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SACREBOPOL

jeudi 8 septembre 2011

Escalade de la violence : Monsengwo prévient, l’opposition et le pouvoir invités à la retenue et au calme



*Les événements qui se sont déroulés le 05 septembre 2011 sont susceptibles de perturber inutilement la paix sociale et le processus électoral que tout le monde souhaite démocratique, transparent et apaisé. Ces actes sont capables de provoquer l’escalade de la violence dans le pays et détourner l’attention des citoyens des vrais problèmes qui attendent des solutions rapides. *Le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya condamne vigoureusement de tels actes et invite les uns et les autres, de même que les forces de l’ordre, à garder le sang-froid, à éviter des provocations inutiles et à faire preuve de calme et de retenue. *Les élections ne sont pas une rixe ni une guerre pour laquelle il faut affûter les armes ; mais une opération citoyenne, où les nationaux choisissent leurs mandataires sur base d’un programme, qui soit de nature à relever et à développer le pays.

Les derniers événements survenus à Kinshasa le lundi 05 et le mardi 06 septembre 2011 ne cessent de soulever des protestations tant de l’Union européenne que de la Monusco, en passant par l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique en Rd Congo. La dernière en date est celle du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Evêque métropolitain de Kinshasa. En effet, après le dépôt de la candidature du lider maximo aux élections présidentielles et législatives de 2011, les combattants de l’UDPS auraient, suite à une provocation des militants du PPRD, saccagé l’Interfédérale du parti présidentiel, se trouvant sur le Boulevard Sendwe, dans la commune de Kalamu. Tout juste après ces incidents, et selon des images suivies à la RTNC, les membres de ce parti auraient promis de rendre coup pour coup tout ce qu’ils avaient subi. Cette nuit-là sera très agitée, car elle connaîtra la destruction non seulement de la permanence de l’UDPS à Limete, mais aussi celle de la chaîne de télévision Lisanga, appartenant à Roger Lumbala, un député de l’Opposition qui soutient la candidature de Etienne Tshisekedi.

Pour le Cardinal Laurent Monsengwo, il s’agit des événements, si l’on y prend garde, qui sont susceptibles de perturber inutilement la paix sociale et le processus électoral que tout le monde souhaite démocratique, transparent et apaisé. Comme d’aucuns le savent très bien, on peut connaître quand le conflit commence, mais il est difficile de savoir quand il prendra fin. Mais en attendant, c’est la population qui va payer le lourd tribut. C’est ce qui donne au prélat la conviction selon laquelle, ce sont des actes qui sont capables de provoquer l’escalade de la violence dans le pays et détourner ainsi l’attention des citoyens de vrais problèmes qui attendent des solutions rapides.

Tout en condamnant ces actes qui ne se justifient pas, Monsengwo, à travers lui toute l’Eglise catholique romaine, invite les uns et les autres, de même que les forces de l’ordre, à garder le sang-froid, à éviter des provocations inutiles et à faire preuve de calme et de retenue. Par rapport à la marche qui est projetée ce jeudi 8 septembre 2011 entre les combattants de l’UDPS et les militants du PPRD, il indique que ces marches sont faites pour exprimer une volonté d’un parti politique ou d’un groupe d’individus. Elles n’impliquent pas qu’on se tire dessus. Surtout que la Constitution dit qu’on peut marcher pour exprimer ses opinions. Mais se battre, c’est de la barbarie et chacun devra assumer ses responsabilités. 

De l’apolitisme de la police Selon les articles 182 et 183 de la Constitution, la Police nationale est chargée de la sécurité publique, de la sécurité des personnes et de leurs biens, du maintien et du rétablissement de l’ordre public ainsi que de la protection rapprochée des hautes autorités.
 La Police nationale est apolitique. Elle est au service de la Nation congolaise. Nul ne peut la détourner de ses fins propres. La Police nationale exerce son action sur l’ensemble du territoire national dans le respect de la présente Constitution et des lois de la République. Si le Cardinal est arrivé jusqu’à interpeller les forces de l’ordre, notamment la Police, c’est au regard de ce qui a été constaté. Ceci pour dire que la Police n’aurait pas gardé son sang-froid et se serait illustrée par une provocation qui n’honore nullement ce métier. Et pourtant, la Police devait être le dernier rempart, le dernier recours des gens qui se sentent dans l’insécurité. Et si l’on doit nous dire que c’est la même Police qui va assurer la sécurisation du processus électoral, il y a de quoi réfléchir deux fois. Et ce, même si nous apprenons que la Monusco et plusieurs Ambassades présentes au pays ont mobilisé d’importants fonds pour la formation de la police censée sécuriser le processus électoral.

