Le
président de la Démocratie Chrétienne (DC) et député national élu à la
circonscription électorale de la Funa, Eugène Diomi Ndongala, vient de totaliser
80 jours de détention dans un lieu tenu secret par les autorités congolaises.
C’est pourquoi les organisations congolaises de la Société civile de défense et
de promotion des Droits de l’homme de la République Démocratique du Congo
réclament sa libération immédiate.
Au cours d’un point de presse tenu hier
jeudi 20 septembre, les représentants des Ongdh congolaises ont fait le point
sur cette affaire en affirmant haut et fort que le député Diomi est détenu au
secret par l’Agence Nationale de Renseignements (ANR).
En effet, depuis la
disparition de Diomi Ndongala, plusieurs versions sur les circonstances réelles
de cette situation circulent. Mais d’après les investigations menées par les
Ongdh, il appert que Diomi Ndongala a été enlevé puis amené sous haute
surveillance par les services spéciaux de la RDC auprès d’un proche du chef de
l’Etat dans la nuit du 27 au 28 juillet 2012. Après cette étape, le président de
la DC a subi des interrogatoires serrés de la part de deux agents du service du
Comité de sécurité de l’Etat (CSE), ex-conseil national de sécurité (CNS) dont
les bureaux sont situés dans la commune de Ngaliema, précise les Ongdh.
Après
cet interrogatoire, le dossier Diomi a été transmis à un chargé des Opérations
sur terrain de l’ANR. Ce dernier a, à son tour, sur demande de sa hiérarchie a
confié le dossier à un inspecteur de l’ANR 3ème Direction, dont les bureaux sont
situés en face de la Primature, dans la commune de la Gombe. D’après les Ongdh,
jusqu’à ce jour, le député Diomi se trouve gardé dans les locaux de l’ANR, en
face des bureaux du Premier Ministre.
Le collectif des Ongdh déplore le fait
que le dossier de Diomi Ndongala soit instruit au niveau du Parquet général de
la République, alors que le présidente DC est toujours détenu au secret par les
services de sécurité, en violation de la loi fondamentale du pays.
Face à
cette situation, le collectif des Ongdh affirme mains sur le coeur que Diomi est
toujours détenu à l’Anr et exige sa libération immédiate et sans condition ou
son transfèrement devant l’autorité judiciaire compétente au cas où des faits
infractionnels seraient retenus contre le président de la Démocratie
Chrétienne.
Les Ongdh exigent également l’ouverture d’une enquête
indépendante pour déterminer les circonstances réelles de l’enlèvement et
détention illégale de l’honorable Diomi.
L’Association congolaise pour
l’Accès à la Justice (Acaj), Action contre l’imputé pour les droits humains
(ACIDH), Avocats sans Frontières/RDC, Œuvre sociale pour le développement (OSD),
Ligue des Electeurs (LE), Observatoire congolais pour les droits de l’Homme
(OCDH), Toges Noires, Amis de Nelson Mandela pour les droits de l’homme (ANMDH),
Synergie Congo culture pour le développement (Sccd), Comité droits de l’homme
Maintenant et le comité droits des observateurs des droits de l’homme sont parmi
les Ongdh la sincérité du gouvernement congolais sur ce dossier et exigent la
libération sans condition de l’honorable Diomi Ndongala.