Des initiateurs de la pétition anti-Malumalu arrêtés
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lundi 24 février 2014
Des initiateurs de la pétition anti-Malumalu arrêtés
Kinshasa: le député Martin Fayulu interpellé par la police
Kinshasa: le député Martin Fayulu interpellé par la police
Martin Fayulu. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo |
Le député de l’opposition Martin Fayulu Madidi a été relâché ce lundi 24 février après-midi, après avoir été interpellé pendant quelques heures par la Police nationale congolaise (PNC). Il a été appréhendé à la hauteur du Rond-point Ngaba, à Kinshasa alors qu’il faisait signer une pétition appelant à la démission de l’abbé Apollinaire Malumalu à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Les collègues de Martin Fayulu, réunis au sein de la Coalition politique «Sauvons le Congo», confirment qu’il s’agit bel et bien d’une arrestation de l’opposant et dénoncent la privation de sa liberté.
De son côté, la police parle plutôt d’un «simple contact» avec le coordonnateur des Forces acquises au changement (Fac) et ceux qui l’accompagnaient dans le cadre de cette tournée consistant à recueillir des signatures au bas de la pétition.
Crainte de l’Union européenne
L’interpellation de Matin Fayulu intervient quelques jours seulement après l’appel de la délégation de l’Union européenne (UE) en RDC en faveur du respect des droits de l’opposition en perspectives de prochaines élections locales, provinciales, législatives et présidentielle de 2016. L’UE estime important de protéger l’exercice de la liberté d’expression, d’assurer un espace politique ouvert et de garantir la liberté de mouvement ainsi que l’indépendance et l’impartialité de la justice.
«La délégation de l’Union européenne a pris note avec inquiétude des entraves et des restrictions de déplacement dont certains responsables politiques de l’opposition ont été récemment l’objet. Le dernier cas en date concerne le président de l’Union pour la nation congolaise, Vital Kamerhe», a indiqué la déclaration de l’UE.
° http://radiookapi.net/actualite/2014/02/24/kinshasa-le-depute-martin-fayulu-interpelle-par-la-police/Il faut chasser «Joseph Kabila» du pouvoir
Il faut chasser «Joseph Kabila» du pouvoir
La fratrie "Kabila" a mis le Congo-Kinshasa en coupe règlée |
Quarante-sept blessés et un mort. C’est le bilan sans doute provisoire de la répression policière du jeudi 20 février dernier à l’occasion de la visite de l’opposant Vital Kamerhe à Bukavu.
A plus ou moins deux ans de l’expiration de son second et dernier mandat, «Joseph Kabila» vient d’envoyer un signal inquiétant en direction de tous ceux qui espèrent un changement démocratique. Il vient de rappeler à ceux qui l’avaient un peu vite oublié que le pouvoir dont il est détenteur a été conquis par la force des armes. Il est par conséquent illusoire d’escompter une alternance par voie des urnes.
A Kiev, en Ukraine, une importante partie de la population de ce pays vient de démontrer qu’on ne peut perdre que la bataille qu’on n’a pas livrée. Durant trois mois, des opposants au régime dictatorial de Viktor Ianoukovitch ont affronté non seulement le froid mais aussi la redoutable police politique. Des activistes estimés à une centaine ont péri sous les balles réelles tirées par les "forces de l’ordre". Au moment où ces lignes sont écrites, le parlement ukrainien a destitué le tyran qui a fui la capitale. Moralité : il n’y a pas d’homme invincible.
Sous le fallacieux prétexte que le Congo démocratique est un Etat post-conflit, «Joseph Kabila» et les zélateurs de son régime s’évertuent, au quotidien, à restreindre les libertés. Le pluralisme n’existe que sur papier. La moindre réunion pacifique de l’opposition est réprimée. Les médias publics sont inaccessibles aux autres courants d’opinion. La presse est intimidée.
Sous ce même argument de pays post-conflit, le pouvoir en place prétend avoir suspendu les fameux «cinq chantiers» (santé, éducation, infrastructures, Habitat, eau et électricité) - c’est-à-dire la reconstruction - pour faire face aux "dépenses de souveraineté" face à «la guerre injuste qui nous est imposée» dans la partie orientale du pays. Les boulevards du 30 juin et Lumumba sont «modernisés» pour éblouir la population. Etienne Tshisekedi wa Mulumba n’a pas tort d’affirmer que le bilan de l’actuel chef de l’Etat se limite à quelques "routes goudronnées".
