APRODEC ASBL
Lettre de mise en demeure adressée par l'APRODEC asbl au Président Jimmy CARTER
(Version PDF: http://www.blog4ever.com/blog/fichier-658793-486941-467504.html )
Bruxelles, le 18 mars 2012
Monsieur Jimmy CARTER
Président The Carter Center
One Copenhill /453 Freedom Parkway /GA 30307 USA
V/Réf. : N/Réf. : APRODEC/0212/01 Annexe(s) :
Objet : Interprétation par Monsieur Didier REYNDERS (MR) Ministre des Affaires étrangères du Gouvernement belge des rapports préliminaire et intermédiaire du Centre Carter,
publiés respectivement le 10 décembre 2011 et le 23 février 2012, sur les élections
présidentielle et législative en République Démocratique du Congo
Le candidat Etienne TSHISEKEDI (perché sur le toit de son véhicule) séquestré illégalement sur ordre du candidat Joseph KABILA sous le regard complice de la MONUSCO (dirigée par l'Américain Roger MEECE) et de la Communauté dite internationale. Ceci, depuis le dernier jour de la campagne électorale le 26 novembre 2011 et à Kinshasa. Joseph KABILA n’est-il pas un simple exécutant au service de la maffia internationale ?
Monsieur le Président,
Par la présente notre Association tient à vous interpeller au sujet de l’interprétation par Monsieur Didier REYNDERS (MR) Ministre des Affaires étrangères du gouvernement belge du rapport préliminaire du Centre Carter daté du 10 décembre 2011 sur les élections Présidentielle et de Députés nationaux du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo. (1)
En effet, Monsieur Didier REYNDERS (MR) se référant au précité rapport du Centre Carter affirme que les irrégularités ou déficiences ayant affecté l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo « (…) ne paraissent pas de nature à remettre en cause l’ordre des résultats (…)». (2)
Notre Association tient à souligner que les missions internationales d’observation d'élections n’ont pas pour rôle « de valider les résultats des élections. C’est le peuple du pays hôte qui détermine, en dernière instance, la crédibilité et la légitimité d’un processus électoral. » Cf. Le Manuel d’observation électorale de l’Union européenne, page 17. (3) Monsieur David POTTIE a également rappelé ce principe lors de l’interview qu’il a accordée à la BBC Afrique en date du 12 décembre 2011. (4) Madame Mariya NEDELCHEVA Chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne l’a aussi répété à plusieurs reprises. (5)
Notre Association se félicite des observations et conclusions qui ont été formulées dans le rapport intermédiaire du Centre Carter publié le 23 février 2012, dans lequel, au regard du manque de crédibilités des résultats annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour les élections présidentielle et des Députés nationaux d'une part et d'autre part, après avoir fait le constat que la CENI et la Cour Suprême de Justice « n’ont pas été perçus par beaucoup de Congolais comme indépendant et digne de confiance, » le Centre Carter a recommandé à juste titre ce qui suit :
« Un examen approfondi et une évaluation de l’ensemble du processus électoral, avec la participation de tous les partis politiques, et notamment des examens transparents des résultats par bureau de vote, et autres informations clés. Une telle évaluation est essentielle pour déterminer la volonté du peuple Congolais et de permettre des contestations potentielles qui seront traitées par le système judiciaire. En outre, un tel examen est essentiel pour préparer les élections futures, y compris les élections provinciales et locales qui auront lieu au courant de 2012-13. Si le dialogue politique et une évaluation globale du processus électoral sont couronnés de succès, le résultat potentiel pourrait être une décision de reprendre une partie ou toute les élections, ou toute autre forme de consensus politique pour établir une autorité légitime au pouvoir. » (6)
Échange de cadeaux entre Joseph KABILA et Didier REYNDERS (MR) à Lubumbashi le 05 juin 2006,
juste avant le premier tour de l'élection Présidentielle.
