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SACREBOPOL

lundi 19 novembre 2012

Lambert Mende :


Le Rwanda a tiré plusieurs obus de mortier vers l'aéroport de Goma.




Julien Paluku : « l’ennemi qui s’était infiltré dans la ville a été éloigné »

Julien Paluku dit avoir reçu des assurances personnelles après avoir été en contact avec « tous les commandants qui sont dans tous les points chauds de la ville et à l’aéroport. »

Il assure :

« La ville de Goma est tenue par les forces armées d de la République démocratique du Congo. Donc les tirs de l’ennemi ont été éloignés et l’ennemi a été évacué et la ville de Goma est sous contrôle de l’autorité légalement établie. »

http://radiookapi.net/actualite/2012/11/19/julien-paluku-lennemi-qui-setait-infiltre-dans-la-ville-ete-eloigne/

GOMA: LA PANIQUE


 

Oh God why.....??? Sad Sad





Où va la RDC?




La République démocratique du Congo s'enfonce dans la crise. Une situation qui arrange bien les adversaires de Kabila.




Des rebelles du M23 fêtent leur victoire à Rumangabo, près de Goma, le 28 juillet 2012. REUTERS/James Akena

EnRépublique démocratique du Congo, le Kivu répond une fois de plus à son qualificatif de région tourmentée de ce vaste pays. Depuis le 17 novembre, les armes tonnent à nouveau dans la partie nord de cette région frontalière avec leRwanda.

Les affrontements opposent les Forces armées de la RD Congo (FARDC), appuyées en moyens aériens par la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RD Congo (MONUSCO), à la rébellion du M23 constituée d’anciens soldats intégrés à l’armée régulière en 2009. Les rebelles sont même en position de force.

Le 18 novembre, au moment où ces lignes étaient rédigées dans l’après-midi, ils étaient en train de livrer combat aux FARDC dans les faubourgs de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Les informations faisaient état d’une population terrée chez elle, apeurée, et de militaires et autorités fuyant la ville.

Peut-être que la situation a changé, dans un sens ou dans l’autre, au moment où vous lisez ces lignes. L’offensive du M23 qui, pour le moment, a submergé la MONUSCO et ses hélicoptères ainsi que l’armée congolaise, a suscité un Conseil des ministres extraordinaire à Kinshasa et une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU à New York. Preuve que l’heure est grave. Comme toujours, le pouvoir de Kinshasa a accusé le Rwanda d’être derrière cette rébellion qu’il finance, arme et entraîne.

Un soutien qui a rendu le M23 si fort au point de mettre en déroute l’armée loyaliste et contraindre la MONUSCO à mettre son personnel en lieu sûr. Les autorités congolaises ne sont pas loin de penser que le Rwanda leur a déclaré une guerre par le biais de cette rébellion. Mais au lieu de contrer l’action militaire, Kinshasa semble avoir concentré ses efforts sur les accusations contre le Rwanda.

Pendant ce temps, la rébellion qui ne rencontre aucune résistance digne de ce nom sur le terrain, décide des attaques à mener, des localités et des villes à prendre ou pas. Le 18 novembre, acculée, la voilà aujourd’hui en position de force et qui dicte sa loi sur le terrain. Qui l’eût cru?

Union sacrée des Congolais pour défendre leur territoire

L’histoire semble se répéter dans cette région d’où, en 1997, est partie la rébellion d’un certain Laurent Désiré Kabila pour aller chasser Mobutu du pouvoir. A l’époque, son action avait été vue salvatrice. Aujourd’hui, et sans exagérer, bien des gens éprouvent également ce sentiment. C’est ne pas voir au-delà du bout de sa lorgnette que d’expliquer la débâcle des forces loyalistes face aux rebelles en se tablant uniquement sur le plan militaire.

Les raisons de cette situation sont ailleurs. Manifestement, il y a un sérieux problème que, jusque-là, il n’y ait pas une union sacrée des Congolais pour défendre leur territoire dont l’intégrité est mise à mal. Mais comment le faire dans un contexte où l’unité et la cohésion nationales ont été fragilisées par la dernière élection présidentielle?

Les ressentiments contre le président sortant, Joseph Kabila dont il est de notoriété publique qu’il a été mal réélu, sont toujours présents. Il est difficile pour certains Congolais de se mettre en colonnes derrière un chef de l’Etat dont ils contestent la légitimité.
C’est à se demander même si ces derniers ne se réjouissent pas de la situation et souhaitent la perte du « mal élu », de « l’usurpateur ». Le déficit démocratique, la mauvaise gouvernance, la corruption, l’impunité, les violations des droits humains, le déni de Justice, la pauvreté, sont autant de maux qui sapent le patriotisme des Congolais.

