Pris dans son propre piège et sans issue, l'élu de Mweka brandit dans la presse et à la hâte un tableau explicatif de la paie des agents administratifs du mois de janvier 2012 pour justifier une charge située en mai 2011 et des dépassements de 2010.
Malgré des papiers pré-montés distribués dans la presse locale dévalorisée, l'ancien speaker PPRD de l'Assemblée nationale, Evariste Boshab, accusé de détournement des salaires des agents administratifs de la chambre basse du Parlement RD-Congolais, n'a pas su se tirer d'affaires. Boshab est au contraire coincé par les dates et les chiffres. Il a exhibé un tableau explicatif de la paie du mois de janvier pour tenter de justifier une situation qui date de mai 2011. Sans conteste, Boshab s'est démonétisé. Il a versé dans la manip étalant même un document où une signature est attribuée à deux personnes pour deux rubriques différentes ! Ridicule.
Les financiers rient sous cape.
Ils se moquent de la minable réaction d'Evariste Boshab à l'article d'AfricaNews dénonçant le détournement des salaires des agents administratifs de l'Assemblée nationale. Minable parce que reproduite sous forme d'articles jumeaux ou de papiers sosies exposés toute honte bue dans les colonnes de nos estimés confrères CONGO NEWS et La Référence Plus -prière de savourer en facsimilés. C'est à croire que les collègues se sont concertés pour rédiger ce pré-monté de Boshab tant leurs livraisons présentent d'étranges similitudes à tous les niveaux : mots, construction des phrases, style et ton. L'unique point de différence apparaît dans la titraille et dans la signature. On est descendu si bas! On s'est laissé envoûter. L'auteur de l'envoûtement est le même qui a rédigé cette réaction atypique : Evariste Boshab dont le directeur de Cabinet adjoint Kodjo a appelé la direction du journal pour savoir si le cabinet pouvait envoyer un droit de réponse.
Kodjo a tenté inutilement de forcer une porte déjà ouverte par la Loi régissant la presse en RD-Congo. En lieu et place d'un droit de réponse ou d'un démenti, l'équipe de l'ex-speaker tente de nous opposer à des confrères.
Boshab veut se dédouaner en recourant à son exercice favori, le mensonge. Après avoir menti aux syndicalistes de l'Assemblée nationale, Boshab a réussi à duper les confrères, les patrons des médias, avec l'intention de manipuler toute la République.
Pour se défendre contre les charges de détournement de salaires situé au mois de mai 2011 confirmées par les documents de la Division des Finances de l'Assemblée nationale et ceux officiels transmis par les ministères du Budget et Finances, Boshab n'a pas trouvé mieux que de soudoyer les médias et faire publier, à la hâte, un tableau de répartition de la paie de l'Administration du mois de janvier 2012 ! Le doc attribué au Bureau Traitement de la Division des Finances de l'Assemblée nationale, porte les signatures du questeur Bolengetenge Balea, également cité dans le rapport, et du chef de Bureau Traitement ai Kabongo N'Samu. Déo Indulu, Chef de Division des Finances, n'a apparemment pas été contacté pour apposer lui aussi sa signature au bas du document qu'il a pourtant l'habitude de signer.
Médias instrumentalisés
Il n'y a cependant pas de commune mesure : documents, dates et chiffres coincent un Boshab pris dans son propre piège et sans issue. Alors que le fameux tableau qui le grille est tapé à la machine, une mention Cpté/Caisse reprise dans sa partie supérieure droite reprend à la main un montant de USD 466.952 et la date du 7 février 2012. L'ex-speaker n'a donc rien prouvé. Il n'a ni démonté les écrits du journal, ni anéanti le rapport du syndicaliste Bertin Ngueshe, devenu la cible de tous les pro-Boshab. Notre consoeur La Prospérité s'est même évertuée à vouloir démontrer l'illégalité de la mission du syndicaliste. L'élude Mweka s'est démonétisé. Sa ligne de défense est faible. Le tableau destiné à le tirer d'affaires porte même une signature pour deux rubriques attribuées à deux catégories. Nul ne sait déterminer si la signature est de Bosongo, chargé de la paie des retraités ou de Mputu, qui s'occupe des décédés. C'est obscur. L'autre parade de Boshab est l'accusation portée contre des ennemis politiques qu'il n'a jamais cessé de voir partout! Trois à quatre autorités haut placées ont été littéralement menacés d'avoir vendu la mèche à AfricaNews. Boshab a même promis de faire des malheurs à votre Tri-hebdomadaire. Les confrères tombés dans son panneau ont servi à l'opinion une reproduction de ces inepties sans aucun effort de traitement ni d'analyse documentaire d'un article écrit par les bons soins d'un député dont le mandat pourrait être mis en ballotage par la Cour suprême de justice. Dans un autre pré-monté sorti chez un autre pair et intitulé Boshab en danger ! -mais de quoi ?-, de fausses explications sont également avancées. L'auteur se contredit à plusieurs reprises. Pour illustrer, il soutient que l'administration de l'Assemblée nationale ne dépend pas d son président mais et, évoquant l'article 211 du Règlement intérieur, il affirme: «l'Administration de l'Assemblée nationale est placée sous l'autorité du président de l'Assemblée nationale et dirigée par le secrétaire général». L'auteur se rend risible là où il veut faire croire que l'accusation de détournement de FC 168.260.591,01 relève de l'imagination mais prétend en même temps qu'il s'agit «d'un effort de combler le déficit ... comme le fait tout gestionnaire responsable et bienveillant à l'endroit de ses agents». Un détournement bienveillant, ça devrait exister quelque part ! A Mweka, à Ilebo ? Certainement pas.
Bolengetenge enviait son adjoint
Si le confrère était lucide, il aurait réalisé qu'il se laissait manipuler. Il aurait pu lire attentivement le tableau des écarts des rémunérations des institutions politiques et assimilés des mois d'avril et mai 2011 délivré par le ministère du Budget pour découvrir la vérité. Il aurait également compris qu'en vertu de l'unicité, les chiffres fournis par les ministères du Budget et des Finances devaient être identiques à ceux brandis par la Division des Finances de l'Assemblée nationale. Il se serait posé la question de savoir pourquoi au mois de mai 2011, le gouvernement avait subitement eu pitié de l'Assemblée nationale en prenant en charge la prétendue partie de salaires octroyée aux agents administratifs puisée dans la rubrique Fonds d'intervention spéciale. Il aurait tiqué quand le même gouvernement est revenu sur sa décision aux mois de juin et juillet 2011 suivants. Il aurait aussi remarqué que pour le mois de juillet 2011, la seule signature d'un certain Kanongo par ordre du chef de bureau Traitement Kolo Buanga aurait suffi pour libérer l'ensemble de la paie de l'Administration ! Il en aurait certainement déduit à une gestion calamiteuse de la Chambre. Le confrère aurait enfin constaté que, hormis le tableau du mois de janvier 2012, M. Bolengetenge signe toujours comme Questeur adjoint de l'Assemblée nationale en lieu de place du vrai Adjoint, le nommé Robert Bopolo. Mais pourquoi a-t-il toujours été éloigné de ces opérations, l'honorable Bopolo? En justice, cela s'appelle défaut de qualité. Preuve suffisante à elle seule qu'il y a eu détournement. Mais je comprends, les confrères n'ont eu ni la possibilité, ni le temps de regarder les documents qui accompagnaient le pré-monté de la honte. Il fallait faire vite, dans les conditions exigées par le commanditaire et ne rien demander. Résultats : ça coince !
AKM
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