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SACREBOPOL

mardi 18 décembre 2012

Un million de dollars volé à Goma





Un million de dollars volé à Goma, les braqueurs enfuis au Rwanda

GOMA (RDC) (AFP) - 18.12.2012 17:45

Des hommes armés ont attaqué mardi le véhicule d'une banque à Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo, emportant "un million de dollars", selon une autorité provinciale, avant de s'enfuir au Rwanda voisin.
voir le zoom : Des policiers dans la ville de Goma en RDC, le 22 novembre 2012
Des policiers dans la ville de Goma en RDC, le 22 novembre 2012
AFP/Archives - Tony Karumba


Des hommes armés ont attaqué mardi le véhicule d'une banque à Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo, emportant "un million de dollars", selon une autorité provinciale, avant de s'enfuir au Rwanda voisin.
AFP/Archives - Tony Karumba

Des hommes armés ont attaqué mardi le véhicule d'une banque à Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo, emportant "un million de dollars", selon une autorité provinciale, avant de s'enfuir au Rwanda voisin.

Il s'agit de la deuxième attaque subie par la Banque Internationale pour l'Afrique au Congo (Biac) depuis le début de l'année. La banque restait injoignable dans l'après-midi pour commenter ces informations et préciser le montant des fonds dérobés. Mais le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé que "un million de dollars" avaient été volés.
Le braquage s'est produit à la mi-journée alors qu'une jeep envoyée par la Biac venait de récupérer des fonds à l'aéroport de Goma.

"La police a réussi à tirer sur les assaillants, l'un d'eux serait mort et le véhicule (a été) récupéré", a déclaré à l'AFP le commandant supérieur et commissaire provincial de la police, le colonel Awachango Umiya Vital.

De son côté, un témoin interrogé par l'AFP a assuré que la victime était en fait le conducteur de la voiture tout terrain qui transportait l'argent de la Biac.

Le témoin du braquage, survenu sur la route de l'aéroport, a assuré que les voleurs avaient transféré l'argent volé dans un autre véhicule avant de s'enfuir au Rwanda. Cette version a été confirmée de source proche de la police de l'ONU en RDC: "Les assaillants ont été pourchassés mais sont rentrés au Rwanda par la petite barrière", un des lieux permettant de traverser la frontière.
Selon le colonel Awachango Umiya Vital, le véhicule des voleurs a été retrouvé abandonné à la frontière.

Des membres de l'organe régional chargé de surveiller la frontière entre la RDC et le Rwanda - le "mécanisme de vérification conjoint" - se sont rendus au Rwanda pour pourchasser les braqueurs et ont "ramené l'arme de l'un d'eux, blessé" par les tirs, a indiqué le gouverneur provincial.
"Le mécanisme de vérification discute avec les autorités rwandaises pour ramener les braqueurs et l'argent pillé mais jusque-là il y a une résistance des autorités rwandaises", a déclaré M. Paluku.
Le maire de Goma, Naasson Kubuya Ndoole, a expliqué à l'AFP que des suspects étaient aux arrêts et que la police enquêtait, se refusant à plus de commentaire.

Plusieurs attaques à main armée et assassinats ont été recensés depuis que la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) a officiellement quitté Goma le 1er décembre, après 11 jours d'occupation. Les rebelles avaient accepté ce retrait en échange de discussions avec le gouvernement de Kinshasa, actuellement en cours dans la capitale ougandaise, Kampala.

Julien Paluku avait assuré se trouver face à "deux grands défis" posés par "les plus de 1.170 détenus -dont plus de 700 militaires- qui se sont échappés de prison lors de la prise de Goma, et les éléments camouflés du M23 qui veulent rendre la vie invivable pour montrer que la ville est mal gouvernée".

© 2012 AFP

Ngudjolo ACQUITTÉ par la CPI


 Ngudjolo ACQUITTÉ par la CPI








Mathieu Ngudjolo Chui a été acquitté par la Cour Pénale Internationale de toutes les charges retenue contre lui ce mardi. A La Haye, il était accusé de plusieurs crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en 2003 lors de l’attaque d’un village de la province d’Ituri, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo. Les plaignants n’ont pas pu prouver sa responsabilité

Bruno COTTE, Juge :

« La chambre conclut que l’accusation n’a pas réussi à prouver sans doute possible que Mathieu Ngudjolo a bien commis les crimes dont il est question. Partant de ce constat, la chambre déclare Mathieu Ngudjolo non coupable d’homicide volontaire. Subséquemment  la chambre acquitte Mathieu Ngudjolo de toutes les charges retenues contre lui dans cette affaire. La chambre ordonne au greffier de prendre toutes les mesures nécessaire afin de remettre Mathieu Ngudjolo en liberté immédiatement »