Et personne, militaires comme civils, ne veut se sacrifier pour son pays. Bien au contraire, ils en veulent au régime qui ne fait rien pour lutter contre ces fléaux qui minent le pays et sont un terreau fertile aux crises sociales et aux rébellions. Tant qu’il n’y aura pas un régime légitime et accepté de tous les Congolais, à Kinshasa, l’instabilité sera toujours de mise. Si le soldat Kabila veut donc être sauvé, il faudra bien qu’il change.

Seni Dabo
http://www.slateafrique.com/98529/ou-va-la-rdc-congo-kinshasa-goma

ONU-M23-Rwanda: La France prend les devants et Fabius cite le Rwanda!



Lundi, 19 Novembre 2012 17:55 Administrateur


fabius
La France présentera lundi une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU demandant un renforcement des sanctions internationales contre les rebelles du M23, qui ont repris leurs tirs contre l’armée congolaise après le refus du gouvernement de négocier avec eux.


Implication éventuelle d’autres pays

« Le M23 a complètement ignoré ce qu’avait dit le Conseil de sécurité », a expliqué l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud. Le Conseil de sécurité avait demandé samedi l’arrêt de l’avance de la rébellion vers Goma et que « tout soutien extérieur et toute fourniture d’équipement au M23 cessent immédiatement ».
Dimanche le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait par ailleurs affirmé que les 6 700 Casques bleus basés dans la région où ont lieu les combats, le Nord-Kivu, allaient y rester. Gérard Araud a précisé que la résolution de la France évoquerait l’implication éventuelle d’autres pays dans le conflit.


Pour sa part, en déplacement en Israël, pour "appeler l'ensemble des parties à arrêter l'escalade et proposer l'aide de la France pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat" cinq jours après le début du conflit qui oppose Israël et la bande de Gaza, le ministre des Affaires Etrangères français Laurent Fabius a, d’après le journaliste français Nicolas Germain via son twitter (@nicolasF24), jugé la situation « gravissime » qualifiant les attaques du M23 comme « en fait une attaque du Rwanda »


Vote rapide

Le gouvernement congolais a toujours refusé d’engager des négociations avec le mouvement rebelle qu’il considère comme une émanation du Rwanda voisin, des accusations reprises par les Nations unies, mais qui sont démenties par Kigali.
Cette question « sera l’une des parties délicates de la résolution », a estimé Gérard Araud. Il a par ailleurs déclaré espérer un vote rapide sur ce texte, qui pourrait avoir lieu mercredi, quand les 15 Etats membres du Conseil doivent évoquer la situation en République démocratique du Congo.


L’entourage de la ministre de la Francophonie Yamina Benguigui a de son côté précisé que la résolution devait porter « sur la condamnation du M23 », « sur la sanction du groupe dans son ensemble » et appeler« à l’intangibilité des frontières », « à la garantie de l’accès à l’aide humanitaire ».

http://www.congo365.com/index.php?option=com_content&view=article&id=687:onu-m23-rwanda-la-france-prend-les-devants-et-fabius-cite-le-rwanda&catid=47:politique

Goma: 3 chars venus du Rwanda pris en photo par la MONUSCO




Lundi, 19 Novembre 2012 14:33 In LE SOIR/ Colette Braeckmann




goma
Après avoir progressé en direction de Goma depuis la ville de Kibumba, tombée samedi, les rebelles du M23 se sont arrêtés dimanche soir à 3 km de la ville de Goma, à la hauteur du camp de Munigi, tenu par un bataillon sud africain de la Monusco (Mission des Nations unies pour le Congo). Selon certaines sources, jointes par téléphone, des représentants de la Monusco auraient entamé des pourparlers avec les mutins afin de les dissuader de s’emparer de la capitale du Nord Kivu.



En outre, les Nations unies ont mis en action quatre hélicoptères de combat, qui tirent des roquettes et des salves de canon à la hauteur de l’aéroport pour enrayer la progression des rebelles.

Pour leur part, des habitants de Goma nous ont déclaré que, redoutant l’insécurité ou des représailles, ils étaient terrés chez eux et que la ville était exceptionnellement calme, la circulation automobile étant à l’arrêt.