Voilà qui crée la crainte dans le chef de certains ténors de l’Opposition politique qui réclament une sécurisation particulière, les sièges des partis aussi. Il n’est pas tard pour la Police de revenir au bon sens ; de revenir au respect de son caractère d’apolitisme, bref, de revenir à la raison. Et ce n’est que de cette façon-là qu’elle pourra bénéficier de la confiance et du soutien de la population. Sinon, si tel était le cas, le Gouvernement aurait le courage de demander à l’Eufor de venir, une fois de plus, sécuriser les élections. Pendant que l’Europe dépense beaucoup d’argent pour la formation d’une police capable de sécuriser toutes les élections sans aucun regret.
Les élections ne sont pas une rixe
Le Cardinal en a profité pour dire à l’intention de la presse que les élections qui auront lieu le 28 novembre prochain ne sont pas une rixe, ni une guerre pour laquelle il faut affûter les armes ; mais une opération citoyenne, où les nationaux choisissent leurs mandataires sur la base d’un programme, qui soit de nature à relever et à développer le pays. Même si le candidat Etienne Tshisekedi, en déposant sa candidature a dit que ce geste symbolisait la fin de sa lutte de 30 ans, l’opinion doit savoir que l’élection n’est pas une fatalité. Elle peut être gagnée, tout comme elle peut être perdue. Et si elle est gagnée, on s’en réjouit. Au cas contraire, il faut épuiser toutes les voies de recours que prévoit la législation en la matière, avant de reconnaître sportivement sa défaite. Il n’est pas important que la Rd Congo, que les uns et les autres déclarent vouloir développer soit une fois de plus confrontée à la guerre, à la violence,… qui ne seront du reste pas profitables ni à sa population, ni aux acteurs politiques.
Quid de la démarche de l’Opposition
A une question de savoir s’il peut accepter la médiation entre l’Opposition et la Majorité, comme au temps de la HCRPT, le Cardinal Laurent Monsengwo pense que ce n’est pas nécessaire. Car, selon lui, quand on fait la politique, on est disposé et prédisposé à se soumettre au dialogue, surtout que la vie politique n’exige pas que l’on fasse preuve de l’intolérance politique.
A cette autre question de savoir quelle est sa position par rapport à la demande de l’Opposition qui veut auditer le fichier électoral, le prélat catholique pense qu’il est sceptique qu’on arrive au nombre que la CENI a présenté. Mais vu que la loi est passée à l’Assemblée nationale, il s’incline. Pour lui, c’est tout à fait normal que l’Opposition demande l’audit du fichier électoral, car dit-il, lorsqu’il a reçu la visite du Président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda, il lui a donné trois conseils : la défense de la vérité, mener le processus dans la transparence et se rappeler que Dieu le voit dans tout ce qu’il fait. Et de se demander s’il met en pratique ces conseils ! C’est ici qu’il a rappelé à l’intention de tout le monde qu’en tant que prophète, il a reçu comme mission de parler aux hommes, d’autant plus qu’il a une responsabilité devant les hommes et devant Dieu. S’il est écouté, tant mieux, mais au cas contraire, c’est à chacun d’assumer sa propre responsabilité devant les hommes et devant Dieu.