Des Congolais ayant séjourné au Congo-Brazzaville et en Côte d’Ivoire sont impressionnés par la vitesse avec laquelle les gouvernements de ces pays ont reconstruit et modernisé leurs infrastructures sous le leadership respectif des présidents Denis Sassou Nguesso et Alassane Dramne Ouattara. Ces contrées sortent pourtant d’une longue période de conflit ethnique sanglant. Sassou et Ouattara seraient-ils plus soucieux du progrès économique et social de leurs pays que ne l’est «Joseph» ? Celui-ci a-t-il de l’attachement psychologique à l’égard d’un pays qui ne l’a vu ni naître ni grandir ?
En treize années d’exercice d’un pouvoir bêtement despotique, «Joseph Kabila» n’a cessé de se comporter en «liquidateur» d’un Etat sans armée. Sans diplomatie. Sans administration publique. Sans Justice. Sans industrie. Pour endormir les Congolais, le "raïs" a fait beaucoup de promesses : instaurer la paix et consolider la communion nationale ; privilégier le dialogue et la réconciliation ; renforcer l’Etat de droit ; consolider la démocratie ; garantir les droits de l’homme, la justice et la sécurité des personnes et des biens; doter le pays d’une armée et d’une police moderne forte bien équipée, respectables et respectueuses des droits de chacun et capables de défendre la nation en toute circonstances. Aucune de ces promesses n’a été tenue. Circonstance aggravante, les besoins vitaux de la population en matière de santé, d’éducation et d’emploi sont ignorés. Il en est de même de la sécurité des personnes et des biens.
Depuis treize ans, « Joseph Kabila » et sa famille biologique ont mis le Congo-Kinshasa en coupe réglée. Une vache à lait. La fratrie «Kabila» (Joseph, Jaynet et Zoé) est impliquée dans toutes les combines avec les "investisseurs potentiels". Sans oublier la très mystérieuse Sifa Mahanya, la mère putative de l’actuel chef de l’Etat. Le patrimoine minier de la Gécamines est bradé. La fratrie est exonérée de toutes les taxes à l’importation. Des importateurs des biens recourent à eux pour échapper à la douane. La fratrie est devenue une sorte de «gouvernement de l’ombre» qui a mis la force publique à son service exclusif. La corruption est devenue un "sport d’Etat". Rien d’étonnant que le «raïs» rechigne à présider les réunions du conseil des ministres.
Les rédacteurs de la loi fondamentale qui régit ce pays depuis le 18 février 2006 savaient que tout homme exerçant un pouvoir sans contrôle ni limite est tenté d’en abuser. « Joseph Kabila » ne fait pas autre chose. L’heure a sonné pour chaque patriote congolais de «stopper» la dérive dictatoriale ambiante. Chaque citoyen doit se battre, là où il se trouve, dans son secteur d’activité, pour honorer la mémoire de tous ceux qui ont payé de leurs vies pour le triomphe de la liberté et de la démocratie dans l’ex-Zaïre.
Les Congolais doivent compter d’abord sur eux-mêmes; la "communauté internationale" a démontré suffisamment sa duplicité. Elle ne pourrait que venir au secours de la victoire. A Kiev, les Ukrainiens n’ont pas attendu que les Américains, les Français ou les Britanniques descendent dans les rues en leur lieu et place. Ils ont pris des risques. La liberté et la démocratie ne se donnent guère. Elles ont toujours été le résultat d’une lutte. Une conquête.
On ne le dira jamais assez : Chasser "Joseph Kabila" du pouvoir devient un devoir sacré. C’est maintenant ou jamais!
A plus ou moins deux ans de l’expiration de son second et dernier mandat, «Joseph Kabila» vient d’envoyer un signal inquiétant en direction de tous ceux qui espèrent un changement démocratique. Il vient de rappeler à ceux qui l’avaient un peu vite oublié que le pouvoir dont il est détenteur a été conquis par la force des armes. Il est par conséquent illusoire d’escompter une alternance par voie des urnes.
