Tshisekedi et Kamerhe ont-ils bloqué Kabila ?
Dialogue. Ce terme était au centre de l’actualité politique en République Démocratique du Congo (RDC) il y a quelques semaines. Après que Kalev Mutomb ait consulté des leaders politiques de l’Opposition, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a lui-même repris les choses en recevant les acteurs politiques et ceux de la Société civile au Palais de la Nation. Depuis, les Congolais attendent que soit fixée la date du démarrage du dialogue.
Le boycott des consultations initiées par le chef de l’Etat, Joseph Kabila, par certains leaders des principaux partis politiques de l’Opposition ne devrait pas bloquer la convocation du dialogue politique. Les cadres de la Majorité Présidentielle qui soutiennent cette thèse estiment que Vital Kamerhe (le président de l’Union pour la Nation Congolaise -UNC-), Etienne Tshisekedi (le président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social – UDPS-) et Eve Bazaïba (la Secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo – MLC-) qui n’ont pas répondu à l’appel de Joseph Kabila ne devraient pas bloquer la machine politique en RDC.
Toutefois, une bonne partie de l’opinion croit que la non- participation de ces partis de l’Opposition risque de vider les assises du dialogue de tout son sens et de son caractère réellement national. Or, ces assises ont comme entre autre mission de permettre à la RDC ‘d’apaiser le climat politique, avec à la clé la tenue des élections démocratiques. Selon des sources proches de la Présidence de la République, Joseph Kabila est déterminé à mettre les Congolais autour d’une même table afin de se parler franchement et de baliser la voie pour éviter aux Congolais et à la RDC la situation que vivent actuellement les Burundais.
S’adresser à la nation
Après les consultations menées personnellement par le chef de l’Etat, les Congolais attendent la fixation de la date de la convocation desdites assises. «Le chef de 1’Etat devrait dire au peuple congolais si le dialogue politique annoncé aura lieu ou pas, suggère un acteur politique de la Majorité Présidentielle. La population ne comprendra pas que rien ne soit fait après le défilé des acteurs politique et de la Société civile au Palais de la Nation».
« Si le dialogue ne sera pas convoqué parce qu’une partie de l’Opposition a refusé d’y participer, le chef de l’Etat devrait s’adresser à la population congolaise pour ne pas endosser la responsabilité de faire capoter ces assises », souligne un acteur politique. Pour lui, le président Joseph Kabila devrait convoquer le dialogue et le conduire comme le souhaite plus d’un Congolais, afin de prouver à la face du monde que les opposants lui prêtent de fausses intentions. «Si le’ dialogue politique souhaité ne se tient pas, l’opinion tant nationale qu’internationale risque d’accréditer la thèse selon laquelle l’initiative du chef de l’Etat est bloquée par le duo Kamerhe – Tshisekedi», analyse-t-on dans certains milieux politiques.
Parler aussi du découpage
L’autre dossier sur lequel les Congolais veulent écouter le chef de l’Etat, est celui lié au passage de la République Démocratique du Congo de 11 à 26 provinces. D’aucuns se souviendront que le Gouvernement avait fixé la date butoir au 30 juin 2015. Dix jours après ladite -date, la RDC compte encore et toujours li provinces. Pourquoi le passage du pays à 26 provinces n’a pas été concrétisé comme promis par Kinshasa ? Une nouvelle échéance sera-t- elle fixée ? Voila des questions et tant d’autres encore que se posent les Congolais et auxquelles ils attendent des réponses du sommet de l’Etat.
Par CONGO NOUVEAU
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