Incendie des sièges du PPRD, UDPS et de la RLTV - Ingele Ifoto : ‘‘Quand il y a destruction, le premier responsable, c’est le gouvernement ! ’’


Dans une interview accordée à La Prospérité, le Président de la DDC, Ingele Ifoto, réagissant à la tension politique qui couve dans la Ville- Province de Kinshasa, à la suite de la destruction simultanée des sièges de l’Udps, du Pprd ainsi que de la RLTV, charge le Gouvernement qui, pour lui, est le premier responsable à qui on doit reprocher l’absence d’une politique de prévention.
C’est le Gouvernement, pense-t-il, qui a la mission d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. ‘‘Si ce genre d’incidents arrive, on peut ou ne pas connaître l’auteur, mais la première des choses, c’est de reprocher le pouvoir public qui n’a pas pu protéger les personnes et leurs biens. ‘‘Vous savez très bien que M. Etienne Tshisekedi qui n’est pas n’importe qui dans ce pays, est allé déposer sa candidature et qu’il y avait une marrée humaine qui devait suivre son cortège, je crois qu’on aurait dû prendre toutes les dispositions. On savait que le passage était sur Sendwe et, comme par hasard, il y a le siège Interfédéral du PPRD et n’oubliez pas que ces deux partis se défient. Je crois que si toutes ces dispositions, avaient été prises, on n’aurait pas assisté à ce genre de drame. Donc, le premier responsable, pour moi, tous les reproches incombent au Gouvernement de la République. Et, dans un autre temps, c’est aux partis politiques ou à la classe politique que nous sommes. Nous ne pouvons pas inculquer à nos militants et militantes des antivaleurs, telle que la violence. Comme on dit : on sait quant ça commence mais personne ne sait quand et comment ça se termine’’, a-t-il martelé. La Prospérité : Quel sentiment avez-vous au lendemain des événements survenus à Kinshasa, notamment, après l’attaque de la permanence de l’Udps, les sièges interfédéral du PPRD ainsi que de la chaîne de télévision RLTV ?
Ingele Ifoto : Je déplore. Je suis complètement désolé de voir ce genre de comportement alors que nous sommes tous à l’apprentissage de la pratique démocratique et que ce genre d’événements, puissent se produire à un moment aussi crucial du processus électoral. Ce que je ressens, c’est la désolation et c’est de l’opprobre sur classe politique, dans son ensemble. La Pros. : Vous reprochez quoi et à qui dans ce qui s’est passé ? Est-ce que ce sont les militants de part et d’autre ou est-ce qu’il y a eu un commando, comme c’est la thèse qui est développée dans certains milieux ? Ingele Ifoto : Vous savez quand il y a ce genre d’activités, ce genre de pratique, lorsqu’il y a la violence, il y a la destruction, le saccage, le premier responsable à qui on reproche tous les péchés, c’est le gouvernement. C’est lui qui a la mission d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Si ce genre d’incidents arrivent, on peut ou ne pas connaître l’auteur, mais la première des choses, c’est de reprocher le pouvoir public de n’avoir pas protégé les personnes et leurs biens. Saccager une permanence d’un parti, que ce soit le parti de la majorité ou de l’opposition, ce n’est pas un acte tolérable. Donc, la question que nous nous posons est où étaient les services du pouvoir public en ce moment là ? Vous savez très bien que M. Etienne Tshisekedi qui n’est pas n’importe qui dans ce pays, est allé déposer sa candidature et qu’il y avait une marrée humaine qui devait suivre son cortège, je crois qu’on aurait dû prendre toutes les dispositions. On savait que le passage était sur Sendwe et que, comme par hasard, il y a le siège de l’Interfédérale du PPRD et n’oubliez pas que ces deux partis se défient. Je crois que toutes les dispositions, comme on le savait, auraient dû être prises. On n’aurait pas assisté à ce genre de drame. Donc, le premier responsable, pour moi, tous les reproches, c’est au Gouvernement. Et, dans un autre temps, c’est aux partis politiques ou à la classe politique que nous sommes. Nous ne pouvons pas inculquer à nos militants et militantes des antivaleurs, telle que la violence. Comme on dit : ‘‘on sait quant ça commence mais personne ne sait quand et comment ça se termine’’. La Pros. : Je viens d’apprendre qu’aujourd’hui, le PPRD envoie dans la rue ce qu’on appelle la Ligue de Jeunes. Toujours ce jeudi, il y a aussi l’UDPS dont les combattants vont aller déposer un mémo à la CENI concernant l’exigence de certains préalables. . Que craignez-vous ? Ingele Ifoto : Oui. La crainte ce que le parti présidentiel se comporte en gangster.