Néanmoins, nous attirons l’attention de Monsieur le Président sur le fait qu’en date du 3 janvier 2012 notre Association a adressé une mise en demeure à Monsieur Didier REYNDERS (MR) pour qu’il nous communique les éléments chiffrés et objectifs qui d’une part, sous-tendent ses déclarations et qui d’autre part, attestent de ce que Monsieur Joseph KABILA a remporté incontestablement l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo. A ce jour, Monsieur Didier REYNDERS n’a toujours pas réservé la moindre suite à ce courrier. (7)
Raisons pour lesquelles dans une seconde correspondance lui adressée en date du 20 février 2012, nous avons soutenu que Monsieur Didier REYNDERS serait pénalement responsable de faits de tromperie aggravée et de complicité d’usurpation de fonction en République Démocratique du Congo. Ceci, d’autant plus que l’évaluation de l’ensemble des irrégularités quantifiables - soit au moins 7.5 millions de voix - est très largement supérieur aux 3.016.169 voix d'écart entre Joseph KABILA et Etienne TSHISEKEDI lesquels ont obtenu respectivement 8.880.944 voix et 5.864.775 voix. Cf. La lettre de demande de démission de Didier REYNDERS (MR) du 19 février 2012. (8)
Nous constatons que Monsieur Didier REYNDERS (MR) continue à tromper l’opinion publique en faisant volontairement une fausse interprétation du précité rapport intermédiaire du Centre Carter malgré le fait que ledit rapport remet très clairement en cause la validité de l’ensemble des résultats des élections (par souci de neutralité), en ces termes : « (…) Une telle évaluation est essentielle pour déterminer la volonté du peuple Congolais et de permettre des contestations potentielles qui seront traitées par le système judiciaire… »
En effet, répondant à une question orale lui posée au Sénat de Belgique le jeudi 7 mars 2012 le Sénateur Jacky MORAEL (Ecolo) sur «le traitement diplomatique de la situation post-électorale en République démocratique du Congo», Didier REYNDERS a lamentablement répondu en ces termes :
« Les élections suivantes ont été les premières à être organisées par les autorités congolaises elles-mêmes, sous la surveillance d’observateurs internationaux et avec des irrégularités très graves survenues au moment du dépouillement et du comptage. Il existe toujours un contentieux relatif aux élections législatives. Ces dysfonctionnements affectent la légitimité du président Kabila. Nous n’avons toutefois pas la preuve que ces irrégularités soient de nature à remettre en cause sa victoire lors du scrutin. On a récemment voulu jouer sur les mots au sujet du rapport du Centre Carter. Celui-ci conclut lui-même à cette impossibilité de remettre en cause les résultats, même s’il refuse de se prononcer définitivement.» (9)
Au regard des précités déclarations faites par Didier REYNDERS (MR), nous rappelons à Monsieur le Président le fait que Didier REYNDERS est incapable de nous communiquer à ce jour notamment la moindre preuve matérielle qui atteste de ce que Joseph KABILA aurait remporté l'élection présidentielle du 28 novembre 2011, c’est-à-dire nous fournir les procès-verbaux authentiques de dépouillement des bureaux de vote ; le nombre exact d’électeurs enrôlés après l’opération de dédoublonnage effectuée par la firme belge s.a. ZETES; le nombre exact de votants ; ainsi que l’instrumentum de l’arrêt RE007 rendu le 16 décembre 2011 par de la Cour Suprême de Justice proclamant Joseph KABILA Président de la République.
Pire, Didier REYNDERS allègue que le rapport du Centre Carter conclut qu’il est impossible de remettre en cause les résultats des élections, même si ledit rapport ne se prononce pas définitivement. Dès lors que, le rapport préliminaire et encore moins le rapport intermédiaire du Centre Carter ne concluent nullement à l’impossibilité de remettre en cause les résultats des élections, nous pouvons affirmer que ceci constitue une preuve flagrante du délit de tromperie aggravée et de complicité d’usurpation de fonction à charge de Didier REYNDERS (MR).
