La population appelée à voter sur base des projets de société et non des tribus ou ethnies
Dernièrement, au cours d'un atelier de formation organisé à Matadi, à l'intention des leaders d'opinion, entendez, cadres et acteurs politiques, membres de la société civile, responsables d'Ong et des confessions religieuses ainsi que des journalistes, un appel pressant avait été lancé à ces derniers afin qu'ils puissent contribuer à l'éducation civique en faveur de la population qui se doit de bannir les conflits ethniques basés sur les préjugés et les stéréotypes en cette période cruciale où elle est appelée à élire ses dirigeants. Les organisateurs de cet atelier auront été le Département Femme et Famille de l'Eglise du Christ au Congo en collaboration avec Verbatim's/Justice Plus, un Institut de formation et d'appui pour la prévention des conflits.
Les participants venus d'un peu partout à travers la province (Tshela, Kimpese Boma, Mbanza-Ngungu et Matadi), ont été suffisamment outillés pour encadrer et accompagner la population pour que soit banni la violence et tout ce qui divise. " Elections, questions identitaires et enjeux de l'offre politique en RDC ", aura été le principal thème développé tout au long de cet atelier dont les travaux se sont déroulés au centre de formation du Département Femme et Famille (DFF) situé au siège de l'Eglise du Christ au Congo (ECC/Bas-Congo).
Pour Mme Odette Matsuela Niati, Coordonnatrice du DFF au sein de l'ECC/Bas-Congo, en dépit de tous les préjugés et stéréotypes en défaveur de la femme qui illustrent celle-ci pour qu'elle puisse accéder au leadership politique, l'heure a donc sonné pour que les femmes fassent montre de leurs capacités en vue de s'impliquer dans la gestion de la res publica avec mérite bien sûr et abnégation. Ce qui reste encore un grand défi à relever, a-t-elle relevé.
Les élections qui s'annoncent en République démocratique du Congo constituent un moment pour que les congolaises et congolais réfléchissent sur l'avenir de leur pays, a-t-on indiqué au cours de cet atelier du 12 et 13 octobre 2011. Il sera donc question de réfléchir sur les problèmes de fond pour bien consolider la paix et la démocratie, de promouvoir la bonne gouvernance et la politique noble. Et, c'est là une opportunité pour la Rd Congo de se doter des institutions fortes, celles qui protègent peu après que le souverain primaire se soit désigné des représentants qui vont relever le niveau d'esprit du peuple.
Ainsi, les participants sont restés unanimes à vouloir que les élections du 28 novembre 2011 accouchent des élites innovatrices qui se préoccupent du social de la population congolaise. " Nous voulons cette fois-ci que les candidats nous présentent des projets, des programmes de société qui seront débattus ensemble avec la population ; ceci pour qu'à l'issue desdits projets de société, cette même population sache se choisir des leaders dignes… ", a-t-on clamé.
Appelée à voter utile, et ce, sur base des programmes de société et non de tribus ou d'ethnies, la population à travers tout le pays, aspire à une vraie démocratie dont les valeurs prônent une justice indépendante, le droit à la liberté d'opinion, d'expression, de mouvement, de réunions, etc.
Charles Nguvulu