Ils savent très bien que le jeudi, l’UDPS a projeté une marche que nous voudrions qu’elle soit pacifique. Au même moment, le parti présidentiel pense que c’est le moment de prouver qu’il existe à Kinshasa, en larguant la Ligue de jeunes. Ce choix là est un peu suspect, de la part d’un personnel politique bien armé. C’est quand même très suspect. Je conseille aux uns et aux autres d’éviter les frustrations. Il faut éviter les provocations. Nous ne saurons pas contrôler la suite. Et si j’étais à la place de ceux qui soutiennent le Président Kabila, j’éviterais ce genre des choses d’autant plus que le dérapage car si la police charge, il n’y a qu’un seul responsable, le Président de la République. Mais certains, pour prouver au Chef de l’Etat qu’ils sont les vrais adeptes, ils le font en provoquant et qu’après, le seul coupable soit le Président de la République. Je crois que cette façon de faire les choses, n’est pas indiquée. Il ne faudra pas que les bonnes manières s’évanouissent. La Pros. : La démocratie est en péril et les élections aussi ? Ingele Ifoto : Je crois que si nous continuons de cette façon là, nous allons assister à la démonstration des biceps. Donc, nous sommes loin de concrétiser la démarche démocratique. La Pros. : Est-ce que ce n’est pas là que trouve justement le fondement du code de la bonne conduite, un code auquel l’opposition a refusé d’adhérer, avec d’autres partis politiques, selon la proposition de la CENI ? Ingele Ifoto : Vous savez le vrai code réside dans chacun de nous. Ce que vous avez comme éducation, comme valeur, comme démarche, c’est ça le vrai code. Le vrai code, c’est vous-même, la prise de conscience de l’action que vous posez. Le sens de responsabilité. Nous pouvons ne pas signer le code de bonne conduite, dans ces conditions là. J’aimerais me poser la question, si dans d’autres pays on a déjà signé ce code de bonne conduite ? On ne l’a pas signé ; on a fait des élections, des élections apaisées et pacifiques qui ont donné des résultats où le perdant a téléphoné au gagnant, pour lui dire félicitations. Donc, ce code doit être inscrit dans nos esprits, dans nos cœurs. S’il n’est pas là-dedans, nous ferons comme nous faisons avec toutes les lois et tous les textes que nous signons. Parce que n’oubliez pas que le Congo est une nation qui est bien nourrie dans les productions des textes qui sont tous bafoués. La Pros. : On vous a vu aux côtés de Tshisekedi, le jour où il est allé déposer sa candidature. Nous pouvons considérer que c’est une nouvelle alliance entre l’UDPS et la DDC ou bien vous êtes inscris seulement dans la dynamique de l’opposition dite de «Fatima» ?
Ingele Ifoto : (rires). Ça me fait rire quand vous dites l’opposition de « Fatima ». J’aimerais vous rappeler l’histoire parce qu’apparemment, le Kinois a la mémoire courte. Fatima est né d’une situation commune à l’opposition. Vous avez fait allusion à la signature du code de bonne conduite. Et, nous avons trouvé cette démarche un peu précipitée de la part de la CENI. Nous avions voulu tout d’abord voir clair sur le fichier électoral. Parce que pourquoi signerions-nous le code de bonne conduite alors que nous ne sommes pas rassurés sur la viabilité du fichier électoral. C’est comme ça que nous nous sommes réunis, parce que les amis qui avaient voulu signer sont restés au Palais du peuple. Ainsi, nous avions trouvé un droit qui s’appelle «Fatima» et nous étions réunis toute l’opposition, toute alors. Tous ces travaux, pour aller à la CENI, nous allions ensemble. Mais ce qui nous a séparé, c’est le jour où nous avions terminé avec les réflexions que chacun de nous avait produites en ce qui concerne la question de comment l’opposition pense porter l’alternance pendant les élections. Nous nous sommes dits, il y a trois choses à faire : 1) le programme commun du gouvernement ; 2) le candidat commun ; 3) le cahier des charges des responsabilités. Il y a eu des propositions qui ont été faites. Et, c’est jour là, il était question que nous poussions lire, rendre public et discuter les textes qui étaient le résumé des réflexions que chacun des partis avait menées. Toutes les formations dites de l’opposition qui se reconnaissaient comme telle étaient à Fatima. Ce qui nous a séparé, c’est la méthode d’y arriver pour la désignation d’un candidat commun. Nous avions dit maintenant que nous avions fini avec les textes, il faudrait passer à l’application de ces textes, et peut-être nous avons eu le péché de dire que le délai nous est compté, il faut agir dans le temps, dans le délai. Nous avions agi dans le délai. Et, de toutes les candidatures qui étaient sous nos yeux ce jour là, il y en avait neuf. J’ai pensé en âme et conscience que la candidature de Tshisekedi avait un poids politique indiscutable, indéniable sans renier à d’autres prétendants leur droit légitime de postuler à la présidence. Vous avez parlé d’une alliance avec l’UDPS. Or, nous sommes là, à un mouvement oppositionnel. Alliance entre les partis, ce n’est pas quelque chose qui est réalisée, nous n’avons pas formalisé ça. Mais, nous sommes dans une mouvance, mouvance oppositionnelle qui voudrait apporter l’alternance au sommet de l’Etat. Et, pour y arriver, il nous faudra un candidat commun, un programme commun et après, assumer les responsabilités, d’une façon collective.