Ancien dirigeant présumé du Front des nationalistes et intégrationnistes Mathieu Ngudjolo Chui était accusé d’avoir voulu « effacer totalement » la population du village de Bogoro. Les affrontements inter-ethniques entre milices qui se disputent une terre dont le sous-sol est le plus riche du pays ont déjà fait plus de 60 000 morts depuis 99 selon plusieurs ONG. Accusé aux côtés de Ngudjolo, Germain Katanga devrait passer en jugement en 2013.

Honoré NGBANDA réagit au discours de Kabila





« Désormais, au-delà de toutes nos actions pour le développement, notre priorité sera la défense de la patrie. Je demande à chacun d’entre nous, dans vos sphères d’influence et d’action, de sensibiliser les jeunes à s’enrôler massivement au sein de nos forces de défense et de sécurité, afin que celles-ci deviennent le rempart implacable de la défense de la patrie ».


Honoré NGBANDA réagit au discours de Kabila devant le parlement 18 Déc 2012-LINGALA

Le Congo-Kinshasa malade d’un leadership non-éclairé


"Le Congo-Kinshasa malade d’un leadership non-éclairé


L’allocution prononcée, samedi 15 décembre 2012, par «Joseph Kabila», devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, confirme ce que l’on savait déjà. A savoir que le Congo-Kinshasa est «dirigé» par un pauvre irresponsable qui s’accroche au pouvoir non pas pour servir le bien commun mais juste pour profiter des privilèges et avantages qui s’y rattachent. Les Congolais, eux, sont comme «anesthésiés» par la médiocrité au pouvoir.(...)"

"(...)Le discours

Pour ceux qui désirent lire l’intégralité du texte, notre site CongoForum le publie à 

Joseph Kabila n’a rien d’un tribun et ce n’est pas sa prestation de samedi qui lui vaudra une place parmi les vedettes de l’éloquence. Il a enfilé un chapelet de clichés patriotiques sur la « patrie en danger » Comme on le voit, rien de changé dans l’attitude de JKK. Les tragiques événements de l’Est servent à sonner l’appel au grand rassemblement patriotique autour du drapeau. Le pouvoir compte visiblement obtenir ainsi, à la faveur d’un sentiment d’urgence, un soutien qu’il ne peut tirer d’une légitimité démocratique qui lui manque.
(...)
JKK a également annoncé qu'une initiative allait être prise prochainement en vue de "renforcer la cohésion nationale". Pour lui, bien entendu, « l’unité nationale », la « cohésion » et « l’oubli des vaines querelles partisanes » signifirnt renocer à discuter les « résultas électoraux » qui l’ont maintenu au pouvoir.(...)"

Le M23 réclame désormais l’administration de Goma


Le M23 réclame désormais l’administration de Goma: L’ombre de l’échec continue à planer sur les discussions de Kampala


En effet, le M23 a trouvé insensé, rapportent diverses sources, de se soumettre à l’ordre constitutionnel de Kinshasa qu’il dit cependant combattre. Tout comme, [b]la délégation du M23 a souhaité ne pas voir figurer dans ce règlement la clause de l’intangibilité des frontières de la RDC. Shocked Shocked Shocked Bande des rwandais!!!


Les congolais comme d´habitude jouent avec le feu Mad Mad




Le M23 réclame désormais l’administration de Goma: L’ombre de l’échec continue à planer sur les discussions de Kampala
(Le Potentiel 18/12/2012)


Plus d’une semaine après le lancement des pourparlers de Kampala entre le gouvernement et le M23, les deux parties s’attardent encore sur des préalables pour lesquels elles peinent d’ailleurs à se mettre d’accord. La plénière d’hier lundi s’est terminée dans le même décor d’enlisement. Le statut de la ville de Goma, le respect de la Constitution et de l’intangibilité des frontières de la RDC sont des sujets qui divisent. L’ombre d’un probable échec plane toujours sur Kampala VI.

Après le raté de samedi, les discussions de Kampala engagées entre le gouvernement de la RDC et le mouvement rebelle, le M23, ont pu finalement se tenir hier lundi dans la capitale ougandaise.