Selon nos informateurs, les troupes gouvernementales n’ont pas fui la ville mais ont opéré un repli vers la localité de Kirotshe, afin d’éviter de transformer en champ de bataille cette ville surpeuplée où ont afflué de nombreux déplacés fuyant les combats qui ont eu lieu plus au nord. Quant aux autorités provinciales, elles se sont elles aussi repliées vers la petite ville de Sake. Les observateurs relèvent aussi que les forces gouvernementales se sont relativement bien comportées, tant à l’égard des civils, en évitant les pillages que face aux rebelles qui avaient initialement subi de lourdes pertes.



Suivant un scenario désormais familier, la situation se serait renversée lorsque des renforts sont arrivés du Rwanda, d’auciuns évoquant le soutien de trois bataillons du l’armée rwandaise.
Des Casques bleus indiens, basés près de Kibumba, auraient pris des photographies aériennes montrant trois chars rwandais traversant la frontière.



Sans confirmer le fait que les rebelles seraient aidés par le Rwanda, le chef des opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous a relevé que les rebelles étaient très bien équipés, y compris avec du matériel permettant la vision nocturne, ce qui leur a permis de mener une attaque à quatre heures du matin.



Ces déclarations faisaient suite à une réunion urgente du Conseil de sécurité des Nations unies qui s’est tenue samedi. Après deux heures de discussion, les membres du COnseil ont menacé le M23 de nouvelles sanctions tandis que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon appelait le président rwandais Paul Kagame pour lui demander d’utiliser son influence sur le M23 pour calmer la situation et cesser ses attaques.



Cette exhortation est d’autant plus piquante qu’elle survient au lendemain de la publication du troisième rapport des experts de l’ONU qui souligne de manière encore plus nette que les deux rapports précédents, que le Rwanda mais aussi l’ Ouganda soutiennent directement, en, hommes et en armement, le mouvement du M23.



Il apparaît aussi que le M233 ayant échoué à convaincre la majorité des Tutsis congolais de l’épauler, et à fortiori n’ayant pas réussi à se construire une base populaire, le mouvement rebelle, avec le soutien du Rwanda, s’est employé à «construire des coalitions avec d’autres groupes armés aussi bien dans les deux Kivus que dans le Kasaï occidental et en Ituri.» Ces coalitions expliquent les tueries dans le Masisi, récemment dénoncées par Human Rights Watch<: en août et septembre, le colonel Sultani Makenga, chef du M23, a ordonné aux milices Raia Mutomboki de mener des attaques brutales à connotation ethnique, dans le territoire du Masisi, brûlant plus de 800 maisons et massacrant des civils entre autres des Hutus congolais, qui avaient refusé de rejoindre le M23.



Le «comité des sanctions de l’ONU devrait examiner ce troisième rapport, mais surtout la détérioration de la situation devrait figurer à l’ordre du jour du prochain conseil des ministres européens des Affaires étrangères qui se réunira ce lundi à Bruxelles. Mme Ashton a déjà appelé le M23 à «cesser immédiatement son offensive sur Goma..

Le M23 dans les faubourgs de Goma




Premiers tirs dans Goma, la bataille de la ville a-t-elle commencé ?

Plusieurs interlocuteurs, depuis le centre de Goma, signalent la proximité de tirs dans la ville de l'est du Congo. Après une matinée d'accalmie, il semble que des combats se soient rapprochés du centre-ville. Une source fait même état de tirs de l'armée congolaise en direction du Rwanda voisin (la frontière se trouve à la sortie est de la ville). Le matin, des chars congolais avaient été rassemblés dans Goma, sans doute avec des renforts venus du Sud-Kivu, si ce qu'affirment certaines sources locales bien informées est vrai.

Mais la nuit précédente, un avocat influent de la ville qui rentrait chez lui était tombé nez à nez avec des groupes de soldats qui n'appartenaient de toute évidence pas à l'armée régulière. En clair, un détachement de rebelles qui s'infiltraient dans la ville, ou l'une des unités d'ex-rebelles qui ont été intégrées dans l'armée, n'a pas rejoint la rébellion, mais est resté pour cette raison cantonné dans Goma, fortement suspecté d'attendre une occasion comme celle-ci pour "révéler" ses intentions et unir ses forces à celles du M23.