La Pros. : Aujourd’hui, on assiste plutôt à la multiplication de candidatures au sein même de l’opposition. Est-ce que cela ne vous fragilise-t-il pas ? Ingele Ifoto : Oui. Je crois que la meilleure façon pour que l’opposition puisse aider le président Kabila et la MP à gagner, c’est cette division qui est dans l’opposition. Ou certainement, s’il y a division, ce qui apparaît comme division, c’est que beaucoup d’entre nous, mettent leurs sentiments, mettent leurs intérêts personnels au devant de la vie politique. Si les gens, par humilité, pouvaient s’effacer et laisser ceux qui ont la chance de faire gagner ces élections à l’opposition, je crois que nous aurions gain de cause. Mais, en tout état de cause, si l’opposition ne se met pas derrière un seul candidat, il nous sera difficile de remporter la victoire et là, nous ferons le jeu de l’adversaire. La Pros. : Si déjà vous-mêmes, dès le départ, vous n’êtes pas organisés et que les élections sont organisées dans un contexte où l’opposition est divisée, comme vous veniez de le dire. Accepteriez-vous alors les résultats ? Ingelo Ifoto : Oui. Mais, parce que là on ne s’en prendra à personne. C’est notre propre responsabilité. Donc, il faut qu’on assume. Mais, j’aimerais être optimiste. Je pense que le délai est encore là. Il y a encore un temps pour nous permettre, comme on dit toujours, de jeter des passerelles pour qu’on se parle et qu’on voit l’intérêt général, pour que l’opposition aille en ordre et non en ordre dispersé. Le fait de déposer des candidatures n’empêche pas les discussions. Je crois qu’il faut encourager que ces négociations se poursuivent. Mais, là où il va y avoir une sorte d’escroquerie politique, il faudra quand qu’on apprécie qui est candidat. Il ne faudra pas qu’on nous amène des candidatures pour que seulement la presse dise que tel était candidat, pour quelqu’un pense ainsi à être dans les négociations entre les candidats présidents. Ça, il faut qu’on puisse déjouer ce piège là tout le monde veut être candidat alors que dans le quartier, votre propre parti souffre d’audience. La Pros. : Au niveau de la DDC, qu’est ce vous préparez concrètement en termes de candidats à la députation nationale parce que nous sommes à quelques jours de la fin de la période officielle du dépôt des candidatures, au niveau du BRTC de la CENI ? Ingele Ifoto : Oui, nous avons l’ambition, nous sommes une jeune formation, certes, mais l’ambition que nous avons, est que la DDC présente des candidats qui lui permettent d’avoir au moins, un groupe parlementaire propre à la DDC.
Aides-toi, dit-on, le ciel t’aidera. Nous voudrions tout d’abord être DDC, avant d’aller négocier ou conclure des alliances. Donc, nous avons la prétention d’avoir un groupe parlementaire d’au moins 25 Députés nationaux, à l’hémicycle du Palais du Peuple. La Pros. : Vous-même toujours à la Funa ? Ingele Ifoto : Oui. Le parti a pensé que je suis quand même le joker et on a replacé la confiance en moi pour que je sois en tête de liste, à la Funa. La Pros. : Quand est-ce que la DDC rêvera la présidentielle, si cela n’est pas un secret ? Ingele Ifoto : C’est toute une histoire qui doit se faire avec les résultats que nous allons tout d’abord escompter au niveau de ces élections qui viennent. Et, nous pourrions multiplier les actions qui permettent la visibilité, pour que nous puissions constituer une trame qui permette l’adhésion de plus d’un, dans ce que nous sommes en train de faire. Donc, si nous mettons du sérieux et que la population nous juge capable de le faire, nous le ferons ; mais nous avons le sens de la mesure. Nous avons horreur de la démesure. La Pros. : Pour vous, l’ambition pour la présidentielle serait vers les horizons 2016 ou 2021 ? Ingele Ifoto : Ça ne peut pas être une prétention d’un seul individu. Je suis dans une formation politique, c’est la formation qui pèsera le pour et le contre et si nous sommes à même, moi-même ou un autre, on sera candidat Président de la République, un jour. Je vous ai dis qu’il faut avoir le sens de la mesure. Au moment opportun, nous pourrions nous prononcer, en tenant compte, bien sûr, de tous les paramètres qui entrent en ligne, avant de se prononcer pour la présidentielle. Ce n’est pas une mince affaire, être candidat Président de la République… 
Propos recueillis par Marcel Ngoyi