Sur place à Kampala, des sources concordantes rapportent que les deux parties n’ont pas se mettre sur deux principaux points, si bien que les négociations seraient toujours au point mort, plus d’une semaine après leur ouverture sous la médiation ougandaise.

Des dissensions ont été notamment ressenties, confirment les mêmes sources, sur le statut de la ville de Goma, contrôlée désormais par les forces gouvernementales après le retrait des troupes rebelles, et la tenue des discussions dans le respect de la Constitution et des frontières de la RDC.

S’agissant du premier point, le M23 a réclamé l’administration de Goma, alors qu’il exerce déjà le contrôle sur des territoires de Rutshuru jusqu’à Walikale. Ce qu’a réfuté Kinshasa. Quant au deuxième préalable soulevé par Kinshasa, sans surprise, la délégation du M23 s’est farouchement opposée à cette disposition du Règlement intérieur des travaux. En effet, le M23 a trouvé insensé, rapportent diverses sources, de se soumettre à l’ordre constitutionnel de Kinshasa qu’il dit cependant combattre. Tout comme, la délégation du M23 a souhaité ne pas voir figurer dans ce règlement la clause de l’intangibilité des frontières de la RDC.

Ce qui laisse planer, au terme de ces négociations, une éventuelle remise en cause des frontières de la RDC, révélant en même temps les intentions cachées du M23, derrières lesquelles se cache le Rwanda, son principal parrain. La prochaine plénière devait certainement décanter cette épineuse question.

Pas d’avancées significatives

C’est dire que sur le terrain des négociations à Kampala, il n’y a pas encore eu d’avancées significatives – les deux parties se perdant encore au niveau des préalables.

Ainsi, prévues au départ jusqu’aujourd’hui 18 décembre, ces discussions pourraient s’allonger jusqu’à fin décembre, apprend-on des sources se trouvant sur place à Kampala. En rapport à la situation de guerre qui prévaut dans l’Est, l’on est encore loin de sortir de l’auberge.

Avec le repositionnement des troupes de l’armée rwandaise autour de la ville de Goma, il faut craindre le pire. Mais, des espoirs sont pour autant permis, au regard de la volonté affichée notamment par Kinshasa de ramener une solution au retour de Kampala. Faudrait-il encore que la délégation du M23 manifeste le même souci ?

Preuve que des divergences persistent entre les deux parties, la médiation ougandaise aurait interdit aux parties de faire des déclarations à la presse au terme de la plénière d’hier. Seul le ministre ougandais de la Défense, faisant office de facilitateur, s’est offert, en anglais, à la presse pour rendre compte de l’issue des travaux. Une attitude, apprend-on, qui aurait irrité la presse congolaise – du reste francophone – accréditée à Kampala.

Ci-dessous, le communiqué de presse, pour le moins laconique, diffusé au terme de la plénière du lundi 17 décembre.

Encadré

Communiqué de presse

La quatrième réunion plénière du dialogue entre le gouvernement de la RDC et le M23 sur la situation dans l’Est de la RDC s’est tenue à l’Hôtel Speke Resort Munyonyo, Kampala (Ouganda), le 17 décembre 2012.

Le dialogue s’est tenu sous les auspices de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), tel que mandaté par le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL du 24 novembre 2012.

La réunion est présidée par Dr Crispus Kiyonga, ministre de la Défense de la République de l’Ouganda et facilitateur du dialogue.

Les deux parties ont examiné le projet de règlement intérieur et ont convenu de poursuivre les discussions sur un des points de ce projet afin de l’adopter lors de la cinquième réunion plénière qui se tiendra le 18 décembre 2012.

La réunion s’est tenue dans une atmosphère cordiale et les deux parties ont exprimé leur engagement à assurer une paix durable dans l’Est de la RDC.

© Copyright Le Potentiel


http://www.africatime.com/rdc/index.asp
FOCUS SUR L'ACTUALITÉ

Only the Congolese people can save Democratic Republic of the Congo

Only the Congolese people can save Democratic Republic of the Congo

Congo DRC cannot rely on its illegitimate government or the international community to protect its people and resources


Seul le peuple congolais peut sauver la République démocratique du Congo

La RDC ne peut pas compter sur son gouvernement illégitime ni sur la communauté internationale pour protéger sa population et ses ressources.



Wednesday 28 November 2012


M23 rebels motion to the photographer not to take pictures on the Goma to Rutshuru road. Photograph: Jerome Delay/AP

M23, the 23 March movement, is the fourth incarnation of Paul Kagame's proxy group for Rwanda's territorial expansion and looting the natural resources of the Democratic Republic of the Congo (DRC).