En ce qui concerne les preuves chiffrées de la falsification du nombre d’électeurs enrôlés, du nombre de votants et des résultats du vote :
Nous soulignons que le rapport intermédiaire ne fait pas mention de la falsification du fichier électoral dans lequel, selon nos calculs, plus de 3.6 millions d’électeurs (fictifs) y ont été abusivement ajoutés, soit 11% des 32 millions d’électeurs prétendument enrôlés la CENI. En effet, nous avons évalué le nombre de doublons criminels et de doublons binaires à 3.6 millions soit 11% d’électeurs enrôlés lesquels n’ont pas été soustraits de la liste électorale. Ceci, sur la base du rapport partiel publié le 3 août 2010 par la firme belge s.a ZETES relatif à l’opération de nettoyage du fichier électoral. Finalement, nous avons ainsi évalué le nombre de votants fictifs à 3.6 millions, soit 11% d’électeurs enrôlés. Cf. La lettre de demande de démission de Didier REYNDERS (MR) du 19 février 2012, page 3 et 4.
Notre Association soutient que la fraude électorale en faveur de Joseph KABILA a été planifiée et exécutée par la CENI grâce à la complicité active (l’appui logistique, technique et financier) de l’ONU (la division électorale de la MONUSCO et du PNUD,) l’Union européenne, du gouvernement fédéral belge, le gouvernement sud-africain et consorts… (10)
Par ailleurs, nous observons que dans son rapport intermédiaire « le Centre Carter regrette que l’arrêt de la Cour Suprême de Justice n’ait toujours pas été publié » à ce jour. Notre association souligne à ce effet, que l’absence « d’instrumentum » relatif à l’arrêt RE007 rendu le 16 décembre 2011 par CSJ proclamant Joseph KABILA président de la République Démocratique du Congo rend "ipso facto" ledit arrêt inopposable aux tiers. Ceci, en vertu de l’article 21 de la Constitution de la République Démocratique du Congo lequel énonce que : « Tout jugement est écrit et motivé. Il est prononcé en audience publique.» Ceci, encore faudra-t-il que l’arrêt portant les références RCE 011/CR déboutant la requête – enrôlée sous les référence RCE 011/PR - en annulation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 introduite par le candidat Vital KAMERHE LWA KANYINGINYI en date du 12 décembre 2012, ait été rendu sans vice de forme. Or, la CSJ n’a jamais notifié ladite requête aux neufs autres candidats à la présidentielle lesquels sont concernés par le contentieux électoral. Cf. La lettre de demande de démission de Didier REYNDERS (MR) du 19 février 2012, page 5. En conséquence, l’arrêt RE007 de la CSJ est - en toute hypothèse – inopposable aux tiers et, ne pourrait produire des effets juridiques tant en République Démocratique du Congo que dans les pays tiers. Ceci, d'autant plus que ledit arrêt énerve très gravement l’ordre public international des pays tiers. (11)
De ce fait, notre Association conclut que Joseph KABILA n’a pas été élu Président de la République Démocratique du Congo en fait et en droit.
Armand De DEKER (MR), Didier REYNDERS (MR), Joseph KABILA, dans une ferme privée près de Lubumbashi
– Le 05 juin 2006. Juste avant le premier tour de l’élection présidentielle.
En ce qui concerne les conflits d’intérêts de certains mandataires publiques belges (libéraux et socialistes) en République Démocratique du Congo, l’absence de neutralité du gouvernement fédéral belge et d’autres puissances occidentales par rapport au processus électoral congolais:
Nous attirons l’attention de Monsieur le Président sur le fait que la Communauté internationale consulte le gouvernement belge pour son « expertise » en République Démocratique du Congo tel qu’il en ressort de l’interview - aux accents néocolonialistes - accordée par le sénateur Armand De DECKER (MR) ancien Président du Sénat belge au journal La Libre Belgique en date du 25 février 2012, en voici un extrait : « Je constate que pour les élections récentes, il y a eu des déclarations catégoriques disant que ces élections ont été truquées. Rien n’est prouvé. » « L’attitude que nous prenons a une énorme influence notamment dans le pays mais aussi sur les Etats-Unis et le reste de l’Europe. Il faut être prudent ou détenir des preuves évidentes avant de lancer des accusations. » «(…) De toute façon, l’écart est suffisant pour qu’on pense que l’ordre d’arrivée reste valable, même si il y a eu des irrégularités. J’ai aussi parlé avec certains qui sont allés observer les élections. La Chambre et le Sénat ont envoyé des observateurs. Aucun n’est rentré en disant que tout cela était faussé. » (12)
Bras dans les bras, Louis MICHEL (MR) ex-Commissaire européen à l’aide au développement congratule affectueusement Joseph KABILA lors de la cérémonie d’investiture de celui-ci – Kinshasa, le 6 décembre 2006.
