État congolais?
(Correspondance particulière du forum de Congodiaspora)

La RD-Congo doit renvoyer Bosco Ntaganda au Rwanda



A présent que les masques sont tombés et que le général Bosco Ntaganda, que les autorités congolaises se sont évertuées à présenter, depuis des années, comme un Congolais de souche, a été finalement identifié par la CPI (Cour Pénale Internationale) comme un sujet rwandais, tout est clair. La République Démocratique du Congo, signataire du Statut de Rome portant créant de cette juridiction internationale en juillet 2002, ne devrait plus se sentir liée par le mandat d’arrêt international délivré contre ce criminel depuis le mois d’août 2006.

Kinshasa, longtemps accusée de protéger cet ancien proche collaborateur de Thomas Lubanga, présentement reconnu coupable de crimes de guerre (enrôlement et utilisation d’enfants mineurs dans un conflit armé en Ituri entre 2002 et 2003) est en principe quitte. Afin de lever toute équivoque au sujet de la présumée protection qu’il assurerait à Bosco Ntaganda, le gouvernement congolais devrait tout mettre en oeuvre pour le faire arrêter et le renvoyer au Rwanda, son pays d’origine.
La réussite des opérations de traque de l’homme fort du CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple) à travers le Parc de Virunga, où sa présence est signalée depuis plus d’une semaine, s’impose. Certains décideurs politiques et militaires congolais qui étaient soupçonnés de jouer le double jeu d’ennemis de Bosco Ntaganda le jour et de parrains du même criminel la nuit, devraient se déterminer une bonne fois pour toutes.
Le retour de Bosco Ntaganda dans son pays d’origine, à l’image de son prédécesseur à la tête du CNDP, le général Laurent Nkunda Batware, aura le mérite de dédouaner complètement l’Etat congolais de toutes les suspicions de collusion avec un individu qui aura passé le plus clair de son temps en Province Orientale (Ituri), et au Nord-Kivu à tuer, voler, violer, piller, enrôler des enfants mineurs dans des zones de conflit.

Si les gouvernants congolais veulent faire accréditer la thèse selon laquelle Bosco Ntaganda a trompé leur bonne foi en se faisant passer pour un Congolais, à l’instar des milliers d’étrangers qui franchissent notre frontière à partir de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi, ils devraient donner aux FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) des consignes strictes et des moyens conséquents pour sa capture, dans les délais les plus brefs. Une attitude autre que celle de fermeté pourrait être interprétée comme une manoeuvre de couverture de la fausse cavale du fugitif.

Kimp

Nouvel accord RDC-Rwanda : Kinshasa doit s’expliquer


Nouvel accord RDC-Rwanda : Kinshasa doit s’expliquer

Par Le Potentiel

Une nouvelle opération militaire conjointe RDC-Rwanda serait en gestation pour la traque des FDLR. Une dépêche de l’AFP affirme qu’un nouvel accord aurait même été signé récemment entre les deux voisins. La partie congolaise aurait été représentée par le vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale, sans l’accord du gouvernement ni du Parlement. L’opinion a besoin d’être fixée sur ces nouvelles cachotteries qui dénotent un coup fourré. Et Kinshasa devrait s’expliquer.

L’existence d’un nouvel accord entre le Rwanda et la République démocratique du Congo signé à l’issue de la visite du vice-Premier ministre Alexandre Luba Ntambo à Kigali fait tiquer l’opinion publique. C’est que celle-ci a fini, avec le temps, par comprendre que pareille initiative ne peut provenir que de Kigali dont les visées géoéconomiques ne sont plus à démontrer. Bien plus, elle serait la partie visible de l’iceberg chargée d’exécuter le plan de balkanisation de la RDC.

Eu égard à tous les ratés enregistrés dans un passé récent dans ce domaine, l’on se demande quel charme aurait développé Kigali pour séduire Kinshasa au point que celui-ci à pu donner une nouvelle fois son flanc à ce voisin qui joue à la fois au pyromane et au sapeur-pompier. Citant un communiqué de l’Armée rwandaise, l’AFP rapporte : «Les chefs d'état-major des armées des deux pays ont par ailleurs été chargés de préparer une "prochaine" opération militaire conjointe contre la milice du FDLR" (Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda), un groupe rebelle rwandais opérant à l'Est de la RD Congo».

Ramener la traque des FDLR au premier plan dans le contexte actuel ne peut qu’intriguer. L’AFP indique à ce propos :«Cette signature d'un nouvel accord intervient quelques semaines après le recrudescence de la violence dans la province du Nord- Kivu située à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) où des combats meurtriers opposent les troupes gouvernementales aux insurgés ralliés à un officier dissident de l'armée congolaise, le général Jean Bosco Ntaganda». En outre, l’AFP ajoute : «selon le communiqué de l'armée rwandaise, le mandat d'une commission mixte des agents de renseignements des deux pays à été élargi et a été chargée de surveiller certaines autres parties au niveau des régions transfrontalières afin de collaborer dans l'élimination de toute éventuelle "menace à la sécurité" dans l'un des deux pays».

Qu’est-ce qu’il peut y avoir de neuf dans le nouvel accord quand on se souvient que dans un premier temps, le Rwanda s’était autorisé de poursuivre les FDLR sur le sol congolais sans en référer à son voisin. Le résultat, on le connaît. Plus tard, Kigali est revenu à la rescousse en associant cette fois Kinshasa. De manière successive, des opérations militaires conjointes ont été menées là où l’on pensait cerner les FDLR et les neutraliser. Le résultat s’est révélé : les FDLR ont la peau dure et refusent de disparaître encore moins de se rendre.