FFJ prend au sérieux des menaces contre une chaîne de télévision à Kinshasa


Freedom for Journalist (FFJ), organisation de défense de la liberté de la presse, prend au sérieux des menaces dirigées contre Canal numérique télévision (CNTV), une chaîne de télévision privée émettant à Kinshasa, capitale de la RD Congo et appartenant à Alexis Mutanda, haut cadre à l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps, principal parti de l’opposition). Selon M. Mutanda qui a pu joindre FFJ, les menaces proférées par téléphone par des personnes inconnues contre CNTV affirment l’imminence d’une attaque visant l’émetteur positionné à Binza-Pigeon (Ouest de Kinshasa) et l’administration basée au centre-ville. «Elles m’ont dit qu’on se prépare, l’incendie peut intervenir à tout moment, si pas ce soir (Ndlr : soir du mercredi 07 septembre 2011), soit ça peut être demain», a déclaré M. Mutanda à FFJ. Dans une lettre destinée au gouverneur de la ville de Kinshasa dont copie a été déposée à FFJ, M. Mutanda demande plus de sécurité en faveur des « biens et des personnes travaillant au sein de cette entreprise… ». FFJ rappelle que ces menaces interviennent après un passage à tabac dont a été victime, vendredi 02 septembre 2011, Katambwa Mike, journaliste à CNTV à qui ses bourreaux avaient reproché d’avoir souvent fait l’apologie, dans ses revues de presse, de M. Tshisekedi, opposant au régime du président Kabila et candidat à l’élection présidentielle de novembre 2011. Ces menaces sont à prendre au sérieux puisqu’elles interviennent après le plasticage, mardi 06 septembre 2011, des installations de Radiotélévision Lisanga (RLTV), une chaîne de télévision pro-opposition basée à Kinshasa. FFJ condamne ces menaces qui énervent la loi sur la liberté de la presse et invite les autorités compétentes à assurer sécurité et protection à CNTV et à l’ensemble de son personnel. Fait à Kinshasa, le 07 septembre 2011 Freedom for journalist (FFJ)