« La danse du Congo » (13)
Or, nous observons que plusieurs personnalités du monde politique belge ont des intérêts économiques ou entretiennent des relations étroites avec des acteurs économiques en République Démocratique du Congo, notamment Monsieur Elio Di RUPO (PS) Premier Ministre du Gouvernement fédéral belge ; Monsieur Didier REYNDERS (MR) Ministre fédéral des Affaires étrangères et européennes; Monsieur Louis MICHEL (MR) Député européen, ancien Ministre fédéral des Affaires étrangères et ancien Commissaire européen à l’aide au développement ; Monsieur André FLAHAUT (PS) Président de la Chambre de représentants et ancien Ministre fédéral de la Défense ; Monsieur Hermam DE CROO (OpenVLD) Sénateur, Ministre d’Etat, ancien président de la Chambre de Représentants ; Monsieur Armand De DECKER (MR) Sénateur et ancien Ministre fédéral de la Coopération au développement ; Monsieur Pierre-Antoine CHEVALIER (OpenVLD) Sénateur, ancien Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, ancien Président de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre, ancien Président du Conseil d'Administration du Fonds Belgo-congolais et ancien représentant spécial de la Belgique au Conseil de sécurité des Nations Unies; Cette longue liste est non limitative ! A ce sujet, l’APRODEC asbl publiera prochainement un rapport détaillé sur le conflit d’intérêts et les intérêts que tirent directement ou indirectement certaines personnalités politiques belges grâce à leurs relations directes ou indirectes avec les différents régimes dictatoriaux en République Démocratique du Congo. Cf. Le Rapport de la Commission d’enquête parlementaire mise en place par le Sénat de Belgique datant du 1er avril 2003 lequel met à nu "la responsabilité politique du Gouvernement fédéral belge dans l'exploitation d'une position économique dominante face à un partenaire congolais plus faible." (14)
Georges Arthur FORREST fait visiter Louis MICHEL une mine au Katanga - Le 16 mars 2000.
Face aux conflits d’intérêts décrits en sus, notre Association ne peut que juger suspect l’empressement avec lequel le gouvernement fédéral belge a adressé une lettre de félicitation à Joseph KABILA le 3 janvier 2012 - sans une discussion préalable au sein du conseil des ministres - pour sa prétendue réélection. Ceci, alors que plusieurs parlementaires belges recommandent à juste titre la publication par la Commission électorale nationale indépendante de la République Démocratique du Congo des procès-verbaux de dépouillement des bureaux de vote comme préalable à la reconnaissance par le gouvernement belge de la réélection de Joseph KABILA.(15) Dès lors, la signature dans les conditions peu transparentes de divers contrats entre le gouvernement congolais d’une part et d’autre part, des firmes appartenant à certaines personnalités polito-affairistes belges actifs en République Démocratique du Congo. Cf. La preuve du financement du parti politique de Joseph KABILA - le PPRD - par Georges Arthur FORREST et le communiqué de presse du Groupe Georges Forrest publié le 23 février 2012 annonçant l’octroi des licences d’exploitation (signé le 12 janvier 2012) et des licences d’importation des avions (signé le 15 janvier 2012 un dimanche !), permettant le lancement de la compagnie aérienne Korongo Airlines. Ceci, dans des conditions qui paraissent peu transparentes. (16)
Dominique STRUYE DE SWIELANDE Ambassadeur de Belgique en poste à Kinshasa et Georges Arthur FORREST homme d’affaires belge, festoient à l'occasion du hold-up électoral de Joseph KABILA - Kinshasa, le 20 décembre 2011
L’APRODEC asbl souhaite donc que le Centre Carter entreprenne des démarches auprès de l’Administration OBAMA afin de faire valoir le respect par celle-ci de la volonté du Peuple congolais exprimée lors des élections du 28 novembre 2011. Le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique s’exposant à des poursuites judiciaires pour faits de tromperie et de complicité d’usurpation de fonction.