The wily Rwandan strongman has perfected this game, first posing as Congo's liberator from the Mobutu dictatorship through the Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo in 1996-97 under Laurent-Désiré Kabila, and then establishing the Rassemblement Congolais pour la Démocratie in 1998 to fight Kabila when he did not turn out to be the kind of puppet president Kagame wanted in Kinshasa.

Unlike these groups, however, which were established out of the blue by Rwanda and Uganda as rebel groups against the Congolese state, M23 emerged as a Tutsi unit within the Congolese army this year, as its predecessor, the Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), did in 2006. Since the outbreak of the inter-African war for DRC resources following the invasion of the Congo by Rwanda, Uganda and Burundi, Kagame learned it would do no good for Rwanda to be so openly involved in invading, occupying and looting its giant neighbour.

The very name M23 is a clear indication of the umbilical cord tying it to the CNDP, since the group claims its rebellion is in retaliation to the non-respect of the peace agreement between Joseph Kabila – Laurent's son and president of Congo since 2001 – and the CNDP on 23 March 2009. Despite its diplomatic language, that agreement represents the capitulation of the Kabila government to the strategic interests of Rwanda, incorporating into the Congolese army a militia group composed of Congolese Tutsi and Rwandan soldiers, and loyal to a foreign army.

While renegade general and CNDP founder Laurent Nkunda was placed under house arrest, his deputy Jean-Bosco Ntaganda was named a general in the Forces Armées de la République Démocratique du Congo, a fifth column within the Congolese army, despite an arrest warrant issued by the international criminal court (ICC). In March, President Kabila gave indications of succumbing to the pressures of his western masters who, having allowed him to remain in power despite a presidential election that he clearly lost in November 2011, insisted that he deliver "the Terminator" (Ntaganda's nickname) to the ICC. Thus began the newest "rebellion" under the CNDP's new name, the M23.

Three lessons are to be drawn from this latest episode of Rwanda's aggression against the DRC. First is that the root cause of the unending crisis in Congo is the absence of a legitimate government and a viable state. A weak and extremely unpopular leader, Kabila is a usurper who has no legitimacy and is incapable of discharging the duties of chief executive in a strategically important country such as the DRC. During nearly 12 years in power, he has squandered the country's wealth and failed to build effective state institutions, particularly the army, police and civil service. If he has any respect for himself and love for a country he considers his homeland, he ought to resign.

Second is that Kagame and Uganda's Yoweri Museveni will not stop their attempts to control and loot North and South Kivu (for Rwanda) and the Ituri district of the Eastern Province (for Uganda) as long as Kinshasa is unable to protect its borders. As strong allies of the US in the "war against terror" in the region, and particularly in Sudan (where Rwanda has an important contingent in the UN/African Union peacekeeping force in Darfur) and in Somalia (where Uganda is leading the fight against the al-Qaida-affiliated al-Shabaab), they can count on US and UK support. Witness the major powers' failure to impose sanctions on both countries in the face of numerous reports implicating them in human rights violations and the looting of DRC natural resources. Most shocking in this regard is the international community's silence on the 2010 mapping report of the UN high commissioner for human rights on crimes against humanity, war crimes, and possibly crimes of genocide committed by the current Rwanda regime within the Congolese territory between 1994 and 2003.

The third lesson is that, under the circumstances, the people of Congo would be fooling themselves to believe that they can count on the international community to deliver them from Kigali, Kampala and their external backers. If 13 years of UN peacekeeping and $1.5bn spent each year for the UN mission cannot deliver peace and stabilisation, what can other "neutral" forces from Africa or elsewhere do to change the situation? The salvation of Congo lies in the hands of her own sons and daughters.

Traduction google

le Mouvement du 23 Mars, est la quatrième incarnation de groupe de proxy par Paul Kagame pour l'expansion territoriale du Rwanda et le pillage des ressources naturelles de la République démocratique du Congo (RDC).

L'homme fort rusé rwandais a mis au point ce jeu, tout d'abord poser en libérateur du Congo de la dictature de Mobutu par l'Alliance des forces démocratiques pour la Libération du Congo en 1996-97 sous Laurent-Désiré Kabila, puis établir le Rassemblement congolais pour la démocratie en 1998 pour lutter contre Kabila quand il ne s'est pas avéré être le genre de marionnette que le président Kagame voulait à Kinshasa.