JED s’inquiète d’une tentative d’attaque d’une chaîne de télévision pro-opposition


Kinshasa, le 07 septembre 2011 Journaliste en danger (JED) est profondément préoccupé par des informations faisant état d’une tentative de sabotage des installations de Congo Media Channel TV (CMC TV), une chaîne de télévision émettant à Kinshasa, capitale de la RDC, et appartenant à M. Kudura Kasongo, ancien porte-parole du président Joseph Kabila, aujourd’hui passé à l’opposition.
Selon les témoignages recueillis par JED, CMC TV a été visité, mardi 6 septembre 2011 vers 22 heures, par quatre hommes fortement armés en tenue civile qui ont tenté en vain d’entrer dans les installations de la télévision. Ces assaillants ont pris d’assaut l’enclos de CMC TV en réussissant à neutraliser le policier qui assurait la garde du siège. Le policier a été copieusement passé à tabac pendant que M. Fabrice Makansila, régisseur d’antenne s’était enfermé dans le studio. N’ayant pas reçu la clé des installations, ces hommes armés ont forcé la porte principale du studio de CMC TV. Ils ont escaladé les murs de la chaîne pour s’échapper après avoir vu toutes les lampes du studio éteintes et le signal d’émission de la télévision coupé. Informé cette même nuit, le coordonateur de la chaîne a urgemment fait appel à un renfort des éléments de la police qui ont accouru et pris position autour de la chaîne jusqu’à 8 heures du matin de ce mercredi 7 septembre 2011. Interrogée par JED, Mme Pascaline Kudura, directrice de CMC TV, a déclaré que sa chaîne est victime d’acte d’intolérance politique. « C’est la deuxième fois que CMC TV est victime des actes d’intolérance politique. Il y a 9 mois passés ma chaîne était fermée pour des raisons purement politiques. CMC TV est une chaîne commerciale et non politique. Le but de ces hommes armés qui ont attaqué CMC TV était, sans doute, de saboter les installations de la chaîne », a ajouté Mme Kudura. Cette tentative d’attaque d’une chaîne de télévision proche de l’opposition, intervient 48 heures après l’incendie d’une autre télévision, la RLTV, par un commando armé.


REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE MERCREDI 07 SEPTEMBRE 2011

Kinshasa a failli basculer dans l’horreur à la suite des échauffourées entre des éléments de la Police nationale congolaise (Pnc) et des combattants de l’Udps hier mardi 6 septembre 2011 à Limete. Ces affrontements ont, selon le secrétaire général de ce parti, Me Jacquemain Shabani, causé la « mort par balles » du nommé Gamake Folo Junior, habitant au quartier Mombele (Limete), et fait plusieurs blessés. C’est le sujet qui domine l’actualité dans la presse congolaise parus ce matin dans la Capitale.

Sous le titre « vive tension à Kinshasa : un organe de presse incendié. Deux sièges des partis politiques, Pprd et Udps, saccagés. Les symboles de la liberté d’expression et du droit à la différence, c’est-à-dire la démocratie, viennent d’être touchés, Le Potentiel estime que « c’est le paroxysme ». « Les tensions politiques sont montées d’un cran, engendrant des violences en cascade. Le processus électoral est en péril. Le spectre de la « guerre d’août 2006 » à Kinshasa réapparaît », écrit encore le journal qui rappelle qu’auparavant, « des marches populaires ont été violemment réprimées par la police, les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions brutalisés ».