Les électeurs congolais ont sanctionné l'absence de leadership responsable. Et pour cause ! Joseph KABILA a réussi l’exploit de faire de la République Démocratique du Congo « le pays le plus pauvre de la planète ». Ceci, malgré les matières premières abondantes dont regorge ce pays.
En ce qui concerne votre éventuelle responsabilité pénale :
En l’espèce, les irrégularités dont il est question constituent des graves infractions pénales conformément aux articles 89, 95 et 96 la loi électorale de la République Démocratique du Congo lesquels articles punissent très sévèrement toute forme de falsification des procès-verbaux des opérations électorales, c'est-à-dire non seulement les opérations de vote proprement dites (...) le dépouillement, la compilation et la publication des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante, mais aussi toutes les opérations qui précèdent le vote notamment les opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs ainsi que les opérations de nettoyage du fichier électoral. Dès lors, quelle est donc la validité juridique du score obtenu par le candidat Joseph KABILA le principal bénéficiaire de la fraude électorale et la force probante de l'arrêt RE007 rendu le 16 décembre 2011 par la Cour Suprême de Justice proclamant celui-ci Président de la République ?
Nous espérons que le rapport final du Centre Carter tiendra compte notamment de nos observations relatives à la falsification du substrat des élections, c’est-à-dire le nombre exact d’électeurs enrôlés (après nettoyage effectif du fichier électoral) ainsi que du nombre de votants d’une part et d’autre part, des conséquences juridiques pour les Congolais et les pays tiers concernant l’inexistence et l’inopposabilité de l’arrêt de la Cour Suprême de Justice proclamant Joseph KABILA Président de la République Démocratique du Congo. En clair, Joseph KABILA n’a pas été élu Président de la République Démocratique du Congo, en fait et en droit.
Olivier CHASTEL (MR) Ministre fédéral belge à la Coopération au développement et le Président Jimmy CARTER, après la cérémonie de remise de 500.000 euros pour la mission internationale d’observation d’élections du Centre Carter en République Démocratique du Congo – Bruxelles, le 4 .10.2011
De ce qui précède, notre Association invite le Centre Carter à désavouer nommément et publiquement dans les meilleurs délais Monsieur Didier REYNDERS (MR) Ministre des Affaires étrangères du Royaume de Belgique suite à l’usage abusif et répétitif qu’il fait des précités rapports préliminaire et intermédiaire du Centre Carter, pour appuyer ses allégations selon lesquelles il n’existerait aucune preuve permettant de remettre en question l’élection frauduleuse de Joseph KABILA d’une part et d’autre part, le Centre Carter aurait conclut à l’impossibilité de remettre en cause les résultats de l’élection tels que proclamés par la CENI et confirmés par la Cour Suprême de Justice. Ceci, alors que de façon contradictoire Monsieur Didier REYNDERS a lui-même reconnu devant le Sénat de Belgique que la légitimité de Joseph KABILA est affectée par de très graves irrégularités. Autrement dit, Monsieur Didier REYNDERS affirme à la fois une chose et son contraire. Dans ces conditions, comment peut-on lui accorder encore le moindre crédit ?
A défaut de réserver une suite escomptée, endéans les huit jours de la saisine, nous serons au regret de considérer que l’octroi par le Gouvernement fédéral belge (expert du dossier congolais pour le compte de la communauté internationale, selon le Sénateur belge Armand de DECKER) au mois d’octobre 2011 d’un montant de 500 000 euros à la mission internationale d’observation d’élections du Centre Carter constitue un acte de corruption passive et qu’il relève d’un trafic d’influence.(22) Le cas échéant, l’APRODEC asbl pourrait considérer « lata sensu » que le Centre Carter serait complice d’usurpation de fonction et partie prenante dans une association internationale de malfaiteurs. Cf. La planification et l’exécution de la fraude électorale en République Démocratique du Congo en faveur de Joseph KABILA.