A Kiev, en Ukraine, une importante partie de la population de ce pays vient de démontrer qu’on ne peut perdre que la bataille qu’on n’a pas livrée. Durant trois mois, des opposants au régime dictatorial de Viktor Ianoukovitch ont affronté non seulement le froid mais aussi la redoutable police politique. Des activistes estimés à une centaine ont péri sous les balles réelles tirées par les "forces de l’ordre". Au moment où ces lignes sont écrites, le parlement ukrainien a destitué le tyran qui a fui la capitale. Moralité : il n’y a pas d’homme invincible.
Sous le fallacieux prétexte que le Congo démocratique est un Etat post-conflit, «Joseph Kabila» et les zélateurs de son régime s’évertuent, au quotidien, à restreindre les libertés. Le pluralisme n’existe que sur papier. La moindre réunion pacifique de l’opposition est réprimée. Les médias publics sont inaccessibles aux autres courants d’opinion. La presse est intimidée.
Sous ce même argument de pays post-conflit, le pouvoir en place prétend avoir suspendu les fameux «cinq chantiers» (santé, éducation, infrastructures, Habitat, eau et électricité) - c’est-à-dire la reconstruction - pour faire face aux "dépenses de souveraineté" face à «la guerre injuste qui nous est imposée» dans la partie orientale du pays. Les boulevards du 30 juin et Lumumba sont «modernisés» pour éblouir la population. Etienne Tshisekedi wa Mulumba n’a pas tort d’affirmer que le bilan de l’actuel chef de l’Etat se limite à quelques "routes goudronnées".
Des Congolais ayant séjourné au Congo-Brazzaville et en Côte d’Ivoire sont impressionnés par la vitesse avec laquelle les gouvernements de ces pays ont reconstruit et modernisé leurs infrastructures sous le leadership respectif des présidents Denis Sassou Nguesso et Alassane Dramne Ouattara. Ces contrées sortent pourtant d’une longue période de conflit ethnique sanglant. Sassou et Ouattara seraient-ils plus soucieux du progrès économique et social de leurs pays que ne l’est «Joseph» ? Celui-ci a-t-il de l’attachement psychologique à l’égard d’un pays qui ne l’a vu ni naître ni grandir ?
En treize années d’exercice d’un pouvoir bêtement despotique, «Joseph Kabila» n’a cessé de se comporter en «liquidateur» d’un Etat sans armée. Sans diplomatie. Sans administration publique. Sans Justice. Sans industrie. Pour endormir les Congolais, le "raïs" a fait beaucoup de promesses : instaurer la paix et consolider la communion nationale ; privilégier le dialogue et la réconciliation ; renforcer l’Etat de droit ; consolider la démocratie ; garantir les droits de l’homme, la justice et la sécurité des personnes et des biens; doter le pays d’une armée et d’une police moderne forte bien équipée, respectables et respectueuses des droits de chacun et capables de défendre la nation en toute circonstances. Aucune de ces promesses n’a été tenue. Circonstance aggravante, les besoins vitaux de la population en matière de santé, d’éducation et d’emploi sont ignorés. Il en est de même de la sécurité des personnes et des biens.
Depuis treize ans, « Joseph Kabila » et sa famille biologique ont mis le Congo-Kinshasa en coupe réglée. Une vache à lait. La fratrie «Kabila» (Joseph, Jaynet et Zoé) est impliquée dans toutes les combines avec les "investisseurs potentiels". Sans oublier la très mystérieuse Sifa Mahanya, la mère putative de l’actuel chef de l’Etat. Le patrimoine minier de la Gécamines est bradé. La fratrie est exonérée de toutes les taxes à l’importation. Des importateurs des biens recourent à eux pour échapper à la douane. La fratrie est devenue une sorte de «gouvernement de l’ombre» qui a mis la force publique à son service exclusif. La corruption est devenue un "sport d’Etat". Rien d’étonnant que le «raïs» rechigne à présider les réunions du conseil des ministres.
Les rédacteurs de la loi fondamentale qui régit ce pays depuis le 18 février 2006 savaient que tout homme exerçant un pouvoir sans contrôle ni limite est tenté d’en abuser. « Joseph Kabila » ne fait pas autre chose. L’heure a sonné pour chaque patriote congolais de «stopper» la dérive dictatoriale ambiante. Chaque citoyen doit se battre, là où il se trouve, dans son secteur d’activité, pour honorer la mémoire de tous ceux qui ont payé de leurs vies pour le triomphe de la liberté et de la démocratie dans l’ex-Zaïre.