L'étendue de ces infiltrations est impossible à estimer, mais les premiers tirs montrent que la bataille de Goma pourrait finalement avoir lieu.

http://afrique.blog.lemonde.fr/2012/11/19/premiers-tirs-dans-goma-la-bataille-de-la-ville-a-t-elle-commence/



Le M23 dans les faubourgs de Goma

Déjouant tous les pronostics, balayant l'armée congolaise, indifférents aux tirs des hélicoptères de l'ONU, les forces rebelles du M23 sont arrivées aux portes de Goma, à moins de 3 kilomètres de l'aéroport. Dans la journée de dimanche, les nouvelles se sont succédé au fil de l'avancée des troupes de la rébellion née d'une mutinerie en avril, et qui avait gelé ses positions dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis le mois d'août.
Dans les dernières semaines, des tensions avaient été notées, mais les tacticiens du M23 avaient subtilement donné l'impression que leur mouvement, qui tient des positions dans la région de Rutshuru, allaient essayer de s'étendre vers le Masisi voisin.
En réalité, une opération pour enfoncer toutes les lignes vers Goma a été déclenchée jeudi, et en trois jours, sans doute avec de lourdes pertes dans les deux camps, les hommes du colonel Sultani Makenga sont dans les faubourgs de la ville.
Et l'armée congolaise ? Les unités entraînées au cours de l'année précédente par des pays étrangers (de la Belgique à la Chine en passant par les Etats-Unis) ont été déployées en brousse, sur les "lignes de fronts" restées à peu près inertes pendant des mois. Or, les détournements de soldes, les difficultés logistiques de toutes sortes ont eu raison d'une partie de leur combativité.
Tandis que les éléments de l'armée régulière reculaient, les hélicoptères ukrainiens des Nations Unies sont venues en appui tirer des roquettes sur les colonnes rebelles, en pure perte.
Dimanche, les rebelles sont arrivés tout prés de l'aéroport. Selon des habitants joints au téléphone dans différents quartiers, une partie des soldats de l'armée régulière, les FARDC (Forces armées de la RDC), étaient alors en "débandade" et "sont en train d'enlever leurs uniformes pour se changer en civils".
Au dessus de Goma, par exemple, un camp avec des casques bleus sud-africains équipés de véhicules blindés devait constituer un verrou. Cela n'a pas été le cas. C'est même là, pratiquement devant son portail, que les rebelles ont installé un centre de commandement. La Monusco (Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC) en revanche est présente dans les rues de la ville, notamment à la sortie nord, en direction de l'aéroport, où sont déployés des casques bleus qu'on voit ici.
A la sortie de Goma, des casques bleus sur la route de l'aéroport
La personne - qui souhaite rester anonyme- qui nous fait parvenir cette photo signale que depuis cette sortie de la ville, "on entend des coups de feu dans les hauteurs immédiates de la ville". Aucun pillage n'a été signalé jusqu'à présent, mais l'état d'esprit des militaires congolais pourrait changer au fil des heures. Les déplacés du camp de Kanyarucinya (environ 80 000 personnes) et les militaires en déroute continuent d'affluer vers Goma, et une foule s'est constituée à la "barrière", le poste frontière avec le Rwanda, pour essayer de s'y réfugier.
soldats de l'armée régulière quittant le front/DR
Mais un nouveau développement pourrait donner une nouvelle tournure à la situation. Selon une source politique de haut niveau à Goma, "des négociations sont en cours", avec l'aide des Nations unies pour "essayer de faire stopper les combats" et éviter d'autres violences. A plusieurs reprises, des responsables du M23 ont affirmé que leur mouvement ne souhaitait pas entrer dans Goma. Les principales autorités de la ville ont quitté la capitale du Nord Kivu et pris la direction essentiellement de Bukavu, la capitale du Sud Kivu, à l'autre bout du lac Kivu, qu'il n'est pratiquement possible de rejoindre qu'en bateau. Si elle est suivie d'effets, l'offre du M23 d'entrer dans des négociations avancées se ferait en position de force après cette percée militaire qui a non seulement montré la faiblesse de l'armée congolaise, mais aussi l'incapacité de la Monusco - dont le mandat n'envisage l'usage de la force que dans la cadre de la protection des civils - à assurer la défense d'une ville à forte portée symbolique si les FARDC n'assurent pas leur part de la tâche.
Le silence des autorités congolaises, pendant ces journées d'effondrement militaire, laisse aussi imaginer la gêne ressentie à Kinshasa face à cette humiliation.