Revenir à une opération qui a échoué pose un réel problème sur les vrais enjeux qui se cachent derrière ces apparences bon enfant du régime de Kigali. Le gouvernement aurait-il choisi d’être le dindon de la farce ? Ou, mis en difficulté par des puissances occultes, il préfère faire le profil bas pour éviter d’offenser le tout-puissant commanditaire.
Que Kinshasa ait accepté de signer ce nouvel accord démontre qu’il existe des forces obscures qui tirent les ficelles dans l’ombre et auxquelles il serait difficile de tenir tête. Voilà qui peut expliquer en partie le «motus et bouche cousue » affiché par les autorités congolaises sur la question.

En effet, joint au téléphone par notre rédaction, le porte-parole du gouvernement a préféré faire la fine bouche. Lambert Mende a déclaré ce qui suit au Potentiel : «Il faut vous adresser au ministre de la Défense nationale. Il y a trop de rumeurs. Il ne faut pas piéger les membres du gouvernement».

L’esquive n’est pas facile à gober. Car, un membre du gouvernement ne peut pas se déplacer sans que le Premier ministre n’en soit informé. Et dans le cas d’espèce, la signature d’un accord qui engage l’Etat congolais vis-à-vis de son voisin rwandais, des sanctions devraient s’en suivre. Au cas où les allégations publiées par l’AFP seraient avérées, Le vice-Premier ministre en charge de la Défense devrait démissionner ou traduit en justice pour violation des dispositions constitutionnelles.

La Constitution du 18 février 2006 est claire là-dessus. L’article 213 stipule : «Le président de la République négocie et ratifie les traités et accords internationaux. Le gouvernement conclut les accords internationaux non soumis à ratification après délibération en conseil des ministres. Il en informe l’Assemblée nationale et le sénat».
La démarche décriée a-t-elle suivi cette procédure ? Il appartient au gouvernement d’éclairer la lanterne de l’opinion, mais aussi de confirmer ou d’infirmer la signature d’un accord avec le Rwanda.

Secret défense ou pas, la question rappelle l’épisode Vital Kamerhe qui a perdu son poste pour avoir donné un son de cloche contraire à celui d’autres institutions de la République. Est-ce que le Parlement actuel pourrait oser se saisir de la question et interpeller le gouvernement ? Wait and see. Toutefois, l’accord signé entre Kigali et Kinshasa engage toute la Nation congolaise. Garder le silence, ouvrirait la voie à toutes les interprétions. Et pareil terreau, dans ces conditions, serait favorable à l’intoxication et à la manipulation, en cette période où les Congolais vivent tout yeux et tout oreilles rivés en direction de l’Est de leur pays.

QUE CACHE-T-ON ?

Le fait pour le gouvernement congolais d’avoir conclu un accord avec le Rwanda voudrait-il induire que l’herbe serait coupée sous les pieds des mutins du M23 ? ou alors ce serait une façon pour le Rwanda de distraire la RDC en feignant de ne pas soutenir la nouvelle insurrection tout en lui apportant, en catimini, toute la logistique ? Des réponses à toutes ces questions permettraient de rassurer les populations congolaises quant à l’issue de l’évolution sécuritaire dans l’Est du pays. Sur toutes ces questions, le gouvernement doit s’expliquer.

La RD Congo et le Rwanda signent un nouvel accord en matière de sécurité

La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda viennent de signer un nouveau protocole d'accord de coopération dans le domaine de la sécurité, apprend-on lundi de source officielle à Kigali.
L'accord a été paraphé dans le weekend par le ministre rwandais de la Défense, le général James Kabarebe ainsi que son homologue congolais Ntambo Luba, indique un communiqué émanant du bureau du porte- parole de l'armée rwandaise.
Cette signature d'un nouvel accord intervient quelque semaine après le recrudescence de la violence dans la province du Nord- Kivu situé à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC) où des combats meurtriers opposent les troupes gouvernementales aux insurgés ralliés à un officier dissident de l'armée congolaise, le général Jean Bosco Ntaganda.

Ces affrontements surviennent au lendemain de la pression faite par la communauté internationale de procéder à l'arrestation du Général Ntaganda qui depuis l'an 2009 fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la Cour Pénal International (CPI) notamment pour crimes de guerres liées notamment au recrutement des enfants soldats dans son ancienne milice de l'Union des Patriotes Congolais (UPC).
Selon le communiqué de l'armée rwandaise, le mandat d'une commission mixte des agents de renseignements des deux pays à été élargi et elle a été chargée de surveiller certaines autres parties au niveau des régions transfrontalières afin de collaborer dans l'élimination de toute éventuelle "menace à la sécurité" entre dans l'un des deux pays.
«Les chefs d'état-major des armées des deux pays ont par ailleurs été chargés de préparer une "prochaine" opération militaire conjointe contre la milice du FDLR" (Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda), un groupe rebelle rwandais opérant à l'est de la RD Congo, poursuit le communiqué. Il est prévu que les Chefs d'état-majors des armées des deux pays vont soumettre la feuille de route pour cette opération dans un bref délai, à en croire la même source.

Il est à signaler que les instances de sécurité sont convaincus que la rébellion des FDLR pourra éventuellement profiter du chaos qui règne actuellement à l'Est de la RD Congo pour s'organiser en vue d'attaquer le Rwanda, indique-t-on de source concordante.
Depuis l'insurrection de certains éléments de l'armée congolaise dans la province du Nord-Kivu frontalier avec le Rwanda, environ 8 000 civils congolais dont essentiellement des femmes et des enfants ont traversé la frontière pour trouver refuge et protection dans ce petit pays d'Afrique centrale, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). AFP

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