Enfin, notre Association se réserve le droit de produire le contenu de la présente sur la place publique et de l’utiliser à toute fin de droit.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de notre haute considération.
Pour l’APRODEC asbl*,
[Signature]
________________________
M. Benjamin Stanis KALOMBO
Président et Administrateur-délégué
Copie : Son Excellence Barack OBAMA
Président des Etats-Unis d’Amérique
1600 Pennsylvania Avenue NW- Washington D.C
USA
Monsieur BAN KI-MOON
Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies
760 United Nations PALZA NY 10017
USA
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(1) Rapport préliminaire de la Mission d’observation des élections du Centre Carter du 10.12.2011:
http://www.cartercenter.org/resources/pdfs/peace/democracy/Declaration_Post%20election_10Dec-1-1.pdf
http://www.cartercenter.org/resources/pdfs/peace/democracy/Declaration_Post%20election_10Dec-1-1.pdf
(2) Extrait de l'émission Matin première (RTBF RADIO). - Ecoutez les contrevérités alléguées par Didier REYNDERS (MR) – Bruxelles, le 19.12.2011. Lire le fichier audio avec Quick time:
http://www.blog4ever.com/blog/fichier-332794-7841801-467504.html
http://www.blog4ever.com/blog/fichier-332794-7841801-467504.html
Document vidéo : Interpellation de Didier REYNDERS (MR) par le Sénateur Karl VANLOUWE (N-VA) – Bruxelles, le 22.12.2011 :
Compte rendu analytique Chambre des représentants de Belgique – Bruxelles, le 13.12.2011:
Article de l’agence de presse chinoise Xinhua du 17.01.2012: « Didier REYNDERS (MR)… », http://french.news.cn/afrique/2012-01/18/c_131365969.htm
Document vidéo : Interpellation de Didier REYNDERS (MR) par le Député fédéral Laurent LOUIS (MLD),- Bruxelles, le 8 mars 2012 : http://www.dailymotion.com/video/xpbokj_laurent-louis-a-reynders-que-contiendra-votre-mallette-au-retour-du-congo_news?start=0#from=embed
(3) Manuel de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne – Bruxelles, le 28.02.2008 : http://www.blog4ever.com/blog/fichier-527622-2207463-467504.html
Déclaration de principe pour l’observation internationale d’élections et le Code de bonne conduite à l’usage des observateurs électoraux internationaux – Fait à New-York, le 27.10.2005:
http://www.blog4ever.com/blog/fichier-527720-74561-467504.html
http://www.blog4ever.com/blog/fichier-527720-74561-467504.html
(4) Déclaration du Directeur adjoint du programme démocratie du Centre CARTER Monsieur David POTTIE au micro de BBC Afrique, le 12.12.2011 : http://www.bbc.co.uk/afrique/nos_emissions/2011/12/111211_invite.shtml
(5) Déclarations de la Chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne Madame Mariya NEDELCHEVA au cours de l’émission de Voxafrica animée par Monsieur Erik NYINDU le 23.12.2011 :
(6) Rapport intermédiaire du Centre Carter publié le 23 février 2012 :
(7) L’APRODEC asbl met en demeure Didier REYNDERS (MR) Ministre fédéral belge des Affaires étrangères – Le 03 janvier 2012 : http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-3952238-fraude_electorale_en_rdc__aprodec_asbl_met_en_deme.html
(8) Lettre de demande la démission de Didier REYNDERS- Le 19 février 2012 :
Rapport partiel de la s.a ZETES relatif aux doublons – Kinshasa, le 3 août 2011 :
Note complémentaire de l’APRODEC asbl relative aux doublons publié le 23 .11.2011 : http://www.blog4ever.com/blog/fichier-305789-113150-467504.html
(9) Question orale du Sénateur Jacky MORAEL(Ecolo) adressé à Didier REYNDERS (MR) –Bruxelles, le 8 mars 2012 : http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-8831963-question_orale_de_m__jacky_morael__ecolo__adressee.html
(10) Intervention Benjamin Stanis Kalombo Président de l’APRODEC asbl devant le Parlement Britannique, intitulée : « Epilogue d’un hold-up électoral planifié » - Le 31.01.2012 (Cf. L’implication de l’ONU et consorts dans la planification et l’exécution de la fraude électorale en faveur de Joseph KABILA):