Autre titre sur le même sujet : « Double opération commando contre l’Udps et la Rltv ». dans cet article, Le Phare rapporte que lors de sa conférence de presse qu’il a tenue mardi 06 septembre 2011 à la permanence de l’Udps, à Limeté, le secrétaire général de cette formation politique, Me Jacquemain Shabani, a fourni le bilan provisoire du saccage de cette permanence, opéré selon lui pendant la nuit du 05 au 06 septembre 2011 par des soldats en uniforme et conduits par des véhicules de la Police, bilan qu’il détenait jusqu’à ce moment-là. Au total, 2 morts, plusieurs blessés et une cinquantaine d’arrestations des combattants de l’Udps. Cette opération, a-t-il dit, a été planifiée et exécutée par les tenants du pouvoir en place. Dès que l’Udps a eu vent de cette opération, Me J. Shabani soutient avoir prévenu la police pour des mesures préventives, mais celle-ci n’a pas daigné faire son devoir. Le Phare a trouvé par ailleurs la réponse à ces attaques dont ont été victimes l’Udps et la chaîne de télévision Rltv. Réponse se trouvant dans la communication du secrétaire général de l’Udps. D’après le journal, les raisons de cette agression contre l’Udps et la chaîne de télévision Rltv qui a été aussi incendiée dans la même nuit sont justifiées par « la faiblesse du régime de Kabila, un régime finissant qui essaie de se  maintenir par la terreur. Malgré cela, l’ensemble de l’opposition va bouter ce régime dehors pour l’empêcher de nuire », a expliqué le secrétaire général de l’Udps dans Le Phare.

« Après l’acte de vandalisme sur les bureaux de l’interfédéral du Pprd à Kinshasa, « Evariste Boshab lance un appel à la paix », indique pour sa part La Référence Plus. Le secrétaire général du Pprd, Evariste Boshab a tenu, mardi 6 septembre 2011  un point de presse au siège de l’Interfédéral du Pprd situé sur l’avenue Sendwe dans la commune de Kalamu. Il a invité les militants de son parti en général et ceux de Kinshasa en particulier à ne pas tomber dans le piège de la violence. Le Pprd entend saisir la justice pour être rétabli dans ses droits et exige que le gouvernement protège son patrimoine et ses militants. Il a confirmé l’organisation, le jeudi 8 septembre, de la marche pacifique de la Ligue des jeunes du Pprd et les différentes associations affiliées pour dire non à la violence et oui aux élections apaisées.

Suite à tous ces incidents, rapporte L’Avenir à la Une, « le gouvernement promet de sanctionner les auteurs et leurs commanditaires ». Le quotidien reprend le communiqué officiel du gouvernement, dans lequel ce dernier promet de sanctionner « tous les délinquants appréhendés et leurs commanditaires des incidents d’hier et de lundi, ainsi que de jeudi dernier, qui seront jugés et sanctionnés conformément à la loi ».
– Les quotidiens et journaux de la presse kinoise.
De là cette question du quotidien L’Avenir : l’Udps, l’Union pour la destruction du progrès social ? Ou l’Union pour la démocratie et le progrès social ? Le quotidien soutient d’autre part que même en pleine politique d’apartheid et lorsque les combattants de l’Anc en Afrique du Sud étaient encore dans le maquis, un mot d’ordre avait été donné pour qu’ils ne s’attaquent pas aux infrastructures du pays. Cela, parce que les hommes passent mais les infrastructures restent.

Concernant le même communiqué, La Prospérité indique que le gouvernement saisit l’occasion pour appeler au sens de responsabilité et de patriotisme des acteurs et leaders des partis politiques qui ont l’obligation d’éduquer leurs militants au respect de l’ordre public, de la propriété privée et de concourir à la sécurité individuelle et collective en contribuant, comme le souhaite l’ensemble de la population, à la tenue des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées en RD Congo.

On pourra lire également un article du Potentiel intitulé « le gouvernement débloque 20 millions USD en faveur de la Ceni ». Un acte qui pousse le quotidien à croire que chaque jour qui passe, le gouvernement est déterminé à permettre à la Ceni d’emmener les Congolais aux urnes. Visiblement ému, indique le journal, le pasteur Ngoy Mulunda a presque manqué de mots pour remercier l’Exécutif national pour ce geste qui porte à plus de 100 millions Usd la contribution du gouvernement au processus électoral.

La Division de la Communication et des Relations Publiques
Collin BEYA- B.
Chef de Service