Les Congolais doivent compter d’abord sur eux-mêmes; la "communauté internationale" a démontré suffisamment sa duplicité. Elle ne pourrait que venir au secours de la victoire. A Kiev, les Ukrainiens n’ont pas attendu que les Américains, les Français ou les Britanniques descendent dans les rues en leur lieu et place. Ils ont pris des risques. La liberté et la démocratie ne se donnent guère. Elles ont toujours été le résultat d’une lutte. Une conquête.
On ne le dira jamais assez : Chasser "Joseph Kabila" du pouvoir devient un devoir sacré. C’est maintenant ou jamais!
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2014
SCANDALE AU GOUVERNEMENT: LAMBERT MENDE TARIFIE SES POINTS DE PRESSE.
Gouvernement : Quand Mende "tarife" ses conférences et points de presse
Quarante-cinq mille dollars américains, c’est le montant que perçoit le ministre congolais des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.
Cette somme lui est remise par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo à la veille de chaque conférence ou point de presse. Et pourtant, les réunions du conseil des ministres sont rarissimes au Congo démocratique.
Sur instruction, semble-t-il, de "la haute hiérarchie" (entendez : "Joseph Kabila), le Premier ministre Augustin Matata Ponyo est tenu de remettre au ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, un montant de 45.000$ US à l’occasion de chaque conférence ou point de presse. "Relevant du fond secret, commente un haut fonctionnaire, cet argent est géré de manière discrétionnaire par le porte-parole du gouvernement".
En plus donc de son traitement perçu en tant que membre du gouvernement, le ministre Mende, telle une star du showbiz, exige un "cachet" à chacune de ses prestations devant la presse congolaise. Que fait-il avec cette cagnotte? Selon des confrères kinois, une infime partie de cette somme sert à "défrayer" les journalistes présents. C’est le fameux "coupage". Le tarif serait respectivement de 200 et 500 $US selon qu’on représente un "petit" ou un "grand" organe de presse. Les bénéficiaires de cette "obole" prennent l’engagement non écrit de rapporter les déclarations de ce ministre sans y ajouter le moindre commentaire. Les Kinois appellent ça une "neutralité positive". C’est tout simplement inimaginable que le ministre de l’Information se mette à soudoyer les journalistes.
Porte-parole d’un gouvernement qui ne se réunit que très rarement, le ministre Mende ne se croit guère tenu d’attendre les délibérations du conseil des ministres pour exercer le ministère de la parole. Il intervient sur tout et sur rien. Le drame? Il a tendance à emmêler les pinceaux en disant une chose et son contraire. Aussi, a-t-il perdu toute crédibilité aux yeux de l’opinion congolaise. Cette dernière lui a accolé le surnom peu avantageux de "Vuvuzéla", cette petite trompette rendue célèbre par les Sud Africains lors de la Coupe du monde de 2010.
Depuis le 1er janvier 2014 à ce jour, l’exécutif national congolais a tenu une seule réunion du conseil des ministres sous la présidence du Premier ministre. Mende, lui, a animé plusieurs conférences et points de presse sur quelques sujets brûlants : les attaques du 30 décembre 2013 à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu imputés aux adeptes du "prophète" Joseph Mukungubila; l’assassinat du colonel Mamadou Ndala à Beni et les tracasseries politico-policières subies par Vital Kamerhe et la réaction de la délégation de l’Union européenne à Kinshasa. Le vendredi 14 février, Mende donnait, au cours d’une conférence de presse, le "bilan" des combats qui opposent, dans la partie orientale du pays, l’armée congolaise aux rebelles ougandais de l’ADF-Nalu.
Il faut refuser de voir pour ne pas constater que la loquacité de l’actuel porte-parole du gouvernement est motivée par les espèces sonnantes et trébuchantes perçues à la Primature. Il y a un réel problème de cohérence dans le chef de ce politicien qui a par ailleurs été un ancien opposant "pur et dur" au régime de Mobutu. Après avoir fustigé la dictature de la IIème République, "Lambert" sert aujourd’hui "avec la même conviction" la dictature kabiliste. Et pourtant, il avait combattu celle-ci en militant dans les rangs du mouvement pro-rwandais du RCD-Goma dans lequel il avait en charge le département de l’Information et presse avant de rejoindre Antipas Mbusa Nyamwisi dans le RCD-ML.
