Après le mot de bienvenu du secrétaire général Bertrand Ewanga, dans lequel il a défini le combat de son parti politique qui consiste à faire de la RDC un pays vraiment démocratique où il fait bon vivre, Vital Kamerhe a pris la parole pour prononcer son discours à travers lequel il a donné un avant-goût de ce que sera sa campagne électorale.
Il a établi un bilan peu flatteur de la majorité en place qui n'a pas été à mesure de concrétiser ses promesses électorales notamment dans les domaines de l'eau, de l'électricité, de la santé et de l'éducation.
Traçant des similitudes entre le Brésil qui est entré aujourd'hui dans la cour des grands pays et de la RDC, le patron de l'UNC a affirmé que notre pays peut également réaliser les mêmes performances avec un leadership fort et responsable à sa tête. Comme atouts, il a indiqué que comme le Brésil, la RDC dispose d'une immense forêt vierge qui représente le deuxième poumon du monde après le Brésil. Mais, a-t-il déploré, là où le pays du roi Pelé bénéficie des milliards de dollars au titre de compensation pour la sauvegarde de cette forêt dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, la RDC ne tire aucun dividende. C'est un manque à gagner préjudiciable pour un pays dont le budget national atteint à peine 5 milliards USD.
En outre, Vital Kamerhe a condamné le fait que le potentiel énergétique, minier et agricole congolais ne soit pas exploité à bon escient pour faire sortir le peuple du marasme dans lequel il est enfermé depuis des années.
Parlant de son statut d'opposant, le n°1 de l'UNC a rappelé quelques faits qui démontrent que depuis qu'il présidait l'Assemblée nationale, il a milité pour la défense de la vérité afin que triomphe le droit. Il a cité notamment ses prises de position dans le dossier de 17 députés invalidés par la Cour suprême de justice, le contrat RDC-Chine, l'entrée des troupes rwandaises en RDC pour traquer les éléments des FDLR,…
Concernant le candidat commun de l'opposition à l'élection présidentielle, le jeune leader charismatique croit à un compromis au sein de sa famille politique. Il est conscient que seule l'unité peut conduire l'opposition à la victoire. Par conséquent, cette dernière n'a pas droit à l'erreur. C'est pourquoi, Vital Kamerhe insiste sur l'adoption préalable d'un programme commun de gouvernement avant la désignation de ce candidat. Ainsi, soutient-il la victoire de l'opposition pourra apporter le vrai changement en RDC.
Des témoignages poignants
L'UNC n'était pas seule dans sa grande messe au GB. Plusieurs autres leaders de l'opposition avaient répondu présent à l'invitation du parti de la Kamerhe. Au nombre de ces personnalités, l'on a noté la présence d'Albert Moleka, directreur de cabinet et porte-parole d'Etienne Tshisekedi, Thomas Luhaka, secrétaire général et président du MLC, Jean-Lucien Busa de ce même parti, Efole du RCD, Bofassa Djema, membre de l'AVK, Franck Diongo, Chalupa,…
Dans leurs témoignages, tous ont unanimement reconnu la bravoure, la compétence et le combat de Vital Kamerhe pour une société juste en RDC. Jean-Marie Busa a par exemple déclaré que le débat sur la nationalité de Vital Kamerhe est un débat de bas étage qui doit vite prendre fin pour laisser la place à un débat d'idées. Il a conclu en affirmant que quiconque met en doute la nationalité de Kamerhe doit être lui-même un étranger. Ce cadre du MLC a fréquenté Vital Kamerhe à l'Unikin et en famille. Quant à Bofassa Djema, il a mis en garde les militants de l'UNC contre toute manifestation. Il a laissé entendre que, contrairement à ce que certains politiciens de la majorité racontent pour les désorienter, celui qui envoie un espion dans le camp de l'ennemi ne doit pas se mettre à divulguer lui-même son coup fourré.
Au-delà des témoignages, les invités de l'UNC ont tous plaidé pour l'unité de l'opposition. L'UDPS, le MLC, le MLP et autres ont déclaré qu'ils doivent se serrer les coudes pour prétendre réaliser l'alternance qu'ils appellent de tous leurs vœux.
Une invitée surprise à ce congrès a attiré l'attention de toute l'assemblée. Il s'agit de la mère de Vital Kamerhe. A 71 ans, cette dame est encore solide sur ses jambes au point de susciter des envies. Elle a révélé aux congressistes et aux invités la signification du nom Kamerhe.
Après la cérémonie d'ouverture, les participants devaient poursuivre leurs travaux par la mise en place du bureau du congrès et des bureaux des commissions. Parmi les cadres pressentis au poste de président du bureau du congrès, Me Baudouin Mayo, un des fidèles lieutenant de Vital Kamerhe, était cité parmi les favoris.
Les travaux du 1er congrès ordinaire de l'UNC prendront fin le dimanche 31 juillet dans le même cadre de GB. Des décisions importantes sont attendues entre autres la définition des critères pour être retenu candidat député national, et le choix de Vital Kamerhe comme candidat du parti à l'élection présidentielle.
Rombaut Ot.Kinshasa, 29/07/2011 (L'Observateur / MCN, via mediacongo.net)