http://www.blog4ever.com/blog/fichier-458345-981865-467504.html
http://www.blog4ever.com/blog/fichier-458345-981865-467504.html
Interview accordée par Benjamin Stanis Kalombo à Cheikfitanews, le 1re février 2012 : http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-5743286-londres__le_hold_up__lectoral_de_kabila_expliqu__a.html
(11) Inexistence et Inopposabilité de l’arrêt de la CSJ proclamant Joseph KABILA Président de la République:
(12) Interview de Armand de DECKER à la Libre Belgique - Le 25 février 2012 : http://www.lalibre.be/actu/international/article/721901/reynders-doit-il-se-rendre-au-congo.html
(13) « La danse du Congo », une chronique de Jacob Berger proposée par la télévision suisse romande :
(14) Rapport de la Commission d’enquête parlementaire mise en place par le Sénat de Belgique : http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-8658891-rapport_de_la_commission_d_enquete_parlementaire_m.html
(15) Lettre de félicitation de Elio Di RUPO adressée à Joseph KABILA – Le 3 janvier 2012 http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-4052604-falsification_des_resultats_de_vote_en_rdc__elio_d.html
(16) COMMUNIQUÉ / KORONGO AIRLINES du 23 février 2012:
Autres scandales :
Le Groupe Georges Forrest finance le PPRD parti politique de Joseph KABILA :
L’Affaire « Telex-Gate » :
(17) Interview accordée le par Dominique STRUYE DE SWIELANDE Ambassadeur de Belgique en poste à Kinshasa au journal congolais LeSoft international :
(18) Interview accordée par Monsieur Herman COHEN à la chaîne Code 243 – Washington, le 20 février 2011 :
(19) Interview accordée par Monsieur Herman COHEN à Washinton Forum – Washington, le 3 janvier 2012 : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=S98PFrHyz2k
(20) Déclaration du département d’État sur le processus électoral en RDC – Washington, le 14.02.2012 : http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/texttrans/2012/02/20120216101038x0.2683156.html#axzz1nJqHYq34
(21) Le lien entre la démocratie et les droits de l'homme est clairement défini dans l'article 21(3) de la Déclaration universelle des droits de l'homme :
(22) Le Ministre fédéral Olivier CHASTEL (MR) à la Coopération au développement remet 500.000 euros au Président Jimmy CARTER à Bruxelles - Le 04.10.2011:
*L’Association pour la promotion de la démocratie et le développement de la République Démocratique du Congo (l’APRODEC asbl) est une association de droit belge qui a pour but principal de défendre les intérêts et les droits de la République Démocratique du Congo, des citoyens et des personnes d’origine congolaise. Elle pourra notamment lutter et agir en justice contre toute forme de violation des droits, de la souveraineté et de l’intégrité du territoire de la République Démocratique du Congo ; contre le pillage de ses ressources naturelles ; ainsi que les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, qu’elles soient le fait de personnes physiques ou morales, d’un État, quelle que soit leur nationalité, sans limitation dans le temps, ni dans l’espace. L’Association œuvre pour la promotion de la démocratie, le développement socioéconomique et culturel de la RD Congo.
Dans ce cadre, l’Association peut entreprendre, promouvoir et coordonner toute poursuite judiciaire, toute investigation, tout audit, tous travaux, colloques, actions, ainsi qu’établir des rapports et analyses approfondies en rapport avec son but. Elle fait des recommandations et du Lobbying auprès des décideurs étatiques et non étatiques; elle peut également collaborer avec d’autres associations nationales ou internationales poursuivant les mêmes objectifs.
In memoriam Floribert Chebeya, Fidèle Bazana, Armand Tungulu, Serge Maheshe, Frack Ngike, Bapuwa Mwamba, Daniel Boteti, Pascal Kabungulu (…) victimes de l’intolérance politique en République Démocratique du Congo