Goma dans une liesse indescriptible suite aux rumeurs sur l’assassinat du président rwandais
- Publié le vendredi 10 janvier 2014 10:23
(GOMA)- La capitale du Nord-Kivu a vécu une ambiance particulière dès les premières du matin de ce vendredi. On croirait que les Léopards- l’équipe nationale de football de la RDC, a gagné la coupe d’Afrique des Nations.
Une folle rumeur a circulé dans la ville faisant état de l’assassinat du président rwandais, Paul Kagame. La nouvelle s’est rependue comme une trainée des poudres. Des klaxons des véhicules et des motos ont retenti sur l’ensemble de la ville mais aussi des sifflets et de bruits de casseroles. Les femmes ont étalé leurs pagnes sur quelques artères de la ville.
‘‘Le tyran Paul Kagame est mort. Oh c’est fini, nous sommes libérés’’, a un indiqué un motocycliste au quartier Katindo. Une maman rencontrée au quartier populaire de Birere criant jusqu’à perdre sa voix a fait savoir que Kagame, c’est le diable qui a envouté le Congo pendant plusieurs années. Un administratif du ministère de l’environnement s’est dit heureux de la mort du président rwandais parce que l’auteur, selon lui, du malheur du peuple congolais. Dans cette liesse, les gomatraciens ont oublié même de vérifier l’information. Les quelques coups de balle entendus de l’autre coté de la frontière à Gisenyi- ville frontalière de Goma ont conforté leurs thèses. Des officiels congolais sous anonymat ont indiqué n’avoir aucune information dans ce sens et ont parlé des rumeurs. Rumeurs, ont également affirmé des sujets rwandais qui ont franchi la frontière le matin. Des personnes avisées se demandent comment une telle nouvelle aurait traversé toute la ville dans quelques minutes.
Le même mouvement a été observé à Beni, à Oicha toujours au Nord-Kivu et timidement à Bukavu au Sud-Kivu. Fêter la mort de quelqu’un démontre la colère et la haine du peuple congolais envers le président rwandais, a déploré un pasteur d’une église de Goma. Quelques temps après, les tirs ont cessé à la grande barrière de Gisenyi mais la joie des habitants de Goma ne s’est pas stoppée. Paul Kagame vivant ou mort, il doit savoir quand même que le jour de sa mort, la fête sera totale au Congo à cause de tous les massacres qu’il a perpétrés dans l’Est du pays, a prévenu un activiste de la société civile.
Cette réjouissance traduit également le courroux de la population qui veut venger le colonel Mamadou dont l’auteur de son assassinat n’est rien d’autre que le sanguinaire Paul Kagame, a analysé un observateur spécialisé dans les questions des Grands Lacs. Tout est parti du message : ‘‘Paul Kagame vient de nous quitter. RIP’’, publié sur le site de microblogging jeudi 9 janvier vers 13h30. La rumeur enflamme immédiatement la Toile. Nouveau tweet une heure plus tard : ‘‘Décès de Paul Kagame, les proches du chef d'État confirment’’, souligne le site Mediamass. Pour amplifier l'effet d'annonce, ajoute Mediamass, ce dernier tweet est accompagné d'un lien vers le site Nécropedia-qui précise pourtant que Paul Kagame n'est pas mort.
Selon un sondage du Celebrity Post, une large majorité -71% jugeaient jeudi soir les rumeurs du décès de Paul Kagame de très mauvais goût. Son entourage comme plusieurs sources diplomatiques ont démenti catégoriquement la mort du chef d'État rwandais. La fausse information est ensuite reprise par quelques radios puis par des médias du monde entier. Ce n'est que tard dans la soirée de jeudi que le porte-parole du chef d'État a publié un communiqué laconique qui ‘‘dément formellement le décès de Paul Kagame’’. Un journaliste rwandais a affirmé avoir vu vendredi matin le président Paul Kagame dans son cortège.
Rédaction 7sur7
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