Je "nous" regarde discuter et je vois comment nous nous déchirons même entre ceux qui
sont de la même tendance sur des divergences de vue dérisoires.
L'enjeu
capital c'est les millions des congolais qui meurent chaque jour à cause de
cette barbarie qui bénéficie de la complicité de ceux qui ont le pouvoir aussi
bien à l’intérieur qu'à l’extérieur du pays .
Il est évident qu'il faut
un changement au sommet de l’état. C'est ce qu'on est pas arrivé à faire, ni par
les armes (dans le cas de Bemba par exemple) ni par les élections (dans les cas
de Bemba en 2006 et de Tshisekedi en 2012).
Au delà de nos divergences
vénielles, il me paraît évident que le véritable verrou, c'est la communauté
internationale qui, sans agir ouvertement comme en Cote d'Ivoire par exemple
reste néanmoins celle qui a le dernier mot. La situation actuelle (pendant et
après les élections) est une évidence qui j’espère a convaincu les derniers des
septiques. Tenez par exemple, la CPI s’était prononcée pour menacer tous ceux
qui useraient de violence pendant ces élections
« Nous veillons à ce
que le processus ne soit pas l'occasion de violences ou d'attaques contre les
populations civiles. Nous sommes particulièrement attentifs aux informations
faisant état d'appels à la haine et à l'exclusion et de violences physiques de
la part des différents acteurs politiques à Kinshasa et dans le pays tout
entier.», a-t-il affirmé depuis La Haye. « La violence électorale peut aboutir à
la commission de crimes relevant de notre compétence. Que nul ne doute de notre
détermination à prévenir et, le cas échéant, à poursuivre de tels crimes comme
nous le faisons au Kenya ou en Côte d'Ivoire ».
Il eut cependant des appels à la haine et à la violence tant physique que morale de la part des acteurs politiques au pouvoir, notamment de la Police et de l'armée qui a fait des milliers de morts et blessés comme nous indique l'illustration ci-dessous,
Et pourtant voici ce qu'ils nous sortent 3 mois après !!!
20 mars 2012 –
La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République
démocratique du Congo (MONUSCO) a condamné mardi les violations graves des
droits de l'homme, dont des meurtres, des disparitions et des détentions
arbitraires, commises à Kinshasa par les forces de sécurité congolaises dans le
contexte des élections présidentielle et législatives de 2011 en République
démocratique du Congo (RDC).
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=27825&Cr=Congo&Cr1=
Je
le mets pour démontrer comment la CI agit pour le Congo. Ils menaçaient de sévir
mais en réalité cette menace était destinée à l'opposition. Une fois qu'ils ont
eu ce qu'ils voulaient c.a.d asseoir leur protégé, ils nous ont sorti ce genre
de rapports pour le garder sous la pression et continuer à le
manipuler.
Comprenons-nous bien, je n'exclue pas la responsabilité des
politiciens congolais qui sont en majorité implicitement complices de cette
situation mais pour la petite minorité de ceux qui ont à cœur l’intérêt du pays
(plusieurs d'entre nous s'identifient à cette minorité). Il est donc crucial
pour ceux-là, de commencer à mettre en place des ajustements.
Je fais
parti de cette catégorie d’homme qui pense que celui qui n'avance pas recule
dans le temps.
Je fais parti aussi parti de ceux qui pensent qu'il faut une
stratégie SMART (Specific, Measurable, Attainable, Realistic, Timely) dans tout
ce qu'on entreprends même dans un combat politique.
Pour résumer ma
pensée, je crois que la lutte devrait être orientée en travaillant sur la plus
grande faiblesse qui est à mon avis, le manque de soutien à l’extérieur.
L'opposition devrait travailler pour se constituer un lobby qui va peser sur la
communauté internationale principalement dans les grandes puissances mais aussi
en s’alliant avec des dirigeants du continent qui ont une certaine influence.
Cela comme je l'avais dit c'est un combat qui prendrait (pour etre réaliste)
quelques années, 2016 me paraît plus réaliste comme objectif mais il est
possible d’accélérer les choses soit en se saisissant d'un événement déclencheur
qui pourrait par exemple venir d'une révolte impromptue (j'y crois encore) soit
il faudrait le provoquer et l'arme la plus redoutable reste la
rue … J'y crois encore et même Kabila aussi ... c'est la raison pour
laquelle Tshisekedi est maintenu physiquement loin de la foule. Avec quelques
stratégies cet encerclement peut être brisé, je n'en dirai pas
plus.
Voilà chers compatriotes, ma petite contribution à cette discussion. Tout
rajout ne serait que répétition, je ne saurais hélas argumenter plus que
ça.