A travers le parcours de Lambert Mende Omalanga, une question mérite d’être posée : Qu’est ce qui fait courir l’homme politique congolais? Un confrère kinois de répondre : "Il n’y a que deux choses : l’argent et les postes. Il n’y a aucune place pour des convictions en des valeurs ou un projet pour changer la société congolaise...".
B.A.W
© Congoindépendant 2003-2014
Sur instruction, semble-t-il, de "la haute hiérarchie" (entendez : "Joseph Kabila), le Premier ministre Augustin Matata Ponyo est tenu de remettre au ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, un montant de 45.000$ US à l’occasion de chaque conférence ou point de presse. "Relevant du fond secret, commente un haut fonctionnaire, cet argent est géré de manière discrétionnaire par le porte-parole du gouvernement".
En plus donc de son traitement perçu en tant que membre du gouvernement, le ministre Mende, telle une star du showbiz, exige un "cachet" à chacune de ses prestations devant la presse congolaise. Que fait-il avec cette cagnotte? Selon des confrères kinois, une infime partie de cette somme sert à "défrayer" les journalistes présents. C’est le fameux "coupage". Le tarif serait respectivement de 200 et 500 $US selon qu’on représente un "petit" ou un "grand" organe de presse. Les bénéficiaires de cette "obole" prennent l’engagement non écrit de rapporter les déclarations de ce ministre sans y ajouter le moindre commentaire. Les Kinois appellent ça une "neutralité positive". C’est tout simplement inimaginable que le ministre de l’Information se mette à soudoyer les journalistes.
Porte-parole d’un gouvernement qui ne se réunit que très rarement, le ministre Mende ne se croit guère tenu d’attendre les délibérations du conseil des ministres pour exercer le ministère de la parole. Il intervient sur tout et sur rien. Le drame? Il a tendance à emmêler les pinceaux en disant une chose et son contraire. Aussi, a-t-il perdu toute crédibilité aux yeux de l’opinion congolaise. Cette dernière lui a accolé le surnom peu avantageux de "Vuvuzéla", cette petite trompette rendue célèbre par les Sud Africains lors de la Coupe du monde de 2010.
Depuis le 1er janvier 2014 à ce jour, l’exécutif national congolais a tenu une seule réunion du conseil des ministres sous la présidence du Premier ministre. Mende, lui, a animé plusieurs conférences et points de presse sur quelques sujets brûlants : les attaques du 30 décembre 2013 à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu imputés aux adeptes du "prophète" Joseph Mukungubila; l’assassinat du colonel Mamadou Ndala à Beni et les tracasseries politico-policières subies par Vital Kamerhe et la réaction de la délégation de l’Union européenne à Kinshasa. Le vendredi 14 février, Mende donnait, au cours d’une conférence de presse, le "bilan" des combats qui opposent, dans la partie orientale du pays, l’armée congolaise aux rebelles ougandais de l’ADF-Nalu.
Il faut refuser de voir pour ne pas constater que la loquacité de l’actuel porte-parole du gouvernement est motivée par les espèces sonnantes et trébuchantes perçues à la Primature. Il y a un réel problème de cohérence dans le chef de ce politicien qui a par ailleurs été un ancien opposant "pur et dur" au régime de Mobutu. Après avoir fustigé la dictature de la IIème République, "Lambert" sert aujourd’hui "avec la même conviction" la dictature kabiliste. Et pourtant, il avait combattu celle-ci en militant dans les rangs du mouvement pro-rwandais du RCD-Goma dans lequel il avait en charge le département de l’Information et presse avant de rejoindre Antipas Mbusa Nyamwisi dans le RCD-ML.
A travers le parcours de Lambert Mende Omalanga, une question mérite d’être posée : Qu’est ce qui fait courir l’homme politique congolais? Un confrère kinois de répondre : "Il n’y a que deux choses : l’argent et les postes. Il n’y a aucune place pour des convictions en des valeurs ou un projet pour changer la société congolaise...".
B.A.W
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