Contrairement à ces groupes, cependant, qui ont été mis en place à l'improviste par le Rwanda et l'Ouganda comme des groupes rebelles contre l'Etat congolais, M23 apparaît comme une unité de Tutsis au sein de l'armée congolaise cette année, comme son prédécesseur, le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), a fait en 2006. Depuis le déclenchement de la guerre inter-africaine pour les ressources en RDC suite à l'invasion du Congo par le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi, M. Kagame a appris qu'il ne servirait à rien pour le Rwanda d'être si ouvertement impliquée dans l'invasion, l'occupation et le pillage de son voisin géant.

Le nom même de M23 est une indication claire du cordon ombilical le liant à la CNDP, puisque le groupe affirme sa rébellion est en représailles au non-respect de l'accord de paix entre Joseph Kabila - fils de Laurent et président du Congo depuis 2001 - le CNDP le 23 Mars 2009. En dépit de son langage diplomatique, cet accord représente la capitulation du gouvernement de Kabila aux intérêts stratégiques du Rwanda, l'intégration dans l'armée congolaise une milice composée de Tutsis congolais et les soldats rwandais, et fidèle à une armée étrangère.

Alors que le CNDP du général rebelle et fondateur Laurent Nkunda a été placé en résidence surveillée, son adjoint Jean-Bosco Ntaganda a été nommé général dans les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, une cinquième colonne au sein de l'armée congolaise, en dépit d'un mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI). En Mars, le Président Kabila a donné des indications de succomber aux pressions de ses maîtres occidentaux qui, ayant lui ont permis de rester au pouvoir malgré une élection présidentielle qu'il a clairement perdu en Novembre 2011, a insisté qu'il tienne "Terminator" (surnom de Ntaganda) pour la CPI. Ainsi commença la dernière «rébellion» sous le nouveau nom du CNDP, le M23.

Trois leçons sont à tirer de ce dernier épisode de l'agression du Rwanda contre la RDC. La première est que la cause profonde de la crise sans fin au Congo, c'est l'absence d'un gouvernement légitime et un État viable. Un leader faible et très impopulaire, M. Kabila est un usurpateur qui n'a aucune légitimité et est incapable de remplir les fonctions de directeur général dans un pays stratégiquement important comme la RDC. Pendant près de 12 ans au pouvoir, il a dilapidé les richesses du pays et n'a pas réussi à construire des institutions publiques efficaces, en particulier l'armée, la police et la fonction publique. S'il a le moindre respect pour lui-même et l'amour pour un pays qu'il considère comme sa patrie, il doit démissionner.

La seconde est que Kagame et Yoweri Museveni de l'Ouganda ne arrêteront pas leurs tentatives de contrôler et piller le Nord et le Sud-Kivu (pour le Rwanda) et le district de l'Ituri de la Province orientale (l'Ouganda) aussi longtemps que Kinshasa est incapable de protéger ses frontières. Comme des alliés puissants des États-Unis dans la «guerre contre la terreur" dans la région, et en particulier au Soudan (où le Rwanda a un important contingent dans la force de l'ONU / Afrique maintien de la paix de l'Union au Darfour) et en Somalie (où l'Ouganda est à la tête de la lutte contre l'Al-Qaïda affiliée al-Shabaab), ils peuvent compter sur le soutien américain et britannique. Témoin échec des grandes puissances pour imposer des sanctions sur les deux pays face à de nombreux rapports mettant en cause les violations des droits humains et du pillage des ressources naturelles congolaises. Le plus choquant dans ce domaine, c'est le silence de la communauté internationale sur le rapport de 2010 de cartographie du commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme sur les crimes contre l'humanité, crimes de guerre, et peut-être des crimes de génocide commis par le régime actuel Rwanda sur le territoire congolais entre 1994 et 2003 .

La troisième leçon est que, dans les circonstances, le peuple congolais serait tromper eux-mêmes pour croire qu'ils peuvent compter sur la communauté internationale pour les délivrer de Kigali, Kampala et leurs bailleurs de fonds externes. Si 13 ans de maintien de la paix des Nations Unies et de 1,5 milliards de dollars dépensés chaque année pour la mission de l'ONU ne peuvent pas apporter la paix et la stabilité, que peuvent faire d'autres forces "neutres" en provenance d'Afrique ou d'ailleurs pour changer la situation? Le salut du Congo est entre les mains de ses fils et ses filles.








Georges Nzongola-Ntalaja is professor of African and Afro-American studies at the University of North Carolina at Chapel Hill and author of The Congo from Leopold to Kabila: A People's History