RDC: la confusion règne plus que jamais au Nord-Kivu



RDC: la confusion règne plus que jamais au Nord-Kivu

Le lieutenant-colonel et porte-parole du M23, Vianney Kazarama (D) et le major John, des ex-rebelles du M23, dans la province de Nord- Kivu, dans l'est de la RDC, en juin 2012.
Le lieutenant-colonel et porte-parole du M23, Vianney Kazarama (D) et le major John, des ex-rebelles du M23, dans la province de Nord- Kivu, dans l'est de la RDC, en juin 2012.
AFP / MELANIE GOUBY

Par RFI

Dans l'est de la RDC, après une offensive majeure ce week-end, la rébellion du M23 a arrêté sa progression aux portes de Goma, la capitale régionale du Nord-Kivu. Les forces régulières congolaises, elles, se sont en partie retirées de la ville. Le M23 a lancé dimanche 18 novembre un ultimatum au gouvernement de Kinshasa pour négocier. Mais il y a quelques heures, le mouvement a affirmé avoir été attaqué par les FARDC.

Le porte-parole militaire du M23, le lieutenant colonel Vianney Kazarama a affirmé il y a quelques heures que les mutins ont été attaqués à Munigi, à 10 km au nord de Goma.
« Nous sommes à deux kilomètres de la ville de Goma, a-t-il affirmé sur RFI. Hier [dimanche, ndlr] , nous avons stoppé l’avancée dans la ville de Goma. Ensuite, nous avons fait appel au gouvernement de Kinshasa pour dialoguer. Mais au moment où nous reculons vers Kibumba, l’armée de Kinshasa nous attaque et la guerre commence maintenant à Munigi, là où les forces armées de Kinshasa commencent à tirer dans nos positions. Elles sont soutenues par les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et les autres groupes locaux, et ils ont quitté hier dans la 12e région militaire de Bukavu, pour venir nous attaquer. C'est ainsi que nous allons faire une contre-offensive. Attendons de voir ce qui va se passer sur le terrain » [avant de prendre Goma, ndlr].
Quelques heures plus tôt le mouvement publiait un communiqué signé par son président Jean-Marie Runiga. Dans ce texte, le mouvement « exige » que le gouvernement déclare officiellement à la radio et la télévision « l'ouverture de négociations politiques directes avec le M23 ».
La rébellion exige également la « démilitarisation de la ville et de l'aéroport de Goma » ; tout cela dans un délai « ne dépassant pas 24 heures ». « Si ces exigences ne sont pas satisfaites, peut-on lire encore dans le communiqué, alors le mouvement poursuivra sa résistance contre le gouvernement de Kinshasa jusqu'à sa chute ».
Pour les autorités, pas question de négocier
Mais la réponse des autorités n'a pas tardé. Elle est très claire : pas question de négocier avec les rebelles. « Le M23 est une fiction mise en place par le Rwanda pour couvrir les activités criminelles chez nous, affirme Lambert Mendé, le porte-parole du gouvernement.
Et donc, nous ne discutons pas des ultimatums d’une fiction. Nous discutons avec la réalité de l’agresseur. C’est le Rwanda, et nous en discutons à la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs). Donc, je ne ferai pas de commentaires sur ces propos du M23. Nous envisageons des discussions avec le Rwanda, qui utilise le M23 pour couvrir l’agression et échapper aux sanctions internationales.
C’est le but de cette dernière agression sur Goma : nous amener à désigner un autre agresseur, pour retirer cette épée de Damoclès des pressions internationales, qui vont certainement s’accélérer avec la fin du rapport du comité de sanction des Nations unies. C’est cela qui coûte toutes ces destructions auxquelles le Rwanda s’adonne ».
Une délégation de ministres est arrivée de Kinshasa à Bukavu, au Sud-Kivu, n’ayant pas pu atterrir à l'aéroport de Goma. Selon le gouverneur du Nord-Kivu, cette délégation devrait se rendre à Goma dans la journée.
Samedi18 novembre, une partie des FARDC a fui Goma en direction de Saké à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Goma. Selon le porte-parole de l'armée au Nord-Kivu, l'objectif de ce repli est de « protéger des vies humaines au cas ou un contact entre les deux forces se serait produit dans la ville de Goma ».
Mais tous les militaires ne sont pas partis. Des habitants ont aperçu des chars à des ronds-points. Par ailleurs, des hélicoptères de l'ONU, qui appuient les FARDC, ont tiré samedi des roquettes et obus pour tenter de stopper l'avancée des mutins vers l'aéroport. Conséquence de l'offensive du M23, ce week-end, des milliers de déplacés ont fui le camp de Kanya Routchinya, situé au nord de Goma.